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par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#41486
Merci, Vanthai et Raist, ce que vous expliquez l'un et l'autre éclaire beaucoup de choses pour moi.
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par steph
Homme de 52 ans non vierge
#41504
traviata a écrit :Veux-tu dire que ce sentiment attendu, espéré (et je ne parle pas juste de "passer le cap", entendons-nous bien, ), tu le fuirais s'il se présentait parce que ce n'est pas familier? Cela te semble angoissant ? Dérangeant ? Tu as peur d'y sacrifier ta liberté, ton indépendance ?

Etes-vous nombreux dans ce cas ?

Et dernière question, peut-être un peu bête : y a t-il un lien direct entre une telle "peur" et l'âge, donc jusqu'à quel point la virginité est tardive ? Ou n'est-ce qu'une question de personnalité ?
J'ai souvent été dans ce cas là aussi. La peur de l'inconnu, et la peur de ne pas être à la hauteur, autant sexuellement que sentimentalement, m'ont parfois poussé à gâcher les rares occasions qui se sont présentées.
Il parait plus simple de rester dans son isolement, même déprimant, que de se confronter à une relation de couple, à notre inaptitude éventuelle, et au risque d'en souffrir.
Oui, ce sentiment tant attendu peut être angoissant.
Il a fallu que j'apprenne à mieux me connaître, découvrir que ça me faisait peur, et faire des efforts sur moi-même, pour parvenir à passer le cap.
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par glaraque
Homme de 35 ans non vierge
#41578
wow raist, j'aimerais tant avoir la facilité que tu as pour parler. exprimer se que l'ont veut dire clairement et de façon courte. j'admire. et suis heureux que quelqu'un me comprenne enfin. :)
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par Cloud
Homme de 43 ans non vierge
#41579
glaraque a écrit :wow raist, j'aimerais tant avoir la facilité que tu as pour parler. exprimer se que l'ont veut dire clairement et de façon courte. j'admire. et suis heureux que quelqu'un me comprenne enfin. :)
Je comprend aussi le sentiment n’empêche qu'il va falloir faire ce que dit steph pour progresser.
steph a écrit : Il a fallu que j'apprenne à mieux me connaître, découvrir que ça me faisait peur, et faire des efforts sur moi-même, pour parvenir à passer le cap.
par Raist
Homme de 47 ans non vierge
#41596
@glaraque De rien ^^ Ton ressenti me parlait grandement, en fait.
steph a écrit : Il a fallu que j'apprenne à mieux me connaître, découvrir que ça me faisait peur, et faire des efforts sur moi-même, pour parvenir à passer le cap.
Oui, pour progresser, c'est ce qu'il faut faire. Personnellement, je me connais parfaitement bien, je sais bien ce qui me bloque, mais faire les efforts me pose un problème.
Car dans ce qui me bloque, il y a les éléments moteurs à pouvoir faire les efforts. La motivation, la volonté, la foi.

Je n'y crois pas, sincèrement, pour mon cas personnel.
J'ai vécu trop longtemps seul, avec peu de relations amicales, pour que cela puisse changer. Ma vie a été formatée ainsi depuis ma jeunesse, par mon éducation et par mes propres mains. Le besoin social m'est limité (pas nul comme à une certaine époque, mais relativement faible au demeurant). Dans l'état d'esprit actuel, je n'ai clairement pas de place pour l'autre dans mon schéma de vie.
Et je ne vois pas ce qu'on pourrais me trouver. Je sors à l'envie (et occasionnellement :p), j'ai pas de vrais hobbys ou passions à partager avec quelqu'un. Pas de projets d'avenir. En fait, je risque d'être suiveur plutôt qu'initiateur de projets, et ça lassera définitivement l'autre. Clairement, je ne crois pas à ma valeur ajoutée dans une relation de couple.
Question potentiel de séduction (car une relation passe aussi par là), il est minime. Suffisant pour être un bon copain, mais rien de plus. J'ai et je ne serais jamais abordé. Et si l'occasion se présentait, je douterais sincèrement de la sincérité de la chose. Je ne crois pas que je puisse plaire. Quand à faire le premier pas moi-même ... Et bien, ça ne dépasse pas le stade de l'amitié. J'arrive pas à définir le sentiment amoureux, j'ai du mal à savoir si je ressens de l'amour, un simple désir, de l'amitié... Enfin, aussi, mon cercle de rencontres est relativement limité. Quand je sors, c'est souvent seul (parce que c'est à l'instinct), ou avec des collègues. Ca se limite donc au périmètre du travail. Et je préfère éviter les amourettes de bureau (enfin quasi toutes les filles de ma tranche d'âge sont en couple, donc ça évite les soucis :p)

Ceci dit, je n'ai aucune amertume ou quoi que ce soit. C'est un constat pragmatique de mon existence. Je n'ai pas la foi d'une vision de vie de couple pour moi. La VT n'est pas en soit un problème, c'est une juste conséquence d'un choix de vie.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#41598
Raist, ton analyse est très lucide et pertinente.
Si tu es parvenu ainsi à un équilibre, c'est positif.
Raist a écrit :Je n'y crois pas, sincèrement, pour mon cas personnel.
Raist a écrit :Dans l'état d'esprit actuel, je n'ai clairement pas de place pour l'autre dans mon schéma de vie.
La question étant juste de savoir si tu n'y crois pas, et préfère donc faire une croix sur la question en organisant ta vie d'une manière qui, peu ou prou, te convient (ce qui semble être le cas). Ou si tu gardes une place possible au cas où l'improbable rencontre se produirait.

