[Azrael]

Je suis désolé, ça n'a rien à voir avec le sujet, je passe juste déposer mon état d'esprit.

Bah en fait c'est le sujet, l'état d'esprit

C'est quand même compliqué car d'un point de vue extérieur, je ne suis pas en dépression et je lutte contre rien du tout, je suis juste flemmarde et paresseuse, et incapable de rentrer dans la vie adulte.

En même temps, qui pourrait croire que chaque jour, je lutte contre mon propre cerveau et mon corps qui souhaitent, eux, une vie à rien faire alors que mon esprit souhaite changer de vie ?

Pareillement la perspective d'un métro/boulot/famille/dodo m'aura paralysé tant je trouve cette vie horrible de chez horrible, malheureusement la plupart ne peuvent ou ne veulent comprendre dès lors qu'à eux ça leur convient. De toute façon on ne changera pas ce que pense untel, l'essentiel est de trouver des solutions.

Et je sais que ça prête à rire, mais je vous promets quand je progresse et me dit "ça y est, je parviens à me lever une heure plus tôt" y a mon cerveau qui m'envoie le message "je te préviens, si tu vas sur cette voie, tu vas devenir adulte et tu vas complètement changer, dans même pas trois mois, tu voudrais des enfants, une famille, un petit copain et tu aspiras à une vie de travail dans une maison, tu ne voudras pas faire ses choses pour jeunes"

Es-tu incapable de rentrer dans la vie d'adulte, ou est-ce que la vie que notre société cherche à imposer aux adultes, ne te convient pas? Tu as peut-être déjà la réponse mais ce sont deux choses différentes.

Admettons que tu reprennes l'habitude de te lever tôt et de travailler. En quoi est-ce probable que tu veuilles des enfants, une famille et un petit copain si tu n'en voulais pas jusqu'à présent?

Récemment, je m'interroge encore sur pourquoi j'ai toujours le métier d'écrivain en tête alors que bon, c'est assez évident que je n'y parviendrai pas quoi... (mes idées viennent d'inspirations extérieures, il n'y a rien d'original, je ne propose rien de nouveau, mon écriture est naïve à fond, etc)

En tout cas si t'es pas près d'y arriver, sans doute effectivement qu'il vaut mieux mettre le plus gros de tes efforts sur autre chose, au moins pour le moment.

Je ne sais pas pourquoi aussi, le métier des livreurs comme Uber eat m'intéresse, mais bon, j'imagine que vous allez me dire que ce n'est pas un bon métier pour vivre, donc regarder, un autre exemple de "pourquoi je pense à ce métier alors que tout le monde me dit que c'est mauvais"

Disons que ce n'est plus aussi bien payé qu'il y a quelques années, et pour le coup assez mal payé pour l'effort et le danger que cela représente, que ce n'est pas à priori un boulot qu'on peut faire 40 ans. Après, il y a aussi des avantages : bosser les jours qu'on souhaite et le nombre d'heures qu'on souhaite, ne pas avoir de patron ou de collègue collé sur ton dos toute la journée, bosser dehors. Selon ton profil et tes préférences ça peut rendre la chose attractive.

J'ai aussi envisagé la question mais à mon avis je ne suis pas assez doué pour conduire et me repérer, qui plus est avec un chrono, il me faudrait un entraînement intensif et pas sûr que ça suffise

[Roulian]

Bonjour Tanky,

tu n'as pas à t'excuser d'avoir envie de communiquer... nous sommes constamment traversés par tout un tas d'envies, qui viennent, qui s'en vont, on ne sait pas trop pourquoi... et c'est assez souvent - mais pas toujours ! - une bonne idée de les laisser s'exprimer, ou au moins d'envisager cette possibilité. Et puis, tu ne mets personne dans l'obligation de te lire et de te répondre !

Je crois que beaucoup de gens se posent des tas de question sur eux, sur leur vie, et la plupart font le choix de ne pas en parler car cela les met en position de vulnérabilité (il y a sans doute beaucoup d'autres raisons, mais je pense que celle-ci fait partie des plus importantes). Du coup, on peut avoir l'impression parfois qu'on est la seule personne à se sentir paumée dans diverses phases de sa vie, alors que c'est très loin d'être le cas. Mais c'est difficile de se rendre compte de cela lorsque la période que l'on traverse nous fait nous centrer un peu sur nous (cela tient davantage du mode survie que de l'égoïsme). Les autres gens ne connaissent pas exactement les mêmes difficultés ou les mêmes interrogations que toi, chacun a son lot (et de toutes façons, ce n'est pas un concours...) mais on peut tous se reconnaître dans certaines des choses que tu écris.

