[Ghost]

son dernier livre, " Vous ne détestez pas le lundi, vous détestez la domination au travail " (20 €) (...) C'est plus limité que j'espérai du côté des solutions (...)

Livre à présent lu : une belle découverte !

J'en ressors avec plusieurs confirmations de mes propres constats comme par exemple la "' psychologie compassionnelle de comptoir " (p. 148).
Parmi les pistes d'amélioration, je retiens notamment " l'égalité salariale intégrale " (p. 278). L'auteur l'écrit lui-même, il s'agit d'une utopie.
La vie serait trop belle, si tout le monde pouvait avoir le pouvoir de vivre ...

[Kayaka]

Au moins je commence généralement le mercredi

[Oliv72]

Comme on est vendredi, j'avais envie de relire des passages d'un livre érotique que je vous conseille : "Cruelle Zélande" de Jacques Serguine. Chacune des pages de ce livre a le don de m'exciter.
L'entrée en matière du livre commence pourtant mal. La narratrice raconte par le menu le déroulement de sa nuit de noce dans l'aristocratie victorienne. Il s'agit ni plus ni moins d'un viol conjugual, comme il se déroule encore dans certains milieux peu évolués. Je cite le passage de la défloration :
"L'homme est bel et bien arrivé à introduire en moi la tête de ce doigt, de ce bâton monstrueux, il me distend à me faire éclater. Un obstacle l'arrête, le même qui tout à l'heure a retenu son majeur. Je crois que l'homme va céder, retirer de moi cet objet abominable comme il a retiré son doigt. Mais non, mon Dieu ! Il insiste, le pousse au contraire en moi de toute son énergie, de toute sa violence. Il va me déchirer, je le sens, j'en suis certaine, je me mords férocement la lèvre pour ne pas hurler, et d'un seul coup il me déchire en effet, on dirait une petite explosion interne, à la fois fulgurante et sourde. J'éprouve une douleur non pas insupportable à la vérité, mais si injuste, si imméritée que la haine me fait grincer les dents. Et lui, l'homme, le monstre, comme si tout cela n'était rien, comme s'il ne m'avait causé aucun mal, comme si je n'existais même pas continue à frayer en moi, dans la chair de ma chair, son chemin entêté, aveugle, remonte jusqu'à mes entrailles."
Je trouve ça horrible, mais ça devait se passer comme ça : les jeunes femmes ne recevaient aucune éducation sexuelle et l'homme était tout puissant dans les sociétés patriarcales. C'est assez symptomatique des religions du LIvre (surtout catholicisme et islam), je crois.

Ensuite, la narratrice, une jeune anglaise, est enlevée par des maoris en Nouvelle Zélande. Elle sert de jouet sexuel à toute la tribu de maoris érotomanes à la sexualité débridée. Elle finit par connaître la jouissance.
C'est bien écrit avec plein de détails.
Il y a juste quelques pages qui me mettent mal à l'aise, car elles font intervenir des indigènes adolescents ou même préados qui explorent leur sexualité. Je trouve que ça se rapproche dangereusement de la pédophilie.

A la fin du roman, la narratrice retrouve son mari, et tous deux retournent vivre en Ecosse.

[Ghost]

Comme on est vendredi (...)

On est vendredi et j'ai moi aussi envie de vous faire part d'un livre que j'ai lu récemment. Il s'agit d'un roman graphique intitulé " ANAÏS NIN sur la mer des mensonges " de Léonie Bischoff.

L'héroïne est une femme écrivaine mariée à un banquier. Elle parvient à s'accommoder de sa névrose en cédant à ses désirs. Son évolution au cours de l'ouvrage est remarquable. Elle arrive à dire au revoir à la petite fille qui sommeillait encore en elle et accepter pleinement la femme sensuelle qui s'est révélée au gré de ses rencontres.
L'histoire peut être un peu dérangeante selon vos mœurs. Le graphisme est soigné. Les personnages plutôt complexes. Je trouve les discours, et notamment la petite voix intérieure de cette épouse, percutants. Par exemple, extrait du livre au moment où elle avorte, p.180 - 181 : " Je suis d'abord en colère (...) mais au fond de moi, je sais que j'ai fait ce que je devais faire. En refusant la maternité, j'ai aussi fait disparaître la petite fille en moi. Je n'ai plus besoin d'un père. Je peux maintenant aimer un homme comme un égal (...) Je ne serai jamais parfaite. Je ne serai jamais une seule femme, ou l'amante d'un seul homme. Je vais vivre ces multiples vies, explorer les milles facettes de mon être, et vivre avec passion, de toutes mes forces (...)".

