- 08 avr. 2020, 03:36
#231654
Salut.
Fred, 39 ans. Je vis seul et je suis sans emploi. Et évidemment, je suis vierge tardif.
Ça fait déjà un moment que je "lurke" sur ce forum sans franchir le cap de l'inscription. J'ai lu pas mal de vos témoignages, et je me reconnais dans beaucoup d'entre eux. Je vis dans la solitude la plus totale depuis une quinzaine d'années. Je n'ai personne à qui parler, et là j'ai besoin de vider mon sac.
Ma présentation risque d'être assez longue, et je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe, je ne suis pas une référence en la matière...
Je ne sais pas vraiment par où commencer. Ma VT est loin d'être mon plus gros soucis. À vrai dire, ce n'est que la conséquence de problèmes bien plus graves, parce que ma vie n'a rien eu de normal.
Mes parents se sont rencontrés dans un établissement psychiatrique. Je précise ça parce que je pense clairement avoir hérité de certains troubles mentaux.
Mes parents ne sortaient pas et n'avaient pas d'amis
Mon père était fonctionnaire, et il est décédé des suites d'une insuffisance rénale quand j'avais 7 ans. J'ai très peu de souvenirs de lui étant donné qu'il passait son temps au travail et à l'hôpital.
J'ai été élevé par une mère seule en invalidité et sous traitement. Elle n'a jamais travaillé, et elle n'a fréquenté aucun homme entre le moment de la mort de mon père et ma majorité. C'est une femme assez particulière, très obsédée par la religion (sans être une fanatique pour autant).
Nous avons énormément déménagé, et j'ai changé un nombre conséquent de fois d'établissement scolaire à cause de ça (5 écoles primaires, et 4 collèges). Nous avons notamment vécu avec mes grands parents quand mon grand père était en phase terminale d' un cancer. Et l'un de mes oncles nous a hébergé à deux reprises durant une période d'environ un an. J'en garde de bons souvenirs, notamment grâce à mes cousines avec qui je m'entendais bien. Et parce que ce sont des gens adorables.
J'ai été un enfant plutôt solitaire jusqu'à l'âge de 9 ans je dirais. J'ai commencé à devenir plus sociable par la suite. Je n'avais pas de mal à m'intégrer et me faire des amis malgré le fait que je changeais souvent d'école.
J'ai commencé la drogue et l'alcool assez tôt (12 ans). Entre 12 et 19 ans, j'ai consommé du cannabis de façon quasi quotidienne. Et des extas, du LSD, du poppers et des amphétamines de façon plus occasionnelle.
À 19 ans j'ai arrêté la drogue. Notamment parce que fumer me rendait totalement parano. Chose que j'avais compris depuis au moins deux ans, mais je continuais par habitude, et un peu par validation sociale aussi je suppose. Après ça, j'ai consommé exclusivement de l'alcool. Je suis alcoolique depuis 20 ans. J'ai arrêté récemment, je suis abstinent depuis deux mois. J'ai passé la majorité de ma vie dans un état second...
J'ai aussi fait quelques conneries, mais je n'ai jamais eu de soucis avec la justice.
Concernant mes rapports avec les filles, j'ai eu ma première copine à 13 ans, et je n'avais pas trop de mal pour plaire. Quand je fréquentais une fille, c'était souvent à son initiative. Même si ça m'est déjà arrivé de faire le premier pas (parfois avec succès, parfois non).
J'ai eu une dizaine de flirts entre l'âge de 13 et 17 ans, mais ça a toujours été des relations très courtes. Ma relation la plus longue n'a duré que quelques semaines. La plupart du temps, je finissais par les éviter par peur de m'engager. Évidemment, je me suis aussi fait plaquer...
Depuis, plus rien. Et je n'ai jamais dépassé le stade des baisers et des caresses. Je n'arrivais pas à être à l'aise dans l'intimité pour dépasser un certain cap. Je n'arrivais pas non plus à exprimer mes sentiments, même si la fille me plaisait.
Je n'ai plus jamais touché une fille depuis mes 17 ans. Et je n'ai tout simplement jamais eu la moindre relation avec une femme adulte.
Je crois que j'ai renoncé de façon semi inconsciente aux femmes à l'âge de 17 ans. Et de façon beaucoup plus claire à l'âge de 19 ans.
J'ai quelques filles qui m'ont fait des avances après ça (entre mes 17 et 22 ans), mais je n'ai pas donné suite. Elles ne me plaisaient pas particulièrement, et je me mentait à moi même en pensant que j'avais le temps pour ça.
Je ne côtoie plus aucune femme de près ou de loin depuis l'âge de 22 ans. Et plus personne tout court depuis l'âge de 25.
