Je répond ici à Duchesse, car dans le sujet "statistiques sur les puceaux" ça aurait prolongé le hors-sujet.
Je met quelques quotes pour ceux qui n'auraient pas suivis. Duchesse, tu peux aller direct voir en bas ;)
Mangaman a écrit :Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, tu sais je prends ce problème vraiment à coeur. Je m'en amuse parfois, il faut avoir de l'humour parfois à ce sujet, mais dans ce topic j'étais sérieux.
Je parle pas de manifestations, mais de sensibilisation, par petite touches.
Là où l'Etat pourrait agir, c'est en créant au collège et au lycée un cours de sexualité (car en cours de biologie c'est souvent esquivé), bien construit et très varié, apprenant l'anatomie sexuelle, montrant ce que c'est concretement, apprenant à ne pas suivre certains shemas trop simplistes, à ne pas croire aux clichés, à utiliser de la psychologie dans notre sexualité, à séduire plus simplement et avec moins de barrières, etc... etc...
Cela permettrait peut-être d'améliorer les premières fois, de permettre plus facilement d'en avoir (car étant moins repoussé par des gens qui auraient compris que l'on était pas inferieur aux autres), de ne pas choisir n'importe quel partenaire sexuel, etc...
Car il est clair que ni nos parents, ni nous ne sommes assez mature mentalement à l'entrée dans la vie adulte, si on ne fait pas soit même un très grand effort pour s'instruire et se préparer par nos propres moyens.
Bref, pour être plus précis, c'est au ministrère de l'éducation (et pourquoi pas en collaboration avec le ministère de la culture) de s'en occuper et peut-être que je créerais une association un jour permettant de le relayer, d'approfondir son action.
Et, comme je l'ai déjà dit, il ne s'agirait pas d'une association seulement pour les "puceaux" mais pour les personnes vivant une "pauvreté sexuelle" les faisant plus ou moins souffrir.
Et l'Etat aurait tout à y gagner car quand on sait l'importance qu'à la sexualité dans la vie de la moyenne des gens, ça déteindrait forcement dans d'autres domaines comme la santé, la consommation (et donc l'économie), etc...
duchesse37 a écrit :pour mon message il s'agissait uniquement d'humour, je crois que tu l'as compris...
honnêtement pour être fonctionnaire je crois vraiment au rôle de l'état, mais je pense que l'école, si elle doit informer en ce qui concerne la sexualité (contraception, mst, notamment)je ne crois pas que ce soit son rôle de s'occuper de la vie amoureuse des élèves. en réalité l'école a aussi un devoir de neutralité (politique, religieuse, et aussi en matière de moeurs), on n'a pas à dire ce qu'il faut faire ou pas...
nous tenons à notre vie privée, et nous mettons une certaine distance avec les élèves, c'est pour ne pas nous confondre avec eux. je crois que c'est très bien que les jeunes ne disent pas tout aux adultes et apprennent aussi entre eux. c'est comme ça qu'on conquiert son autonomie.
mais surtout il y a un moment où il y a des limites dans l'intervention de l'état dans la vie intime des gens, sinon on obtient big brother...la vie privée est privée. on explique assez souvent aux enfants que certaines choses ne se font que tout seul et pas devant tout le monde...
en classe j'aborde souvent l'amour en littérature mais je ne me vois pas expliquer aux élèves comment se caresser, ou procurer du plaisir à autrui. :O je crois que la sexualité est une conquête personnelle, et que serait une sexualité entièrement guidée par autrui, où on vous dit quoi faire, surtout si c'est l'état?
duchesse37 a écrit :on en parlait aussi au sujet des psy pour aider les vierges. eh bien tous ceux, dont moi, qui ont été aidés par un psy, sont arrivés à la conclusion que seuls eux-mêmes pouvaient se débrouyiller pour perdre leur virginité. comme je le disais, la sexualité est ce qu'il y a de plus intime. même avec des tonnes de cours d'éducation sexuelle en classe on ne changera pas ça. c'est qqch qui ne vient que de soi, de personnel.
c'est un peu comme la confiance en soi. un psy peut aider mais ce sont les expériences positives avec autrui qui la renforcent. il y a un moment où on ne peut pas tout attendre de l'extérieur.
Tu n'as pas bien compris ce que je voulais dire, tu l'exagères un peu.
Je ne parlais pas de tout faire à la place des élèves, de se mêler de leur vie privé et je sais bien qu'il y a des limites (la vie privée, la pudeur, etc...). Mais entre le vide presque total d'éducation sexuelle actuel et ce dont tu parlais, il y a quand même un juste milieu, une marge. Il ne s'agit pas d'apprendre aux élèves à se caresser, à les conseiller d'aller plutôt avec Paul, Jack ou Marie, mais de leur donner les clés pour les aider à faire les choix qui leur conviennent, à agir et pas subir.
Si on prend l'exemple d'un autre domaine, comme les cours de français : on donne les clés que sont l'orthographe, la comprehension, la curiosité, le travail de l'imagination, etc... mais je n'ai encore jamais vu un(e) prof de français obliger un élève à lire dans ses moments libres tel ou tel livre, à aller dans telle ou telle bibliothèque, à écrire tel ou tel chose, etc...
Dans un cours de sexualité, ça serait pareil. On leur dirait de se mefier du coup de foudre qui peut faire perdre la tête (mais de l'accepter et d'en tenir compte quand même), d'éviter les rdv au domicile de quelqu'un, de savoir dire "non" si on ne veut pas, de se proteger, etc... etc... mais à aucun moment on leur dirait de ne pas fréquenter tel endroit, de ne pas fréquenter telle personne, etc...
Bref, il s'agit d'aider et non pas d'envahir la vie des gens.
Trouves-tu normal qu'il y ai seulement une journée consacré à la sexualité au collège dans presque toute la scolarité ?
Ca me parait largement insuffisant comparativement à l'importance de ce domaine dans la vie de chacun. D'ailleurs, on remarque que ce thème de la sexualité est lié à presque toutes les matières que l'on a au collège ou au lycée, car pour comprendre la sexualité il faut des notions de philosophie (donc de français à la base), d'anatomie (donc de biologie/science nat et EPS), de sociologie (donc de SES et indirectement maths), etc...
Bref, ça me semble être mêlé à énormément de domaines et donc très présent dans notre vie. Je trouve donc anormal que l'on nous laisse seul ou presque là-dedans. C'est comme si on demandait à quelqu'un d'apprendre à sauter du plongeoir de 5 mètres seul et en lui ayant à peine appris à nager, et bien ça provoque de nombreux accidents et rare sont ceux qui s'en sortent sans blessures ou pire.
Je trouverais normal qu'il y ai au moins 2 heures par semaine de cours sur la sexualité, pendant une partie du collège et tout le lycée, et pourquoi pas de temps en temps en collaboration avec les autres professeurs (des matières dont j'ai parlé plus haut).
Au niveau culturel, je trouverais bien que le ministère de la culture sensibilise sur le sujet, comme il l'a fait pour le mouvement homosexuel par exemple, le SIDA, le tabac, la violence, le racisme ou la sécurité routière. Le manque de sexualité subis c'est aussi important que ces domaines là, sauf que c'est d'avantage discret, tabou, mais ça fait autant de "victimes".