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par Alexandra
Femme de 40 ans vierge
#251261
Je ne sais pas trop si mon message sera bien à sa place ici, mais je ne savais pas trop. J'avais envie de partager avec vous.

Conversation avec la mère ce matin, à laquelle je dis que je me suis inscrite sur ce forum. Elle me raconte alors qu'elle discutait dernièrement avec nos voisins (tous de la même génération) des différentes sexualités et elle aborde la question de l'absence de vie sexuelle, notamment celle choisie. Et bien tous les voisins ont été choqués me dit-elle et elle ne s'est pas sentie de dire que ça concernait sa fille. Genre le dernier tabou. Autant dire que ce n'est pas demain que ce sera facile à assumer.
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par Nectaris
Homme de 33 ans vierge
#251262
Ils ont quel âge/situation par curiosité? Je ne sais pas à quel point c'est générationnel, je ne parle jamais de ma vie intime en famille mais le sujet du tabou et de l'acceptation est beaucoup discuté ici. Il y a le paradoxe de vivre dans une société "hypersexualisée" dans ses représentation mais où en parler sérieusement déclenche des résistances, surtout dès qu'on s'éloigne de ce qui est considéré comme la norme. Ma position avec les autres c'est d'assumer d'être différent et si ça les choque c'est leur problème, sachant que je ne cherche pas absolument la sociabilité.
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par Kayaka
Femme de 24 ans vierge
#251264
Personnellement, (bon je vais pas parler de sexe avec mon père lol), ma mère mes sœurs mes cousins ma pote leurs potes savent que je suis vierge et ils s’en foutent royalement.
Après je suis encore assez jeune.
par Alexandra
Femme de 40 ans vierge
#251271
Nectaris a écrit : 04 juin 2023, 14:34 Ils ont quel âge/situation par curiosité? Je ne sais pas à quel point c'est générationnel, je ne parle jamais de ma vie intime en famille mais le sujet du tabou et de l'acceptation est beaucoup discuté ici. Il y a le paradoxe de vivre dans une société "hypersexualisée" dans ses représentation mais où en parler sérieusement déclenche des résistances, surtout dès qu'on s'éloigne de ce qui est considéré comme la norme. Ma position avec les autres c'est d'assumer d'être différent et si ça les choque c'est leur problème, sachant que je ne cherche pas absolument la sociabilité.
Ils ont entre 65 et 75 ans je crois. Mais je ne crois pas que ce soit particulièrement générationnel. Du moment que je me lie d'amitié avec quelqu'un, j'en parle en général pour éviter les malaises quand on discute de relations amoureuses et intimes. Et des réactions un peu choquées j'en ai vues souvent. Après je suis tout à fait prête à assumer ma différence (et je le fais) même si parfois ça m'arrangerait de ne pas avoir à me justifier. Là ce n'était pas moi donc... Mais c'est surtout qu'en effet dans notre société hypersexualisée les gens sont parfois très ouverts sur l'ensemble des sexualités mais ils restent surpris sinon choqués que l'absence puisse exister.

Ajouté 3 minutes 16 secondes après :
Kayaka a écrit : 04 juin 2023, 15:07 Personnellement, (bon je vais pas parler de sexe avec mon père lol), ma mère mes sœurs mes cousins ma pote leurs potes savent que je suis vierge et ils s’en foutent royalement.
Après je suis encore assez jeune.
Mes proches se fichent que je sois vierge. Il ne s'agit pas de mes proches ici, mais de l'approche de mes voisins du concept d'absence de vie sexuelle. En revanche, mes proches ont plutôt envie que je me case, parce qu'ils pensent que c'est la recette du bonheur et qu'ils veulent me voir heureuse. C'est un peu exagéré d'ailleurs parce que je ne suis pas malheureuse. Et aussi, il y en a qui ont très envie de me voir maman et là bon, il faudrait vraiment se presser.
par Sveta
Femme de 32 ans vierge
#251700
En ce qui me concerne, mes amies très proches sont au courant et on en parle parfois (rarement). Mes amis moins proches ne posent pas de questions. Il y en a que je connais depuis une décennie, ils ne m'ont jamais posé de questions. Je ne sais pas ce qu'ils s'imaginent. Peut-être qu'ils se disent que je trouve des plans culs sur Tinder ou que j'ai des relations de courte durée, pas sérieuses.
Les gens que je connais depuis moins de 5 ans ne posent pas de questions non plus. Ils doivent se dire que j'ai eu des relations par le passé. Ou que je suis en couple, mais que je préfère ne pas en parler. Il y a plusieurs personnes que je vois de temps en temps, je ne sais pas si elles sont en couple ou pas.

