- 09 août 2020, 23:29
#234580
Bonjour à toutes et à tous !
Je m’appelle LinaHin, j’ai 32 ans, et je suis VT.
J’ai beaucoup hésité avant de me présenter sur le site, mais aujourd’hui sur un coup de tête je me lance.
Ma VT en elle-même ne me pose pas de problème, j’en ai pas honte, même si peu de personnes de mon entourage le savent. J’en ai vraiment parlé avec trois amies, ma famille et d’autres amies doivent fortement s’en douter (vu que je n’ai pas le droit à la question type « alors tu nous présentes un garçon quand ? »), et les autres personnes que je côtoie n’en savent absolument rien. Mais je n’en parle car je connais le besoin de nombreuses personnes de commérer et j’ai pas envie de leur donner matière à ça.
Quand je réfléchis à ma situation de VT, je me demande ce que j’ai fait ou pas fait pour en arriver là, et ce que j’aurais dû changer, mais en même temps, je ne vois pas comment il en aurait pu en être autrement.
Quand j’étais toute petite, j’ai été témoin de nombreuses attitudes malsaines que les hommes dans ma famille pouvaient avoir face à des femmes, que ce soit par du dédain, de la jalousie, de la violence physique et psychologique, ou de la simple moquerie. J’ai appris à répondre quand on voulait me rabaisser de par mon statut de femme tout en développant une sorte de peur des hommes.
Et pourtant paradoxalement, mes amis à l’école n’étaient que des garçons et ce jusqu’au collège. J’étais un vrai garçon manqué, et je détestais traîner avec des filles. Et elles me détestaient en retour. Puis au collège, j’ai changé physiquement (j’ai pris du poids), les mentalités ont changé (l’important c’était qui sortait avec qui, qui était le plus canon/la plus belle), alors que moi je restais attachée à l’importance d’apprendre mes leçons et d’avoir de bonnes notes (« espèce d’intello »). J’ai aussi commencé à développer un sens de l’humour assez particulier, un peu sarcastique, ce qui m’a valu la réputation de fille bizarre. Les garçons et beaucoup de filles me fuyaient, j’avais quelques copines mais qui restaient pas trop longtemps avec moi.
Le lycée est arrivé, j’ai continué à prendre du poids et à m’écarter des gens. Bien sûr j’ai craqué sur des garçons durant ces périodes mais ils l’ont jamais su, parce que je savais que je n’existais pas pour eux, et que je me dépréciais énormément physiquement. Et puis surtout, je voulais vraiment réussir mes études pour faire le métier de mes rêves donc je me répétais sans cesse « les études d’abord ».
J’ai donc poursuivi mes études dans différentes régions, et à chaque fois que je me disais qu’il serait peut-être bon de rencontrer quelqu’un, je me répondais « les études d’abord ! Et puis de toute façon dans 2 ans/3 ans/5 ans, tu changes de région, alors à quoi bon ? ».
J’ai réussi à être diplômée, et j’ai donc commencé à travailler. Je savais dès que j’ai commencé mon premier emploi que je démissionnerais sous peu, donc là encore, à chaque fois que l’envie me reprenait de rencontrer quelqu’un, je me disais « tu vas partir, à quoi bon ? ».
Et me voilà à aujourd’hui … Ça fait plus de quatre ans que je suis dans ma boîte actuelle, je suis bien installée, et je n’ai jamais rencontrée quelqu’un… Pourtant ce n’est pas faute de ne pas rencontrer des gens, mon travail me faisant côtoyer beaucoup de personnes tous les jours.
La tête dans le guidon, je n’ai pas remarqué que je suis devenue introvertie, que je me suis beaucoup renfermée et que je laisse très peu de gens s’approcher, je ne sais pas débuter une conversation, et j’avoue que je suis très peu patiente avec beaucoup de personnes, et je me base beaucoup sur ma première impression… Je me sens aussi différente des personnes de mon entourage, dans ma façon de voir les choses, les concevoir, les comprendre, avec un sens de l’humour assez noir et cynique. Je n’aime pas les conversations bateaux, que je trouve assez ennuyeuses, et dès que je suis dans un groupe de plus de trois personnes, je deviens muette, préférant écouter et observer que de participer.