On oublie facilement que l'on passe notre vie à changer. Alors pas sur tout, il y a des convictions profondes qui définissent notre identité sur lesquelles on ne bougera pas, et les changements ne se produisent pas tous de la même façon, il y a ceux qui sont brutaux, et il y a les évolutions lentes. Tout ça pour dire que, c'est contre-productif d'avoir peur de la personne que tu pourrais devenir par la suite, personne ne sait aujourd'hui qui elle sera et cela dépend de trop de paramètres. Il y a des gens à 40 ans qui ne voient pas vraiment la différence avec leur moi de 20 ans, et il y a ceux qui détestent la personne qu'ils ont été et font tout leur possible pour nier cet être qu'ils ne reconnaissent pas. Peut-être bien qu'il y a des changements qui t'attendent plus tard parce que ce n'est pas encore le bon moment ?

Je dirais que, quand on ne se sent pas au mieux dans sa vie, peut-être ce que l'on peut envisager, c'est d'essayer de trouver des gens avec qui on se sent bien, et de réduire la compagnie avec celles et ceux qui nous renvoient une image négative (et dans les deux cas, ce n'est pas simple !). Courage à toi, chaque petit pas est une réussite

[MathSo]

Mon humeur du jour ? Heureux .

Avec demain qui est un jour ferié, vendredi le pont et lundi posé en jour de congé, j'ai donc un week-end de 5 jours à partir de ce soir .

J'aimerais en avoir plus souvent des comme ca .

[Valsiny]

Moral à zéro. La dépression me rattrape, après une trêve de quelques semaines. Quand je vais bien, mes passions me suffisent à peu près, les jeux m'aident à penser à autre chose. Mais le manque d'amour finit toujours par tout engloutir. Je ne m'y ferai jamais. Je m'accroche en me rappelant que la vie est brève, et que tout cela prendra fin tôt ou tard. Cependant, la salle d'attente est un peu glauque et les magazines sans grand intérêt.

[Gib]

Hello,

Je te propose un peu de lecture en anglais :
https://www.doctornerdlove.com/how-do-i ... ver-alone/

[Valsiny]

C'est gentil. Mais je connais déjà ce discours, et je n'ai pas vraiment le profil de ce jeune homme de 18 ans.

[Pasta]

Une bonne partie de la réponse s’applique à n’importe quel âge je pense.

[Valsiny]

Ce n'est pas seulement une question d'âge. Mais il est vrai que je n'ai pas développé mes propres problèmes. Je suis un peu trop déprimé pour le faire. Je me contenterai de commenter les étapes de la personne qui répond à ce jeune homme. A l'exception de la cinquième parce que la commenter me demanderait trop d'efforts ce soir.

Première étape : ficher le camp d'Internet et commencer à passer plus de temps avec des gens en chair et en os.

Je ne suis pas hétérosexuel. Je ne vois pas bien comment faire des rencontres en me contentant des soirées. J'ai beau faire partie d'un groupe essentiellement gay, les nouvelles rencontres ne sont pas fréquentes. Je pourrais néanmoins mettre les applis en pause, mais je le fais déjà. En fait je fais plutôt des pauses de non-appli, je n'y vais que par périodes assez courtes.

La deuxième étape est tout aussi simple : si vous ne l'êtes pas déjà, prenez des médicaments pour votre TDAH.

Je prends des médicaments pour ma dépression depuis pas mal de temps.

La troisième étape est un peu plus délicate : vous devez reconnaître que vous avez 18 ans.

J'en ai 34. Je ne souffre pas d'être en retard par rapport à mes congénères, je ne ressens pas de pression sociale. Ce n'est pas mon problème.

Sixième étape : Oubliez « être alpha » ou tout ce qui s'y rapporte.

Je n'y ai jamais pensé.

