[Mariene]

Salut,

Je donne des news suite à mon déménagement dans une nouvelle ville. Pour faire court, ça ne s'est pas super bien passé, rien de catastrophique, mais plusieurs choses ont fait que je ne m'y sentais pas bien. Il me semble que le problème principal vient de l'intérieur. En gros, je pense que je ne vais pas très bien mentalement, et ce depuis le premier confinement qui a changé ma vie mais pas dans le bon sens du terme. Je songe à consulter un spécialiste... Je ne suis jamais allée chez le psy et j'appréhende beaucoup. Je ne sais pas si ça pourrait m'aider et je me vois mal me confier à un inconnu. Si vous avez des retours d'expériences sur comment ça se passe et si ça vous est utile, je suis intéressée. Merci et à plus !

[Amaz]

Hello,

J'ai l'impression que cela a mis en avant le mal-être de pas mal de monde la période covid.

En premier lieu, le monde de la psychologie est très vaste, il y a différentes méthodes, TCC, EMDR, analytique, mindfulness etc etc. Il y a aussi différent courant de pensée.

Deuxièmement, il ne faut surtout pas que tu hésites à changer de thérapeute si tu sens qu'il n'y a pas de feeling. Il n'y a aucune honte à changer de thérapeute, on ne trouve pas toujours le bon (pour soi) dès le premier RDV, ça peut prendre du temps.

Quant à mon expérience, oh bah, c'était à moi d'aborder les choses qui me tenaient à cœur. Je n'étais pas forcé de parler de quoique ce soit. J'ai abordé tout un tas de sujet et à mon rythme. C'est vrai qu'au début ce n'est pas évident de parler de sujet intime à un thérapeute, mais petit à petit, si le feeling passe bien et que l'on se sent alaise, au fil des rdv, on se décontracte et un lien de confiance entre nous et le thérapeute commence émergé, mais ça peut prendre un petit peu de temps.

Quant au résultat, cela m'a été bénéfique, mais en toute franchise cela n'a pas tout résolu d'un coup de baguette magique, je ne me considère pas comme étant ''guéri'' mais d'une certaine manière cela a eu un impact bénéfique. Un impact somme toute discret, je n'ai pas changé radicalement de personnalité ou de façon de voir le monde, mais sur certain aspect disons que j'ai pris du recul. Et je ne pense pas que j'y serai arrivé seul ou bien ça aurait pris un temps fou !

Fin bref !, c'est à toi de voir si tu penses que ça pourrait t'être utile ou non.

As-tu songé à en parler en premier lieu à ton médecin traitant de ton mal-être ? il ou elle pourrait peut-être te rediriger vers un psychiatre si cela est nécessaire. Mais là encore, il n'y a aucune obligation à voir un psychiatre, c'est toi fait selon ton ressenti.

Je donne des news suite à mon déménagement dans une nouvelle ville

Mais tu t'y plais dans ta nouvelle ville ?.

[Mariene]

@Amaz

Merci pour ta réponse et pour tes conseils ! Ça m'éclaire un peu plus. J'ai quand même du mal à passer le pas de voir un spécialiste. Je n'aime déjà pas aller chez le médecin. :(

J'ai entendu parler du syndrome de la cabane, qui a fortement augmenté depuis le covid. Je pense que je souffre un peu de ça. Enfin, je n'ai pas peur de sortir de chez moi, mais j'évite beaucoup plus les situations sociales qu'avant.

Alors, j'ai carrément quitté ma nouvelle ville (c'était aussi un nouveau pays). C'est pas vraiment la ville qui me plaisait pas, c'est plus un concours de circonstances qui faisait que je n'étais épanouie dans presque aucun aspect de ma vie (travail, vie sociale, conditions de vie, etc.). Je suis retournée vivre chez mes parents. Retour à 0 et au chômage. Mais, je ne m'y plaisais pas et j'étais de plus en plus déprimée, donc j'ai décidé d'y mettre un stop. J'ai toujours beaucoup bougé mais je crois que je commence à fatiguer un peu de ce mode de vie...

[MathSo]

Je suis retournée vivre chez mes parents. Retour à 0 et au chômage.

Je suis désolé pour toi si ton expérience dans une autre ville à l'étranger ne s'est pas déroulée comme tu l'espérais, et que tu aies du retourner chez tes parents.