Physiquement, je ne me plais pas (même si je fais un gros travail sur moi pour améliorer ça et que j’ai certaines choses que j’aime chez moi), j’ai perdu du poids mais j’ai gardé des formes. Mes amies ne comprennent pas cette image que j’ai de moi, et me complimentent régulièrement, mais j’avoue être méfiante de leurs propos, car elles sont mes amies donc peu objectives selon une partie de moi.
Ajouté à cela, le métier que j’exerce me prend beaucoup de temps...
Alors j’ai toujours cette méfiance envers la gente masculine, du mal que possiblement on pourrait me faire, mais je sais que heureusement ces hommes ne sont qu’une minorité. Je sais aussi que je dois sûrement dégager quelque chose qui font que les hommes n’ont pas envie de s’approcher de moi, ou qu’ils ont l’impression qu’ils ne peuvent pas m’approcher, et j’y travaille. Puis des fois, je me dis « à quoi bon... ».
Hormis le côté sexuel bien sûr de la relation de couple et les câlins, ce qui me manque aussi (dans la mesure où ce qu’on a jamais connu peut nous manquer) c’est le fait d’être contre quelqu’un sur le canapé, de rentrer le soir et de parler d’autres choses au lieu de ruminer sur tout ce qui s’est mal passé durant la journée, de pouvoir compter sur quelqu’un… Une relation complice avec un homme me manque.
Alors j’oscille entre des périodes où je me dis que je rencontrerai bien un homme au moins qui s’intéressera à moi, et des périodes où j’ai la certitude absolue et profonde que je ne rencontrerai jamais personne et que je resterai toujours seule…
Oulah le pavé… Désolée pour le côté barbant de la présentation et de la pseudo analyse… Bravo aux courageuses et courageux qui auront tout lu (avec une mention pour ceux qui auront lu sans bailler ! ), et merci pour votre lecture !
Je m’appelle LinaHin, j’ai 32 ans, et je suis VT.
J’ai beaucoup hésité avant de me présenter sur le site, mais aujourd’hui sur un coup de tête je me lance.
Ma VT en elle-même ne me pose pas de problème, j’en ai pas honte, même si peu de personnes de mon entourage le savent. J’en ai vraiment parlé avec trois amies, ma famille et d’autres amies doivent fortement s’en douter (vu que je n’ai pas le droit à la question type « alors tu nous présentes un garçon quand ? »), et les autres personnes que je côtoie n’en savent absolument rien. Mais je n’en parle car je connais le besoin de nombreuses personnes de commérer et j’ai pas envie de leur donner matière à ça.
Quand je réfléchis à ma situation de VT, je me demande ce que j’ai fait ou pas fait pour en arriver là, et ce que j’aurais dû changer, mais en même temps, je ne vois pas comment il en aurait pu en être autrement.
Quand j’étais toute petite, j’ai été témoin de nombreuses attitudes malsaines que les hommes dans ma famille pouvaient avoir face à des femmes, que ce soit par du dédain, de la jalousie, de la violence physique et psychologique, ou de la simple moquerie. J’ai appris à répondre quand on voulait me rabaisser de par mon statut de femme tout en développant une sorte de peur des hommes.
Et pourtant paradoxalement, mes amis à l’école n’étaient que des garçons et ce jusqu’au collège. J’étais un vrai garçon manqué, et je détestais traîner avec des filles. Et elles me détestaient en retour. Puis au collège, j’ai changé physiquement (j’ai pris du poids), les mentalités ont changé (l’important c’était qui sortait avec qui, qui était le plus canon/la plus belle), alors que moi je restais attachée à l’importance d’apprendre mes leçons et d’avoir de bonnes notes (« espèce d’intello »). J’ai aussi commencé à développer un sens de l’humour assez particulier, un peu sarcastique, ce qui m’a valu la réputation de fille bizarre. Les garçons et beaucoup de filles me fuyaient, j’avais quelques copines mais qui restaient pas trop longtemps avec moi.