Septième étape : sortez et parlez aux gens. Ne pas "flirter" avec eux ou essayer de les draguer. Allez-y et concentrez-vous sur le fait d'être quelqu'un à qui les gens aiment parler. Travailler à cultiver vos compétences sociales et être quelqu'un avec qui les gens aiment passer du temps fera beaucoup plus pour votre vie amoureuse que sacrément presque tout le reste.

Là, je suis tout à fait concerné. J'ai précisément, ces derniers jours (et cela revient régulièrement) le sentiment puissant de n'avoir jamais progressé, malgré tous mes efforts.

Septième étape : baisez et découvrez.

Ah ah ah.
Je ne suis pas attiré du tout par la baise. Ce qui nourrit mon désespoir, d'ailleurs : homo et asexuel, va falloir être chanceux.

[Tanky]

Moral à zéro. La dépression me rattrape, après une trêve de quelques semaines. Quand je vais bien, mes passions me suffisent à peu près, les jeux m'aident à penser à autre chose. Mais le manque d'amour finit toujours par tout engloutir. Je ne m'y ferai jamais. Je m'accroche en me rappelant que la vie est brève, et que tout cela prendra fin tôt ou tard. Cependant, la salle d'attente est un peu glauque et les magazines sans grand intérêt.

Tout mon soutien en tant que camarade dépressif.

Cette sensation qu'on est en phase terminale de vie est tellement insupportable, je te souhaite ardemment de t'accrocher.
Pas de philosophie sur la vie est belle ou quoi, continue juste à te battre contre la parasite qui dévore le cerveau et la volonté de vivre.

Est-ce que tu as essayé de stopper la médicamentation et de passer par d'autres traitements ? Je n'ai jamais été très fan des traitements contre la dépression et c'est pourquoi j'ai essayé de m'en sortir sans mais je sais que ce n'est pas facile.

Continue surtout tes passes-temps, de te changer les idées, c'est sans doute une période de rechute brève, pas impossible à remonter pour revenir à un état "stable".

Je t'avouerai que moi aussi la solitude baise beaucoup, c'est pourquoi je ne vais pas hésiter à aller faire un tour dans les gay pride ces prochains jours

Je te donne tout mon soutien dans cette épreuve

[Roulian]

Par rapport au lien qui a été fourni plus haut : très majoritairement, je suis d'accord avec ce qui y est écrit, et sans doute que la première étape est l'un des meilleurs conseils que l'on peut donnerà quelqu'un, et qu'il faut suivre ! Je mettrais un bémol sur "la deuxième étape sept" (lol), car je pense que faire une analogie entre le domaine amoureux/sentimental/sexuel et d'autres apprentissages comme la marche ou la conduite n'est pas approprié, ou du moins nécessite de prendre en compte que l'on ne peut pas traiter de la même façon les apprentissages déconnectés de notre identité propre et ceux qui sont liés à des principes de vie qui définissent qui on est. Je n'ai jamais été attiré pour le sexe comme activité récréative pour passer le temps entre deux personnes qui ne nourrissent pas l'envie de nouer une relation forte, je ne peux juste pas concevoir de changer sur ce point car je sais que cela fait partie des caractéristiques qui me définissent. Me conseiller de changer sur ce point, c'est comme si on me disait de ne plus avoir l'esprit scientifique et de croire en des pseudo-sciences, ou de devenir un fervent défenseur du néocapitalisme (cela ne veut pas dire que je ne respecte pas ceux qui pensent ou agissent différemment, c'est juste que je sais où je suis et je sais où je ne serai jamais).
Je ne suis pas d'accord avec le principe qui veut que faire des erreurs soit la seule façon d'apprendre. Tout le monde n'a pas besoin d'essayer de la drogue pour savoir qu'il ne faut pas en prendre (encore heureux !). Ce que je comprends de cette fameuse dernière étape, c'est que l'on ne peut pas se contenter uniquement de théorie, et qu'il faut se frotter à la réalité. Cela implique de rencontrer des gens, au vrai sens de la rencontre : échanger avec eux, apprendre à les connaître, trouver des opportunités de faire des activités agréables ensemble (et si certains veulent coucher ensemble, ils peuvent hein, il paraît qu'il y a des gens qui trouvent ça sympa ).