- 08 mai 2018, 15:22
#210824
Voilà, je souhaitais ouvrir ce sujet, mais si jamais vous estimez que cela n'a pas sa place sur le forum, ou bien si cela avait déjà été fait auparavant, je ne verrais aucun inconvénient à ce que ce post ne soit pas publié ou bien qu'il s'ajoute à une précédente discussion...
L'idée serait de recenser ici les différentes œuvres (poèmes, chansons, écrits, films, peintures, sculptures,... peu importe la forme d'expression), à découvrir ou à redécouvrir, qui traiteraient de près ou de loin de nos situations particulières de virginités tardives, ou du moins, qui auraient une résonance particulière face à nos (in-)expériences. Le fait de savoir que certaines sensibilités artistiques aient retranscrit à leur manière une part de nos ressentis est, je trouve, des plus réconfortants, et permet de mettre des mots, des images,... pour atténuer nos peines, apaiser nos frustrations ou bien calmer nos douleurs.
J'avais fait ce petit exercice il y a quelques mois concernant les chansons (en français seulement, connaissant peu le registre anglo-saxon ou dans d'autres langues), en faisant une petite compilation de courts extraits que j'avais essayés d'articuler les uns avec les autres (mais je vous invite à retourner réentendre les chansons complètes). Il y manquait tout de même une chanson, celle de Hugues Aufray intitulée « Céline », oubli que je répare tout de suite et dont voici des passages assez parlants :
« Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?
De tout's mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari »
« Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux »
« Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ? »
A ma connaissance, aucune chanson ne décrit entièrement ce qu'il faudrait. Une frustration supplémentaire qui s'ajoute au désarroi d'origine... Évidemment, me direz-vous, les rêves sont bel et bien là :
« Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
[...] l'inaccessible étoile » (1)
« Quelque soit le temps que ça prenne
Quelque soit l'enjeu » (2)
Lueurs néanmoins vacillantes, sur un horizon incertain :
« Vivre des songes
A trop veiller
Prier des ombres
Et tant marcher » (3)
Pourtant, d'une constante désespérante, inlassablement, se rappelle à nous ce constat, vérité cruelle :
« Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude... » (4)
Et un malaise s'installe peu à peu, avec le temps (si j'ose dire). Sensation désagréable pourtant très lointaine au début, elle envahit peu à peu l'espace des années qu'il nous reste à vivre. Ainsi, si nos existences semblent aussi suspendues :
«Que cette heure arrêtée au cadran de la montre » (5)
le cours du temps, lui, s'écoule inexorablement :
« Dis ! au moins le sais-tu ?
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère...
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ! » (6)
Ce qui n'était alors qu'un ressenti, glaçant, s'insinue sournoisement en nous, et se hisse au rang de fatalité. Un sort que nos esprits en viennent à accepter :
« Passent les jours
Vides sillons
Dans la raison
Mais sans amour
Passe ma chance
Tournent les vents
Reste l'absence
Obstinément » (3)
Comment donc, après tout cela, retenir ce cri de désespoir :
« Entends-tu ma détresse, y a t-il quelqu'un? » (7)
Donc pour préciser un peu :
(1) La quête – Jacques Brel
(2) Un homme heureux – William Sheller
(3) Pas toi – Jean-Jacques Goldman
(4) La solitude – Barbara
(5) Que serais-je sans toi ? – Jean Ferrat
(6) Dis ! Quand reviendras-tu ? – Barbara
(7) SOS – Indila
J'avais en tête également une statue personnifiant la solitude que j'avais vue il y a quelques mois au musée de Clermont-Ferrand et qui m'avais alors pas mal touché. J'aurais souhaité mettre ici une photo, mais je n'arrive à retrouver ni son nom, ni son sculpteur. Donc si une bonne âme auvergnate pouvait venir à mon secours (n'y voyez aucune allusion à une quelconque chanson évidemment )...
N'hésitez donc pas maintenant à compléter cette liste de toutes les œuvres qui vous semblent être sur des thématiques proches...
