Bonjour à tous,
Cela fait un moment que je n'étais pas passé, et j'ai notamment manqué à ma parole en disant que je répondrais aux derniers messages, mais je n'en ai finalement pas trouvé le courage, et encore un peu moins à m'y replonger maintenant... navré pour ça.
Avant tout chose, merci Lux, c'est très appréciable, et aux vues des valeurs que j'ai pu constater te voir défendre ça et là, ça me fait sincèrement plaisir que tu estimes que j'aille dans le bon sens.
J'avais besoin de trouver un support pour écrire un peu car je suis dans une phase... que je ne saurai pas définir. Il y a 3-4 semaines ma bonne humeur s'est envolée et avec la plupart de mes choses qui m'importaient ou me divertissaient. Ça a été soudain, depuis j'ère dans un état... amorphe, dirais-je ? Si bien que dernièrement je ne fais pratiquement plus que me focaliser sur mon boulot, même chez moi.
En cause, une relation toujours trop complexe avec une personne
dont j'ai déjà parlé dans ce sujet, je cite :
en 2014 je rencontre une fille par le biais d'un jeu en ligne, on passe beaucoup de temps à discuter juste tous les deux et on fini même par s'échanger nos numéros en s'envoyer littéralement des milliers de textos en l'espace de 2-3 semaines. Elle a déjà un copain, information que je connaissais, mais avec qui ça ne va pas fort et qu'elle ne voit qu'une fois par mois pour cause de travail. On fini par se rencontrer dans sa ville, passer une journée ensemble, et elle me raccompagne à la gare puis me dira par message peu après qu'elle n'aurait pas résisté si j'avais essayé de l'embrasser... mais elle avait déjà un copain, comment aurais-je pu ? Bref, des mois plus tard elle dira que ce n'était que la solitude qui l'avait rendue ainsi et qu'elle n'avait pas réellement de sentiments pour moi.
Je suis indirectement en contact presque tous les jours avec elle, nous partageons toujours les mêmes centre d'intérêts et faisons partie d'un même canal sur Discord (logiciel de discussion, je précise). Nous conversons très rarement en privé, totalement à l'opposé de l'époque de notre rencontre donc. Elle ne me confie plus rien, et j'ai même appris un peu par hasard qu'elle était célibataire depuis le début de l'été. Sans me monter la tête pour autant, j'ai laissé couler cette information, mais c'est un tout autre détail qui m'a perturbé : elle reproduit exactement le même schéma avec un de nos contacts commun qu'elle avait avec moi à l'époque. Sans trop savoir pourquoi j'ai commencé à me sentir frustré et à bouillir intérieurement. Plus j'avais l'impression d'être mis à l'écart, plus je m'enquérais de son quotidien. J'avais l'impression de lui donner plus d'attention, mais je sentais bien que quelque chose n'allait pas. J'ai compris peu après en avoir parlé avec elle, et lui avoir ouvertement demandé si je l'embêtais, que j'étais tout simplement jaloux...
Je crois que ce moment de lucidité m'a perturbé. Je n'approuve pas la jalousie, bien que paradoxalement je la trouve naturelle quand on tient à quelqu'un... mais ça ne me plaisait pas. Et comprendre que finalement je ne faisais que participer à lui causer des soucis supplémentaires fut un véritable coup de poignard. Embourbé dans ce conflit intérieur, je me suis excusé et j'ai promis d'être moins oppressant... ce que j'ai fait, de manière totalement hors de contrôle, car en fait j'ai purement et simplement tout arrêté.
En l'espace d'un week-end je suis passé d'un comportement très actif à l'état de fantôme. J'ai perdu le moral, je me sentais complètement vide, le week-end commençait tout juste et c'était à peine si j'avais le cœur à sortir de mon lit de la journée. Ça ne s'est guère vraiment arrangé depuis, désormais j'arrive et repars du travail plus tôt et plus tard que je ne l'ai jamais fait auparavant ; ça me permet d'en passer moins chez moi, à me me prendre la tête.
Car j'ai, entre autres choses, retrouvés mes vieux démons, les scarifications... et c'est exaspérant de l'écrire. Je pense que la dernière fois c'était en février/mars, puis ça m'était passé. Quand j'ai commencé à ressentir ce vide, l'envie est revenue d'elle-même. Au début j'ai essayé de me contenir, je dessinais les coupures que j'avais envie de me faire avec un gros feutre rouge, et ça a suffit quelques jours, mais ça n'a pas duré. En écrivant ces lignes, je me rend compte qu'il s'agit peut-être, probablement, d'un mécanisme d'auto-punition. Toujours est-il que voilà, j'arbore maintenant mes nouvelles cicatrices au poignet et je passe beaucoup de temps à les contempler en m'interrogeant sur mon existence même. Car cette rechute a également fait resurgir tout un tas de choses que je m’efforçais d'ignorer.
J'ai failli prendre contact avec une psy. Bien que je n'en ai jamais eu l'envie ni le courage, il y a quelques jours j'avais décroché mon téléphone et appelé, dans un moment de "faiblesse" dirais-je, mais je suis tombé sur une boite vocale. Ça m'a un peu soulagé, je crois... en tout cas je n'ai pas réessayé. A chaque fois que j'y pense je me demande toujours ce que je pourrais bien raconter, ce qu'il en ressortirait, et à quoi ça pourrait bien servir en fin de compte. Quelque part je me dis que ça aura au moins l'avantage de libérer un professionnel pour quelqu'un avec de réels besoins. Mes soucis sont bien peu de chose. Je n'ai jamais été maltraité ou abusé, humilié ou trahis. Je suis mon propre ennemi, j'en suis déjà bien conscient.
Je crois que j'ai écris ce que j'avais à dire, je n'ai plus trop envie d'épiloguer davantage pour l'instant
Merci de m'avoir lu - et désolé, en un sens.
J'espère que vous allez bien et que les choses vont vers du mieux pour vous tous.