Comment nous avez-vous connu ? Recherche, bouche à oreille...
#245847
Eden a écrit :Je pense qu’il y a des choses qui méritent d’être vécues même si elles ne sont pas vouées à durer, pareillement à nos brèves existences.
Eden a écrit : ca peut être intéressant de tenter sa chance ailleurs que dans ses rêves, surtout quand ils s’apparentent d’avantage à des chimères et mènent à rien
Oui tu as raison, et entre savoir ce que l'on recherche et ce que veut l'autre, construire un rapport aux autres quand on est un outsider, tout ça fait bien cogiter :expressionless:

Je sais déjà que je ne cherche plus aujourd'hui de relation "par défaut" parce que je me sens capable de vivre seul, que ce dont j'ai vraiment envie c'est d'une relation approfondie. Après oui, il faut que je fasse la part des choses entre un idéal qui habite encore ma tête et la réalité, au risque de me retrouver à côté de la plaque le jour d'une rencontre (et ça s'est surement déjà produit). Merci à tous/toutes pour la discussion. :kissing_smiling_eyes:
Eden, Roulian aime ça
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par Lux
Femme de 38 ans non vierge
#246556
Il s'agit peut-être effectivement de se laisser porter parce que le réel nous propose. Je ne dis pas qu'il faut renoncer à ses rêves, mais peut-être que le monde réel n'est pas en accord avec ce que nous avons pu imaginer (et dieu sait qu'on en a eu, tous, du temps pour imaginer des choses, enfermés que nous étions dans nos solitudes).
En ce qui me concerne, je me dis que j'essaie de laisser une chance aux personnes qui me plaisent, qui m'intéressent. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut se renier soi, renier ce qu'on est, mais l'histoire d'amour idéale, je ne sais pas si elle existe. C'est difficile d'en faire le deuil, ça c'est une certitude, mais peut-être est-il préférable de vivre des choses moins belles que... rien du tout.
Nectaris, Amaz aime ça
#246631
ça peut paraître curieux dit comme ça mais pour ma part je n'ai jamais eu en tête un idéal. Je n'ai jamais eu une vie fantasmagorique importante.

Que ça soit physiquement ou autres, je n'ai pas de critère idéal, je marche au feeling, il y a des blondes qui peuvent très bien me plaire, tout comme des brunes etc.

Psychiquement je marche encore une fois au feeling, tant qu'elle n'est pas toxique et que l'on partage des valeurs similaires et que l'on s'entendrait bien ça me va ! je ne demande pas de miracle :)

Aucune relation n'est parfaite, les mésententes, les disputes sont indéboulonnables d'une vie de couple, ce doit être rare des couples qui ne se disputent pas ou très rarement. Au cours d'une relation il y a auront des doutes qui peuvent apparaître, des choses qui peuvent finir par nous agacer chez l'autre. ne plus être VT, finir en couple ne veut pas dire que tout est réglé.

Je vois ça comme un bon vin, un couple ça se mature avec le temps, au début tout c'est tout nouveau, tout beau, tout est rose, c'est un peu la phase de " lune de miel " et plus le temps avance et plus une certaine forme de routine s'installe, on commence à entrevoir des défauts que l'on ne remarquait pas lors de la de l'un de miel où tout est merveilleux et ainsi va l'amour. Du passionnel on passe à quelque chose de plus réaliste.

l'âme sœur, le coup de foudre et autres trucs de ce style j'y crois pas une seule seconde !, je pense que l'on reste tant que la flamme est là et lorsque la flamme s'éteint et qu'on n'arrive pas à la raviver, c'est le signe je pense qu'il est de temps de cesser la relation.

par Sorrow
Femme de 35 ans non vierge
#250367
Bonjour,

Je remonte cet ancien topic qui fait écho à mon propre cheminement... De mon point de vue, cette recherche d'un amour absolument idéal constitue l'une des raisons majeures de l'accroissement de la solitude affective de nos jours. Je me permets de partager mon expérience qui, sur certains points, convergera sans doute avec le vécu d'autres personnes, surtout sur ce forum.

