- 27 oct. 2023, 11:03
#254552
Quand tu élèves ton enfant en le nourrissant principalement de féculents et de fast food, bah quand il aura 18 ans et qu'il ira à la cafétéria de sa fac, il va choisir quoi ? Des légumes verts ? Des salades et des fruits ? Non, des pâtes ou des frites et une crème dessert. Pour moi, c'est pareil avec le cinéma. Les hommes d'affaires nous ont habitué aux mêmes films, aux mêmes scenarii, aux mêmes types de personnages, bah forcément que la majorité des gens auront tendance à graviter autour de ces films-là. C'est addictif, confortable car familier. Ils ne veulent pas risquer de ne pas aimer un film atypique car ils n'ont presque jamais essayé ce genre car de 1, il y en a peu et de 2, ils manquent de promotion/visibilité pour qu'on se rende compte qu'ils sont là.
Et dans un sens, les hommes d'affaires sont probablement contents de cette prévisibilité de l'audience. L'ont-ils orchestrée ?
Ensuite, les films originaux ou atypiques ne devraient pas forcément être traités comme des films grand public... je comprends bien qu'un film ça coûte plusieurs centaines de milliers d'euros voire des millions pour les gros budgets, mais il devrait y avoir des genres "niches", destinés à un public plus restreint, et donc avec un budget plus restreint et peut-être visionnable dans moins de salles de cinéma. Ça se trouve qu'il y a déjà des genres niches, je ne suis pas calée sur le sujet. Un film n'a pas besoin de coûter un bras pour être potable. Honnêtement, je n'ai pas besoin d'un film à la Hollywood sur la VT qui en met plein les yeux. C'est aussi pour ça que je préfère des histoires assez ordinaires avec le thème VT dessus (en 2ème ou 3ème plan), dans un premier temps. Le temps que les mentalités s'habituent à des brins d'originalité... normalisés dans un film ordinaire. La prochaine étape : VT thème phare, et là les gens seront beaucoup moins sceptiques, y compris les hommes d'affaires, les gens seront bien plus intrigués ou "ouverts" (j'ai pas dit "hyper compréhensifs" sur notre expérience, hein) à l'idée de payer une place de ciné pour un film atypique.
Rien n'est hyper simple, il y a plein de facteurs qui entrent en jeu mais je pense qu'il n'y a pas de fatalité. Ce qui est vrai aujourd'hui pourrait être faux demain.
Ajouté 1 heure 1 minute 41 secondes après :
Alors je reprends ma liste de films :
- Le Règne animal : euh... bof ? Pourquoi ce phénomène, quézaco ? La petite histoire d'amour d'ado... mouais OK. Qu'en est-il des conséquences sur la chaîne alimentaire et l'écologie et la civilisation humaine ? J'apprécie quand même le côté rebelle (accepter la différence au lieu de chercher un remède ou de rejeter sa propre nature, ça change de certains films américains) et le jeu des acteurs.
Désolée si j'ai spoilié le film.
- Les 3 Mousquetaires (1) : bof, c'était sympa mais rien de spécial.
- Poetry : un film sud-coréen, émouvant. Pas mal, j'ai bien aimé malgré la triste fin. La solitude, l'effet de groupe, la culpabilité... le premier film sud-coréen qui m'avait intriguée avec un effet poétique c'était Les Locataires : j'avais trouvé ce film un peu par hasard à l'époque. Improbable comme histoire mais sympa et captivant malgré le manque de paroles.
- Tel père tel fils : un film japonais. Intéressant (j'ai regardé car j'apprécie depuis un moment 2 des actrices principales dedans), même si je savais déjà comment ça allait finir.
- Don't Worry Darling : intéressant, un petit peu flippant quand on y réfléchit. Par contre il y a un truc pas très cohérent avec la vision de la realisatrice...
Il y en a d'autres, j'en parlerai plus tard.
Azrael a écrit :Et évidemment que des "hommes d'affaires" comme tu dis n'y entendent rien et charcutent des films ; je me demande seulement si on ne parle pas bien davantage de ce cas, que du cas où ils font des concessions/ont des recommandations pas si idiotesJe ne dis pas que les hommes d'affaires ne sont pas compétents, je dis simplement qu'il y a une peur du risque assez conséquente.
