Lux a écrit :Que ce soit bien clair, et que la modération me sanctionne si elle le souhaite
La modération te laisse t'exprimer mais se décide finalement à l'ouvrir un peu en espérant ne pas le regretter.
Rappelons tout de même l'objet de ce forum, à savoir un espace d'expression pour des gens en souffrance du fait de leur absence involontaire et prolongée de vie sentimentale et / ou sexuelle.
J'estime que le désarroi exprimé par certains ne relève pas d'une quelconque négation des mécanismes dommageables pour les femmes, mais d'une incapacité à savoir où se placer pour résoudre leur problème de VT, tout en prenant justement en compte le point de vue féminin.
Ce qu'on appelle la peur de mal faire. Et ça ne date pas de #MeToo, exemple perso en 2008 la seule fille qui a spontanément exprimé une volonté de coucher avec moi considérait que c'était un des deux points qui coinçaient chez moi (l'autre étant l'absence d'amour de soi), alors qu'initialement elle avait cru à une " blague cosmique " à l'annonce de mon célibat, considérant que j'étais bourré de qualités. Et je pourrais remonter encore plus loin par rapport à cette peur.
Draguer dans la rue est craignos pour les femmes et il faut évacuer ce comportement, OK, çe ne pose guère de problème je pense (du reste, perso ça n'a jamais été mon truc). Mais quand on commence à sous-entendre que même le fait de se retrouver, même sans l'avoir cherché, avec une fille dans notre champ de vision serait un problème, je commence à tiquer.
Et quand petit à petit se forme le ressenti selon lequel il n'existe en définitive aucun endroit, aucune situation, aucun moment dans la vie où tenter d'aborder une fille ne serait pas une agression, là, il y a de quoi se taper la tête contre un mur (et même quand un lieu " autorisé " est mentionné, comme les bars : en ce qui me concerne, je ne les considère pas aussi accessibles que cela : bonne chance pour espérer lier connaissance quand on se pointe seul et qu'on n'est pas un modèle d'aisance relationnelle).
Enfin plus généralement, exprimer une souffrance ne signifie pas automatiquement qu'on en nie une autre, qu'on la minore ou qu'on la considère d'importance équivalente. Il y a juste deux problématiques différentes, ni plus ni moins.
Beaucoup de choses peuvent être dites sans pour autant déborder vers de la mauvaise foi, du procès d'intention ou de la culpabilisation mal placée.
Je croise les doigts pour que mes mots soient les bons...