Il y a quelques années, j'avais un idéal très précis en tête et je passais rapidement mon chemin quand je voyais que la personne en face n'y correspondait pas. Mais avec le temps j'en suis venue à me dire que l'idéal n'existait pas et que l'on pouvait tout au plus trouver quelqu'un qui s'en approche. Tout dans un couple ne marche pas immédiatement non plus, il faut aussi de la communication, de l'investissement, apprendre à accorder son violon avec celui de l'autre, au lieu de partir voir ailleurs dès que des désaccords surgissent. Depuis que j'ai évolué sur ce point, j'ai pris davantage le temps de connaître les quelques hommes qui m'ont plu, avec lesquels j'ai ressenti une certaine connexion, sans me bloquer dès que quelque chose chez eux divergeait de mes attentes. Le problème, c'est qu'assez souvent les personnes en face restent dans cette attente d'un amour idéal. Je rencontre toujours des hommes via les sites dédiés (je n'ai pas la possibilité de faire ce genre de rencontre dans ma vie quotidienne pour diverses raisons), et je pense que ce côté hyper idéaliste est exacerbé chez les utilisateurs de ces sites. D'une part, parce que l'abondance de profils porte à croire que l'on pourra toujours trouver mieux dans le "lot". D'autre part, les gens qui se laissent porter par ce que la vie leur présente se casent plus facilement, donc ne se retrouvent pas sur ces sites passé la trentaine.

Là est la difficulté : quand on a fait ce travail sur soi, qu'on a compris que l'amour est le fruit d'une construction, qu'il y a des concessions à faire, que rien n'est jamais parfait immédiatement, encore faut-il que la personne en face soit dans le même état d'esprit pour que ça puisse marcher. L'année dernière, j'ai eu une relation d'environ trois mois avec un homme qui se disait exigeant en amour, romantique. Il n'avait pas eu de relation depuis presque un an et demi. Notre relation a démarré sur des chapeaux de roue, on était très fusionnels et on a vécu beaucoup de choses ensemble. Beaucoup de choses lui plaisaient chez moi, me disait-il. Au bout de deux mois et demi, il m'a dit qu'il avait des doutes, qu'il n'était pas tombé amoureux. Il ne m'a pas donné de motifs ou de raisons qui expliqueraient son désintérêt soudain pour moi. Plutôt que de nous donner du temps et de creuser la relation, il a préféré tout arrêter. C'était totalement inattendu après ce que nous avions vécu ensemble. Il s'est réinscrit le lendemain sur les sites de rencontre. M'étant moi aussi réinscrite quelque temps après, je peux voir qu'à ce jour, son profil est toujours actif....

De plus en plus de gens abordent les relations sentimentales comme des produits dans un supermarché. On consomme, et si le produit ne convient pas, on jette et on retourne en rayon. Mais aucune histoire ne peut durer sans patience ni efforts. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut se sur-adapter, ça ne peut évidemment pas marcher avec tout le monde. Néanmoins, quand l'alchimie, ou du moins l'attirance et l'entente, sont présents dès le début, est-ce que ça ne vaut pas d'essayer de dénouer les difficultés qui se manifestent ensuite dans la relation, plutôt que de faire volte-face et de partir sans demander son reste ? Beaucoup d'hommes que j'ai rencontrés via les sites ne voyaient pas que les couples durables tiennent parce que les partenaires ne baissent pas les bras au moindre obstacle. C'était souvent des hommes qui ont connu de longues périodes de célibat, qui n'ont eu que des histoires à court ou moyen terme, jamais sur le long terme. Malheureusement, à mon âge et dans ma situation, j'ai l'impression que je ne tomberai plus que sur ce genre d'individus. Les hommes affectivement mûrs et stables sont casés... Et maintenant je regrette d'avoir laissé passer des occasions étant plus jeune, qui certes n'auraient pas correspondu à mon idéal, mais m'auraient au moins fait vivre d'agréables moments.

Cette semaine, j'ai été ghostée par un homme avec qui j'avais eu des échanges particulièrement enrichissants (de son propre aveu aussi), qui m'était apparu comme quelqu'un de sensible et attentionné. Allez savoir pourquoi, après deux-rendez-vous, il ne me donne plus de nouvelles et ne répond plus. Je suis épuisée par ces faux départs à répétition...
Nectaris, deadwood, Mellow et 2 autres aime ça
#257363
Je fais remonter ce sujet que j'avais lancé au début de mon inscription pour l'enrichir de ce que m'apporte la rencontre qui m'est récemment tombée dessus.