J'ai une très grave dysmorphophobie depuis l'âge de 15 ans. Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à développer ce problème, alors que à cet âge là tout se passait bien dans ma vie. Mais ça m'empêche totalement de fonctionner normalement, et ça n'a jamais cessé d'empirer. Ça n'a rien à voir avec de simples complexes, c'est une véritable maladie mentale.
Je n'en ai jamais parlé à personne. En tant qu'homme, c'est impossible de parler de ce genre de chose.
J'ai aussi une incapacité totale à faire confiance aux gens, et notamment aux femmes pour ce qui est des relations sentimentales. Je crois que jamais je n'ai envisagé de ma vie qu'une femme puisse m'aimer sur la durée, et encore moins me rester fidèle.
Je fuis toute relation sociale depuis l'âge de 19 ans. Bien que j'ai eu pas mal de potes durant mon adolescence, dont deux que je pourrais considérer comme de véritables amis. Je pense avoir eu une adolescence plutôt normale, avec toutes les expériences qui vont avec (hormis le sexe évidemment).
J'ai commencé à développer de gros problèmes à la fin de mon adolescence, début de l'âge adulte.
Entre 19 et 25 ans, je ne sortais de chez moi que pour bosser et faire mes courses.
J'ai passé ma vie d'adulte seul enfermé chez moi sans adresser la parole à personne. Un exemple simple pour vous faire comprendre la situation: la France est actuellement en confinement. Et bien, ce que vous vivez actuellement, c'est plus ou moins mon quotidien depuis l'âge de 25 ans.
Il y a quelques années, j'ai appris l'existence des hikikomoris au Japon. Et bien que je ne sois pas dans une situation aussi extrême, c'est pourtant à ça que ma vie ressemble.
Pour ce qui est de mon "parcours professionnel", il est très court.
J'ai commencé à travailler à l'âge de 16 ans (comme apprenti au début), et j'ai arrêté à 25. Après ma 3ème, ma mère m'a fait comprendre que l'on avait besoin d'argent (ce qui était vrai), donc je suis allé chercher du taf. Le lycée et la fac n'ont pas vraiment été une option pour moi...
J'ai deux CAP dans le secteur du bâtiment (plombier et plaquiste). Autant dire que c'est le niveau zéro du diplôme.
J'ai bossé principalement sur des chantiers, hormis deux ou trois petits boulots ponctuels. À l'âge de 25 ans, j'ai pété les plombs et j'ai quitté mon dernier emploi à ce jour (un CDI pas trop mal payé, avec des patrons plutôt cools quand j'y repense).
Après ça, j'ai été en arrêt de travail pendant deux ans, et depuis je vis d'une pension d'invalidité. Comprendre par là que je suis un parasite de la société...
J'ai consulté deux psys pendant quatre ans (entre 25 et 29 ans). J'ai arrêté quand on m'a demandé d'entamer une thérapie de groupe (chose impossible pour moi). On m'a aussi proposé de m'interner en HP, mais j'ai refusé.
Aujourd'hui, ça fait une quinzaine d'années que je suis TOTALEMENT déconnecté de la société. Ma vie sociale se résume à dire bonjour à mes voisins, aux commerçants, et à discuter 20 min par mois au téléphone avec ma mère. Ma mère que je me refuse de revoir en personne depuis plus de dix ans, malgré ses sollicitations. La dernière fois que je l'ai vue, c'était en 2009. Elle est venue chez moi parce je ne répondais plus au téléphone, et je l'ai plus ou moins mise à la porte, ce qui doit faire de moi le plus horrible des fils je suppose...
Je lui ai promis d'aller la voir cette année. À vrai dire, je compte le faire dès la fin du confinement.
À ce sujet, ça fait depuis 2011 que je n'ai pas mis les pieds en dehors de ma ville....
Je sais ce que je dois faire pour reprendre ma vie en main (retrouver du taf, rencontrer des gens...), mais ça me semble insurmontable tant mes problèmes sont nombreux: Troubles de l'anxiété généralisée, phobie sociale, dysmorphophobie, paranoïa (syndrome de Kretschmer), troubles obsessionnels compulsifs....
Si vous vous demandiez à quoi peut ressembler la vie d'un véritable taré doublé d'un paumé, vous avez un bon aperçu.
Voilà. C'était le résumé du désastre total qu'est ma (non) vie. Désolé pour l'énorme pavé, la narration décousue, pour les éventuelles fautes, et parce que je me répète probablement beaucoup.
J'ai oublié de parler d'un tas de choses, mais là, j'avais vraiment besoin de parler de moi, même si ce n'est que par écrit à des inconnus sur le net.
