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par deadwood
Homme de 48 ans non vierge
#147168
resoL a écrit :Deadwood : Ca limite les sorties et les loisirs du fait de revoir les dépenses à la baisse (sans oublier l'essentiel comme les factures, la nourriture et le logement). Et s'il s'agit d'activités en groupe bah à force tu vois moins tes contacts du fait de ne pas pouvoir payer et ou les inviter à un restau. Et je ne te parle même pas vis-à-vis des femmes ...à moins que ça ne t'ait jamais posé de problème ?
Comme je l'ai dit juste avant, j'ai vécu pendant pas mal d'années avec les allocs logement+RMI ou allocs + salaires de 275€ par mois et un appart de 300E à payer (au début, presque 500 à la fin mais entre temps j'avais fini par décrocher mon job actuel) , donc je sais exactement de quoi on cause... vis à vis des femmes , le problème se posait peu, puisqu’à l’époque je ne les approchais presque jamais et elles me le rendaient bien ... pour les sorties, je trainais avec des potes étudiants avec qui je jouait de la musique, j'étais parfois invité a des soirées privées chez un pote ou un autre. j'allais de temps en temps boire des pots dans des bars, je payais pas de tournée mais je payait ma conso. Je dirait pas que je sortais tout les soirs, ni même toutes les semaines mais j'avais quand même une vie sociale.
resoL a écrit :Parce qu'en plus s'il faut justifier un chômage de longue durée auprès d'employeurs lors d'un entretien on privilégiera probablement quelqu'un qui est en poste.
On ne m'a jamais posé la question en entretiens, mais c'est vrai que j'ai eu peu d'années ou je ne bossait pas du tout, peut être un ans et demie en sortant du service militaire, après j'ai fait du temps partiel, pendant deux ans et demies, puis un ans vierge et ensuite des petites missions très ponctuelles pour une boite de presta (moins d'une fois par mois, mais ça m'a permis de mettre sur mon CV que je bossait pour cette boite de 2004 à 2006, les question à l'entretiens n'ont pas été plus loin.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#147185
Perso mes derniers taffs on été de deux mois (septembre et octobre dernier), et... Deux heures en février. J'ai de nouveau un chez-moi depuis janvier et là j'ai juste mes ARE jusqu'en août. Et avant cela, des périodes de boulot plus ou moins prolongées coupées de longues périodes de chômage, de retours chez les parents... Je suis encore loin d'être sorti de l'auberge et j'ai un peu fait un croix sur le fait d'avoir un jour un CDI, mais je marque des points bon an mal an.

En tout cas, il y a un impératif, se défaire de la honte et de la culpabilité mal placées qui sont une partie de notre conditionnement effectué par le système, les médias, les parents... Si on devait gober complètement les bobards dont on nous abreuve, c'est limite si les chômeurs ne sont pas responsables de tout ce qui ne va pas. Vous vous faites mal à votre petit doigt ? C'est la faute des chômeurs ! Il fait un temps de chien ? C'est la faute des chômeurs !

En tout cas moi, le méchant chômeur qui sent mauvais, boit ses allocations et tabasse les vieilles dames à la sortie des églises, je ne l'ai jamais rencontré. Quand on a sagement bossé à l'école, c'était pas pour ensuite galérer professionnellement mais bien pour construire honnêtement sa vie comme tout un chacun.

Je pourrais sortir des tas d'anecdotes sur Pôle emploi, les entretiens, le bénévolat... Qui montrent l'absurdité de la situation. Je suis également tombé sur cet article aujourd'hui : https://mrmondialisation.org/les-parasi ... i-demange/

Si il y a des coupables, je crois qu'il faut regarder ailleurs : https://scontent-ams2-1.xx.fbcdn.net/hp ... e=561E0608

En tout cas niveau vie sociale, je m'arrange pour faire deux - trois trucs de temps en temps (par exemple jeudi je retrouve des amis à la Japan Expo et je compte rencontrer une dessinatrice), sinon je trouve à m'occuper dans mon coin. Je n'ai du reste jamais été un grand fêtard fan de boîtes de nuit ; ça ne me manque pas, et je reste convaincu qu'on peut se dém*rder sentimentalement sans être dans le moule du soit disant winner costume cravate cadre en CDI qui gagne 5000 € par mois et j'en passe.

