- 24 sept. 2011, 03:10
#45206
J'écris FLP (fente labio palatine) apprécie peu ce terme de bec de lièvre, que j'utilise en général parce que je m'en fous du terme. C'est juste un mot, et c'est surtout un mot que tout le monde comprend facilement.
Oui, j'ai (je lis souvent souffre, mais je comprend pas trop) un bec de lièvre. Je me suis fait opéré entre 10 et 15 fois (je compte plus) jusqu'à mes 20 ans, pour régler ça, jusqu'à des opérations de chirurgie esthétique. J'ai peu de souvenirs de mes opérations (sauf que c'était pas agréable, pour celles dont je me souviens, après 15 ans, avoir la bouche pleine de sang pendant plusieurs mois, etc). J'en garde quelques problèmes systémiques. Quand je veux me moucher, je vais aux toilettes pour éviter les déjections et éjecter ce qui arrive dans ma bouche plutôt que dans mon nez. Et j'ai des otites inévitables régulièrement, 4-5 fois par année, même en période de canicule.
Mais j'ai aucun complexe. Au point que si un mec m'insulte avec ça, je le prendrais moins mal qu'une coupe de cheveux que j'ai choisie. J'ai aucun problème à en parler, aucun problème à l'expliquer. Et même (ce que mon psy me demandait), dans mes rêves ou mes cauchemars, je me vois sans mon bec de lièvre. J'ai d'autres défauts dans l'image de moi que j'ai dans mes cauchemars, mais pas mon bec de lièvre (ou alors oui, mais j'en ai aucun souvenir), pour moi c'est juste un truc sans importance (oui, pour mon psy c'était la seule explication de tous mes problèmes, et qu'il fallait que je lui en parle)(et je l'ai largué).
Mais en fait, en en parlant avec des amis, j'ai compris qu'eux avaient des problèmes avec ça. Que tout le monde a un problème avec ça.
Et en en parlant avec le mec dont je suis le plus proche, il m'y expliqué qu'il avait aucun problème avec ça. Mais aussi, qu'à chaque fois qu'il parlait de moi à une de ses connaissances qui ne voyait pas qui je suis, et qu'il devait me décrire, il osait pas trop parler de mon bec de lièvre. En général, il faisait ("tu vois, il a aussi un") un petit signe sur sa lèvre, à chaque fois avec un petit regret.
Et en fait, en continuant à en parler avec tous les gens avec qui j'en avais jamais parlé (c'est à dire tout le monde)(c'est à dire que j'y avais jamais pensé aussi, pas ma faute). Et la même chose, deux de mes potes m'ont avoué (c'est comme ça qu'ils le ressentaient), qu'ils avaient le même truc. Quand ils tentaient de me décrire, chose assez simple, je fais 1m70, je suis blond avec des cheveux longs, il arrivait souvent que les gens en face fasse ce même geste. Qu'ils disent tout d'un coup "celui qui a le..." en montrant leur lèvre, et dans ce cas mes amis leur montre à chaque fois un regard désapprobateur.
Même chose chez les filles. J'ai tiqué quand j'ai repensé au fait que les deux prostitués que j'ai vues ont refusé de m'embrasser avec la langue. Les deux m'avaient autrefois dit que ce n'était pas un problème pour elle. Mais en poussant j'ai eu en gros les mêmes paroles des deux: "ça ne me pose pas de problème, je m'en fous, c'est un peu bizarre, un peu spécial, mais ça ne change rien pour moi".
Et en fait, ça me rappelle surtout une vieille anecdote de mon enfance, racontée par mes parents. Sur une plage, alors que j'avais 4 ans, j'avais vu un unijambiste, j'étais allé vers lui, et j'avais dit "maman, le monsieur il a une jambe". Evidemment, comme ce qu'aurait fait beaucoup de mères, la mienne m'a engueulée et m'a retiré du mec, qui se marrait et qui s'est approché et a joué un peu avec moi.
-- Sam 24 Sep 2011 03:10 --
je peux avoir une suite
Oui, j'ai (je lis souvent souffre, mais je comprend pas trop) un bec de lièvre. Je me suis fait opéré entre 10 et 15 fois (je compte plus) jusqu'à mes 20 ans, pour régler ça, jusqu'à des opérations de chirurgie esthétique. J'ai peu de souvenirs de mes opérations (sauf que c'était pas agréable, pour celles dont je me souviens, après 15 ans, avoir la bouche pleine de sang pendant plusieurs mois, etc). J'en garde quelques problèmes systémiques. Quand je veux me moucher, je vais aux toilettes pour éviter les déjections et éjecter ce qui arrive dans ma bouche plutôt que dans mon nez. Et j'ai des otites inévitables régulièrement, 4-5 fois par année, même en période de canicule.
Mais j'ai aucun complexe. Au point que si un mec m'insulte avec ça, je le prendrais moins mal qu'une coupe de cheveux que j'ai choisie. J'ai aucun problème à en parler, aucun problème à l'expliquer. Et même (ce que mon psy me demandait), dans mes rêves ou mes cauchemars, je me vois sans mon bec de lièvre. J'ai d'autres défauts dans l'image de moi que j'ai dans mes cauchemars, mais pas mon bec de lièvre (ou alors oui, mais j'en ai aucun souvenir), pour moi c'est juste un truc sans importance (oui, pour mon psy c'était la seule explication de tous mes problèmes, et qu'il fallait que je lui en parle)(et je l'ai largué).
Mais en fait, en en parlant avec des amis, j'ai compris qu'eux avaient des problèmes avec ça. Que tout le monde a un problème avec ça.
Et en en parlant avec le mec dont je suis le plus proche, il m'y expliqué qu'il avait aucun problème avec ça. Mais aussi, qu'à chaque fois qu'il parlait de moi à une de ses connaissances qui ne voyait pas qui je suis, et qu'il devait me décrire, il osait pas trop parler de mon bec de lièvre. En général, il faisait ("tu vois, il a aussi un") un petit signe sur sa lèvre, à chaque fois avec un petit regret.
Et en fait, en continuant à en parler avec tous les gens avec qui j'en avais jamais parlé (c'est à dire tout le monde)(c'est à dire que j'y avais jamais pensé aussi, pas ma faute). Et la même chose, deux de mes potes m'ont avoué (c'est comme ça qu'ils le ressentaient), qu'ils avaient le même truc. Quand ils tentaient de me décrire, chose assez simple, je fais 1m70, je suis blond avec des cheveux longs, il arrivait souvent que les gens en face fasse ce même geste. Qu'ils disent tout d'un coup "celui qui a le..." en montrant leur lèvre, et dans ce cas mes amis leur montre à chaque fois un regard désapprobateur.
Même chose chez les filles. J'ai tiqué quand j'ai repensé au fait que les deux prostitués que j'ai vues ont refusé de m'embrasser avec la langue. Les deux m'avaient autrefois dit que ce n'était pas un problème pour elle. Mais en poussant j'ai eu en gros les mêmes paroles des deux: "ça ne me pose pas de problème, je m'en fous, c'est un peu bizarre, un peu spécial, mais ça ne change rien pour moi".
Et en fait, ça me rappelle surtout une vieille anecdote de mon enfance, racontée par mes parents. Sur une plage, alors que j'avais 4 ans, j'avais vu un unijambiste, j'étais allé vers lui, et j'avais dit "maman, le monsieur il a une jambe". Evidemment, comme ce qu'aurait fait beaucoup de mères, la mienne m'a engueulée et m'a retiré du mec, qui se marrait et qui s'est approché et a joué un peu avec moi.
-- Sam 24 Sep 2011 03:10 --
je peux avoir une suite