Mystique a écrit : ↑18 mars 2024, 01:25
Mais non ne t'excuse pas de venir avec ta déprime ! Ca arrive à tout le monde
J'espère que ça n'a pas été trop destructeur ce coup au moral ... Je compatis.
Comme Amaz, je pense que tu en sauras plus d'ici lundi.
Je ne veux pas trop m'avancer, mais je pense qu'il peut exister plein de raisons pour expliquer ce changement, lesquelles n'auraient rien à voir avec toi.
Que cela ait entaché ta confiance en eux, je peux le comprendre.
Allez, on va espérer que tu recevras une bonne nouvelle ce lundi
Oups je n'avais pas lu ce message !
C'est fantastique, tant mieux que tu sois rassurée !
Quand aux phases de dépression, perso, je suis très sujettes à l'anxiété et parfois, certains éléments déclencheurs vont faire que je vais angoisser au point de ne pas en dormir.
Souvent il s'agira de craintes infondées, mais ça je ne m'en rendrai compte qu'après évidemment ...
Je te remercie Mystique, et bien finalement....
Ce matin, en arrivant devant le bâtiment de l'atelier, à voir tous mes collègues, à voir sur le tableau des groupes que nous étions que deux à aller en atelier cuisine (c'était un gars gentils mais très habitués à y aller), et après que mon chef m'est dit "c'est pour la semaine", j'ai commencé à sentir les larmes monter...
Mon chef encadrant m'a accompagné, l'encadrante de l'atelier a été adorable avec moi mais j'ai commencé à pleurer juste avant le début du boulot et finalement, j'ai pleuré devant elle, elle m'a amené dans son bureau et appeler mon chef, et il a donc été décidé de me ramener.
L'encadrante a compris ma réaction. Je ne peux pas dire le contraire, les gens restaurants du coeur sont vraiment des gens adorables et formidables, je savais que j'aurais travaillé avec une équipe sympa (mes collègues me disent souvent l'inverse comme "ils travaillent dur tu verras" alors que les contrats de réinseration professionnel servent justement à apprendre lentement et les encadrants ont des patiences de ouf, sauf avec les salariés qui ne veulent vraiment pas travailler) donc ce n'était pas l'angoisse de l'équipe ou quoi.
Je pense que simplement, j'étais triste et dégoutée, je me suis senti rejeté et puni.
Alors, j'ai su dans la journée le pourquoi, quand je demande à mes collègues "vous avez déjà changé d'atelier pour un remplacement ?" et qu'on me sort "ah mais si moi on me fou en cuisine, je ne vais plus bosser !!" je comprends que parce que j'ai eu une période d'essai qui prouve que je suis travailleuse et sérieuse, en plus d'être à mon début de contrat, ça a donné de bons arguments pour me choisir. En plus, l'atelier cuisine avait besoin de renforts.
Mais non, je n'ai pas réussi à accepter le changement. J'ai été trop surpris et sous le choc de la déception.
Juste après à être revenu dans l'atelier, j'ai eu une réunion avec mon chef encadrant et ma conseillère pro, déjà évidement, la conseillère m'a dit que bien sûr, il ne fallait pas envoyer de mail le weekend, mais qu'en plus, vu que je ne lui avais pas répondu en retour, elle a été angoissée tout le temps de son weekend
Aussi, quand on a parlé de ma dépression qui est aléatoire, on m'a redemandé de prendre un traitement mais j'ai refusé, si je ne veux pas, je ne le prendrai pas. Je considère que les rendez-vous CMP me suffisent. Mon mail a aussi été très accusateur et culpabilisant pour ma conseillère, car j'ai écrit sous le choc de la dépression.
Et donc, ça aussi été un choc pour mes encadrants qui pensaient que j'étais sans faille, je crois, ou simplement perdu avec mon projet pro, maintenant ils se disent que je suis hypersensible et trop attachée à mon contrat, que je ne saurai pas partir de chez eux.
Étant donné que je vois la conseillère vendredi matin pour le rendez-vous pro, je pense que je vais profiter de mon état stable pour bien lui faire comprendre qu'elle doit être rassurée avec moi. D'ailleurs, je lui ai dit "je partirai bien quand sonnera la fin de mon contrat", chez moi, ce n'est pas un épisode de crise dépression qui détermine mon caractère, j'ai appris à surmonter plein de choses aussi, et je pense que le mois prochain, je serai plus à même d'accepter le changement d'atelier (en espérant un autre aussi, certain me tentent plus à essayer) et que je ne vais passer mon temps à pleurer et envoyer des mails le weekend, c'est justement une image qu'on m'a trop renvoyé quand j'avais des difficultés.
Bon maintenant, ma semaine sera bien dans mon atelier, je suis un chantier de peinture, et vu le reste de la journée, je n'ai pas de regrets à avoir échouer, j'ai gagné un autre truc, donc je me sens pas si honteuse que ça, j'ai échoué mais pas totalement perdue.