- 14 nov. 2023, 10:59
#254856
Salut,
Je vous écris en me disant que vous comprendrez surement mon problème.
Après tout, la VT est un problème qui nous rallie, et de ce que j'ai pu lire, on a tous vécu des expériences similaires, à différent degrés.
Je me reconnais dans pleins de récits. Que ce soit la timidité, nos complexes, notre parcours de vie, qui l'on était petit etc.
Aujourd'hui, pour moi c'est compliqué, ça fait un moment que mon "coup de blues passager" dure depuis trop longtemps.
Je ne vais pas refaire ma présentation, mais pour la faire courte :
J'avais un complexe d'enfance que j'ai trainé jusqu'à l'âge adulte et malheureusement les conséquences que vous connaissez sont restées.
J'ai fait beaucoup pour essayer de me sortir de ce pétrin. J'ai sociabilisé tant que je pouvais pendant le début de ma 20aine. Le fait d'être étudiant m'a facilité la tâche et m'a sorti de ma bulle.
Mais tout à une fin et il faut bien commencer à travailler. Et c'est là que tout dérape. Ça fait 2 ans maintenant que je travaille. Le travail en soit me plait, il est valorisant. Mais la vie autour n'est pas celle que j'aurais imaginé.
J'ai commencé ce travail avec ma timidité habituelle. Avec le temps, ça s'est estompé, mais mes collègue, bien que très sympa, sont loin d'être des potes (contrairement à ce que je peux entendre parfois, où des collègues sont de réels amis).
Je n'ai donc pas véritablement de vie sociale ailleurs qu'au boulot, et ça reste très professionnel.
J'ai vite vu ça et, étant musicien, j'ai tout de suite cherché une harmonie, histoire d'avoir du lien autre part.
Autant mêlé l'utile à l'agréable.
Mais comme je n'ai pas la parlotte et beaucoup des membres restent entre eux. Je m'entends bien avec mes voisins de pupitres bien sur, mais je ne pense pas être assez proche pour aller boire un verre par exemple.
Alors au bout de 2 ans, ça n'a plus vraiment la saveur d'une activité plaisante. J'ai l'impression d'être au travail, tout ce que je dis reste formel. C'est limite un combat d'y aller, presque une angoisse de penser à la prochaine répétition, où je vais lâcher 3 mots dans l'heure.
(Donc les gens doivent se dire que je suis timide, voire bizarre, donc je fais hyper attention à ce que je renvois, etc.... Bref, vous connaissez surement cette boucle infernale)
Cette activité, qui était sensé m'aider, ne m'apporte rien socialement. (Ou plutôt peu, restons positif)
Ça fait quelque mois que je cherche à changer tout ça, sans aboutir.
Peut-être un nouveau boulot ? Si on parle purement travail, je m'y sens bien
D'autres activités ? Je le vois venir à 100km que je ne vais pas mieux sociabiliser dans un autre groupe.
Appli de rencontre ? Un désastre pour ma part. Source de stress, anxiété vis à vis de mon image, que du mauvais, donc plus jamais.
Engagé la conversation dans un bar ? Déjà fait, mais ça mène plus à une gueule de bois. Et rare sont les gens que j'ai revu plus tard.
Ce qui me rend dingue, c'est que j'ai conscience de toute ces choses (sinon je ne vous écrirais pas ), j'essaye de me motiver, je me force, mais rien ne change.
Comme j'ai pu le lire ailleurs. J'ai l'impression de ne pas être acteur, mais spectateur.
C'est-à-dire que je me remémore souvent ce que j'ai fait ou dit, puis je m'évalue sur ma "prestation". Un peu comme si je jugeais mon rôle de gars sociable, mais qu'en fait je me loupais à chaque fois.
Dans les faits, je n'arrive pas à faire semblant d'être intéressé juste pour créer du lien. Ma nature me rattrape et je n'alimente plus les conversations quand ça ne m’intéresse pas. (je pense aux small-talk sur la pluie et le beau temps par exemple)
Est-ce que c'est être trop franc pour ne pas faire semblant, ou est-ce que c'est être trop faux-cul pour ne pas dire qu'on s'en fou?
A ce stade, je tourne en rond, mes journées sont rythmées par des journées devant un PC pour le travail, et mes week-end par des balades interminables en vélo (des fois mêmes en voiture), histoire de me sortir de mon appart.
Je n'ai pas de vie sociale réellement, ou plutôt je n'en ai plus depuis 2ans.
En fait, j'ai l'impression qu'il a un plafond de verre pour moi. Plafond que je me suis mis tout seul et qui est la conséquence de multiples causes, mais je ne vois pas de porte de sortie.
Bref, tout ça pour dire que j'ai l'impression de faire des efforts, qui je pense sont sensés être bénéfique, mais rien n'avance et ma nature sabote tout. Sans être fataliste, ce que j'appelle ma "nature" ne se restreint pas à être renfermé et timide. Je pense avoir plein d'autres qualités, mais il m'est compliqué de mettre la main sur ce qui débloquera cette "bonne" partie de ma nature, que je souhaite montrer, et qui me fera me sentir moi-même.
Je sais bien qu'on est sur le forum VT, mais perdre sa virginité, ce n'est qu'un acte pour moi. Ce qu'une étape, peut être un aboutissement de toutes les choses que j'ai fait pour être socialement accepté totalement par quelqu'un.
Merci de m'avoir lu.
Je suis curieux de savoir comment vous vous sentez si vous êtes dans mon cas.
Ou, comment vous vous en êtes sorti si vous avez été dans mon cas.