L'idée serait de recenser ici les différentes œuvres (poèmes, chansons, écrits, films, peintures, sculptures,... peu importe la forme d'expression), à découvrir ou à redécouvrir, qui traiteraient de près ou de loin de nos situations particulières de virginités tardives, ou du moins, qui auraient une résonance particulière face à nos (in-)expériences. Le fait de savoir que certaines sensibilités artistiques aient retranscrit à leur manière une part de nos ressentis est, je trouve, des plus réconfortants, et permet de mettre des mots, des images,... pour atténuer nos peines, apaiser nos frustrations ou bien calmer nos douleurs.
J'avais fait ce petit exercice il y a quelques mois concernant les chansons (en français seulement, connaissant peu le registre anglo-saxon ou dans d'autres langues), en faisant une petite compilation de courts extraits que j'avais essayés d'articuler les uns avec les autres (mais je vous invite à retourner réentendre les chansons complètes). Il y manquait tout de même une chanson, celle de Hugues Aufray intitulée « Céline », oubli que je répare tout de suite et dont voici des passages assez parlants :
« Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?
De tout's mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari »
« Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux »
« Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ? »
A ma connaissance, aucune chanson ne décrit entièrement ce qu'il faudrait. Une frustration supplémentaire qui s'ajoute au désarroi d'origine... Évidemment, me direz-vous, les rêves sont bel et bien là :
« Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
[...] l'inaccessible étoile » (1)
« Quelque soit le temps que ça prenne
Quelque soit l'enjeu » (2)
Lueurs néanmoins vacillantes, sur un horizon incertain :
« Vivre des songes
A trop veiller
Prier des ombres
Et tant marcher » (3)
Pourtant, d'une constante désespérante, inlassablement, se rappelle à nous ce constat, vérité cruelle :
« Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude... » (4)
Et un malaise s'installe peu à peu, avec le temps (si j'ose dire). Sensation désagréable pourtant très lointaine au début, elle envahit peu à peu l'espace des années qu'il nous reste à vivre. Ainsi, si nos existences semblent aussi suspendues :
«Que cette heure arrêtée au cadran de la montre » (5)
le cours du temps, lui, s'écoule inexorablement :
« Dis ! au moins le sais-tu ?
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère...
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ! » (6)
Ce qui n'était alors qu'un ressenti, glaçant, s'insinue sournoisement en nous, et se hisse au rang de fatalité. Un sort que nos esprits en viennent à accepter :
« Passent les jours
Vides sillons
Dans la raison
Mais sans amour
Passe ma chance
Tournent les vents
Reste l'absence
Obstinément » (3)
Comment donc, après tout cela, retenir ce cri de désespoir :
« Entends-tu ma détresse, y a t-il quelqu'un? » (7)
Donc pour préciser un peu :
(1) La quête – Jacques Brel
(2) Un homme heureux – William Sheller
(3) Pas toi – Jean-Jacques Goldman
(4) La solitude – Barbara
(5) Que serais-je sans toi ? – Jean Ferrat
(6) Dis ! Quand reviendras-tu ? – Barbara
(7) SOS – Indila
J'avais en tête également une statue personnifiant la solitude que j'avais vue il y a quelques mois au musée de Clermont-Ferrand et qui m'avais alors pas mal touché. J'aurais souhaité mettre ici une photo, mais je n'arrive à retrouver ni son nom, ni son sculpteur. Donc si une bonne âme auvergnate pouvait venir à mon secours (n'y voyez aucune allusion à une quelconque chanson évidemment )...
N'hésitez donc pas maintenant à compléter cette liste de toutes les œuvres qui vous semblent être sur des thématiques proches...
« Mon ami, disons-nous bien que l'infériorité n'a jamais abaissé que les supérieurs, tous les autres étant déjà forcément plus bas et donc en dessous de tout, même de vous. CQFD. Toc » - Greg - Les insolences d'Achille Talon