Venez ici pour discuter de vos complexes sexuels.
par Calimera
Femme de 22 ans vierge
#257334
Bonsoir tout le monde !

Au regard de mon état de virginité tardive, je ressens beaucoup d'émotions divergentes. J'oscille entre de l'égocentrisme pour tenter de redorer mon estime de moi et une perte totale de mes moyens ; pour clarifier, je suis devenue invivable en société.
Je me soigne, mais ça prendra du temps. Hors c'est bien mon âge qui me rend comme cela ; et quand les années auront passés, le problème ne fera que resurgir aggravé par les effets du temps : il s'agit d'un cercle vicieux.
Consciente de ce contexte, j'aimerai simplement gagner en résilience.
En attendant ; quoi ? Je ne sais pas, quoi que peut être la guérison de ma santé mentale.

J'entends par résilience le fait d'adopter une réaction "saine" quant à ma virginité tardive.
C'est difficile à expliquer, mais je pense que je suis obsédée par ma condition. Je vis dans la peur d'être démasquée par mon entourage non proche, mais aussi celle de devoir assumer pleinement si je venais à rencontrer un garçon -ce qui ne risque pas de m'arriver car je suis isolée-
Surtout, sans raison, j'ai des flashs à des moments aléatoires de ma journée qui me rappelle que je vais mourir sans avoir plu une unique fois. -à mon âge? oui, je n'ai pas prévu de faire des vieux os-
Je consulte pour faire face à ce problème, que je pensais courant , mais à ma grande surprise je me suis découverte comme un cas isolée. Je décide donc de faire appel à ce forum en espérant que s'il existe quelqu'un qui ne cesse de penser à sa virginité tardive, ou aurait réussi à se défaire de ces pensées intrusives, puisse me faire part de son témoignage et bons conseils...

Je vous remercie pour votre lecture et je remercie aussi ce forum d'exister.
par Alexandra
Femme de 41 ans vierge
#257339
Dans mon expérience, ce que tu ressens par rapport à ta virginité tardive ne s'aggrave pas avec le temps et même si on garde un complexe, des gènes et des moment où c'est dur d'accepter qu'on est différents du plus grand nombre, en réalité l'âge permet aussi d'avoir du recul et d'être moins intense et moins obsédé. Enfin c'est mon expérience et celle de quelques autres sur le forum.
Mais je comprends tes sentiments. J'aurais aussi envie de te dire qu'à 21 ans ce n'est quand même pas si rare et que tu as tes chances que cela change si tu en as vraiment envie. Il y a beaucoup de monde sur ce forum finalement aussi qui a réussi à rencontrer à quelqu'un.
par emei
Femme de 40 ans vierge
#257341
Bonjour Calimera,

J'ai voulu répondre avant qu'Alexandra le fasse, mais j'ai eu peur qu'à cause de mon âge, tu penses que je ne te prenais pas au sérieux, et que je ne te comprenais pas. Mais en fait, peu importe l'âge, je comprends en tous cas la souffrance qu'on peut ressentir quand on se sent totalement en décalage par rapport à son entourage.

Au final, je suis assez d'accord avec Alexandra. Si ça peut te rassurer, dans mon entourage de copines, c'est arrivé vers 20-21 ans pour une grande majorité, et quelques unes même plus tard vers 24 et 26 si je me trompe pas. Donc ne te mets pas une trop grosse pression.

Je suis désolée, je ne me souviens plus de ta présentation. Est ce que tu fais des études? Est ce que tu as des occasions de sortir un peu? Parce que mon conseil, c'est d'accepter un peu toutes les sorties qu'on te propose. Ca permet de passer du temps avec des gens, de les connaître et être plus à l'aise avec eux, et au final, ça va peut-être arriver tout naturellement.
par Calimera
Femme de 22 ans vierge
#257342
Je te remercie pour cette réponse, rassurante. As tu atteint le moment où tu arrives à te réjouir pour les autres lorsqu'ils annoncent être en couple ?

J'ai rêvé une nuit que j'étais au théâtre, seule, au milieu d'une rangée. En attendant le début de la représentation, je regardais l'architecture de la salle baroque et mes voisins de siège ; autour de moi, il n'y avait personne et j'étais l'unique à ne pas être accompagnée. Il y avait des couples de tout âge, qui avaient l'air très heureux. J'ai ressenti une vague de paix intérieur de ressentir qu'il y avait autant d'Amour dans cette salle, et ça m'a suffit pour me rendre heureuse pour eux. Sans penser à moi, sans ramener le bonheur des autres à une pensée égoïste.
La conséquence de ce rêve est que j'aimerai être dans ce même état d'esprit au quotidien : bien sûr, je dis des choses bienveillantes dès que j'en ai l'occasion, mais ça pourrait gagner en sincérité. C'est mon objectif ; j'aimerai pouvoir relativiser et cesser de tout ramener à moi. Je ne peux pas me sentir esseulée dès que je vois un couple tout sourire à l'extérieur...
par emei
Femme de 40 ans vierge
#257345
En fait, j'ai toujours été contente pour les autres quand ils ont annoncé être en couple.
C'est devenu un tout petit peu plus compliqué quand on est arrivé à un âge où ils se sont tous installés, avec achat de la maison et les enfants.
Mais c'est surtout ces 2-3 dernières années que c'est devenu compliqué pour moi d'écouter toutes leurs histoires de couple et de famille. Pour le coup, c'est plutôt maintenant que j'ai l'impression de ne voir que des couples partout où je vais, en balade, dans le bus, dans les magasins.