Je me reconnais un peu dans tes propos puisque moi aussi il y a 5 ans de cela, j'étais retourné vivre chez mes parents après avoir "raté" mes études, et cette situation a duré 3 ans. Je t'avoue que cela fait quand même intérieurement un petite sensation d'échec que de devoir faire le "boomerang".
L'avantage c'est qu'au moins tu es nourri, logé et blanchi, mais d'un autre côté il faut mettre la main à la pâte à la maison pour ne pas passer pour un "parasite". Mais inévitablement, si l'on est au chômage, il y aura toujours un point de friction avec les parents qui te diront : "Alors, ca avance ta recherche de boulot ?" . Bref, il peut y avoir des prises de bec.

Je trouve ca cool de pouvoir bouger de bassin de vie et de voir du pays, mais je reconnais qu'au bout d'un certain temps l'on aie envie de se poser.

Je ne suis jamais allée chez le psy et j'appréhende beaucoup. Je ne sais pas si ça pourrait m'aider et je me vois mal me confier à un inconnu. Si vous avez des retours d'expériences sur comment ça se passe et si ça vous est utile, je suis intéressée. Merci et à plus !

Alors oui j'ai consulté une psychologue pendant presque 2 ans ... avant que séances soient "interrompues" par un congé maternité de sa part, puis le covid et le confinement juste après. Puis j'ai commencé ma nouvelle vie professionnelle ailleurs après cela.

Justement, je trouve que ces consultations m'on apporté beaucoup de choses pour mon développement personnel : notamment sur la timidité et l'affirmation de soi. Je ne peux pas dire que je sois transformé en un type extraverti et hyper à l'aise en toute situation, mais y a quand même eu des améliorations chez moi depuis 4 ans. Par exemple, j'arrive à soutenir le regard de mon interlocuteur, alors qu'avant ce n'était pas le cas.

Après il faut savoir que le (ou la) psychologue n'effacera pas tout d'un coup de baguette magique. Et surtout, la plus grosse part du travail est à faire soi même : notamment avec des petits objectifs que tu te fixes. Et puis, cela fait du bien de se confier aussi à une personne "extérieure" afin d'avoir la vision la plus neutre et la plus bienveillante possible.

Bref, si tu en ressens le besoin, n'hésites pas à consulter.

Tout mon courage Mariene

[Lereveur]

Bonjour Mariene !

Je compatis pour la crise covid, pour ma part c'est tombé alors qu'exceptionnellement j'étais parvenu à convenir d'un date avec une fille sur OKCupid... j'ai maintenu le contact durant tout le confinement, et au moment où il était possible de sortir à nouveau... elle s'est désistée. Et alors que tombait mon anniversaire.

Même si je cherche toujours en vain une alternative, je ne conseille plus vraiment les SDR : les femmes sont submergées par les messages, les hommes peinent à contacter. Et généralement les descriptions que je lis ne me parlent pas.

La question de la relation est aussi assez souple pour moi, à moins que j'ai un gros crush (ce qui arrive rarement), je suis plus en mode " voyons où ça mène "... ce qui n'est pas simple quand je vois que beaucoup de filles décrètent rechercher du sérieux... alors que de mon point de vue, il y a un temps pour se connaître (y compris intimement) pour voir si le courant passe bien. Après bien sûr, il y a des cas où on se rend très vite compte si ça peut marcher ou pas.

Sinon la réaction de la gynéco qui t'a reçue n'était effectivement pas bien fine.

Pour ce qui est de la solitude affective / sentimentale / sexuelle, ça reste un poids mais avec le temps, la blasitude / le cynisme / le désenchantement c'est plus mon propre regard qui importe que celui des autres. Je n'ai pas de difficulté à mentionner ma solitude intersidérale à partir du moment où j'ai un minimum d'estime / de confiance envers la personne à qui j'en parle.

[Mariene]

Hello !

Même si je cherche toujours en vain une alternative, je ne conseille plus vraiment les SDR : les femmes sont submergées par les messages, les hommes peinent à contacter. Et généralement les descriptions que je lis ne me parlent pas.

J'ai quand même entendu des retours positifs, donc je ne les bannis pas entièrement. J'espère être un jour plus courageuse vis à vis de ces sites. Mais je comprends tout à fait ton point de vue, que beaucoup partagent. Comme tu le dis, les alternatives sont difficiles à trouver.

