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par resO
Homme de 37 ans vierge
#228090
Ça me laisse songeur cette histoire de chiffres.
Si les conditions y sont difficiles, ça ne devrait pas être dissuasif justement ? Histoire de ne pas y retourner (la prison dans l'imaginaire c'est pas vraiment un club Med) ?
Que peut-on y faire du coup ?

Est-ce que cette violence qui augmente visiblement (pas seulement les violences conjugales) ne traduirait pas des carences éducatives ?
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#228093
katy81 a écrit : 30 nov. 2019, 15:57 Lux est ce qu'il y a avait des hommes lors de cette "manifestation" ?
Oui ! Il y avait pas mal d'hommes.
resO a écrit : 30 nov. 2019, 16:25 Ça me laisse songeur cette histoire de chiffres.
Si les conditions y sont difficiles, ça ne devrait pas être dissuasif justement ? Histoire de ne pas y retourner (la prison dans l'imaginaire c'est pas vraiment un club Med) ?
Que peut-on y faire du coup ?

Est-ce que cette violence qui augmente visiblement (pas seulement les violences conjugales) ne traduirait pas des carences éducatives ?
Tu le dis toi-même : c'est une question d'éducation. Il faut aussi que les gens comprennent ce qu'ils ont fait de mal : ça semble dingo mais les 3/4, ils ne comprennent pas qu'ils ont tort quand ils frappent ou violent. Et si vous ne me croyez pas, écouter ce podcast, surtout l'épisode 2 qui est édifiant : https://www.franceculture.fr/emissions/ ... t-original
Tu peux les envoyer en prison, et ils peuvent trouver ça horrible d'être en prison (au passage, l'argument du "ça doit pas être le club Med" : ce n'est pas parce que tu n'es pas 6 dans une cellule de 9m² que la prison n'est pas une punition suffisante...), mais je ne suis pas sûre qu'ils comprendront mieux ce qu'ils ont fait de mal.
Il faut les éduquer. Il faut rappeler, quotidiennement, que la violence n'est pas une option dans un couple, dans les relations sociales en général ; que le consentement est la base à tout acte sexuel et qu'un "non" veut dire "non". Tant qu'on n'aura pas fait ce boulot-là, on pourra punir, envoyer en prison, ça ne changera rien.
par mike62
Homme de 39 ans non vierge
#228096
Il est clair que le problème des prisons surpeuplées ne date pas d'hier... les prisonniers (mais également les gardiens ) ne cessent de dénoncer les conditions de détention. On peut imaginer que si celles ci étaient meilleures , il y aurait peut être moins de violence etc...
Un des facteurs qui doit beaucoup jouer est celui des investissements qui sont probablement insuffisants et qui contribue donc en partie à cette situation.Car force est de constater que des choses pourraient être mises en place : rénovation, nouvelles places construites ou carrément nouvelles prisons mais les financements (pour différentes raisons ne suivent pas ). D'autres choses notamment au niveau législatif, pourraient dans doute aider (port du bracelet électronique, travaux d'intérêt généraux en plus grand nombre , aménagements de peines, etc...)

Ajouté 7 minutes 11 secondes après :
Il est clair que dans le cadre des violences conjugales la société aurait à gagner à faire faire moins de prisons ne serait ce que pour avoir moins de détenu dans les prisons. Des actions en ce sens ont été annoncé notamment en prenant en charge les hommes violents pour essayer d'éviter la récidive...

Ajouté 2 minutes 31 secondes après :
Des actions d'une autre nature que de simplement mettre en prison auraient peut-être un impact plus important notamment dans ce qui concerne les violences intra familiale...
par resO
Homme de 37 ans vierge
#228098
Lux : en même temps si on se retrouve en prison (sauf si on est vraiment innocent) c'est qu'on a mal agi surtout si on est dangereux.
Tu crois à l'éducation, seulement pour les auteurs de violences conjugales ??
Moi j'en parlais du fait que si tous les hommes ne sont pas aussi violents, c'est que l'éducation (parentale avant tout) a joué son rôle.
Mais quand tu te demandes comment on en arrive là c'est qu'il doit y avoir un problème d'éducation qui amène son lot de violences de différentes natures( conjugales, familiales, à l'égard des profs, les règlements de compte, les guet-apens,le cyberharcèlement, attentats...). J'ai l'impression qu'on a atteint un pic de violence inédit, peut-être est lié aux réseaux sociaux.


On peut aussi être récidiviste et ne pas connaitre la prison pour autant ( quand on est un élu par exemple , faudrait les éduquer eux aussi nos politiciens à rester intègres :smirk: ). A un moment donné on ne peut pas laisser passer de tels cas et faut sanctionner.
Gageons quand même que des méthodes alternatives fonctionnent vraiment et que les individus en question soient récupérables. J'aimerais y croire mais bon ...c'est ton cas ? :confused:
par mike62
Homme de 39 ans non vierge
#228099
Reso Je te rejoins sur le fait que la prison semble parfois inévitable. Les sanctions ont droit de cité mais développer des solutions alternatives pourrait déjà contribuer à diminuer un peu le surpeuplement carcéral.