Mais bon, encore une fois, on a 20 ans d'écart, tu es encore très loin de ça. Donc saute sur toutes les occasions de sortir et profite juste du temps que tu passes avec des gens.
par Calimera
Femme de 22 ans vierge
#257346
Je te remercie pour ta réponse également, c'est un beau témoignage.

En effet, nous avons vingt ans d'écart, c'est un fait. Je suis relativement isolée, donc il m'est difficile d'avoir des opportunités de sortir ; le peu d'amis qu'il me reste sont (ou ont été) en couple et parlent régulièrement de leur volonté d'avoir des enfants. Ils ne tarderont sûrement pas avant d'en avoir. Loin de moi l'envie de raconter la vie de mon entourage, mais il fallait que je fasse le rapprochement. Je suis jeune, mais avec un train de vie qui deviendra sûrement semblable au tien d'ici deux ou trois ans.
Avatar de l’utilisateur
par Valsiny
Homme de 36 ans vierge
#257350
Calimera a écrit : 06 avr. 2024, 14:10 Je te remercie pour cette réponse, rassurante. As tu atteint le moment où tu arrives à te réjouir pour les autres lorsqu'ils annoncent être en couple ?

J'ai rêvé une nuit que j'étais au théâtre, seule, au milieu d'une rangée. En attendant le début de la représentation, je regardais l'architecture de la salle baroque et mes voisins de siège ; autour de moi, il n'y avait personne et j'étais l'unique à ne pas être accompagnée. Il y avait des couples de tout âge, qui avaient l'air très heureux. J'ai ressenti une vague de paix intérieur de ressentir qu'il y avait autant d'Amour dans cette salle, et ça m'a suffit pour me rendre heureuse pour eux. Sans penser à moi, sans ramener le bonheur des autres à une pensée égoïste.
La conséquence de ce rêve est que j'aimerai être dans ce même état d'esprit au quotidien : bien sûr, je dis des choses bienveillantes dès que j'en ai l'occasion, mais ça pourrait gagner en sincérité. C'est mon objectif ; j'aimerai pouvoir relativiser et cesser de tout ramener à moi. Je ne peux pas me sentir esseulée dès que je vois un couple tout sourire à l'extérieur...
Je peine aussi à me réjouir du bonheur des autres, et j'en suis là de mes réflexions, que je crois que cette difficulté ne disparaîtra jamais qu'avec le manque qui me pèse. En attendant, j'ai fait la part des choses, et compris qu'il ne s'agissait pas de jalousie, ni de malveillance, mais que le spectacle du bonheur d'autrui me fait réaliser plus vivement que les choses qui sont pour moi des rêves existent bel et bien et font partie de la vie de la plupart des gens. Celui qui a faim et voit les autres manger n'a pas d'intentions mauvaises à leur égard, mais il aimerait mieux oublier sa faim ; et qu'il préférerait s'épargner une vue qui la lui rappelle, il n'a pas à se le reprocher. Au reste, on qualifie trop facilement d'hypocrites les sourires un peu forcés, les questions qui feignent l'intérêt, sans voir que l'effort qu'on fait pour être aimable contre soi est parfaitement louable, parce qu'il s'agit somme toute de faire du bien à l'autre : "toute politesse m'a conquis", dit un personnage de Yourcenar. La politesse est un effort pour ne pas céder à ce qui remue en nous et nous déplaît, et je trouve cet effort plus beau, plus touchant, et en fin de compte plus humain que la recherche de la pureté morale.
par Calimera
Femme de 22 ans vierge
#257361
Je suis impressionnée, cette réflexion est vraiment intéressante ! Je vais m'en souvenir. Oublier, c'est bien là le point culminant de ma recherche. J'aimerai d'ailleurs ne pas rêver la nuit, ne pas penser à des scénarios romantiques avant de m'endormir ; regarder une série devient pénible dans les moments de désespoir. Plus le temps passe, plus je déprime ; j'aimerai mieux être une quarantenaire, car au moins le temps de la résilience sera passé, que je le veuille ou non. Hors pour le moment je suis en plein dans l'âge de 'tout les possibles' selon l'opinion populaire, hors c'est d'autant plus frustrant car ma vie est la même depuis enfant. J'ai l'impression que mon inexpérience amoureuse et/ou de VT m'empêche de me considérer comme une adulte.
De même, lorsque je consulte ce forum, je me m'interroge : pourquoi n'y a t-il pas plus de gens dans la vingtaine ici ? Je ne suis sans doute pas la seule, mais alors n'en souffrent ils donc pas ?
Avatar de l’utilisateur
par Valsiny
Homme de 36 ans vierge
#257371
S'en prendre aux symptômes n'a jamais soigné personne. Quant à l'âge, il n'apporte pas l'oubli, mais la résignation, qui est une potion amère, et qui risque dans ton cas de se charger de regrets, parce que tu auras renoncé très tôt. Ta situation t'interdit tout espoir, mais ne peux-tu quitter cette campagne isolée ?

J'avais ton âge quand je me suis inscrit sur ce forum, sous un autre pseudonyme que j'ai oublié.