La question de la relation est aussi assez souple pour moi, à moins que j'ai un gros crush (ce qui arrive rarement), je suis plus en mode " voyons où ça mène "... ce qui n'est pas simple quand je vois que beaucoup de filles décrètent rechercher du sérieux... alors que de mon point de vue, il y a un temps pour se connaître (y compris intimement) pour voir si le courant passe bien. Après bien sûr, il y a des cas où on se rend très vite compte si ça peut marcher ou pas.

Je pense que c'est aussi le manque d'expérience qui fait que j'avance encore plus à l'aveugle que les autres, pour qui ce n'est pas forcément une évidence non plus. Enfin, je ne sais pas

Je passe donner quelques news, malheureusement rien de réjouissant... Je suis comme dans une spirale dont je n'arrive pas à m'extraire. Je n'ai jamais vécu cela avant, je ne sais vraiment plus quoi faire de ma vie, je n'ai pas de motivation, il y a des jours où je sens que je suis à deux doigts de complétement péter les plombs. C'est peut être de la dépression, je ne sais pas. J'essaye de m'en sortir en faisant un peu de sport, la musique m'aide beaucoup aussi. J'hésite à partir et à claquer une partie de mes économies dans un gros voyage, quitte à rien faire autant voyager. Mais j'ai déjà fait un voyage complétement solo par le passé en étant un peu déprimée et bah je n'avais pas trop trop aimé . Je me sens un peu en stand by, je ne sais pas quoi faire pour me rebooster.

[Lereveur]

Bah coïncidence " marrante ", j'en suis un peu au même stade : aucune idée de suite professionnelle (à savoir me lancer dans quelque chose qui m'intéresserait vraiment, pour le moment j'ai le luxe de pouvoir m'appuyer sur ma trésorerie) comme d'action pour sortir du fossé sentimental.

J'essaye quand même de me bouger pour un peu casser la routine, d'une part à cause je pense d'un restant de fierté, d'autre part pour l'aspect dépression / pétage de plomb à rester enfermé entre quatre murs (quand bien même en tant que bon geek j'arrive à meubler mes journées).

Du coup, ce que j'ai réussi à faire : 1) une deuxième séance (gratuite) chez la psy qui officie dans la maison de santé de mon médecin traitant, elle m'a filé un troisième rendez-vous en septembre, à ce moment elle pourra voir ledit médecin à son retour de vacances pour donner son avis à propos d'éventuels antidépresseurs.

2) Petite reprise du dessin (même si il faut que je me flagelle à coups de fil barbelé, je me force quoi) et des rdv drink & draw (pour voir vaguement du monde).

3) J'ai saisi une petite opportunité d'un message d'un couple d'amis habitant dans la campagne proche cherchant des bras pour aider à l'isolation de leur maison, du coup j'ai passé avec eux et quelques autres plusieurs heures par temps pluvieux à faire des boudins paille / terre / eau pour ladite isolation (et j'ai poussé le vice à me lever très tôt pour choper le premier TER + 30 minutes à vélo). Sachant qu'on a pu bénéficier de bonne bouffe maison et qu'elle et il m'ont encore dit de ne pas hésiter à repasser à l'occasion.

Ca vaut ce que ça vaut, mais j'en parle des fois que ça te donne des idées.

[Mariene]

Exact, rester tout le temps chez soi, ce n'est pas bon, surtout si l'on vit seul. Courage à toi aussi pour sortir de cette impasse.

J'ignorais qu'il fallait l'accord d'un psy pour délivrer des antidépresseurs.

Pour les drink and draw, c'est aussi un cours ou il faut venir avec son talent ?

[Amaz]

J'ignorais qu'il fallait l'accord d'un psy pour délivrer des antidépresseurs

Oui, c'est sous prescription médical, seul un médecin psychiatre est habilité à fournir des prescriptions médicales, le médecin généraliste aussi du coup (c'est logique), un psy classique (hors psychiatre) n'est pas un médecin, il n'a donc pas le droit de fournir un quelconque traitement médicament.

[Lereveur]

@ Mariene : Peu importe ton niveau, tes outils ou tes thèmes. Mais si tu es en quête de conseils, tu peux y croiser des étudiants, ex-étudiants, professionnels voire professeurs, tout comme de simples amateurs. Et encore tout ne se résume pas au dessin ; par exemple, la dernière fois que j'y suis passé, j'ai crayonné un peu, ms je me suis surtout contenté d'écouter parler d'autres personnes, la conversation portait sur telle ou telle série (BD et mangas), mais une fille a aussi beaucoup causé thème astral.