Azrael a écrit :il est difficile de dire si ce qui bloque le plus, c'est les "décideurs" là-haut, ou le public. Parce qu'en général, on essaye globalement de s'aligner sur la demande, sur ce qu'on croit être la demande, il n'empêche que c'est aussi un business, et le public, je ne le trouve pas si lumineux (voire prévisible quant à certains terrains nouveaux, j'ai le souvenir de quelques flops pour des super films originaux), j'avoue que la multitude, je pense de base que c'est le premier agent cancérigène dans le monde de l'art. C'est le public, aussi, qui fait qu'on continue à nous inonder de films qui n'apportent strictement rien, ou qu'on a droit à 20 suites inutiles.Les torts sont partagés, cependant le public n'est pas vraiment la source du problème, à mon avis.
Quand tu élèves ton enfant en le nourrissant principalement de féculents et de fast food, bah quand il aura 18 ans et qu'il ira à la cafétéria de sa fac, il va choisir quoi ? Des légumes verts ? Des salades et des fruits ? Non, des pâtes ou des frites et une crème dessert. Pour moi, c'est pareil avec le cinéma. Les hommes d'affaires nous ont habitué aux mêmes films, aux mêmes scenarii, aux mêmes types de personnages, bah forcément que la majorité des gens auront tendance à graviter autour de ces films-là. C'est addictif, confortable car familier. Ils ne veulent pas risquer de ne pas aimer un film atypique car ils n'ont presque jamais essayé ce genre car de 1, il y en a peu et de 2, ils manquent de promotion/visibilité pour qu'on se rende compte qu'ils sont là.
Et dans un sens, les hommes d'affaires sont probablement contents de cette prévisibilité de l'audience. L'ont-ils orchestrée ?
Ensuite, les films originaux ou atypiques ne devraient pas forcément être traités comme des films grand public... je comprends bien qu'un film ça coûte plusieurs centaines de milliers d'euros voire des millions pour les gros budgets, mais il devrait y avoir des genres "niches", destinés à un public plus restreint, et donc avec un budget plus restreint et peut-être visionnable dans moins de salles de cinéma. Ça se trouve qu'il y a déjà des genres niches, je ne suis pas calée sur le sujet. Un film n'a pas besoin de coûter un bras pour être potable. Honnêtement, je n'ai pas besoin d'un film à la Hollywood sur la VT qui en met plein les yeux. C'est aussi pour ça que je préfère des histoires assez ordinaires avec le thème VT dessus (en 2ème ou 3ème plan), dans un premier temps. Le temps que les mentalités s'habituent à des brins d'originalité... normalisés dans un film ordinaire. La prochaine étape : VT thème phare, et là les gens seront beaucoup moins sceptiques, y compris les hommes d'affaires, les gens seront bien plus intrigués ou "ouverts" (j'ai pas dit "hyper compréhensifs" sur notre expérience, hein) à l'idée de payer une place de ciné pour un film atypique.
Rien n'est hyper simple, il y a plein de facteurs qui entrent en jeu mais je pense qu'il n'y a pas de fatalité. Ce qui est vrai aujourd'hui pourrait être faux demain.
Ajouté 1 heure 1 minute 41 secondes après :
Alors je reprends ma liste de films :
- Le Règne animal : euh... bof ? Pourquoi ce phénomène, quézaco ? La petite histoire d'amour d'ado... mouais OK. Qu'en est-il des conséquences sur la chaîne alimentaire et l'écologie et la civilisation humaine ? J'apprécie quand même le côté rebelle (accepter la différence au lieu de chercher un remède ou de rejeter sa propre nature, ça change de certains films américains) et le jeu des acteurs.
Désolée si j'ai spoilié le film.
- Les 3 Mousquetaires (1) : bof, c'était sympa mais rien de spécial.
- Poetry : un film sud-coréen, émouvant. Pas mal, j'ai bien aimé malgré la triste fin. La solitude, l'effet de groupe, la culpabilité... le premier film sud-coréen qui m'avait intriguée avec un effet poétique c'était Les Locataires : j'avais trouvé ce film un peu par hasard à l'époque. Improbable comme histoire mais sympa et captivant malgré le manque de paroles.
- Tel père tel fils : un film japonais. Intéressant (j'ai regardé car j'apprécie depuis un moment 2 des actrices principales dedans), même si je savais déjà comment ça allait finir.
- Don't Worry Darling : intéressant, un petit peu flippant quand on y réfléchit. Par contre il y a un truc pas très cohérent avec la vision de la realisatrice...
Il y en a d'autres, j'en parlerai plus tard.