- 03 avr. 2023, 00:08
#250199
Bonsoir tout le monde,
Je m'appelle Malice, j'ai 27 ans et je suis passionnée d'écriture. J'ai entendu parler de ce forum en écoutant un podcast, qui se nomme "Amour" et qui traitait de virginité tardive, et de beaucoup d'autres choses enrichissantes aussi. C'était intéressant au point de me poser des tas de questions, et de décider de me présenter ici ce soir. C'est étrange pour moi de le faire, mais je vais essayer de me prêter à l'exercice car je sens que cela me ferait du bien d'en parler. Je ne l'ai jamais vraiment fait. D'abord, il faut contextualiser tout ceci.
J'ai eu une enfance basique, joyeuse mais entrecoupée de beaucoup d'angoisses, c'est là que j'ai commencé à développer des complexes assez importants car ils déterminent aujourd'hui certains comportements que j'ai. J'étais une petite fille très timide, je rougissais énormément et me réfugiais dans l'écriture et la lecture. Sans savoir pourquoi, je me suis toujours sentie différente, un peu plus lente, un peu à côté de la plaque, par rapport aux autres. Mes parents ne s'entendaient pas, et mon père était présent physiquement mais absent dans la maison. Une âme qui erre comme un fantôme, j'ai finalement toujours eu un lien fusionnel avec ma maman, qui me comprenait et entendait mes peines. Je n'ai pas été harcelée, mais j'ai été quelques fois moquée. Je n'ai pas vécu de traumatisme, pourtant je ressens des bouffées d'angoisse inexplicables provenant de cette enfance. La famille de mon papa qui se moque de ma timidité, des copines à l'école qui me mettent de côté. Bref, à dix ans je me disais déjà que je n'étais jamais assez bien. J'ai grandi avec cette idée-là. Au collège, je ne suis sortie avec personne, au lycée non plus.
Au lycée, on me disait que j'étais plutôt jolie, mignonne, belle. Des garçons s'intéressaient à moi. Mais je ne me sentais pas belle malgré les compliments. Je n'arrivais pas à les accepter, comme si cela ne pouvait pas s'appliquer à moi. Je me comparais beaucoup. J'ai commencé à me rendre compte que j'étais très stressée en présence de garçons, que je me mettais plus la pression et qu'à cause de cela, j'avais du mal à être moi-même. J'avais peur qu'ils me trouvent moche, pas intéressante, inutile, et surtout extrêmement coincée. Etant donné que dans cette génération, tout le monde va vite, je ne parvenais pas à me faire comprendre car lorsque je voyais mes copines sortir avec un garçon, j'en étais encore au stade où le fait qu'ils me parlent me donnait des papillons à l'estomac. Impossible de savoir pourquoi ni comment je me sentais mal à l'aise en présence de garçons, mais c'était le cas.
Je n'ai jamais embrassé de garçons avant l'âge de dix-neuf ans, celui où j'ai rencontré mon premier amour. Ca ne s'est pas bien passé, il ne m'a pas traité correctement ni mise vraiment à l'aise, j'ai couché avec lui pour la première fois mais je n'ai rien ressenti, sincèrement. Nous sommes restés quelques mois ensemble mais je ne pouvais même pas l'embrasser, j'étais bloquée, pour vous décrire cela j'avais l'impression qu'il allait me juger, se moquer de moi ou rire si je faisais un pas vers lui. J'avais peur du contact physique, vraiment. Je ne savais pas dire pourquoi.
Je ne sais toujours pas pourquoi. Je me sens devenir toute glacée quand on s'approche de moi, j'ai froid, j'ai chaud, je n'arrive plus à respirer et j'ai tellement peur que je n'ai plus envie d'essayer d'être proche d'un garçon, car je me dis qu'il va trouver cela ridicule de vouloir prendre autant le temps. Une amie me rassurait en me disant que même si je n'ai pas d'expérience, un garçon qui s'intéresse sincèrement à moi se fichera de tout cela, et il me laissera le temps mais je ne sais pas si les garçons pensent vraiment cela. Depuis ce garçon, plus rien. Je suis célibataire depuis presque huit ans, il y a eu des garçons qui me plaisaient et à qui je plaisais mais rien, je n'y arrivais pas. Pourtant, j'en ai envie. Vraiment. Mais j'ai la sensation d'être bloquée et à chaque fois que j'en parle, je ne trouve personne qui puisse comprendre ce que je veux dire.Tout le monde me dit que ça viendra naturellement mais j'ai peur de ne pas réussir à embrasser, à toucher ou à me laisser toucher. J'ai déjà essayé d'aller voir quelqu'un pour comprendre les mécanismes d'un tel blocage, mais il n'y avait pas vraiment de solution ou de causes dramatiques à part "Vous êtes timides, ce n'est rien de grave." Mais même si beaucoup de garçons avec lesquels j'ai pu échanger me disent qu'ils trouvent cela très touchant voir mignon d'être timide, j'ai le ressenti que ça peut me freiner violemment.
Je sais que je suis capable d'aller au-dessus de cela, mais j'ai très peur de faire ces pas et du coup, je me sens nulle aux côtés des garçons. Impression de ne pas plaire, de ne pas être assez bien, assez drôle ou assez extravertie. Je hausse les épaules, je rougis et je bafouille si je dois parler à quelqu'un qui me plaît, pourtant je suis sociable et ne manque pas de conversation, mais je me sens incapable d'embrasser cette personne qui me plaît, mais peut-être que c'est aussi parce que je n'ai pas rencontré quelqu'un qui m'a donné envie de l'embrasser, et que ça viendra.
La vérité, c'est que je suis capable de tout faire si on me laisse le temps de le faire. Je le sens, au fond. Si on ne me brusque pas et qu'on ne met pas de pression, je me sentirai en confiance et à l'aise. Mais le souci, c'est que j'ai peur qu'ils se lassent parce que je suis trop lente, que je ne vais pas embrasser quelqu'un même après le troisième rendez-vous, et que je ne suis pas forcément la plus fanatique du sexe, j'aime quand c'est doux et romantique, et j'ai l'impression que ce n'est pas ce que les garçons recherchent. Je me rends compte aussi, que je ne sais pas ce que c'est de faire l'amour avec quelqu'un puisque ça ne s'est pas très bien passé quand je l'ai fait. J'ai l'impression d'avoir tout apprendre, et que ça peut faire fuir alors que je sais, au fond, que si je prenais confiance en moi, cela pourrait devenir une force et une très jolie façon de rencontrer quelqu'un et de lui ouvrir mon coeur.
En ce moment, j'ai rencontré un garçon lors d'une visite professionnelle, je l'ai trouvé mignon, lui aussi, il a fini par m'envoyer un mail, il a huit ans de plus que moi, on se parle par messages et la peur recommence à prendre le dessus alors que pourtant, ça me rend heureuse. On doit se voir bientôt pour un verre avec d'autres collègues, Il m'a proposé de se voir avant tous les deux. Je ne le sentais franchement pas, j'ai envie de prendre mon temps et je préfère d'abord le voir avec du monde autour, je n'ai pas envie de créer une atmosphère trop intime tout de suite. Au début, je n'ai pas osé lui dire et ensuite j'ai réfléchi et me suis dit que je devais m'écouter et être honnête avec lui dès le début. Il a très bien compris, m'a dit que le but n'était pas de me brusquer. Il me dit souvent dans ses messages que ma timidité est mignonne, que tout va bien. Je le vois bientôt et même si nous serons plusieurs, j'ai peur de cette rencontre car j'ai peur que ça se passe bien, et qu'au moment d'aller plus loin, je panique et recule parce que j'aurais trop peur à cause de mes complexes, de mes doutes et de ma façon de faire qui me paraît si éloignée d'autrui. Cette sensation de peur bloquante me fiche parfois les larmes aux yeux. J'ai la frousse de ne jamais connaître une petite histoire d'amour. Pourtant, je ne suis à plaindre. A chaque fois que je sors avec un groupe d'amis, ils sont tous étonnés que je ne rencontre personne, ils me disent que je suis mignonne et gentille, que c'est surprenant et ces phrases, bien que partant d'une attention très douce, me font davantage peur car elles me mettent la pression. J'entends souvent cela de la part des autres, et les compliments me font du bien mais ne suffisent pas à me débloquer de cela.
Je suis timide, c'est vrai. Depuis l'enfance. Je l'ai accepté mais je n'ai pas envie que cela définisse chaque parcelle de moi de façon négative, car à côté de cela je suis aussi souriante, sociable et dynamique. Ce qui me fait mal, c'est que dans mon quotidien, j'arrive parfaitement à faire de ma timidité une force, au travail et dans mes relations sociales. Mais en amour, j'ai l'impression de me faire manger par celle-ci. Je réalise aussi que je ne suis pas trop attirée par le sexe, bien que n'ayant très peu d'expériences, quand je pense au garçon auquel je parle, je me dis que je préfèrerai être dans ses bras plutôt que de coucher avec lui. Je me demande si je suis normale, si c'est bizarre. Et j'ai peur que pour toutes ces raisons-là accumulées ; manque d'expérience, timidité, pudeur, manque de confiance, peur du contact physique, aucune expérience dans le sexe, le garçon que je vois dans quelques jours me repousse.
Je ne sais pas réellement ce que je viens chercher par ici, sûrement du réconfort dans vos réponses.
Je vous remercie pour votre lecture et wouah, ça me fait du bien de retirer la couverture épaisse qui couvre mon coeur. J'ai l'impression que tout à coup, je me sens moins lourde.
Je m'appelle Malice, j'ai 27 ans et je suis passionnée d'écriture. J'ai entendu parler de ce forum en écoutant un podcast, qui se nomme "Amour" et qui traitait de virginité tardive, et de beaucoup d'autres choses enrichissantes aussi. C'était intéressant au point de me poser des tas de questions, et de décider de me présenter ici ce soir. C'est étrange pour moi de le faire, mais je vais essayer de me prêter à l'exercice car je sens que cela me ferait du bien d'en parler. Je ne l'ai jamais vraiment fait. D'abord, il faut contextualiser tout ceci.
J'ai eu une enfance basique, joyeuse mais entrecoupée de beaucoup d'angoisses, c'est là que j'ai commencé à développer des complexes assez importants car ils déterminent aujourd'hui certains comportements que j'ai. J'étais une petite fille très timide, je rougissais énormément et me réfugiais dans l'écriture et la lecture. Sans savoir pourquoi, je me suis toujours sentie différente, un peu plus lente, un peu à côté de la plaque, par rapport aux autres. Mes parents ne s'entendaient pas, et mon père était présent physiquement mais absent dans la maison. Une âme qui erre comme un fantôme, j'ai finalement toujours eu un lien fusionnel avec ma maman, qui me comprenait et entendait mes peines. Je n'ai pas été harcelée, mais j'ai été quelques fois moquée. Je n'ai pas vécu de traumatisme, pourtant je ressens des bouffées d'angoisse inexplicables provenant de cette enfance. La famille de mon papa qui se moque de ma timidité, des copines à l'école qui me mettent de côté. Bref, à dix ans je me disais déjà que je n'étais jamais assez bien. J'ai grandi avec cette idée-là. Au collège, je ne suis sortie avec personne, au lycée non plus.
Au lycée, on me disait que j'étais plutôt jolie, mignonne, belle. Des garçons s'intéressaient à moi. Mais je ne me sentais pas belle malgré les compliments. Je n'arrivais pas à les accepter, comme si cela ne pouvait pas s'appliquer à moi. Je me comparais beaucoup. J'ai commencé à me rendre compte que j'étais très stressée en présence de garçons, que je me mettais plus la pression et qu'à cause de cela, j'avais du mal à être moi-même. J'avais peur qu'ils me trouvent moche, pas intéressante, inutile, et surtout extrêmement coincée. Etant donné que dans cette génération, tout le monde va vite, je ne parvenais pas à me faire comprendre car lorsque je voyais mes copines sortir avec un garçon, j'en étais encore au stade où le fait qu'ils me parlent me donnait des papillons à l'estomac. Impossible de savoir pourquoi ni comment je me sentais mal à l'aise en présence de garçons, mais c'était le cas.
Je n'ai jamais embrassé de garçons avant l'âge de dix-neuf ans, celui où j'ai rencontré mon premier amour. Ca ne s'est pas bien passé, il ne m'a pas traité correctement ni mise vraiment à l'aise, j'ai couché avec lui pour la première fois mais je n'ai rien ressenti, sincèrement. Nous sommes restés quelques mois ensemble mais je ne pouvais même pas l'embrasser, j'étais bloquée, pour vous décrire cela j'avais l'impression qu'il allait me juger, se moquer de moi ou rire si je faisais un pas vers lui. J'avais peur du contact physique, vraiment. Je ne savais pas dire pourquoi.
Je ne sais toujours pas pourquoi. Je me sens devenir toute glacée quand on s'approche de moi, j'ai froid, j'ai chaud, je n'arrive plus à respirer et j'ai tellement peur que je n'ai plus envie d'essayer d'être proche d'un garçon, car je me dis qu'il va trouver cela ridicule de vouloir prendre autant le temps. Une amie me rassurait en me disant que même si je n'ai pas d'expérience, un garçon qui s'intéresse sincèrement à moi se fichera de tout cela, et il me laissera le temps mais je ne sais pas si les garçons pensent vraiment cela. Depuis ce garçon, plus rien. Je suis célibataire depuis presque huit ans, il y a eu des garçons qui me plaisaient et à qui je plaisais mais rien, je n'y arrivais pas. Pourtant, j'en ai envie. Vraiment. Mais j'ai la sensation d'être bloquée et à chaque fois que j'en parle, je ne trouve personne qui puisse comprendre ce que je veux dire.Tout le monde me dit que ça viendra naturellement mais j'ai peur de ne pas réussir à embrasser, à toucher ou à me laisser toucher. J'ai déjà essayé d'aller voir quelqu'un pour comprendre les mécanismes d'un tel blocage, mais il n'y avait pas vraiment de solution ou de causes dramatiques à part "Vous êtes timides, ce n'est rien de grave." Mais même si beaucoup de garçons avec lesquels j'ai pu échanger me disent qu'ils trouvent cela très touchant voir mignon d'être timide, j'ai le ressenti que ça peut me freiner violemment.
Je sais que je suis capable d'aller au-dessus de cela, mais j'ai très peur de faire ces pas et du coup, je me sens nulle aux côtés des garçons. Impression de ne pas plaire, de ne pas être assez bien, assez drôle ou assez extravertie. Je hausse les épaules, je rougis et je bafouille si je dois parler à quelqu'un qui me plaît, pourtant je suis sociable et ne manque pas de conversation, mais je me sens incapable d'embrasser cette personne qui me plaît, mais peut-être que c'est aussi parce que je n'ai pas rencontré quelqu'un qui m'a donné envie de l'embrasser, et que ça viendra.
La vérité, c'est que je suis capable de tout faire si on me laisse le temps de le faire. Je le sens, au fond. Si on ne me brusque pas et qu'on ne met pas de pression, je me sentirai en confiance et à l'aise. Mais le souci, c'est que j'ai peur qu'ils se lassent parce que je suis trop lente, que je ne vais pas embrasser quelqu'un même après le troisième rendez-vous, et que je ne suis pas forcément la plus fanatique du sexe, j'aime quand c'est doux et romantique, et j'ai l'impression que ce n'est pas ce que les garçons recherchent. Je me rends compte aussi, que je ne sais pas ce que c'est de faire l'amour avec quelqu'un puisque ça ne s'est pas très bien passé quand je l'ai fait. J'ai l'impression d'avoir tout apprendre, et que ça peut faire fuir alors que je sais, au fond, que si je prenais confiance en moi, cela pourrait devenir une force et une très jolie façon de rencontrer quelqu'un et de lui ouvrir mon coeur.
En ce moment, j'ai rencontré un garçon lors d'une visite professionnelle, je l'ai trouvé mignon, lui aussi, il a fini par m'envoyer un mail, il a huit ans de plus que moi, on se parle par messages et la peur recommence à prendre le dessus alors que pourtant, ça me rend heureuse. On doit se voir bientôt pour un verre avec d'autres collègues, Il m'a proposé de se voir avant tous les deux. Je ne le sentais franchement pas, j'ai envie de prendre mon temps et je préfère d'abord le voir avec du monde autour, je n'ai pas envie de créer une atmosphère trop intime tout de suite. Au début, je n'ai pas osé lui dire et ensuite j'ai réfléchi et me suis dit que je devais m'écouter et être honnête avec lui dès le début. Il a très bien compris, m'a dit que le but n'était pas de me brusquer. Il me dit souvent dans ses messages que ma timidité est mignonne, que tout va bien. Je le vois bientôt et même si nous serons plusieurs, j'ai peur de cette rencontre car j'ai peur que ça se passe bien, et qu'au moment d'aller plus loin, je panique et recule parce que j'aurais trop peur à cause de mes complexes, de mes doutes et de ma façon de faire qui me paraît si éloignée d'autrui. Cette sensation de peur bloquante me fiche parfois les larmes aux yeux. J'ai la frousse de ne jamais connaître une petite histoire d'amour. Pourtant, je ne suis à plaindre. A chaque fois que je sors avec un groupe d'amis, ils sont tous étonnés que je ne rencontre personne, ils me disent que je suis mignonne et gentille, que c'est surprenant et ces phrases, bien que partant d'une attention très douce, me font davantage peur car elles me mettent la pression. J'entends souvent cela de la part des autres, et les compliments me font du bien mais ne suffisent pas à me débloquer de cela.
Je suis timide, c'est vrai. Depuis l'enfance. Je l'ai accepté mais je n'ai pas envie que cela définisse chaque parcelle de moi de façon négative, car à côté de cela je suis aussi souriante, sociable et dynamique. Ce qui me fait mal, c'est que dans mon quotidien, j'arrive parfaitement à faire de ma timidité une force, au travail et dans mes relations sociales. Mais en amour, j'ai l'impression de me faire manger par celle-ci. Je réalise aussi que je ne suis pas trop attirée par le sexe, bien que n'ayant très peu d'expériences, quand je pense au garçon auquel je parle, je me dis que je préfèrerai être dans ses bras plutôt que de coucher avec lui. Je me demande si je suis normale, si c'est bizarre. Et j'ai peur que pour toutes ces raisons-là accumulées ; manque d'expérience, timidité, pudeur, manque de confiance, peur du contact physique, aucune expérience dans le sexe, le garçon que je vois dans quelques jours me repousse.
Je ne sais pas réellement ce que je viens chercher par ici, sûrement du réconfort dans vos réponses.
Je vous remercie pour votre lecture et wouah, ça me fait du bien de retirer la couverture épaisse qui couvre mon coeur. J'ai l'impression que tout à coup, je me sens moins lourde.