Objectivement, compte tenu de tes explications , c'est vrai, la probabilité est faible. Mais pas nulle.
Raist a écrit :Et je ne vois pas ce qu'on pourrait me trouver...J'ai pas de vrais hobbys ou passions à partager avec quelqu'un. Pas de projets d'avenir. En fait, je risque d'être suiveur plutôt qu'initiateur de projets, et ça lassera définitivement l'autre. Clairement, je ne crois pas à ma valeur ajoutée dans une relation de couple.
Question potentiel de séduction (car une relation passe aussi par là), il est minime.
Tu es en effet sur une longueur d'onde assez différente de la plupart des "candidats à la rencontre", et le recul très lucide que tu as sur la question t'empêche sans nul doute d'en souffrir (trop ?). Ne rien attendre et organiser sa vie en conséquence est sage, c'est certainement le meilleur moyen de n'être pas déçu... Mais peut-être dois-tu garder, tout en restant prudent, dans un tout petit coin de ta tête, un petite place pour qqun d'aussi atypique que toi et avec qui ça pourrait précisément coller. la vie est parfois pleine de surprises... Sans te dire "ça va arriver", mais "ça peut arriver", et si c'est le cas s'en rendre compte, et ne pas tout saborder par méfiance ou auto-protection excessive.
par Raist
Homme de 47 ans non vierge
#41619
La question étant juste de savoir si tu n'y crois pas, et préfère donc faire une croix sur la question en organisant ta vie d'une manière qui, peu ou prou, te convient (ce qui semble être le cas). Ou si tu gardes une place possible au cas où l'improbable rencontre se produirait.

Objectivement, compte tenu de tes explications , c'est vrai, la probabilité est faible. Mais pas nulle.
Ai-je soufflé l'étincelle de l'Espoir ?

Je ne pense pas qu'elle soit éteinte. Elle est toute faiblarde, mais elle existe. Je n'y crois plus, par simple déduction de l'analyse de ma personnalité. Comme tu l'as dit la probabilité est faible, mais pas nulle. La Vie est parfois surprenante, on ne sait jamais ^^
Tu es en effet sur une longueur d'onde assez différente de la plupart des "candidats à la rencontre", et le recul très lucide que tu as sur la question t'empêche sans nul doute d'en souffrir (trop ?).
Oui, effectivement, je suis assez décalé. Pour avoir parlé de ce sujet (et d'autres choses, vision de couple, etc.) à certaines personnes que j'estime de confiance, ça les a laissé interdites et étonnées. Mais bon, je suis ce que je suis :p
J'ai pris un juste recul et j'ai gagné en apaisement (a un moment, j'ai trop ressassé la question, ça me rongeait de l'intérieur). Rester trop focaliser sur ma solitude n'aurait été que trop dévastateur. J'en oubliais, au final le reste, et je ne profitais plus de mes petits plaisirs :p
J'ai accepté pleinement le fait que, dans une très forte probabilité, je resterais seul. Souvent, on essaye de s'en convaincre en espérant follement un changement. Moi, je n'attends pas ce coup de chance du Destin, mais je ne le rejette pas pour autant. Il peut arriver, certes, et s'il arrive, hé bien, j'en serais content, mais ça ne me rendra pas plus heureux que maintenant, je serais simplement détenteur d'un autre type de bonheur, voilà tout ^^
si c'est le cas s'en rendre compte, et ne pas tout saborder par méfiance ou auto-protection excessive
Si le destin est joueur, le futur nous le dira (ou pas :p).
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par glaraque
Homme de 35 ans non vierge
#55686
bon, ça fait un an que je suis inscris sur le forum. ce sujet démontrait clairement mon plus grand problème

j'ai progresser un petit peu, mais pour moi c'est beaucoup.
Cloud a écrit :
glaraque a écrit :wow raist, j'aimerais tant avoir la facilité que tu as pour parler. exprimer se que l'ont veut dire clairement et de façon courte. j'admire. et suis heureux que quelqu'un me comprenne enfin. :)
Je comprend aussi le sentiment n’empêche qu'il va falloir faire ce que dit steph pour progresser.
steph a écrit : Il a fallu que j'apprenne à mieux me connaître, découvrir que ça me faisait peur, et faire des efforts sur moi-même, pour parvenir à passer le cap.
je me connais, je me suis toujours connu
j'ai confiance en moi, j'ai relativement toujours eu confiance en moi

je ne crois pas que se que steph dit est très pertinent pour moi.