Le lycée est arrivé, j’ai continué à prendre du poids et à m’écarter des gens. Bien sûr j’ai craqué sur des garçons durant ces périodes mais ils l’ont jamais su, parce que je savais que je n’existais pas pour eux, et que je me dépréciais énormément physiquement. Et puis surtout, je voulais vraiment réussir mes études pour faire le métier de mes rêves donc je me répétais sans cesse « les études d’abord ».
J’ai donc poursuivi mes études dans différentes régions, et à chaque fois que je me disais qu’il serait peut-être bon de rencontrer quelqu’un, je me répondais « les études d’abord ! Et puis de toute façon dans 2 ans/3 ans/5 ans, tu changes de région, alors à quoi bon ? ».
J’ai réussi à être diplômée, et j’ai donc commencé à travailler. Je savais dès que j’ai commencé mon premier emploi que je démissionnerais sous peu, donc là encore, à chaque fois que l’envie me reprenait de rencontrer quelqu’un, je me disais « tu vas partir, à quoi bon ? ».
Et me voilà à aujourd’hui … Ça fait plus de quatre ans que je suis dans ma boîte actuelle, je suis bien installée, et je n’ai jamais rencontrée quelqu’un… Pourtant ce n’est pas faute de ne pas rencontrer des gens, mon travail me faisant côtoyer beaucoup de personnes tous les jours.
La tête dans le guidon, je n’ai pas remarqué que je suis devenue introvertie, que je me suis beaucoup renfermée et que je laisse très peu de gens s’approcher, je ne sais pas débuter une conversation, et j’avoue que je suis très peu patiente avec beaucoup de personnes, et je me base beaucoup sur ma première impression… Je me sens aussi différente des personnes de mon entourage, dans ma façon de voir les choses, les concevoir, les comprendre, avec un sens de l’humour assez noir et cynique. Je n’aime pas les conversations bateaux, que je trouve assez ennuyeuses, et dès que je suis dans un groupe de plus de trois personnes, je deviens muette, préférant écouter et observer que de participer.
Physiquement, je ne me plais pas (même si je fais un gros travail sur moi pour améliorer ça et que j’ai certaines choses que j’aime chez moi), j’ai perdu du poids mais j’ai gardé des formes. Mes amies ne comprennent pas cette image que j’ai de moi, et me complimentent régulièrement, mais j’avoue être méfiante de leurs propos, car elles sont mes amies donc peu objectives selon une partie de moi.
Ajouté à cela, le métier que j’exerce me prend beaucoup de temps...
Alors j’ai toujours cette méfiance envers la gente masculine, du mal que possiblement on pourrait me faire, mais je sais que heureusement ces hommes ne sont qu’une minorité. Je sais aussi que je dois sûrement dégager quelque chose qui font que les hommes n’ont pas envie de s’approcher de moi, ou qu’ils ont l’impression qu’ils ne peuvent pas m’approcher, et j’y travaille. Puis des fois, je me dis « à quoi bon... ».
Hormis le côté sexuel bien sûr de la relation de couple et les câlins, ce qui me manque aussi (dans la mesure où ce qu’on a jamais connu peut nous manquer) c’est le fait d’être contre quelqu’un sur le canapé, de rentrer le soir et de parler d’autres choses au lieu de ruminer sur tout ce qui s’est mal passé durant la journée, de pouvoir compter sur quelqu’un… Une relation complice avec un homme me manque.
Alors j’oscille entre des périodes où je me dis que je rencontrerai bien un homme au moins qui s’intéressera à moi, et des périodes où j’ai la certitude absolue et profonde que je ne rencontrerai jamais personne et que je resterai toujours seule…
Oulah le pavé… Désolée pour le côté barbant de la présentation et de la pseudo analyse… Bravo aux courageuses et courageux qui auront tout lu (avec une mention pour ceux qui auront lu sans bailler ! ), et merci pour votre lecture !
VACN aime ça