- 22 août 2018, 21:28
#214019
Je te remercie pour la réponse et je vois que celle-ci est plein de bienveillance. C'est pourquoi j'ai peur d'avoir mal interprété certain propos, mais j'ai du mal à comprendre comment nous pouvons nous satisfaire de vivre pour soi (égoïstement), nos peines, nos joies, nos vies, elle ne demande qu'une chose, à être partagé, autrement à quoi bon vivre en société ? Tant qu'à faire alors vivons en plein milieux d'une forêt sans un chat au alentour.
J'ai peut-être mal interprété, mais le passage où tu parles de vivre pour soi m'interpelle.
Et je pense que cela est difficile, impossible même, de mettre de coté un proche défunt lorsque de beaux moments de vie se présentent à nous. Une tendre pensée ou mélancolique nous accompagne qu'on le veuille ou non car l'on souhaiterait partager ce moment avec la personne.
Dans le deuil, il n'est pas question d'oubli ou de passer à être chose, mais il est question d'avantage d'une transformation de la relation avec l'être cher. Mais il existe néanmoins une phase aiguë qui consiste en un travail intérieur profond et douloureux pour parvenir à assimiler le gros de la perte. Ceci dit, une cicatrice indélébile restera, quoique celle-ci, ce sera refermé avec le temps et permettra à la personne endeuillé de retrouver ''goût à la vie''. Je ne présente là qu'un schéma assez généraliste du deuil, mais évidemment que celui-ci est vécu différemment par chacun d'entre nous, selon son vécu, sa sensibilité et la relation qu'il entretenait avec la personne.
Cela dit si tu parles du fait d'être indépendant et maître à bord, oui, je le suis, je suis bien obligé de l'être et par ailleurs, cela renforce ma confiance en moi, mais je n'en retire pas une grande satisfaction à vivre de façon autonome. Je l'étais déjà en partie avant sa mort, c'est simplement que cela s'accentue dorénavant et je n'ai plus droit à ses bons conseils. Je suis donc totalement responsable de mes choix et de mes actes.