La relation s'est bien passée ?
#254231
par le fait même, amertume dont coeur brisé.

Bonjour à tous,

je me suis inscrit ici à 22 ans, on ne me doit que 9 messages... à vrai dire ce forum apparemment charmant m'était sorti de la tête. Au point que je dise 'apparemment charmant' : les premières impressions sont bonnes, mais j'ai si peu traîné ici que je ne peux effectivement pas me prononcer au-delà. :stuck_out_tongue:

Je dois dire que peu de temps après mon inscription, je me suis trouvé dans le giron d'une première femme légèrement plus jeune ; le courant passait, nous nous parlions tous les soirs, l'ambiguïté planait, mais je n'ai pas osé franchir le pas...
Nous nous étions même retrouvés tous les deux seuls dans une même pièce, un beau soir, avec une réelle atmosphère de complicité. Je suis convaincu qu'à ce moment-là elle s'attendait à ce que je l'embrasse, mais je n'ai pas osé parce que c'eût été s'engager et que j'avais quelques réserves... je ne savais pas si c'était la bonne d'une part ; d'autre part, après que nous avons vu un film bollywoodien plein de "faste multidimensionnel -'faste sentimental compris'", elle répétait "ah, comme j'ai envie d'être amoureuse !" avec une mimique faciale en cohérence. Et je ne savais pas si on prenait le risque de se mettre ensemble sans être complètement amoureux ; cette crainte étant d'ailleurs à rapprocher du point précédent : si j'ai des réserves, je peux rester tiède et la relation peut alors aboutir à un amour non-retourné ou à aucun amour de part et d'autre, deux états de faits sous-optimaux en la matière.

Bref. Quelque temps après, elle partait pour l'autre moitié de la France, migration thérapeutique (vers un institut spécialisé dans son mal principal) qui lui a valu de se murer dans le mutisme.

Comme mes initiatives de prises de nouvelles étaient à sens unique et n'obtenaient pas de réponses, en ajoutant qu'il ne s'était factuellement rien passé, j'eus peu de vergogne à rentrer dans le giron d'une nouvelle jeune femme en fleur, nouvelle venue, un semestre plus tard environ. Je dirais que, la concernant, elle a bien éprouvé pour moi quelque chose qui s'approche de l'amour ou en est même... pour elle aussi, j'avais des réserves, mais j'étais tout de même prêt à tenter une relation car je n'étais pas insensible à son charme, à ses attraits et que je parlerais de sentiments pour elle (en donnant un tour quelque peu préliminaire ou atténué à la notion vis-à-vis de l'état amoureux accompli). Je dînais avec elle au restaurant et nous nous baladions dans Paris le soir de ses 21 ans. Je passais chez elle, nous nous voyions souvent ou nous appelions et je me demandais ce que cela pouvait signifier. Alors un beau jour je lui ai demandé, via WhatsApp, si j'étais un ami ou un amant pour elle. Elle m'a répondu confusément mais m'a placé dans la case ami. J'ai dit que cela m'allait très bien, que c'était l'ambiguïté qui me rongeait, que j'étais fort satisfait de notre relation amicale et que je la remerciais d'avoir donné suite à ma requête de clarification par assignation (si je puis dire). Elle a confirmé que nous pourrions continuer à nous fréquenter en tant qu'amis. Cependant, peu après, je lui demandais si nous pouvions nous arrêter sur une date pour notre entrevue prévue dans un parc parisien. Et à partir de ce message, elle ne m'a plus jamais répondu. C'était en février 2020. À ce jour je ne suis pas toujours pas certain du pourquoi du comment.

À vrai dire j'ai fréquenté d'autres femmes sans savoir quelle était la nature de leurs intentions et la teneur de leurs affects à mon sujet ; à supposer qu'elles avaient de l'intérêt, elles ne l'ont pas manifesté ou alors d'une façon trop cryptique pour le jeune homme TSA inexpérimenté et dans sa bulle que je suis.

Cela, jusqu'à ce que je rencontre une femme un peu plus âgée que moi sur Discord (nous avions 25 et 29 ans, mais, quand nous en avions 27 et demi et 31 et demi, je lui disais considérer que nous avions le même âge). Le courant est passé directement, il a même profité d'une coïncidence relativement rigolote... Cependant, il a fallu du temps avant que les choses évoluent. Nous ne nous sommes mis ensemble que deux ans après notre premier contact et malgré des affinités évidentes. Elle avait elle même attendu, pour différentes raisons... a posteriori certaines de ces entrevues avaient beau être pré-galantes, elles m'apparaissent comme de grands moments. Avant que nous nous missions ensemble, elle venait souvent chez moi, y prenait ses aises ; je la secondais car elle s'était fracturé la cheville quelques mois avant -j'étais là aussi- et n'en était pas totalement remise. Par agrément et par souci de rééducation, nous allions à la piscine municipale de ma ville. Nous étions alors très complices et une nuit, en revenant chez moi depuis l'hydrodrome, sur un ponton au-dessus d'un étang et sous un cerisier, elle m'a dit "je t'ai dit que je ressentais de l'agapê et de la philia pour toi. Et je dois dire qu'il y a aussi un peu d'eros". J'ai répondu que, quelque part, je m'y attendais et qu'elle ne me laissait pas de marbre elle non plus... que je ne me sentais cependant pas pleinement amoureux à l'instant t, que j'avais été hésitant jusque-là, pour cette raison et pour d'autres. Elle a répliqué en disant que nous pouvions nous dire que nous ne ferons qu'essayer pour voir. Elle a été décidée de me faire cette révélation car juste avant, sur peu après la piscine (géographiquement et temporellement), un monsieur un peu éméché nous avait arrêtés en commentant qu'il avait vu un Dieu et une Déesse. Nous avions fait valoir que nous étions flattés, qu'on ne savait pas si on méritait de tels qualificatifs, et que, si tel était le sous-entendu, nous n'étions pas des amants mais de bons amis. Le monsieur a alors répondu "ah bon ?" et nous a néanmoins souhaité de belles choses.
(je dois dire qu'en l'écrivant, tout cela m'apparaîrait encore plus beau et qu'en contrepartie, la tristesse me monte)

Bref. Une fois de retour chez moi, tout s'est passé très vite. Elle a dit vouloir me mettre à l'aise, m'apprendre à me désinhiber du côté tactile, en m'apprenant à monter toujours plus haut sur mes avant-bras et en m'invitant à lui retourner le contact haptique.
Et je dois dire que de proche en proche SPOILER NSFW il n'y a pas que les avant-bras que nous nous sommes touchés. En fait on a eu vite fait de s'embrasser (labialement parlant) follement, à de nombreuses répétitions, avec la langue puis je l'ai même digitalement stimulée jusqu'à 5 heures du matin, entre bisous, baisers et french kiss. Je l'embrassais même une dernière fois avant qu'elle parte travailler. C'était très fort.

Et dès le lendemain SPOILER NSFW je perdis ma virginité. C'était très fort, là aussi.

Du haut de mes 27 ans de célibat et de virginité, comme l'herbe est toujours plus verte ailleurs, comme l'esprit s'emballe dans le fantasme, et autres leviers psychologiques et psycho-affectifs, je pensais idéaliser l'intensité des sentiments, la capacité à être comblé par l'amour, l'agrément de 'la chose sensuelle', l'effet de s'endormir avec l'être aimé dans ses bras, peau contre peau, nuque contre lèvres... et la chose n'a aucunement manqué à mes attentes.

Il y a eu d'autres moments très forts. Et d'ajouter que Platon avait raison en faisant dire à un des personnages du Banquet que touché par l'amour, tout homme devient poète.
(même si je gagne également en inspiration graveleuse ^^")
(et là j'écris des poèmes, des boutades scabreuses, j'ai des idées romantiques ou olé-olé, "dans le vide" car inspirées par une personne qui m'a rejeté...)

Et finalement ma toute première m'a quitté au bout de 5 mois de relation environ, après une pente globalement descendante et même des moments d'éclat et l'irruption de composantes hostiles ou antipathiques dans son rapport à moi. Elle m'a ainsi brisé le coeur. Et a continué à être hostile et antipathique envers moi après notre rupture. Elle a mis plus de sel que de dictame dans mes plaies. Ce qui ajoute à ma douleur, c'est que j'estime ne pas lui avoir été antipathique ou hostile, en premier lieu ; en second lieu, que ces deux traits avaient un caractère irrationnel, difficilement compréhensible de sa part, sans que j'aie pu lui faire entendre raison et en me disant qu'ils exprimaient peut-être, chez elles, des tensions internes (plus) profondes. Reste que je pense en avoir été la victime collatérale et impuissante -en tout cas je n'ai pas réussi à y remédier et la chose m'apparaît de toute façon complexe et délicate.
Je crois que sans cela, j'aurais pu -avec néanmoins le conditionnel qui s'impose- être l'homme de sa vie et vice versa...
C'est en mars que notre relation a débuté et en août qu'elle s'est close.
Quand je m'endors, j'aimerais encore avoir quelqu'un dans mes bras et contre mon corps -naturellement, je voudrais que ce soit elle...

Donc ma première fois a été grandiose -j'ose le terme.
Et les moments les plus hauts de notre relation appartiennent au cîme.
De plus, moi qui, précisément, place haut l'amour et la sensualité, même avant que je les vive, de ma peau vive, je n'ai pas été déçu (toutefois, il pourrait être supposé que cela tient d'une conformation contigente et que je peux trouver dans l'amour des palliatifs relatifs à un manque ou à un excès de ceci ou de cela).

De fait ULTIME SPOILER NSFW, j'ai une paraphilie qui, sans être extravagante, ne s'assume ou ne se révèle auprès de l'être aimé pas forcément directement. Et les fois où elle et moi avons fait l'amour de façon somme toute "classique" (vanilla, peut-on dire) m'ont convaincu que j'adorais cela, surtout, bien évidemment, avec une personne compatible, aimée d'amour ainsi qu'excitée et aimant cela elle aussi. De sorte que, quand bien même ma paraphilie ne serait pas mise en pratique auprès de l'être aimé, il n'y aurait pas là une privation insupportable ; en outre le tut-tut-tut à des fins reproductrives me ferait joindre l'utile à l'agréable. ^^
J'accueille favorablement cette découverte pour d'autres raisons encore. ^^


Ma désillusion est tout de même sentimentale. À la fois étant donné le dénouement de cette passion mais aussi parce que j'ai pu expérimenter le pouvoir incalculable qu'a l'objet d'amour de faire souffrir celui qui l'aime.

Bien à vous, en espérant ne pas vous avoir assommés ^^

(pour le texte en jaune : il suffit de passer la souris à chaque fois entre le SPOILER NSFW et la suite visible du texte. J'ai procédé ainsi pour être sûr de ne pas vous mettre sous le nez, contre votre gré, du contenu 'sensible')
#254293
Alors premièrement, tu écris très bien ! Voilà je voulais le dire.

Bravo à toi pour cette expérience très très positive ! Elle te montre et nous montre à tous que c’est possible et qu’il ne faut pas désespérer. Même si votre relation n’a pas durée tu as les capacités de rencontrer d’autres filles tu sembles y arriver.

Donc ma première fois a été grandiose -j'ose le terme.
C’est bien, car on dit toujours qu’une première fois raté c’est dommage et ça reste à vie.
Donc si tu as trouvé bien ta première c’est positif.

Ma désillusion est tout de même sentimentale. À la fois étant donné le dénouement de cette passion mais aussi parce que j'ai pu expérimenter le pouvoir incalculable qu'a l'objet d'amour de faire souffrir celui qui l'aime.
Oui l’amour peut faire souffrir, mais fait aussi grandir. Tu as expérimenté, maintenant tu seras moins stressé quand l’occasion se reproduira et elle se reproduira ne t’inquiète pas.

:sunglasses:
#254311
Lilas a écrit : 15 oct. 2023, 21:34 Bonjour à tous,
Je ne suis pas du même avis que mon camarade de forum.
Ce message n'a ni queue ni tête 😇😇😂😂!
Et en surtout aucun intérêt ! 🙃
Pas grand chose de plus à ajouter.
Passer votre chemin....
Excuse-moi, il a raconté son expérience et l'a apprécié, et posté dans les témoignages positifs.

Pourquoi une telle réaction ?
Luo aime ça
#254315
Très beau récit Sonequin.

Premier amour, premier chagrin d'amour. Sans rien ôter à ta souffrance, j'y vois aussi une occasion de vivre une partie de l'expérience humaine qui a permis tant de productions artistiques au cours de l'histoire des êtres humains.
Tu as une très belle vision de l'amour, ça fait presque envie :wink:.

Et je suis sûre qu'avec autant de motivation, tu feras une autre rencontre tout aussi merveilleuse.
#254332
Bonsoir Sonequin

Cela fait toujours plaisir d'avoir un retour de membres "disparus" depuis quelques temps (apparemment ton denier message date de 2018). Et qui plus est lorsqu'ils ramènent de bonnes nouvelles avec eux ... Comme le passage du fameux cap notamment :grin: .

J'abonde également dans le même sens que Luo et Alexandra : Très belle plume, j'ai vraiment apprécié de lire ton histoire. On ressent tout de suite que tu as mis du cœur à écrire cela : Tes émotions transparaissent dans ton récit et c'est vraiment très agréable ... C'est dire que l'on pourrait s'imaginer à ta place, à écrire notre propre histoire (même si cela n'est que de l'ordre du rêve pour certains).
Sonequin a écrit :Ma désillusion est tout de même sentimentale. À la fois étant donné le dénouement de cette passion mais aussi parce que j'ai pu expérimenter le pouvoir incalculable qu'a l'objet d'amour de faire souffrir celui qui l'aime.
J'imagine certainement que cette relation t'a apporté satisfaction au niveau physique (caresses, préliminaires, acte en lui même ...), et je suis sincèrement désolé pour toi que cette relation se soit terminée au bout de quelques mois seulement.

Cette phrase que tu as dite - et que j'ai mise en évidence - illustre pour moi toute ma pensée sur les relations sentimentales : Si le côté physique et sexuel est non négligeable, le côté sentimental et affectif est encore plus important. Et c'est pour moi ce qu'il y a de plus fondamental dans une relation.

Tu as expérimenté la passion pendant quelques mois. J'imagine que ce doit être horrible de se retrouver face à un partenaire qui n'est plus aussi affectueux et prévenant qu'avant, et qui finit par devenir soudainement une personne différente de celle que l'on a connue.

En te lisant, on est au final à la fois envieux et "effrayé" . Envieux de connaitre une histoire avec autant de passion comme la tienne , mais effrayé également du fait que l'on risque de souffrir à un moment donné si cela finit par battre de l'aile. Et c'est là que je me dis (en tant que personne qui n'a pas encore passé le cap) est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Sachant que malgré tous les côtés positifs on peut risquer potentiellement de souffrir.

Enfin bon, quoi qu'il en soit, félicitations à toi d'avoir réussi à traverser le rubicon. Cela peut donner espoir à nous autres qui sommes encore sur l'autre rive (même si personnellement, je n'y crois pour ainsi dire plus du tout pour moi).

Courage à toi Sonequin, plein de bonnes choses pour l'avenir pour toi :wink:
#254362
Everest a écrit : 17 oct. 2023, 01:25 En effet , belle écriture ! ( Par contre , Je ne sais pas vous , mais j'ai du mal à lire le jaune )
Sélectionne le texte, c'est comme écrire un texte de la même couleur que le fond pour cacher un message :blush:
Everest aime ça