- 26 juin 2021, 18:45
#238611
Evidemment, y a plus grave dans la vie mais j'ai toujours trouvé ça fou : il n'y a "que" 20% des français qui materaient "les bleus" à ce stade, mais presque toujours un gars pour te prendre de haut (en tant qu'autre mec), pour faire mine que tu devrais te sentir bête/coupable ou pas sportif quand tu réponds que t'as pas regardé tel match Les mecs totalement déconnectés de la réalité, qui s'imaginent que c'est total incontournable, que tu ne peux jamais estimer avoir mieux à faire, genre c'est un devoir civique. Il s'agit de leur expliquer que tu les méprises encore plus. Mention aux gars "quoi-t'pas-regardé" qui ne font pas deux heures de sport dans l'année, mais qui se la jouent soudain sportif et spécialiste. Bien sûr il faut éviter de les remettre à leur place, ceux qui ne pratiquent rien, au cas où ils ne se sentiraient pas très bien dans leur épiderme : non seulement certaines choses comme le vrai sport ne servent à rien (prouvé par ceux qui n'en font pas), mais tu ne ferais que les persécuter et devenir responsable de leur malheur.
(D'ailleurs y a pas longtemps, y en a même eu pour prouver que regarder ton sport à la télé, c'était du sport en fait : tu vois, les rythmes cardiaques s'accélèrent!)
Et franchement le "sport" TV est si gerbant en l'état, que si je le pouvais je le supprimerais volontiers. Répéter les mêmes mouvements, chorégraphies etc jusqu'à la limite du possible Rendre le tout nocif pour les corps, se détruire plus ou moins (selon les disciplines) pour dépasser des records qui finissent par relever de la science-fiction Comment peut-on parler de sport comme synonyme de plaisir, de santé et de bien-être quand toute la société adhère à ce cirque?
Exactement ce que l'on trouve dans le monde du travail : spécialisation abrutissante et déshumanisante à l'extrême, sacrifice (en faveur des riches, ou d'un sensationnel généralement stérile), vénération des chiffres, culte de la compétition qui en laissera un bon nombre sur la touche... Les gens passent 35h à piocher et se plaindre d'un système malade, et arrivés chez eux ils tentent de se divertir comment, en entretenant le même système, j'en reprendrai bien une part s'il vous plaît!
"Tentent" car pour une large part des spectateurs (de foot) eux-mêmes, le plaisir semble éminemment difficile à atteindre face à l'obsession de gagner, gagner gagner, à la décérébré. Certains vont par exemple jusqu'à regarder des matchs qu'il ne souhaitaient pas voir, juste parce que selon le résultat... en cas de tel, ou tel... ou tel scénario futur...
Faut quand même voir le nombre de drôles qui crachent en permanence sur leur pays, pour faire une crise d'ado casse-tout mauvais perdant quand l'équipe de ce même pays perd, comme s'ils venaient de perdre leur mère.
Enfin, j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi on devrait quasi toujours avoir envie d'être méga supporter. Sans compter le "pourquoi tout le monde (les gars) devrait regarder le foot?" (pas "je ne regarde pas", mais "pourquoi on devrait tous?"), tout le monde peut-il donc se reconnaître dans une équipe? Sont-ils cultivés? Certains ont-ils gardé un petit mauvais pied dans la rue? Ecoutent-ils du rap français ultra nul? Les adeptes de la console connaissent-ils autre chose que Fifa (oui, je pense à tellement de gars avec qui ça m'a vite saoulé de traîner)? Ou certains ont-ils trempé dans des affaires louches? Ou certains ont-ils oublié la modestie, même à 20 ans? Certains ont-ils besoin qu'on se plaigne qu'ils jouent perso? Y a-t-il des mecs qui se la jouent chef sur le terrain sans avoir commis une meilleure carrière? Pourquoi dès que quelqu'un met "l'habit de la France", on s'imagine que ça suffit à éprouver des affinités et se sentir concerné?