Bien que n'étant ni épouse, ni écrivaine, ni femme ayant subi un avortement (je me rends compte, qu'à ma connaissance, il n'existe aucun mot pour les décrire, alors qu'à l'inverse pour une femme enceinte pour la première fois il existe le terme spécifique de primipare), et n'ayant pas d'amant(s), je suis rentrée dans le personnage principal, j'ai ressenti ses désirs, et pu lui trouver des ressemblances avec moi. C'est dire que cet ouvrage est bien conçu. Je n'ai aucun doute sur le fait que d'autres personnes puissent s'identifier à elle.

Je le conseille à celleux qui aiment les romans graphiques.

[Oliv72]

Le titre de ce roman m'a rappelé que j'avais dans ma bibliothèque un livre écrit par Anaïs Nin : "Vénus Erotica". C'est un livre qu'elle a écrit en 1940 avec Henry Miller sur l'instigation d'un mystérieux collectionneur. Je ne l'ai pas lu de bout en bout, parce qu'il y a près de 400 pages, mais c'est chaud.
Anaïs Nin écrivait : "j'ai finalement décidé de publier ces textes érotiques, parce qu'ils représentent les premiers efforts d'une femme pour parler d'un domaine qui avait été jusqu'alors réservé aux hommes."
Anaïs Nin est surtout célèbre pour son Journal. Elle est décédée en janvier 1977.

[Ghost]

Le titre de ce roman m'a rappelé que j'avais dans ma bibliothèque un livre écrit par Anaïs Nin : "Vénus Erotica". C'est un livre qu'elle a écrit en 1940 avec Henry Miller sur l'instigation d'un mystérieux collectionneur. Je ne l'ai pas lu de bout en bout, parce qu'il y a près de 400 pages, mais c'est chaud.
Anaïs Nin écrivait : "j'ai finalement décidé de publier ces textes érotiques, parce qu'ils représentent les premiers efforts d'une femme pour parler d'un domaine qui avait été jusqu'alors réservé aux hommes."
Anaïs Nin est surtout célèbre pour son Journal. Elle est décédée en janvier 1977.

Henry Miller apparaît dans le roman graphique. Il est également fait référence au journal d'Anaïs Nin. L'histoire n'est donc pas qu'une fiction. Je l'ignorais. Merci pour vos lumières.

[Tanky]

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Autre livre sur les lesbiennes à rajouter à ma collection, ce livre est une vraie prise de conscience.

Au départ, 50 lesbiennes devaient témoignés, puis ce sont 20 au final, pourquoi ? Des mails soudainement sans réponses et des changements d'avis soudain par peur que des proches ou d'autres personnes soient au courant et augmentent les risques d'agressions verbales, physiques, et la discrimination.

On peut parler de wokisme à toutes les sauces, le déni lesbien existe bien. Encore une fois, la majorité du mal vient à des hommes qui n'acceptent pas qu'une femme ne veulent pas d'eux, ne se soumettent pas à l'hétéronormativité et encore moins qu'une lesbienne ne soit pas celle des sites porno qui refusent un plan à trois.
Les femmes qui témoignent évoquent toutes les difficultés liés à leur sexualité qu'elles n'ont pas choisi, que ce soit la réaction des proches, les soucis dans le monde du travail (politique, justice, artistique, etc.), les coming-out forcé, les insultes et les menaces constantes, le choix de vivre caché ou non, la discrimination, l'image pornographique qui ne les quitte pas, le harcèlement, et les incompréhensions face aux réactions de certains qui sont paradoxales par rapport à l'hétérosexualité.
Le livre revient également sur des évènements liés au lesbianisme, comme le mot "lesbienne" qui ne renvoyait qu'à des sites pornos quand tu le tapais dans Google il y a à peine quelques années, le mot lui-même qui était autrefois une insulte, un mot grossier, car lié au porno. Le viol collectif de ses deux touristes belges qui a amené la justice à penser le viol comme un crime et ce, peu importe la sexualité de la personne, son genre et autre, il y a quelques années de ça à peine.
L'interview de Muriel Robin qui avait marqué l'audio visuel à l'époque et l'a évincé du milieu. La manif pour tous qui a foutu son carnage avec le mariage pour tous et la PMA....