Si un jour une fille ne trouve rien de mieux que de me qualifier de " parasite ", j'en conclus juste que c'est une pauvre c*nne et par-là même pas une perte niveau cœur.
par Yann
Homme de 37 ans non vierge
#147240
Moi aussi dans la même situation depuis 1 mois. En ce qui me concerne c'est choisi, c'est moi qui a décidé de me casser de ma boite. J'en pouvais vraiment plus. Je m'en doutais un peu, mais effectivement c'est très angoissant de vivre sans travailler. Surtout qu'en ce moment j'ai juste envie de rien faire. Y'a encore quelque mois, je crois que ça m'aurais pas trop dérangé je me serai investit dans des asso et dans pleins d'autres trucs. En plus j'ai pas envie de retrouver de travail dans mon secteur, j'ai envie de me ré-orienter, mais j'ai pas de trucs bien précis sur ce que je veux faire. J'espère que je vais réussir à me motiver, mais je me dis que ça pourrais être long.

Combiné au fait d'être tout seul, c'est juste horrible. J'ai l'impression que tout les gens que je connais en ce moment c'est soit ils/elles se mettent en couple, soit ça dure déjà depuis un moment, soit c'est le bébé ou le mariage. Je suis content pour eux/elles, mais à un moment ça devient pesant de voir tout ces gens heureux, et d'être tout seul comme un idiot dans son coin.

Après pour le chomage, et le fait d'annoncer/présenter ça à des proches/des inconnu-e-s, je pense qu'il faut "positiver". Sérieusement, le système actuel génère du chomage, c'est son mode de fonctionnement. Entre 1900 et 1950 le temps de travail en France a été divisé par 2 et la productivité multipliée par 2. Entre 1950 et 2000, le temps de travail a diminué de 10% et la productivité a été multiplié par 4, chercher l'erreur... Le premier employeur de France c'est plus l'artisanat, c'est Pole Emploi. Quelque part c'est presqu'être normal que d'être chomeur. Sans doute le plus dur ensuite c'est d'être dans une dynamique active (sans forcément travailler de manière salariée), et déjà ça, ça change pas mal de chose.
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par rekkan
Homme de 44 ans vierge
#147269
Tu prêches malheureusement un converti. Le marché du travail est pire qu'une jungle.

Dans ton cas, ça vaudrait peut-être la peine de faire un bilan de compétences.
par Hyperion
ans
#147274
C'est difficile, surtout quand on dépasse les 1 an de chômage et qu'on entre dans la catégorie "chômeur longue durée".

Le problème c'est qu'on donne une vision très négative du chômage (déjà rien que le nom en lui-même donne une sensation de malaise). En soit ce n'est pas un mal d'être chômeur(se), il y a beaucoup d'avantages, surtout du point de vue personnel.

Le travailleur "perd" son temps (j'ai pas assez de temps) et le chômeur en a et par conséquent "gagne" par rapport au travailleur. La stigmatisation est tout simplement du à la jalousie: on veut avoir ce que l'autre a et qu'on n'a pas: le travailleur veut du temps, le chômeur en a. Le chômeur veut un boulot et un salaire, le travailleur en a.

Cherchez l'erreur.

En plus, si on compare ce qui se passe avec ce qui est dit dans les Evangiles (aucun rapport me direz-vous, pourtant il y en a un quelque part, si on enlève le fait de suivre Jésus) est carrément paradoxale:

"Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera"

Le travailleur qui veut être dans le confort matériel pour se protéger du chômage, synonyme de "mort" perd son temps (et son énergie vitale donc sa vie) à la gagner, à faire des heures pas possible et donc cela amène au burn-out, et donc possiblement à perdre sa vie (suicide). Paradoxalement, le chômeur a perdu sa vie (il ne travaille pas, il est stigmatisé, ect.), et pourtant, il a énormément de temps devant lui pour s'améliorer personnellement, et également prendre soin de lui (santé, mental, psychique, psychologique, spirituel) et par conséquent il la sauve...