C'est une situation qui m'arrange, globalement. Mais peut-être que s'il y avait plus de communication, je pourrais relativiser, dédramatiser. Si ça se trouve, il y en a qui n'ont pas eu de rapports depuis des mois ou des années. Ou qui ont fait leur première fois à 25 ans passés. Tout est possible, en théorie.

Ma famille proche comme élargie pose 0 question et ça me va très bien. Ils doivent se dire que j'ai des plans culs, eux aussi. Qu'un jour, quand ce sera sérieux, je leur présenterai quelqu'un. Tous mes cousins, tous plus jeunes que moi (21 - 27 ans) sont en couple, certains depuis des années (il y en a même qui ont acheté des maisons ou appartements ensemble), donc je suppose qu'on se demande ce qui se passe. Je préfère qu'ils restent tous dans l'ignorance.

Mes collègues ne m'ont jamais posé de questions. Certains m'ont parlé de leurs conjoints, d'autres pas.
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par Amto
Homme de 30 ans vierge
#251902
Dans mon cas c'est relativement similaire, il n'y a pas de question à ce sujet du côté de mes proches mais aussi de celui de mes collègues. Ça m'arrange même si je n'ai pas de soucis avec cela, nous avons tous des trajectoires de vie et des envies différentes.
En lisant ton post, je me demande si c'est l'absence de séxualité qui les a interloqué ou plus l'absence de relations. Je pense que la VT n'est pas synonyme d'asexualité. Les envies, les désirs peuvent être assouvies seul. En revanche, de mon point de vu, il est plus délicats de gérer l'aspect affectif. Je pense qu'on partage beaucoup plus de chose avec une sexualité partagée qu'un simple rapport et c'est peut-être cela qui est difficile a intégrer pour les gens. Ca doit être une cause de ce tabou car oui de nos jours on accepte beaucoup de type de sexualité et difficilement l'absence.
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par Marcorel
Homme de 35 ans non vierge
#252787
Ca n'ira pas en s'arrangeant.

Je n'ai jamais dis à personnes dans quelles circonstances se sont passer mes seules relations sexuelles, mais je pense que si je disait la vérité, 95% seraient choqués. Je ne parle même pas de mes parents ou des gens de 50-60-70 ans, qui eux sont totalement déconnectés de la réalité actuelle.

La seule discussion qui se rapproche du sujet que j'ai eu avec ma famille, c'était avec ma mère il y a bien plus de 15-20 ans, qui croyait qu'il suffisait de sourire aux filles pour leurs plaire. Depuis ce jour là, j'ai compris que c'était peine perdu et que je devais me débrouiller tout seul et qu'ils se croyait encore dans les années 60-70 ; et que toutes discussions avec eux sur le sujet était du vent.