Et même si on le lit en se disant "oui mais avec le wokisme hein..." bien on se rend compte qu'il y a bien des médias qui abordent mal le sujet car comme j'en parle souvent (désolé, c'est le sujet qui me marque le plus), le fait qu'un personnage soit lesbienne est souvent construit par des hommes qui vivent leur fantasme, en témoigne les scènes de sexe de La Vie d'Adèle 1&2 (bien que les scènes lesbophobes sont très bien joués en revanche), tandis que dans la réalité, une femme qui est se déclare lesbienne sera résumé à sa sexualité, j'ignorais que la chanteuse Pomme l'était (j'ai écouté aucune de ses chansons, je suis bloqué dans les années 2000 XD) et quand elle en a parlé, on ne voulait qu'elle en interview juste pour parler du sujet, c'est de la surexposition.
Et à part ça, c'est vrai que sur facebook je vois des commentaires du genre "ça reste de la sphère privé" mais entre nous, camarades VT, vous savez à quel point la sphère privé n'existe pas chez nos proches, amis ou collègue qui étalent bien leur vie amoureuses et sexuelles sans gênent.

J'ai aussi été marqué par la phrase "les femmes ont peur des lesbiennes par peur qu'elles leur sautent dessus dans les vestiaires", quand les gens comprendront les personnes qui aiment les personnes du même sexe qu'eux condamnent tout autant le viol que les personnes hétéros ?
Encore une fois, est-ce que les gens craignent qu'une fois violé par une personne homosexuelle ou lesbienne, cela détruira leur hétérosexualité ? Pas plus qu'une personne hétéro qui en a subi un va se mettre à aimer le SM...

Bref, une lecture intéressante que je conseille, malgré les sujets sensibles parfois mais nécessaire pour comprendre le phénomène exposé.

[Ghost]

Et à part ça, c'est vrai que sur facebook je vois des commentaires du genre "ça reste de la sphère privé" mais entre nous, camarades VT, vous savez à quel point la sphère privé n'existe pas chez nos proches, amis ou collègue qui étalent bien leur vie amoureuses et sexuelles sans gênent.

Je dirais même plus : qu'ils l'étalent bien souvent avec fierté. Heureux de raconter l'histoire de la nouvelle bague au doigt, le dernier voyage, etc.... tout en attisant la jalousie de ceux qui ne peuvent pas faire état d'une aussi belle vie.

Et en dehors de ce qu'ils racontent, il y a ce que l'on raconte sur eux, de sorte que leur vie privée s'ils ne l'étalent pas eux-même d'autres s'en charge (et en inventent jugeant sur les apparences).
C'est comme cela, par exemple, que tout le canton sait que Monsieur X trompe sa femme avec la fille facile du coin, et affirme sans gêne que Mme X est cocu, parfois même avant que la principale intéressée soit au courant de la liaison de son cher et tendre époux !
C'est aussi ainsi, que court le bruit de couloir que tel homme au travail est " de la jaquette " car il est maniérée alors qu'il est peut-être hétérosexuel et qu'en tout état de cause son orientation sexuelle ne concerne que lui.

Il faut trouver des sujets de conversation et la vie amoureuse et sexuelle est un incontournable qui peut permettre de créer ou resserrer des liens. Malheureusement, si la masse s'en amuse, une minorité peut en être choquée voire blessée.

[Tanky]

Oui c'est pourquoi le livre ne me surprenait pas en disant ces choses car il y a peu, une personnalité c'est affiché avec sa fiancée durant la période des fêtes et des gens disaient "ça appartient à leur sphère privé, ça ne nous regarde pas" et à côté, tu avais les articles sur la sexualité, avec ceux dans les commentaires qui affichent bien leurs attributs et leur vie de couple.

Les gens ne veulent pas entendre de la vie de couple des autres par jalousie et dégoût, et son donc assez fière de débalé la leur, comme nous le voyons dans le monde du travail avec ceux qui débalent leurs frics, leurs plans d'un soir, leurs voyages hyper classe, leurs enfants intelligents...

C'est de la pure jalousie envers la vie de l'autre et du pure égocentrisme