Et ça me fait rire aussi, quand je vois des gens se plaindre d'un culte excessif de l'apparence, et à côté défendre ce culte TV de la compétition qui contribue aussi à créer les tarés, malades et névrosés du coin, alors que tout cela est lié et interdépendant, et à le défendre sous des prétextes bidons (si le peuple a besoin de ça pour sa minute de bonheur ou pour se sentir uni, c'est quand même grave... mais donc l'épilation pour se conformer, la chirurgie obsessionnelle, faire n'importe quoi avec son corps procure à certains des sensations de joie, donc c'est très bien!). En ce qui me concerne mêmes sources, mêmes mécanismes, même chemin de société et mêmes névroses.
(D'ailleurs y a pas longtemps, y en a même eu pour prouver que regarder ton sport à la télé, c'était du sport en fait : tu vois, les rythmes cardiaques s'accélèrent!)
Et franchement le "sport" TV est si gerbant en l'état, que si je le pouvais je le supprimerais volontiers. Répéter les mêmes mouvements, chorégraphies etc jusqu'à la limite du possible Rendre le tout nocif pour les corps, se détruire plus ou moins (selon les disciplines) pour dépasser des records qui finissent par relever de la science-fiction Comment peut-on parler de sport comme synonyme de plaisir, de santé et de bien-être quand toute la société adhère à ce cirque?
Exactement ce que l'on trouve dans le monde du travail : spécialisation abrutissante et déshumanisante à l'extrême, sacrifice (en faveur des riches, ou d'un sensationnel généralement stérile), vénération des chiffres, culte de la compétition qui en laissera un bon nombre sur la touche... Les gens passent 35h à piocher et se plaindre d'un système malade, et arrivés chez eux ils tentent de se divertir comment, en entretenant le même système, j'en reprendrai bien une part s'il vous plaît!
"Tentent" car pour une large part des spectateurs (de foot) eux-mêmes, le plaisir semble éminemment difficile à atteindre face à l'obsession de gagner, gagner gagner, à la décérébré. Certains vont par exemple jusqu'à regarder des matchs qu'il ne souhaitaient pas voir, juste parce que selon le résultat... en cas de tel, ou tel... ou tel scénario futur...
Faut quand même voir le nombre de drôles qui crachent en permanence sur leur pays, pour faire une crise d'ado casse-tout mauvais perdant quand l'équipe de ce même pays perd, comme s'ils venaient de perdre leur mère.
Enfin, j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi on devrait quasi toujours avoir envie d'être méga supporter. Sans compter le "pourquoi tout le monde (les gars) devrait regarder le foot?" (pas "je ne regarde pas", mais "pourquoi on devrait tous?"), tout le monde peut-il donc se reconnaître dans une équipe? Sont-ils cultivés? Certains ont-ils gardé un petit mauvais pied dans la rue? Ecoutent-ils du rap français ultra nul? Les adeptes de la console connaissent-ils autre chose que Fifa (oui, je pense à tellement de gars avec qui ça m'a vite saoulé de traîner)? Ou certains ont-ils trempé dans des affaires louches? Ou certains ont-ils oublié la modestie, même à 20 ans? Certains ont-ils besoin qu'on se plaigne qu'ils jouent perso? Y a-t-il des mecs qui se la jouent chef sur le terrain sans avoir commis une meilleure carrière? Pourquoi dès que quelqu'un met "l'habit de la France", on s'imagine que ça suffit à éprouver des affinités et se sentir concerné?
Et ça me fait rire aussi, quand je vois des gens se plaindre d'un culte excessif de l'apparence, et à côté défendre ce culte TV de la compétition qui contribue aussi à créer les tarés, malades et névrosés du coin, alors que tout cela est lié et interdépendant, et à le défendre sous des prétextes bidons (si le peuple a besoin de ça pour sa minute de bonheur ou pour se sentir uni, c'est quand même grave... mais donc l'épilation pour se conformer, la chirurgie obsessionnelle, faire n'importe quoi avec son corps procure à certains des sensations de joie, donc c'est très bien!). En ce qui me concerne mêmes sources, mêmes mécanismes, même chemin de société et mêmes névroses.