Dans mon message de 2022, j'avais identifié mon gros dilemme entre le désir d'essayer une relation réelle en affrontant un monde social qui me fait affreusement suffoquer et le rêve adolescent d'une "âme sœur" qui me suffirait à elle seule au monde.
Il y a un an, j'ai laissé cela derrière moi en acceptant ma vie intérieure comme le sens de mon existence. Depuis, je suis en paix intérieurement mais pas encore avec l’extérieur. J'ai donc redirigé mes attentes sur les fondamentaux ; me refaire un cercle amical stable en cherchant parmi les personnes qui partagent mes passions. Heureusement j'avais LeReveur pour m'aider et avec qui j'ai eu de bon moments même si je n'ai pas réussi à nouer d'amitié par moi même de mon coté.

C'est là que sans chercher, j'ai fait la rencontre au travail d'une personne qui m'est complètement opposée niveau hobbies /personnalité/histoire de vie et qui se trouve sensible à mes difficultés, m'accepte comme ami tel que je suis et m'apporte son aide en dépit sa vie sociale très remplie. Malgré nos différences on a des discussions profondes, elle m’entraîne hors de ma zone de confort en m'ouvrant son vécu sur la réalité des relations et en me proposant des choses à faire, en m'emmenant essayer pleins de cafés et de boutiques où je n'aurais même pas idée de me rendre seul...
Ça fait beaucoup d'émotions pour un introverti qui a passé la majeure partie de sa vie en solitaire. Au début je rentrais chaque soir exténué mais je sentais réellement les bienfait que ça me procurait et un poids profond qui s’allégeait. C'est de cela dont j'avais vraiment besoin, beaucoup plus que d'une personne idéale.
j'avoue que ça m'a bouleversé de me faire libérer comme ça par une amie aussi différente de moi, mais cela me permet justement de défaire les préjugés et les blocages vis à vis des autres qu'ont provoqué mon isolement, et dont je ne pouvais sortir seul.

Depuis j'ai envie de reprendre pied avec l’extérieur petit à petit en affrontant les complexes que j'y avais laissé il y a longtemps pour me protéger, et qui me reviennent forcément tous à chaque instant. Pour commencer, je dois reconnaître les grandes forces que m'ont apporté mon parcours de vie et ne plus regarder cela comme un décalage infranchissable. je ne dois plus considérer les autres à l'aulne du jugement qu'ils peuvent me porter mais assumer avec eux ce que je suis intérieurement. J'y arrive seul depuis un moment, il est temps de leur en faire profiter.

Je ne peux vous dire à quel point je connais la difficulté de sortir de cette violence invisible qu'est la solitude. Je n'ai pas d'autres conseils à donner que d'essayer encore et encore. Le jour où quelqu'un que vous n'attendiez pas vous tend la main, surtout prenez là.
#257367
Je suis contente pour toi, surtout que j’ai les mêmes difficultés, pas d’aller dans des bars et des boutiques mais je regarde disons ‘d’un mauvais œil’ les personnes trop différentes de moi qui veulent m’imposer leur rythme et que je trouve trop fatiguantes. Mais ce n’est sans doute pas ton cas puisque tu as l’air de bien apprécier et visiblement ça t’a aidé à faire des progrès.
Nectaris aime ça
#257368
Amelie a écrit : 09 avr. 2024, 14:25 Je suis contente pour toi, surtout que j’ai les mêmes difficultés, pas d’aller dans des bars et des boutiques mais je regarde disons ‘d’un mauvais œil’ les personnes trop différentes de moi qui veulent m’imposer leur rythme et que je trouve trop fatiguantes. Mais ce n’est sans doute pas ton cas puisque tu as l’air de bien apprécier et visiblement ça t’a aidé à faire des progrès.
Je te rassure, c'est aussi pénible pour moi mais si tu fais la rencontre de quelqu'un de sensible et respectueux qui accepte ta différence, il ne faut pas avoir peur de bousculer un peu ton rythme :wink: ces personnes là recherchent aussi quelqu'un de calme pour apprécier des activités tranquilles.
#259849
Comme je l'ai déjà explicité, cette personne rencontrée au travail m'a aidé à prendre rendez-vous et j'ai reçu un suivi psychologique pour la première fois cet été, car je sentais que je n'arrivais plus à avancer seul.
Les premières séances consistaient à revenir sur les origines de mes difficultés, le harcèlement familial et scolaire, l'isolement, et ma lente reconstruction. Je n'ai pas eu de difficultés là dessus puisque j'avais déjà fait un long travail d'introspection par moi même, mais cela m'a permis d'y faire ressortir des émotions parfois enfouis : l'inquiétude, la frustration, le fantasme, la déception, et aussi le courage, l'intégrité, la fierté.

