Kayaka, sauf erreur de ma part, tu sembles faire partie des gens pour qui la solitude est subie et à ce sujet, je compatis, perso, je différencie la solitude choisie, de la solitude subie, dans le premier cas, il y a des gens qui pour diverses raisons (avec ou sans trouble psychique) décide de rester un peu cloitré dans leur coin et il y a des gens qui aimeraient maintenir une vie sociale, mais qui n'y arrive pas pour diverses raisons (ami qui déménage par-exemple ou n'importe quoi d'autre) et qui par la force des choses se retrouve isolé socialement.
Et à ce niveau, j'ai envie de dire que chacun est différent, il y a des gens qui se contente très bien de la solitude (j'avoue que je ne les comprends pas) et des gens pour qui la solitude est vécu difficilement et elle peut s'avérer être une source de souffrance in fine.
Une fois le constat fait, que faire ? là est la grande question, comment se resocialiser à l'âge adulte ? c'est une vraie question ! et qui plus est dans un monde contemporain comme le nôtre ou une fois sortie du système scolaire, il est plus difficile de rencontrer des gens et de construire quelque chose.
Quant à l'absence de perspective, j'ai envie de te dire qu'au vu de ta situation ça ne m'étonne pas que cela te traverse l'esprit, ce n'est jamais très agréable de ''repartir de zéro'' (si on peut dire), ce n'est jamais très réjouissant de se replonger dans la dynamique d'une future recherche d'emploi ou autre, ça peut s'avérer démotivant de quitté un semblant de confort. Pour le coup, à ce sujet et a contrario de mes camarades, je te conseillerais de ne pas restait dans une posture de passivité et de fatalisme ^^
J'espère que tu auras droit au chômage à la suite de ton contrat, ça te permettrait d'avoir un petit pécule le temps de rebondir, et mine de rien ! tu as accumulé une expérience pro dans un établissement scolaire en tant que AED et ça compte sur un CV, je ne sais pas si tu as des diplômes ou si il y a une formation qui pourrait t'intéresser, mais ça pourrait être l'occasion d'envisager plusieurs pistes. Il n'y a pas que la piste de retrouver un job qui pourrait s'envisager et qui plus est quand on a un pécule afin de subvenir à ses besoins, ça peut être l'occasion de faire un point sur ses envies, ses motivations professionnelles, sur ce qui t'animerait. L'idée ce n'est pas de se mettre la pression outre mesure, mais je veux dire par là que de rester dans une dynamique ça peut aider à faire en sorte que l'engrenage ne se rouille pas, j'en parlais récemment avec un ami, de la solitude etc et ont été d'accord tous les deux à ce sujet, on se disait que plus on est amorphe et moins ça nous pousse à initier quoique ce soit dans la vie et plus ont fini par s'enfermer sur soi et plus il est dur de se sortir de ce cercle vicieux et je sais que pour ma part, le travail est salvateur, ça permet de rester ancré dans une certaine forme de dynamique social et mine de rien, ça permet de se ''sentir utile'' à sa façon. Un peu à l'instar des retraités qui peuvent être intéressé par intégré une vie associative, là encore, ça permet de rester ancré dans une forme de dynamique.
Bien entendu, je mets de côté les divers troubles qui peuvent pousser une personne à se replier sur soi, phobie sociale (qui fait partie des troubles anxieux), dépression (trouble de l'humeur), TSA (''trouble'' neurodéveloppemental) etc etc. Il y a des cas de figure un peu particuliers qui peuvent amener à se replier sur soi mais en tant ''normal'', l'humain reste un animal plutôt sociable et pour qui la sociabilisation reste une composante importante pour son bien-être et son équilibre psychique. Quant à la dose de sociabilisation, elle est propre à chacun, certain se contenteront d'une vie sociale avec parcimonie, quant à d'autre, ils aiment bien avoir une vie sociale un petit peu plus mouvementé. Le curseur est très large. C'est comme pour tout, nous n'avons pas les mêmes besoins, pas dans les mêmes proportions.
En tout cas et j'espère que je me trompe, mais j'ai l'impression que tu traverses une phase un peu compliquée moralement, ce que je ne juge pas !, c'est tout à fait compréhensible, d'autant plus que tu as eu affaire à une année mouvementée. J'espère que ça ira pour toi. Plus facile à dire qu'à faire mais ne te décourage pas