Paradoxe quand tu nous tiens....
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#147311
Hyperion a écrit :Le travailleur "perd" son temps (j'ai pas assez de temps) et le chômeur en a et par conséquent "gagne" par rapport au travailleur. La stigmatisation est tout simplement du à la jalousie: on veut avoir ce que l'autre a et qu'on n'a pas: le travailleur veut du temps, le chômeur en a. Le chômeur veut un boulot et un salaire, le travailleur en a.
Au-delà de la jalousie, je pense qu'on a affaire à un problème fondamental de société qui enferme les gens dans une logique perverse.
Beaucoup de travailleurs n'apprécient pas leur emploi : ils travaillent dur, beaucoup, pour des salaires souvent inférieurs à ce qu'ils devraient être. Mais on peut supporter une grande souffrance, à partir du moment où on l'estime justifiée. D'où le mythe que se construisent beaucoup de travailleurs (mythe conforté par les messages des médias, des entreprises elles-mêmes, de l’État...) que leur travail est indispensable à la société (dans tous les sens du terme), que sans eux tout s'écroulerait.
D'où, forcément, leur regard noir envers les chômeurs, improductifs, qui "ne font pas leur part", qui sont probablement fainéants puisque du travail, il y en a, la preuve eux en ont par dessus la tête.
D'où aussi les dépressions terribles des travailleurs licenciés, qui réalisent soudain qu'ils n'étaient non seulement pas indispensables, mais qu'en plus leur entreprise se moquent complètement d'eux.

Le travail doit être repensé en profondeur dans notre société, et c'est en cours : on voit bien les travailleurs indépendants prendre de plus en plus d'importance, des auto-entrepreneurs qui essaient d'envisager la vie autrement... ce n'est pas la panacée, mais la réflexion est amorcée. Mais on n'est pas au bout.

En tout cas amis chômeurs, courage, car il vous faut affronter les rigueurs de Pôle Emploi, qui est une machine à broyer le courage (il a été conçu pour d'ailleurs). Personnellement, la dernière fois que je suis passé par la case chômage, je ne me suis même pas déplacé pour aller les voir, ils m'ont toujours fait perdre plus de temps qu'autre chose.
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par Narval
Homme de 34 ans non vierge
#147327
Essayez les concours de la fonction publique ;)
bon certains postes ne sont pas ce qu'il ya de plus passionnant, mais au moins on a une situation stable.

Et n'oubliez pas qu'au sens propre du terme c'est celui qui recherche un emploi qui offre sa force de travail et c'est celui qui donne le travail qui est en recherche de main d’œuvre, donc valorisez-vous !

Plus d'accord qu'il faut repenser le monde du travail, certains secteurs sont en sureffectif tandis que d'autres sont en sous effectif, et la technologie avançant, des pans entiers de métiers devront s'adapter ou... disparaitre
par Hyperion
ans
#147342
Les concours de la fonction publique sont intéressant, j'en ai passé 4, mais je n'en ai eu aucun (admissibilité=écrit). Faudra retenter l'année prochaine (au moins je sais à quoi m'attendre, car je n'étais pas préparé).

Sinon je rejoins Giles sur ce qu'il dit concernant le fait que le travailleur est nécessaire pour la société, illusion tellement parfaite que dès qu'il ouvre les yeux, c'est le burn-out!

Comme je l'ai souvent pensé, l'Incarnation est faite pour expérimenter la vie, et à travers elle, vivre des expériences de vie. Or, ce sont des expériences, pas UNE expérience qui en serait le centre et pour lesquelles les autres en seraient dépendantes; ce qui est le cas dans notre (la) société à cause de l'argent: sans argent, pas de voyage/sortie/autres expériences de vie qui n'est pas du travail au sens où on l'entend. Et c'est affligeant...

On utilise son énergie vitale pour subir et non vivre une expérience qui pompe et qui use. Conséquence, burn-out, sucide.. Or cela doit être le contraire: le travail sert à améliorer la vie et son expérimentation, tout comme les autres expériences de vie et non à la détruire...
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#147405
Pour ceux que ça intéresse (oui, je poste toujours les mêmes choses :) ), Usul avait réalisé une émission consacrée à Frédéric Lordon, économiste et philosophe du travail, qui m'a semblé très pertinente.

Et bien sûr la conférence gesticulée de Frank Lepage et Gaël Tanguy sur travail libre/travail subordonné (drôle et instructif).

Et un extrait de la conférence gesticulée de Bernard Friot, à laquelle j'ai eu la chance d'assister. Friot y développait sa vision du "salaire à vie", une théorie à mon avis perfectible mais intéressante.