Dans le même temps il s'agissait de me sortir de l'isolement, et ce qui me faisait défaut depuis trop longtemps était l'absence de soutien moral. C'est ce qui m'a le plus aidé dans ce suivi ; avoir les conseils et les encouragement d'une spécialiste pour me motiver à sortir de chez moi et à faire des rencontres, lui faire part de mes progrès, des difficultés rencontrées et repartir avec de nouveaux conseils et propositions. Je sortais des séances avec beaucoup de motivation et d'envie de progresser dans mon renouveau de vie sociale.

Maintenant que j'ai trouvé un cercle où je me sens épanoui, elle m'a suggéré d'y voir les personnes avec qui je m'entends bien en dehors, pour ne pas m'y enfermer comme je peux le faire chez moi et d'apprendre à déconstruire la fuite. Les autres proposent souvent des activités à l’extérieur (ciné, concert, resto, jeux...) auquel je participe mais j'ai encore des difficultés à en proposer par moi même. Je pense que j'ai juste besoin de mieux connaitre les gens pour ça, il me faut du temps.

Vient maintenant la délicate question des rencontres amoureuses. Dès la première séance, j'ai parlé de mes blocages à accepter une relation car la réalité ne correspond pas à mes attentes intérieures, que dans mes douleurs passées j'ai toujours rêvé d'une personne "idéale" qui viendrait me sauver. Elle m'a répondu d’emblée que je ne devais pas chercher à être sauvé dans une relation, que c'était son rôle à elle de le faire en tant que psy et que je ne devais pas projeter ce fardeau sur quelqu'un dans ma quête d'une relation. Je devrais apprendre à donner pour mieux recevoir. Elle m'a fait remarqué plus tard que c'était la même chose venant des femmes "brisées" qui cherchaient elles aussi que je les sauve, ce dont je ne m'étais jamais rendu compte. Elle m'a encouragé dans ma vie intérieure à continuer de rêver, de créer (j'aime bien ce mot) mais que je devais apprendre à m'en détacher lors de mes relation avec les autres ; multiplier les rencontres et voir où cela peut nous mener, jusqu'à ce que je rencontre une personne avec qui cela fonctionne.
J'avoue que c'est encore le plus difficile pour moi ; je pense être prêt aujourd'hui à essayer quelque chose avec quelqu'un de différent mais m'éloigner de ma vie intérieure (qui fait tout ce que je suis) pour accepter de m'engager sur le plan intime dans une réalité que je perçois toujours comme inhospitalière et aliénante, ça reste une sacré montagne à franchir.

J'ai fait quelques rencontres ces derniers mois ; une fille qui m'a proposé de peindre ses figs et avec qui j'ai pas mal parlé mais qui a déjà son quotas d'amis et n'est pas revenue. C'était un peu la déception et émotionnellement c'est dur pour moi de passer d'une relation d'un jour à une autre sans avoir d'état d'âme. Une autre fille régulière sur qui je rêvassait beaucoup au début et qui m'a invité à faire une sortie photo. Là sous l'émotion, je n'ai absolument pas réussi à séparer mes fantasme du réel et ça a encore été la déception de découvrir qu'elle n'est pas comme je me l'imagine et ne vit pas la même chose. Au moins c'était agréable de faire une sortie, de parler à quelqu'un d’intéressant et je me suis encore fait une pote mais je doute encore aujourd'hui d'arriver à concilier ce que je suis avec le monde extérieur à travers une relation amoureuse. Le positif, c'est que je ne suis plus seul comme avant et qu'avec toutes ces activités je n'ai plus trop le temps de déprimer.

Voilà où j'en suis maintenant, mon suivi s'est terminé le mois dernier et elle m'a suggéré de la recontacter par mail si j'avais des questions et de reprendre un rendez-vous le jour ou ma vie aura pris un nouveau tournant, ce qui va forcément arriver d'une manière ou d'une autre :blush: