- 22 avr. 2022, 20:27
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Bon il est temps d'écrire un nouveau post.
Cette semaine aura été assez compliqué, j'ai un énorme sentiment de solitude qui m'envahit chaque soir, et bon, j'ai beau regarder des mangas, prendre l'air, faire à manger et écouter de la musique, cela ne le fait pas partir.
Bon, vous souhaitez une chose positive sortir de ma bouche ? J'ai trouvé un endroit sympa où me promener cette semaine. Et puis, ça y est, je me suis occupé des impôts. #GrossePositiveAttitude
Voilà ça c'était pour précéder ma petite histoire sur mon harcèlement scolaire. J'avais dit que je le ferais. Je n'ai aucune idée de si l'un d'entre vous a vécu quelque chose de similaire, ou si c'était plus grave, ou si à l'inverse ça l'a moins été.
Le harcèlement scolaire m'a suivi du CM2 à la classe de 4e inclus. L'année de 4e étant tout de même l'année de harcèlement la plus violente, au moins d'avoir dû changer de collège. Le harcèlement était presque toujours moral. Et disons qu'étant plutôt insensible aux difficultés de la vie et dans la naiveté que celle-ci est belle, le harcèlement m'a pas tellement affecté jusqu'en 5e.
L'année de 4e m'a vraiment amené plus bas que terre. Je n'étais qu'une grosse crotte, un rebus de la société, une personne qui est née par erreur. A la fin de l'année, je n'étais plus le même : Je n'étais plus capable d'être sociable, je ne souriais plus, je ne sortais plus. J'étais isolé dans les jeux vidéos, je pouvais y jouer plus de 12h par jour de libre et au moins 5h sinon.
A partir de la seconde, je me suis fait quelques amis. C'était sympa. Jusqu'à la terminale, j'ai essuyé pas mal de critiques quand même, sauf que depuis la 4e j'y étais devenu extrêmement vulnérable. Cela affectait encore plus ma confiance en soi. Au lycée, j'ai également mal vécu ma période d'acnée, qui était semi-sévère et qui me complexait beaucoup physiquement. Il n'y a pas eu une partie de mon corps sur lequel je n'ai pas complexé (Bon j'exagère un peu, je n'ai jamais complexé sur mes doigts, sur mes oreilles, sur mes jambes et sur mes épaules. Mais sinon je crois que tout y était passé).
D'ailleurs, au passage, peut être que vous vous demandez (ou pas) comment je suis physiquement, en terme de beauté. Si je devais me juger de la façon la plus objective possible, je dirais que je suis pas moche. je suis beau. Un peu beau.
Si je devais donner une note objective, je dirais 6/10. Et je pense pas être si sévère que ça. Mais bon je me sens pas archi laid quoi. En tout cas je ne pense pas l'être.
Où j'en étais déjà... Ah oui, le lycée. Il m'aura fallu des années pour pouvoir me relever petit à petit. Et je me suis relevé tout seul. Personne ne m'a aidé. Il aura fallu attendre je dirais le courant de ma première année en licence pour tout cicatriser. Mais il reste des séquelles irréversibles.
Parlons des complexes. Oui, je sais, j'ai déjà parlé de mes complexes physiques. Mais ce n'était pas tout ! Dès 17 ans, j'ai complexé sur ma virginité (c'est ironique, hein ?), et ce complexe a été très dur à supporter déjà à cet âge car j'ai eu une obsession sur ça et sur mon physique (pour pouvoir plaire à quelqu'un dans ma vie, car depuis que les filles m'intéressaient, pas une ne s'intéressait à moi - et c'est encore valable aujourd'hui, à 24 ans. Aucune fille ne m'a regardé comme une fille pourrait regarder son crush secret).
Mes souffrances aujourd'hui ont légèrement changé. Je souffre encore parfois de n'avoir jamais intéressé quelqu'un, mais plus que tout, je souffre de ces sentiments de solitude qui surviennent surtout en fin de journée, en soirée ou la nuit, quand je me retrouve seul chez moi. Un peu comme en ce moment. Le complexe de la virginité est encore là, elle aussi, mais c'est plutôt au second plan.
En résumé, je suis totalement perdu. Je ne sais pas du tout si mon physique et ma personnalité pourraient un jour attirer le regard d'une personne. J'ai beaucoup repris confiance en moi, et je pense que je suis capable de parler à des gens que je rencontre assez aisément, avec le sourire et avec respect. Si je devais déclarer ma flamme à quelqu'un, je serai capable de le faire, mais je reste timide, donc ça ne serait le cas qu'avec une fille pour qui je sens qu'il y a un sentiment réciproque.
Au quotidien, je prends conscience que je commence à vieillir chaque jour. Je ne veux pas que connaître l'amour d'une autre personne ne reste un rêve, tout comme mon rôle de partenaire romantique qui a envie de dire "je t'aime", d'inviter au restaurant, d'acheter des fleurs et des petits cadeaux, de faire la cuisine avec amour, de dire oui pour adopter un poisson rouge ou deux, bref apporter plein de bonheur. Peut-être qu'il est trop tard. Ou peut-être que je suis prédestiné depuis le début à ne jamais faire LA rencontre, et ce peut importe mon attitude et ma personnalité.
Et vous, le harcèlement, l'avez-vous vécu ?