j'ai surtout besoin de voir comment les gens créent des liens sociaux sincère et pouvoir les appliquer dans ma propre vie. je pars de 0.

depuis 1 an, j'ai réussi à me trouver 5 connaissances.
2 d'entre eux/elles me montrent de l'intérêt en m’appelant, en me proposant des activités (et j'en fait de même). les 3 autres je suis encore aux stades de m'imposer dans leur vie, malgré environ 6 à 8 mois de fréquentation. se n'ai pas eux qui appellent/se déplace etc...
mais bon.
c'est déjà beaucoup plus que tous se que j'ai espérer auparavant dans ma vie. et je m,en félicite.

comme à chaque année, la st-jean baptiste approche, et ce même sentiment de solitude reste présent. cette année je sais que je pourrais fêter cette fête national avec une personne. et franchement je ne sais pas si j'en ai envie. c'est comme si une partie de moi même s'effaçait.
et pour rendre hommage à se qui a fait de moi, moi. je souhaite passer au moins la moitié de la fête seul. à subir le regard et commentaire des autres.

pourquoi ? parce que je le subi encore.
malgré m'avoir trouvé "un ami proche". je reste régulièrement seul, et j'aime ça. je ne veux pas abandonner la solitude, elle m'a formé et j'ai appris à l'aimer. j'aime aussi être en compagnie de cet ami, mais j'aime aussi la solitude et je me dois de lui rendre hommage et de ne jamais l'oublier et de ne jamais l'abandonner.

j'aimerais pouvoir donner des exemples récent de gens qui ont porté un jugement dû à ma solitude. mais il y a trop de caractère
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par glaraque
Homme de 35 ans non vierge
#55763
dernièrement, je suis allé sur une rue rempli de bar. j'avais des truc personnel à y faire. j'étais, comme très souvent et comme je l'aime, seul. et j'ai eu le droit à plusieurs commentaires. je voulais commencer ma soirée à aller me promener dans un parc derrière la rue des bars. 2 petites filles à moitié nues (18-20 ans) marchaient devant moi.
par souci de ne pas leur mettre dans la tête que je les suivaient, je change de côté de rue. et par la suite elles décident de changer de côté de rue et venir de mon côté, pour aller dans le parc où j'avais l'intention de me promener. il devait être minuit. elle passe 1 mètre devant moi, et une d'entre elle dit, il ne faudrait pas qu'un gros pédophile passe près de nous. et son amie dit, shuuuuttt parle moins fort.
elle parlait manifestement de moi.
moi qui avait essayer de les éviter pour ne pas les effrayés, je me fais insulter comme ça.
pourquoi ? parce que j'étais seul, dans un endroit généralement réservé aux gens en groupe (c'est-à-dire les boites de nuits, les parcs la nuit)

pour ne pas les effrayer davantage, j'ai décidé de ne pas aller dans le parc. je vais donc sur la rue des boites de nuits et je me tenais devant un bâtiment qui avait capté mon attention, je le regardais. 4 filles, encore à moitiés nues, passent devant moi. naturellement je les regarde, sans les suivre de la tête. juste quand elles sont devant moi, je ne me suis pas retourné pour épier leurs fesses. une d'entre elle avait le regard plutôt insistant à mon égard. en fait, elle avait remarqué que je scrutais le bâtiment. elle me demanda donc se que je cherchais, je pars à rire, j'avais fumé du pot, et je lui répond, "rien, passe une bonne soirée. "
et une de ses amies a dit, "voyont, tu sais il cherche une date" (date= rendez-vous d'un soir)

je me suis senti heurté. se n'est pas moi qui se pavane à moitié nu, à moitié saoul pour être capable de s'ouvrir aux inconnus. je suis capable de le faire à jeun moi. je me suis aussi senti heurté parce que je ne considère pas les femmes comme une pièce de viande et c'est un jugement qu'elle porte à mon égard. comme si j'étais quelqu'un de seul qui essai d'aborder tous se qui bouge en espérant tomber au hasard sur une fille qui voudrait bien me baiser.
et par dessus le marché, se n'est pas le genre de commentaire que je reçois lorsque je suis avec des gens. lorsque tu es avec des gens, c'est que tu es là pour te divertir, que tu as du plaisir, que tu es comme tous le monde bref. que tu es normal. hors quand tu es seul, quelque chose cloche. et cette soirée là, la chose qui clochait était belle et bien le stéréotype du gars en manque qui veut fourrer tous se qui bouge.

ça me pèse un peu ce regard des autres vis à vis une personne seul physiquement. j'ai pas envie d'élaborer sur l'impact des jugements, je voulais simplement parler du fait de sortir, de s'amuser alors qu'on est seul.

non, on est pas des fous, non on sait avoir du fun....autrement