[Ghost]

Bonjour,

A la lecture de certains témoignages sur ce site, je retrouve un peu une part de mon histoire.

Discriminée notamment du fait d'être célibataire sans enfant, je souffre de solitude. En milieu professionnel, lorsque j'ai un emploi, je subis des remarques en raison de mon apparence de femme maigre à mince (certaines femmes en sont peut-être jalouses. Je les ai parfois entendues dire faire un régime pour maigrir).

Je vivote et ne trouve pas ma place. Tel un humain invisible errant sans savoir où aller je me sens comme un fantôme. J'estime ne pas réellement vivre dans la mesure où je ne suis pas aimée et je n'aime pas. De fait, personne ne partage mon lit ni ma vie et jamais personne ne les a partagés.

Cette situation est pesante. J'en ressens un sentiment de honte et une très faible estime de moi-même.

[emei]

Bonjour,
Et bienvenue sur le forum. J'aurais pu écrire une très grande partie de ce que tu as écrit voire tout...

J'espère que ton inscription ici t'aidera d'une façon ou d'une autre.

[RenarRelou]

Bonjour Ghost, bienvenue sur le forum.

Je compatis à ton sentiment, le fait de ne pas connaître de sentiment amoureux, de ne pas en donner et en recevoir. Parfois on se demande ce qui ne va pas chez nous, mais il se peut aussi qu'on ne soit pas tombé sur les bonnes personnes qui pourraient nous mettre en confiance.

J'espère que tu pourras te sentir à l'écoute sur ce forum et te sentir moins seule car on partage quelques points communs entre membres. En te souhaitant de bons partages ici et que ton moral s'améliore pour l'estime de soi.

[Lereveur]

Bonjour et bienvenue Ghost.

J'abonde dans le sens de mes petit-e-s camarades, je connais également ces sensations d'être un fantôme, de chercher fastidieusement sa place, et le poids de la solitude sentimentale. J'attends de voir avant de vraiment recommander cette piste, puisque c'est ma quatrième tentative en la matière, mais en ce moment j'échange là-dessus avec une psy.

N'hésite pas détailler ton parcours, ce qui à ton avis te bloque, etc. histoire de voir si on peut te conseiller de manière pertinente, dans la mesure de nos modestes moyens.

[Tanky]

Bonjour et bienvenue Ghost,

Je partage ton ressentiment d'être exclu quand on est sans enfant et célibataire, surtout dans le monde du travail, où la jalousie déborde.

On se sent comme une anomalie dans ce monde et on ne sait pas ce qui ne fonctionne pas chez nous pour ne pas être comme les autres niveaux sentimental.

Tu as tout notre soutien,

N'hésite pas à nous faire part de ton parcours ou poser tes questions, au plaisir de te lire !

[Ghost]

Bonjour,

Je remercie ceux qui ont pris la peine de me lire et de me répondre avec bienveillance.

Sur votre invitation, je vous détaille un peu plus mon parcours.

Je suis née dans la classe moyenne. J'ai reçu une éducation libre avec une valeur travail importante. J'ai suivi une scolarité normale jusqu'à atteindre le niveau master en droit.

A l'adolescence et jeune adulte je n'ai pas eu de soutien pour faire face à mon mal-être. Introvertie, j'ai pu croiser quelques garçons et les garder encore aujourd'hui en mémoire sans jamais les avoir rencontrés.

Inquiète de mon état, depuis la fin de mes études universitaires, je consulte un psychologue, sans grand résultat.

Après l'obtention de mes diplômes, j'ai entamé une carrière de chômeur entrecoupée de jobs souvent sous-payés et sous-qualifiés. Des personnes se sont montrées infectes avec moi. J'ai notamment reçu des remarques et regards sur mon corps. Les deux derniers contrats précaires que j'ai exécutés ont été éprouvants sur ce point. Cet été, vidée de mon énergie, je suis tombée. Depuis mon opération en urgence d'un membre supérieur, je suis chômeur en arrêt. Je crains une condamnation à vie à la pauvreté, la solitude et la maladie, soit à la mort sociale.

Je suis très loin de l'adulte que j’imaginais devenir enfant.

Je pensais avoir un emploi, une famille, être comme tout le monde, à partir du moment où je demeurais sérieuse mais non, ma vie a, malgré moi, pris la tournure de celle d'une personne marginalisée sans amour.

La société m'apparaît désormais violente et injuste. Je regrette énormément d'avoir déployé tant d'efforts scolaires et universitaires pour ce résultat médiocre.

[Tanky]

J'ai subi du harcèlement moral à mon premier CDD fin 2021 et ça m'a provoqué une grave rechute en dépression, je m'en suis sortie que durant août-septembre 2024 après un long combat et la décision de me battre pour faire un boulot que j'aime, contre l'avis de tous.