Vu de l'extérieur ca pourrais presque me faire rire ou faire l'objet du pièce de théâtre. On est dans l'envers du miroir du déni de la réalité. Tout vas bien dans le meilleur des mondes et il faut sourire, le paraître prime sur l'être.
par ReMoi
Femme de 36 ans non vierge
#252793
Ce qui m’interroge surtout, c’est la place de la masturbation dans la sexualité dans l’esprit des gens. Certaines personnes ont des relations sexuelles mais ne se masturbent pas. D’autres, c’est l’inverse, et pourtant ce sont eux qui seront stigmatisés. Pourtant, la masturbation fait partie de la sexualité. À croire que seuls les rapports à plusieurs ont de l’importance. Et puis, à deux entre deux inconnus et à deux pendant un moment de partage et d’intimité émotionnelle, ce n’est pas pareil. Alors le rejet des autres des personnes qui ne couchent pas, c’est envers quel(s) type(s) de rapport sexuel à deux ou plus ?
Ont-ils la même réaction envers quelqu’un qui a eu des rapports pendant l’adolescence ou jeune adulte mais plus ensuite, et envers un vierge tardif qui aura ses premiers rapports la quarantaine passée ?
Sont-ils aussi interrogatifs, voire moins inquisiteurs, s’ils déterminent des causes psychologiques, un passé traumatique, pour expliquer une VT ? S’ils y voient une raison religieuse ? Ou sont-ils plus agressifs s’ils ne comprennent pas pourquoi ?
Sont-ils plus tolérants s’ils sont eux-mêmes satisfaits de leur vie sexuelle et ainsi moins enclins à reporter leur frustration sur les autres ? Ou s’ils vivent eux-mêmes des difficultés ? (Je viens de lire un bouquin qui expliquait notamment qu’il avait été montré que les actes de bonté étaient plus liés à l’humeur qu’au caractère…)
Je pense qu’il serait très intéressant de déterminer très précisément quelles sont les idéologies quant à la sexualité pour comprendre ce qui les choque le plus dans le choix ou non de ne pas avoir de rapports sexuels avec des pairs.
LucienArp aime ça
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par Tanky
Femme de 27 ans vierge
#252809
ReMoi a écrit : 05 août 2023, 23:30 Ce qui m’interroge surtout, c’est la place de la masturbation dans la sexualité dans l’esprit des gens. Certaines personnes ont des relations sexuelles mais ne se masturbent pas. D’autres, c’est l’inverse, et pourtant ce sont eux qui seront stigmatisés. Pourtant, la masturbation fait partie de la sexualité. À croire que seuls les rapports à plusieurs ont de l’importance. Et puis, à deux entre deux inconnus et à deux pendant un moment de partage et d’intimité émotionnelle, ce n’est pas pareil. Alors le rejet des autres des personnes qui ne couchent pas, c’est envers quel(s) type(s) de rapport sexuel à deux ou plus ?
Ont-ils la même réaction envers quelqu’un qui a eu des rapports pendant l’adolescence ou jeune adulte mais plus ensuite, et envers un vierge tardif qui aura ses premiers rapports la quarantaine passée ?
Sont-ils aussi interrogatifs, voire moins inquisiteurs, s’ils déterminent des causes psychologiques, un passé traumatique, pour expliquer une VT ? S’ils y voient une raison religieuse ? Ou sont-ils plus agressifs s’ils ne comprennent pas pourquoi ?
Sont-ils plus tolérants s’ils sont eux-mêmes satisfaits de leur vie sexuelle et ainsi moins enclins à reporter leur frustration sur les autres ? Ou s’ils vivent eux-mêmes des difficultés ? (Je viens de lire un bouquin qui expliquait notamment qu’il avait été montré que les actes de bonté étaient plus liés à l’humeur qu’au caractère…)
Je pense qu’il serait très intéressant de déterminer très précisément quelles sont les idéologies quant à la sexualité pour comprendre ce qui les choque le plus dans le choix ou non de ne pas avoir de rapports sexuels avec des pairs.
Je sens de la haine :sweat_smile:

Pour te répondre, comme je le ressens à travers les gens qui insistent sur la question du "pourquoi tu n'as pas d'enfant", je pense que les gens sont interrogés par la situation des VT parce qu'il y a de la jalousie avant tout.
Sans sexe, nous n'avons donc pas connu tous les problèmes que les gens ont connu à cause du sexe. Et les gens se sentent toujours mieux quand ils voient quelqu'un d'autres souffrir, ça les aide à relativiser.
Je dirai du moins que c'est une part de ces gens, et l'autre part, c'est comme ceux qui réagissent à l'asexualité, ou une simple personne qui aime la pizza et ne comprend pas pourquoi les gens s'en passent si facilement quand ça sera pas possible pour eux.
Ces derniers y voient une incompréhension et la propre souffrance de leur manque, ainsi que le reflet de leurs vies.
Et puis tu as les gens qui ne comprennent pas la situation parce que c'est le sexe est aussi bénin dans une vie et normal que le fait d'apprendre à parler et à marcher, donc qu'est-ce qui s'est passé pour que ça ne fonctionne pas ?

Pour la masturbation, elle est souvent liée au célibat, et encore maintenant, l'idée qu'un des partenaires le pratique prouve qu'il n'est pas satisfait au lit, ou sinon, c'est parce que l'autre partenaire est absent, et c'est accepté parce qu'il vaut mieux seul que tromper l'autre, bref...
Mais je te rassure ! De nos jours, il y a aussi de nombreux bouquins qui poussent de plus en plus les gens à voir la masturbation, seul ou en couple, avec une autre vision plus libératrice et moins clichée.
Chez les femmes, la masturbation dépasse le cliché et le stade de la "catin" maintenant, ça permet de découvrir son corps, et c'est même parfois, selon ma vision, un symbole de libération pour le corps de la femme qui n'est plus comme ayant besoin du sexe opposé pour faire valoir sa sexualité.

Mais en conclusion, on pourrait lister les idéologies, les autres, resteront les autres.
Les gens seront toujours perplexes face à la différence, et surtout sur un sujet appartenant au champ de la "normalité" qui n'existe pas vraiment.
Souvent, c'est juste que les gens imaginent notre vie de leur point de vue, pour ceux qui ne pourraient vivre sans rapport, ou être en couple, c'est une vie incompréhensible, et comme le cerveau n'aime pas l'inexplicable, les gens cherchent à comprendre pourquoi, et pour eux, ils y a forcément une raison.
LucienArp, Alexandra aime ça