Mais c'est vrai que la " menace " de la prison est toujours dissuasive aux yeux de certains c'est une évidence.

Ajouté 3 minutes 3 secondes après :
Et de plus , un des buts de la prison est d'éloigner les individus dangereux du reste de la société (ce qui par exemple dans le domaine des violences conjugales est parfois une urgence) mais l'accompagnement doit être efficace sinon c'est un simple enfermement avec pas grand chose derrière
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#228108
resO a écrit : 30 nov. 2019, 20:28 Lux : en même temps si on se retrouve en prison (sauf si on est vraiment innocent) c'est qu'on a mal agi surtout si on est dangereux.
Tu crois à l'éducation, seulement pour les auteurs de violences conjugales ??
Moi j'en parlais du fait que si tous les hommes ne sont pas aussi violents, c'est que l'éducation (parentale avant tout) a joué son rôle.
Mais quand tu te demandes comment on en arrive là c'est qu'il doit y avoir un problème d'éducation qui amène son lot de violences de différentes natures( conjugales, familiales, à l'égard des profs, les règlements de compte, les guet-apens,le cyberharcèlement, attentats...). J'ai l'impression qu'on a atteint un pic de violence inédit, peut-être est lié aux réseaux sociaux.
Je pense que la violence sexiste (donc violence conjugale ou agressions sexuelles) est effectivement une question d'éducation, car structurellement, notre société ne condamne pas réellement ces violences. On va dire que le viol est la pire chose au monde, mais tant que cela reste virtuel ou tant que cela concerne des personnalités comme les grands pédocriminels en série (non, je ne parle pas de Polanski, lui il a le droit visiblement) ; en revanche, dès qu'une victime commence à dire qu'elle a été victime (notamment de la part de quelqu'un de son entourage car c'est la très grosse majorité des cas), tout le monde va minimiser, remettre en cause sa parole, etc. C'est en ça qu'il faut éduquer les hommes comme les femmes aux questions de respect, de consentement, et surtout d'écoute de la parole des victimes.

La violence qui n'est pas sexiste, bien sûr qu'elle fait aussi partie de l'éducation, je n'ai jamais dit le contraire, mais socialement la violence hors crimes sexistes est toujours condamnée. On peut grandir dans un climat violent et ne connaître que ça, mais quand on raconte qu'on a été frappé dans la rue, personne ne va minimiser en disant : "en même temps, t'avais qu'à pas être dans la rue, t'avais qu'à pas avoir un sac à main, etc".
On en revient évidemment toujours à des questions de prévention mais ce n'est pas du même ordre. Il n'y a pas de "culture de la violence" qui serait comparable à la culture du viol.

Quant au fait d'être en prison parce qu'on a fait quelque chose de mal, merci pour les portes ouvertes enfoncées mais personne n'a prétendu le contraire. Néanmoins tu peux te renseigner sur le nombre de personnes qui présentent des pathologies mentales et qui sont enfermées dans des prisons classiques (à peu près un détenu sur 4) : https://oip.org/analyse/malades-psychiq ... une-folie/
Ça permet de remettre en cause cette vision binaire qui voudrait qu'une personne en prison le "mérite bien". Au passage, on acquitte parfois des agresseurs sexuels quand on envoie en prison des dealers de cannabis : je ne suis pas sûre que socialement ce soit un choix vraiment pertinent.
resO a écrit : 30 nov. 2019, 20:28 On peut aussi être récidiviste et ne pas connaitre la prison pour autant ( quand on est un élu par exemple , faudrait les éduquer eux aussi nos politiciens à rester intègres :smirk: ). A un moment donné on ne peut pas laisser passer de tels cas et faut sanctionner.
Gageons quand même que des méthodes alternatives fonctionnent vraiment et que les individus en question soient récupérables. J'aimerais y croire mais bon ...c'est ton cas ? :confused:
Si on ne croit pas que les individus puissent changer ou du moins, apprendre à connaître la règle et la respecter, alors autant remettre la peine de mort ou les camps de travail forcés pour les criminels. Ce n'est pas vraiment la société à laquelle je crois, non.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#228110
Lux a écrit :Quel est le souci avec la prison ?
Le nombre de récidivistes ? L'apprentissage du crime, du terrorisme alors que tu es enfermé ?
L’humiliation et la dégradation humaines quotidiennes, qui ne peuvent aider à se réinsérer par la suite ?
Les cellules minuscules, sales, les rats partout, la gale qui se transmet de détenu à détenu ?
Je ne pense pas que cela fasse véritablement réfléchir, je ne crois pas aux vertus de la prison quand elle existe dans des conditions aussi délétères. Les chiffres sont de mon côté, d'ailleurs.
+1

De mémoire, le souhait d'arriver à une cellule par prisonnier date... De la fin du XIXe siècle ; et si je ne m'abuse les alternatives à la prison comme les travaux d'intérêt général sont largement sous-utilisées. La prison devrait être réservée aux cas les plus graves (personnes physiquement dangereuses, corruption...). Ce n'est clairement pas une bonne chose quand des gens sortent de la prison en étant pires que ce qu'ils étaient à leur entrée dedans.