Je sais ce que ça fait de faire des études (bac+5) et de prendre cher au travail, et je suis désolé pour ta santé dont je te souhaite une remise au plus vite, mais même si tu devais être travailleur handicapé, rien ne t'empêche de trouver un moyen de te battre pour toi-même.

Je ne serai pas surprise que tu subisses une dépression en ce moment, rien ne t'empêche de chercher de l'aide. Tu es un peu "spectateur" de ta vie comme on dit et ça nécessite des soins, mais crois-moi, tu as encore le moyen de t'en sortir, juste à toi de trouver comment pavé ton chemin :)

Il est évident qu'on est tous surpris par la vie adulte, je ne m'attendais pas à devoir résider dans mon studio aussi longtemps ^^' La société est injuste et profondément égoiste mais dans ta vie, tu trouveras des personnes qui te respectent car elles sont subi avant toi et tu trouveras de l'espoir dans d'autres visions du monde.

Tu y perdras plus si tu sombres dans le desespoir maintenant, tu as encore toute la vie devant toi, Courage :)

[Lereveur]

Encore des points sur lesquels je me retrouve totalement... j'ai mis sept années plutôt ennuyeuses à décrocher mon M2, en droit également, que je qualifie, pour reprendre le bon mot d'un ami, de " PQ de luxe ".

Idem pour les longues périodes de chômage, les mauvaises expériences professionnelles, et même ma plus longue période stable en la matière, où j'ai trouvé une première vocation, s'est mal terminée... " travaille bien à l'école et tout ira bien ", c'est ce qu'on nous a vendu... tout ça pour ça comme tu le dis...

Je ne bosse plus depuis septembre, et j'essaye de réfléchir pour trouver une voie plus satisfaisante ; récemment j'ai acheté un bouquin qui j'espère pourra nourrir ma réflexion, je pense que j'en parlerai dans le sujet approprié quand je l'aurai lu.

En tout cas je ne suis on ne peut plus d'accord sur le fait que la société actuelle est malsaine.

Sinon, je sais que ce n'est pas forcément simple à faire, mais si tu sens que ton psy actuel ne t'apporte rien, faut pas hésiter à arrêter avec lui et à en tester d'autres.

[Ghost]

Bonjour,

Je vous remercie pour vos commentaires de soutien :).

Les choses peuvent s'améliorer. A 30 ans et +, je fais le bilan (je crois que c'est l'âge qui veut ça), et donc, pour la première fois de ma vie, je suis arrêtée plusieurs mois, pour, je l'espère, mieux repartir après.

Juste pour éviter un reflet trop déformé de ma situation et sans rentrer dans des considérations médicales détaillées, on ne m'a pas diagnostiqué de "dépression" et je ne prends aucun traitement.

On m'a déjà suggéré de changer de thérapeute mais je crois que c'est l'effet de la thérapie de se retrouver à un moment donné un peu mal, voire plus mal qu'au début. Des émotions et prises de conscience émergent. Je me les souhaite bénéfiques pour l'après mais, peut-être, qu'à un moment donné je serai obligé d'en changer, en l'absence d'amélioration.

J'ai aussi pris l'habitude de lire pour chercher des solutions. Je serai donc intéressée par l'ouvrage évoqué par lereveur s'il lui apparaît de nature à nourrir sa réflexion. La formulation " PQ de luxe " m'a fait sourire.

[RenarRelou]

Les choses peuvent s'améliorer. A 30 ans et +, je fais le bilan (je crois que c'est l'âge qui veut ça), et donc, pour la première fois de ma vie, je suis arrêtée plusieurs mois, pour, je l'espère, mieux repartir après.

En effet, à un certain âge, on commence à faire des bilans. Après, je ne sais plus où j'avais entendu ça, mais on est dans une génération de trentenaires où les situations fluctuent pas mal. Rien qu'à voir mes amis, la moitié ne vit pas en couple et connaît un célibat de longue durée, voire j'en ai deux dont je suis assez sûr d'être vierges tardifs comme moi. D'autres sont en couple avec enfant. Certains sont au chômage, d'autres montent les échelons avec le stress des responsabilités qui va avec...
Personnellement, je n'imaginais pas mettre quatre ans pour décrocher mon premier CDI après mon master.

En tout cas, je te souhaite un nouveau départ plaisant pour la suite ! Tout peut changer et s'améliorer, même si c'est difficile et parfois décourageant. Je te souhaite de trouver un environnement de travail accueillant après ton arrêt.

Si jamais tu te sens isolée, car ça peut jouer au niveau du moral, des applications existent pour rencontrer de nouvelles personnes dans ses environs autour d'activités de groupe (OVS, Frimake...). Ma psy et mon entourage me les ont conseillé et il est vrai que je trouve ça vraiment pas mal.
En amour, il y a les sites de rencontre. Ça n'a jamais marché pour moi pour l'instant mais apparemment ça peut fonctionner.