Je vous écris en me disant que vous comprendrez surement mon problème.
Après tout, la VT est un problème qui nous rallie, et de ce que j'ai pu lire, on a tous vécu des expériences similaires, à différent degrés.
Je me reconnais dans pleins de récits. Que ce soit la timidité, nos complexes, notre parcours de vie, qui l'on était petit etc.
Aujourd'hui, pour moi c'est compliqué, ça fait un moment que mon "coup de blues passager" dure depuis trop longtemps.
Je ne vais pas refaire ma présentation, mais pour la faire courte :
J'avais un complexe d'enfance que j'ai trainé jusqu'à l'âge adulte et malheureusement les conséquences que vous connaissez sont restées.
J'ai fait beaucoup pour essayer de me sortir de ce pétrin. J'ai sociabilisé tant que je pouvais pendant le début de ma 20aine. Le fait d'être étudiant m'a facilité la tâche et m'a sorti de ma bulle.
Mais tout à une fin et il faut bien commencer à travailler. Et c'est là que tout dérape. Ça fait 2 ans maintenant que je travaille. Le travail en soit me plait, il est valorisant. Mais la vie autour n'est pas celle que j'aurais imaginé.
J'ai commencé ce travail avec ma timidité habituelle. Avec le temps, ça s'est estompé, mais mes collègue, bien que très sympa, sont loin d'être des potes (contrairement à ce que je peux entendre parfois, où des collègues sont de réels amis).
Je n'ai donc pas véritablement de vie sociale ailleurs qu'au boulot, et ça reste très professionnel.
J'ai vite vu ça et, étant musicien, j'ai tout de suite cherché une harmonie, histoire d'avoir du lien autre part.
Autant mêlé l'utile à l'agréable.
Mais comme je n'ai pas la parlotte et beaucoup des membres restent entre eux. Je m'entends bien avec mes voisins de pupitres bien sur, mais je ne pense pas être assez proche pour aller boire un verre par exemple.
Alors au bout de 2 ans, ça n'a plus vraiment la saveur d'une activité plaisante. J'ai l'impression d'être au travail, tout ce que je dis reste formel. C'est limite un combat d'y aller, presque une angoisse de penser à la prochaine répétition, où je vais lâcher 3 mots dans l'heure.
(Donc les gens doivent se dire que je suis timide, voire bizarre, donc je fais hyper attention à ce que je renvois, etc.... Bref, vous connaissez surement cette boucle infernale)
Cette activité, qui était sensé m'aider, ne m'apporte rien socialement. (Ou plutôt peu, restons positif)
Ça fait quelque mois que je cherche à changer tout ça, sans aboutir.
Peut-être un nouveau boulot ? Si on parle purement travail, je m'y sens bien
D'autres activités ? Je le vois venir à 100km que je ne vais pas mieux sociabiliser dans un autre groupe.
Appli de rencontre ? Un désastre pour ma part. Source de stress, anxiété vis à vis de mon image, que du mauvais, donc plus jamais.
Engagé la conversation dans un bar ? Déjà fait, mais ça mène plus à une gueule de bois. Et rare sont les gens que j'ai revu plus tard.
Ce qui me rend dingue, c'est que j'ai conscience de toute ces choses (sinon je ne vous écrirais pas ), j'essaye de me motiver, je me force, mais rien ne change.
Comme j'ai pu le lire ailleurs. J'ai l'impression de ne pas être acteur, mais spectateur.
C'est-à-dire que je me remémore souvent ce que j'ai fait ou dit, puis je m'évalue sur ma "prestation". Un peu comme si je jugeais mon rôle de gars sociable, mais qu'en fait je me loupais à chaque fois.
Dans les faits, je n'arrive pas à faire semblant d'être intéressé juste pour créer du lien. Ma nature me rattrape et je n'alimente plus les conversations quand ça ne m’intéresse pas. (je pense aux small-talk sur la pluie et le beau temps par exemple)
Est-ce que c'est être trop franc pour ne pas faire semblant, ou est-ce que c'est être trop faux-cul pour ne pas dire qu'on s'en fou?
A ce stade, je tourne en rond, mes journées sont rythmées par des journées devant un PC pour le travail, et mes week-end par des balades interminables en vélo (des fois mêmes en voiture), histoire de me sortir de mon appart.
Je n'ai pas de vie sociale réellement, ou plutôt je n'en ai plus depuis 2ans.
En fait, j'ai l'impression qu'il a un plafond de verre pour moi. Plafond que je me suis mis tout seul et qui est la conséquence de multiples causes, mais je ne vois pas de porte de sortie.
Bref, tout ça pour dire que j'ai l'impression de faire des efforts, qui je pense sont sensés être bénéfique, mais rien n'avance et ma nature sabote tout. Sans être fataliste, ce que j'appelle ma "nature" ne se restreint pas à être renfermé et timide. Je pense avoir plein d'autres qualités, mais il m'est compliqué de mettre la main sur ce qui débloquera cette "bonne" partie de ma nature, que je souhaite montrer, et qui me fera me sentir moi-même.
Je sais bien qu'on est sur le forum VT, mais perdre sa virginité, ce n'est qu'un acte pour moi. Ce qu'une étape, peut être un aboutissement de toutes les choses que j'ai fait pour être socialement accepté totalement par quelqu'un.
Merci de m'avoir lu.
Je suis curieux de savoir comment vous vous sentez si vous êtes dans mon cas.
Ou, comment vous vous en êtes sorti si vous avez été dans mon cas.