Sinon lundi dernier je suis allé à la marche contre les violences faites aux femmes ; globalement c'était chouette, il y avait beaucoup de monde, on a pu défiler dans le hall de la gare (crier des slogans dans un endroit où ça résonne fait toujours son effet) et sur les quais, ce qui est généralement impossible à cause des CRS ; le regard du personnel et des usagers était bienveillant pour autant que j'ai pu en juger ; en queue de peloton on a eu tout de même droit à la présence de la BAC, typiquement le genre d'individus qui ne doivent pas faire grand cas de la cause féministe ; je me souviens surtout de l'un d'entre eux, réalité dépassant la caricature machiste, pouces dans les poches de son jeans, appuyé contre une paroi tel un shériff accoudé au bar :sweat_smile: .

Côté plus personnel, je pensais croiser deux amies (" intéressées " selon l'événement FB), mais j'ai vu une de mes responsables au taff, plus un collègue, j'ai ensuite rejoint une autre amie et un ami à elle, pour enfin, durant le défilé, être reconnu de dos par une autre amie avec qui j'ai terminé la marche puis que j'ai suivie au début d'un meeting syndical tenu non loin de la gare (pour la petite histoire j'avais tenté une approche avec elle il y a pas mal de temps jusqu'à ce que j'apprenne qu'elle avait quelqu'un, et là elle m'a annoncée qu'elle n'était plus avec lui ; piste à nouveau ouverte ? A voir.).

Apparemment plus tard dans la soirée des militantes ont bloqué dans le centre une diffusion du film " J'accuse " ; je ne sais pas trop quoi en penser, en tout cas je constate que le débat " séparer ou non la personne de son oeuvre " fait rage.

Enfin, il reste que certains détails me font toujours tiquer ; notamment en voyant une pancarte disant " Pénis partout, justice nulle part ", insinuant par là que tout porteur d'un tel attribut, et plus largement le désir masculin, est fatalement injuste / mauvais, difficile de ne pas se sentir visé.
par resO
Homme de 37 ans vierge
#228128
Lux a écrit :Néanmoins tu peux te renseigner sur le nombre de personnes qui présentent des pathologies mentales et qui sont enfermées dans des prisons classiques (à peu près un détenu sur 4) : https://oip.org/analyse/malades-psychiq ... une-folie/
Ça permet de remettre en cause cette vision binaire qui voudrait qu'une personne en prison le "mérite bien". Au passage, on acquitte parfois des agresseurs sexuels quand on envoie en prison des dealers de cannabis : je ne suis pas sûre que socialement ce soit un choix vraiment pertinent.
Peut-être estime t-on que ces personnes ont une part de responsabilité. Reste à voir pour quelle raison elles se retrouvent en prison. Si c'est pour avoir tué et /ou blessé plusieurs personnes, on doit se dire que c'est pas rassurant de savoir qu'une telle personne soit dans la nature. Une prise en charge s'impose.
Tu veux dire que des dealers ne méritent pas d'aller en prison ??


Lux a écrit :Si on ne croit pas que les individus puissent changer ou du moins, apprendre à connaître la règle et la respecter, alors autant remettre la peine de mort ou les camps de travail forcés pour les criminels. Ce n'est pas vraiment la société à laquelle je crois, non.
Je m'interroge sur les différents cas, et jusqu'où c'est possible d'être sur à 100 % qu'il y a possibilité de rectifier le tir et d'éviter les récidives. Tu aurais une confiance totale en la rédemption d'un... tueur série ??
Tu dois avoir affaire à plusieurs cas dans ton boulot... :confused:

Lereveur : Comme dans bien d'autres manifs, la BAC est là normalement au cas où...mais compte tenu du contexte, c'aurait été navrant s'il y avait eu des débordements justement.

On dirait un sujet de philo.
Polanski,......s'il n'avait pas fui les USA, il serait resté plus longtemps en prison et à juste titre.
Et aussi talentueux qu'il est ou adulé notamment par un cercle mondain d'amateurs et de pros du ciné, ça ne le dédouane pas de ce qu'il a fait (et qui est avéré).
par SnapBack
ans
#228129
Polanski est comme David Hamilton (sa pédophilie était encore plus explicite à cause des photos qu’il a réalisés) : célèbres, ils étaient inattaquables.
L’un vit encore, l’autre s’est donné la mort suite à de nombreuses plaintes de femmes l’accusant.
par x00
Homme de 35 ans non vierge
#228154
Lux a écrit : 01 déc. 2019, 12:57
Je pense que la violence sexiste (donc violence conjugale ou agressions sexuelles) est effectivement une question d'éducation, car structurellement, notre société ne condamne pas réellement ces violences.
Notre société ne condamne plus grand chose....
Combien de sont fait tuer ou autres par des récidivistes
Si on ne croit pas que les individus puissent changer ou du moins, apprendre à connaître la règle et la respecter, alors autant remettre la peine de mort ou les camps de travail forcés pour les criminels. Ce n'est pas vraiment la société à laquelle je crois, non.
Du coup, quand tu attrapes quelqu'un pour viol, tu veux quoi comme condamnation. Un stage ?
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