Fred, 39 ans. Je vis seul et je suis sans emploi. Et évidemment, je suis vierge tardif.
Ça fait déjà un moment que je "lurke" sur ce forum sans franchir le cap de l'inscription. J'ai lu pas mal de vos témoignages, et je me reconnais dans beaucoup d'entre eux. Je vis dans la solitude la plus totale depuis une quinzaine d'années. Je n'ai personne à qui parler, et là j'ai besoin de vider mon sac.
Ma présentation risque d'être assez longue, et je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe, je ne suis pas une référence en la matière...
Je ne sais pas vraiment par où commencer. Ma VT est loin d'être mon plus gros soucis. À vrai dire, ce n'est que la conséquence de problèmes bien plus graves, parce que ma vie n'a rien eu de normal.
Mes parents se sont rencontrés dans un établissement psychiatrique. Je précise ça parce que je pense clairement avoir hérité de certains troubles mentaux.
Mes parents ne sortaient pas et n'avaient pas d'amis
Mon père était fonctionnaire, et il est décédé des suites d'une insuffisance rénale quand j'avais 7 ans. J'ai très peu de souvenirs de lui étant donné qu'il passait son temps au travail et à l'hôpital.
J'ai été élevé par une mère seule en invalidité et sous traitement. Elle n'a jamais travaillé, et elle n'a fréquenté aucun homme entre le moment de la mort de mon père et ma majorité. C'est une femme assez particulière, très obsédée par la religion (sans être une fanatique pour autant).
Nous avons énormément déménagé, et j'ai changé un nombre conséquent de fois d'établissement scolaire à cause de ça (5 écoles primaires, et 4 collèges). Nous avons notamment vécu avec mes grands parents quand mon grand père était en phase terminale d' un cancer. Et l'un de mes oncles nous a hébergé à deux reprises durant une période d'environ un an. J'en garde de bons souvenirs, notamment grâce à mes cousines avec qui je m'entendais bien. Et parce que ce sont des gens adorables.
J'ai été un enfant plutôt solitaire jusqu'à l'âge de 9 ans je dirais. J'ai commencé à devenir plus sociable par la suite. Je n'avais pas de mal à m'intégrer et me faire des amis malgré le fait que je changeais souvent d'école.
J'ai commencé la drogue et l'alcool assez tôt (12 ans). Entre 12 et 19 ans, j'ai consommé du cannabis de façon quasi quotidienne. Et des extas, du LSD, du poppers et des amphétamines de façon plus occasionnelle.
À 19 ans j'ai arrêté la drogue. Notamment parce que fumer me rendait totalement parano. Chose que j'avais compris depuis au moins deux ans, mais je continuais par habitude, et un peu par validation sociale aussi je suppose. Après ça, j'ai consommé exclusivement de l'alcool. Je suis alcoolique depuis 20 ans. J'ai arrêté récemment, je suis abstinent depuis deux mois. J'ai passé la majorité de ma vie dans un état second...
J'ai aussi fait quelques conneries, mais je n'ai jamais eu de soucis avec la justice.
Concernant mes rapports avec les filles, j'ai eu ma première copine à 13 ans, et je n'avais pas trop de mal pour plaire. Quand je fréquentais une fille, c'était souvent à son initiative. Même si ça m'est déjà arrivé de faire le premier pas (parfois avec succès, parfois non).
J'ai eu une dizaine de flirts entre l'âge de 13 et 17 ans, mais ça a toujours été des relations très courtes. Ma relation la plus longue n'a duré que quelques semaines. La plupart du temps, je finissais par les éviter par peur de m'engager. Évidemment, je me suis aussi fait plaquer...
Depuis, plus rien. Et je n'ai jamais dépassé le stade des baisers et des caresses. Je n'arrivais pas à être à l'aise dans l'intimité pour dépasser un certain cap. Je n'arrivais pas non plus à exprimer mes sentiments, même si la fille me plaisait.
Je n'ai plus jamais touché une fille depuis mes 17 ans. Et je n'ai tout simplement jamais eu la moindre relation avec une femme adulte.
Je crois que j'ai renoncé de façon semi inconsciente aux femmes à l'âge de 17 ans. Et de façon beaucoup plus claire à l'âge de 19 ans.
J'ai quelques filles qui m'ont fait des avances après ça (entre mes 17 et 22 ans), mais je n'ai pas donné suite. Elles ne me plaisaient pas particulièrement, et je me mentait à moi même en pensant que j'avais le temps pour ça.
Je ne côtoie plus aucune femme de près ou de loin depuis l'âge de 22 ans. Et plus personne tout court depuis l'âge de 25.
