[solitrnl]

Bonjour,

J'aimerais savoir si il y en a qui comme moi sont hyper sensibles à la critique, aux jugements. Ça peut être sur des choses sur lesquelles on peut avoir une influence ou non.
Par exemple lorsqu'on me dit que je fais plus jeune que mon âge, que j'ai l'air d'avoir 18 ans, effectivement je ne peux rien y faire. Ou alors lorsqu'on me dit que je ne m'exprime pas intelligiblement, avec une voix faiblarde, pourtant je fais des efforts mais parfois le stress me paralyse comme lorsque je dois parler en public. C'est pourquoi par exemple je ne pourrais jamais être prof ou porte parole du gouvernement :D
Je remarque qu'avec le temps je suis de plus en plus susceptible lorsqu'on me juge, même si ça a toujours été un peu le cas. J'en ai ras le bol des gens qui veulent toujours nous mettre dans des cases. Lui il est timide, untel il est moche, elle est trop ceci ou cela... etc. Les gens se rendent pas compte à quel point ça peut être blessant pour certains.
Je ne comprends décidément pas cette passion de la critique et du jugement d'autrui. Personnellement je m'efforce de ne pas me moquer des autres, même si je peux parfois taquiner des amis mais j'évite de le faire de plus en plus car je me rend compte que ça peut avoir des conséquences fortes selon les personnes.

[jeje]

Je suis moi même très susceptible.

Mais ce que j'ai horreur par dessus tout, c'est de décevoir les gens que j'aime. Donc les critiques venant d'eux sont d'autant plus difficiles à digérer...

[Solal]

Si je suis très, trop, sensible au jugement des autres et que j'ai moi aussi très peur de décevoir; je ne suis absolument pas susceptible. Mais plutôt que de prendre la mouche, je vais plutôt essayer de changer pour éviter à nouveau la critique. Etre capable de se remettre en question peut être vu comme une qualité, mais parfois avec moi cela va trop loin : je suis capable de ne pas oser défendre à fond mes idées parce que la personne en face de moi se montre très insistante. Mais je me soigne ! Et j'essaye de mieux me défendre !

Bizarrement, j'aurais pensé qu'il en était de même avec les gens timides, je ne sais pas pourquoi... peut-être est-ce une illusion due au fait que les timides l'ouvrent moins quand on les critique.

D'un autre côté, j'ai moi-même beaucoup de mal à critiquer les autres... Même quand quelque chose ne va vraisemblablement pas, je n'ose pas le dire, de peur de blesser; ce qui n'est pas toujours la bonne solution.

En tout cas, comme toi solitrnl, je suis parfois effaré par cette obsession qu'ont les gens de juger et jauger les autres.

[Dreamz]

Intéressant ce sujet, de mon côté j'accorde aussi trop d'importance aux jugements d'autrui, mais pas de tout le monde, disons d'une éventuelle copine principalement, et je ne suis pas du tout susceptible.

Pourquoi aime t'on juger les autres ? Car quand on juge autrui cela flatte notre ego, on se place au sommet de la pyramide virtuelle qu'on se créé, on considère la personne jugée/moquée comme inférieure et on se vout comme supérieur, ce qui renforce temporairement notre sens de soi, notre identité conceptuelle.

-- Mer 16 Nov 2011 01:37 --

Les critiques les plus difficiles â avaler seraient celles qui se porteraient sur mon état social ou affectif.

[solitrnl]

Je reprends ce topic car ce dont je veux parler est du même ordre.

Je me demandais pourquoi les extravertis veulent toujours changer les introvertis alors que l'inverse n'est pas du tout le cas? Je ne me vois pas aller voir une personne et lui dire: il faut que tu parles moins fort, pourtant ça peut être tout aussi dérangeant que quelqu'un qui parle doucement.
J'ai parfois vraiment l'impression d'être stigmatisé parce que je correspond pas toujours aux normes que les gens attendent de moi: par exemple parler fort, parler pour ne rien dire, être "dynamique". Ils ne peuvent pas tout simplement accepter ma façon d'être au lieu de faire des reproches. Je trouve ça franchement usant.

[lesboy]

Je reprends ce topic car ce dont je veux parler est du même ordre.

Je me demandais pourquoi les extravertis veulent toujours changer les introvertis alors que l'inverse n'est pas du tout le cas? Je ne me vois pas aller voir une personne et lui dire: il faut que tu parles moins fort, pourtant ça peut être tout aussi dérangeant que quelqu'un qui parle doucement.
J'ai parfois vraiment l'impression d'être stigmatisé parce que je correspond pas toujours aux normes que les gens attendent de moi: par exemple parler fort, parler pour ne rien dire, être "dynamique". Ils ne peuvent pas tout simplement accepter ma façon d'être au lieu de faire des reproches. Je trouve ça franchement usant.

J'ai remarqué que les gens qui parlent peu énervent plus que les gens qui monopolisent la parole.

[traviata]

Ce n'est pas systématique, personnellement les "grandes gueules" m'indisposent, et les gens plus discrets ne m'irritent pas, sauf quand on leur tend la perche à plusieurs reprises, avec patience et bienveillance, et qu'ils te répondent par monosyllabes, ou qu'il faut tout leur arracher aux forceps... là tu te dis effectivement, "bon, je l'emm... mettons les voiles".

Et je suis très fâchée par l'amalgame que font beaucoup de gens entre discret - timide - coincé, ce dernier qualificatif étant particulièrement infamant ... (et je le dis pour avoir bénéficié de cet amalgame).

[solitrnl]

En l'occurrence ce n'est pas mon cas. Mais bon comme tu dis si tu es confrontée à quelqu'un qui ne répond pas, tu vas voir ailleurs mais tu ne vas pas lui donner une leçon pour lui apprendre comment tu veux qu'il soit. C'est précisément ce point que je reproche généralement aux gens, la volonté de vouloir changer l'autre au lieu de l'accepter. Bon heureusement il y a mes vrais amis qui m'apprécient pour ce que je suis et ne cherchent pas à me changer mais quand je rencontre des nouvelles personnes ça me gonfle qu'on veuille me mettre dans un moule et l'impression d'être jugé sur ma façon d'être, alors que je ne me permettrais pas de leur faire des reproches directs sur leur personnalité, même si elle pourrait me déranger. Après je suppose que c'est une question d'éducation et de savoir vivre, mais je trouve que ça revient souvent.

[Rocher]

J'ai ouvert un sujet sur les taciturnes ici.
http://forum.virginite-tardive.fr/vos-q ... c1827.html

Je confirme que j'ai déjà suscité la violence verbale ou physique et ai été "abandonné" par des connaissances à cause de mes réponses monosyllabiques et mon silence de pierre tombale, c'est bien mon problème. En communication et dans des relations, je prends mais je ne donne rien. Impossible pour moi de faire semblant d'être ouvert et bavard, car au fond de moi, ca n'est pas dans ma nature et je n'ai pas envie de dénaturer ma personnalité. Je finis pas être catalogué parmi les chiants indécrottables et mollassons malgré moi, alors qu'au fond de moi, je brûle d'activité et d'ambition mais je n'ai envie de la partager avec personne (ou du moins très peu de gens).

[solitrnl]

Je ne me considère pas vraiment taciturne. J'aime parler, donner mon opinion, mais j'aime aussi écouter et comprendre les autres. Et cette dernière action prend souvent le pas sur la première donc souvent au final je me retrouve plus silencieux que bavard et je peux apparaître comme réservé.