J'ai une très grave dysmorphophobie depuis l'âge de 15 ans. Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à développer ce problème, alors que à cet âge là tout se passait bien dans ma vie. Mais ça m'empêche totalement de fonctionner normalement, et ça n'a jamais cessé d'empirer. Ça n'a rien à voir avec de simples complexes, c'est une véritable maladie mentale.
Je n'en ai jamais parlé à personne. En tant qu'homme, c'est impossible de parler de ce genre de chose.
J'ai aussi une incapacité totale à faire confiance aux gens, et notamment aux femmes pour ce qui est des relations sentimentales. Je crois que jamais je n'ai envisagé de ma vie qu'une femme puisse m'aimer sur la durée, et encore moins me rester fidèle.
Je fuis toute relation sociale depuis l'âge de 19 ans. Bien que j'ai eu pas mal de potes durant mon adolescence, dont deux que je pourrais considérer comme de véritables amis. Je pense avoir eu une adolescence plutôt normale, avec toutes les expériences qui vont avec (hormis le sexe évidemment).
J'ai commencé à développer de gros problèmes à la fin de mon adolescence, début de l'âge adulte.
Entre 19 et 25 ans, je ne sortais de chez moi que pour bosser et faire mes courses.
J'ai passé ma vie d'adulte seul enfermé chez moi sans adresser la parole à personne. Un exemple simple pour vous faire comprendre la situation: la France est actuellement en confinement. Et bien, ce que vous vivez actuellement, c'est plus ou moins mon quotidien depuis l'âge de 25 ans.
Il y a quelques années, j'ai appris l'existence des hikikomoris au Japon. Et bien que je ne sois pas dans une situation aussi extrême, c'est pourtant à ça que ma vie ressemble.
Pour ce qui est de mon "parcours professionnel", il est très court.
J'ai commencé à travailler à l'âge de 16 ans (comme apprenti au début), et j'ai arrêté à 25. Après ma 3ème, ma mère m'a fait comprendre que l'on avait besoin d'argent (ce qui était vrai), donc je suis allé chercher du taf. Le lycée et la fac n'ont pas vraiment été une option pour moi...
J'ai deux CAP dans le secteur du bâtiment (plombier et plaquiste). Autant dire que c'est le niveau zéro du diplôme.
J'ai bossé principalement sur des chantiers, hormis deux ou trois petits boulots ponctuels. À l'âge de 25 ans, j'ai pété les plombs et j'ai quitté mon dernier emploi à ce jour (un CDI pas trop mal payé, avec des patrons plutôt cools quand j'y repense).
Après ça, j'ai été en arrêt de travail pendant deux ans, et depuis je vis d'une pension d'invalidité. Comprendre par là que je suis un parasite de la société...
J'ai consulté deux psys pendant quatre ans (entre 25 et 29 ans). J'ai arrêté quand on m'a demandé d'entamer une thérapie de groupe (chose impossible pour moi). On m'a aussi proposé de m'interner en HP, mais j'ai refusé.
Aujourd'hui, ça fait une quinzaine d'années que je suis TOTALEMENT déconnecté de la société. Ma vie sociale se résume à dire bonjour à mes voisins, aux commerçants, et à discuter 20 min par mois au téléphone avec ma mère. Ma mère que je me refuse de revoir en personne depuis plus de dix ans, malgré ses sollicitations. La dernière fois que je l'ai vue, c'était en 2009. Elle est venue chez moi parce je ne répondais plus au téléphone, et je l'ai plus ou moins mise à la porte, ce qui doit faire de moi le plus horrible des fils je suppose...
Je lui ai promis d'aller la voir cette année. À vrai dire, je compte le faire dès la fin du confinement.
À ce sujet, ça fait depuis 2011 que je n'ai pas mis les pieds en dehors de ma ville....
Je sais ce que je dois faire pour reprendre ma vie en main (retrouver du taf, rencontrer des gens...), mais ça me semble insurmontable tant mes problèmes sont nombreux: Troubles de l'anxiété généralisée, phobie sociale, dysmorphophobie, paranoïa (syndrome de Kretschmer), troubles obsessionnels compulsifs....
Si vous vous demandiez à quoi peut ressembler la vie d'un véritable taré doublé d'un paumé, vous avez un bon aperçu.
Voilà. C'était le résumé du désastre total qu'est ma (non) vie. Désolé pour l'énorme pavé, la narration décousue, pour les éventuelles fautes, et parce que je me répète probablement beaucoup.
J'ai oublié de parler d'un tas de choses, mais là, j'avais vraiment besoin de parler de moi, même si ce n'est que par écrit à des inconnus sur le net.