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par JCL
Femme de 36 ans vierge
#87788
D'abord je ne sais absolument pas dans quelle section publier ce sujet. Alors je suis désolée si ce n'est pas ici. Ou si le thème a déjà été abordé.

Je repensais à mon père et je suis persuadée qu'il était un vierge tardif (bon, il a quand même réussi à ne plus l'être évidemment, je ne crois pas aux miracles). Quand ma sœur ainée est née, il avait 30 ans. A partir de mon entrée au collège, je lui demandais parfois s'il avait cru un jour devenir père, façon détournée de lui demander s'il avait déjà eu une petite-amie avant ma mère et tout ce que cela implique. (C'était pour me rassurer d'être toujours seule : si mon héros était comme moi, je n'avais pas de raison de m'inquiéter.) Il répondait par la négative, très gêné, et disait qu'il n'aimait pas aborder le sujet ou détournait la discussion. Quand je lui demandais à quel âge il avait eu son premier baiser, il répondait "beaucoup trop tard..." en baissant la tête puis s'énervait. Contrairement à ma mère qui abordait parfois avec moi de manière plus ou moins subtil le sujet des petits-amis, mon père ne m'a absolument jamais questionnée. Et c'est peu avant sa mort qu'on a appris qu'il avait déjà eu des rendez-vous avec une autre femme avant ma mère. Mais apparemment, ça s'était limité à deux ou trois rendez-vous ("elle était snob"). Et la réaction de ma mère, c'était aussi pour elle une surprise.

Ma mère n'a connu que deux hommes : son premier mari (de ses 15 ans à ses 21 ans) et mon père. En tout cas, pour ce que j'en sais.

Quelle est donc l'influence de nos parents sur notre "état" ?

Je sais par exemple que mon père me voyait comme son miroir et son manque atroce de confiance en lui s'est "transmis" presque de manière héréditaire. Mais est-ce que son manque d'expérience ne nous a pas non plus d'une manière handicapée, ma sœur et moi ? Nous a conditionnées à être comme lui ?

Bon, il est un peu tard pour aborder le sujet. Je perds donc mes mots et mes idées, c'est terrible.
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par Laure
Femme de 39 ans non vierge
#87789
C'est fou, mais je pensais également commencer un topique comme celui que tu viens d'écrire.

Tout comme toi, je pense que mes parents étaient des VT.
(Mais je me demande également, si je ne projette ma situation sur eux!)

Mon père était un grand timide, plutôt introverti.
Ma mère est une timide, complexée physiquement et une grande romantique... J'ai été élevée avec l'idée qu'il faut attendre la bonne personne pour faire quoi que se soit. (Je dois ajouter que ma mère est hyper-protectrice étouffante.)
Les deux étaient très coincés niveau sexualité. C'est même un sujet tabou à la maison.

Mes parents se sont rencontrés tard, à la trentaine passée.
Ils ne pensaient jamais avoir d'enfants. Ma mère avait même prévu de devenir mère d’accueil pour les enfants en difficulté.

Ce qui est "drôle", c'est que mon frère est également un ex-VT. (On en parle cependant très peu entre nous).
Je pense qu'on a tous les deux hérité de la timidité de nos parents.
Et le fait que nos parents soient vraiment mal à l'aise avec la sexualité, ne nous a vraiment pas aidé.

Donc pour ma part, OUI, notre patrimoine génétique et notre environnement familiale joue forcement un grand rôle dans notre VT.
Et pour être tout à fait honnête, parfois il m'arrive d'en vouloir à mes parents... je sais c'est moche!
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#87790
Je ne sais pas quel rôle joue la génétique dans la timidité, mais ce qui est certain, c'est qu'avoir deux parents timides pour modèles , ce n'est pas anodin. Même ceux qui en ont conscience et qui disent (j'en compte parmi mes parents d'élèves) "on veut que notre enfant apprenne à se défendre, s'exprime etc ..." c'est une excellente intention, mais elle ne suffit pas.... Les enfants ne peuvent pas seulement faire ce qu'on leur dit, ils font ce qu'ils voient faire .

Pour moi qui suis timide, élevée par des parents très réservés, j'ai commencé à évoluer grâce au travail.
Mon ex-mari m'a par certains cotés décomplexée parce qu'il avait un coté assez anticonformiste en public, faisant ostensiblement des choses parfaitement loufoques, j'ai fini par trouver ça assez marrant.
En revanche, il a essayé de "m'obliger" à faire des démarches genre négociations , transactions... quand cela concernait des choses avec lesquelles je n'étais pas convaincue, cela donnait des situations dans lesquelles je me sentais très mal, je foirais tout, et en prime j'avais droit à des critiques acerbes et ça n'a fait que me conforter dans ma situation.

Donc, la technique qui consiste de la part de certains "amis" à dire "Bah, vas-y, c'est simple", comme ceux qui demandent à leurs amis déprimés de se secouer, ça ne marche pas.

Pour moi il y faut un vrai travail comportementaliste, je l'ai fait, tardivement donc je n'ai pas obtenu les meilleurs résultats, mais ça m'a tout de même fait avancer et j'en suis ravie.
par Mnp30
Homme de 32 ans vierge
#87791
Je peux te répondre jcl, je pense pas que ca puisse avoir un quelconque impact car mes parents ne sont pas du tout des vierges tardifs c'est peux etre pour ça aussi qu'ils ne comprennent pas pourquoi que leurs 3 enfant s ne se bouge pas le fion pour se trouver des copines.

Ma mère a eu beaucoup de petit copains et s'est bien "amusée" selon ses dires et avait confiance en elle tous les garçon lui couraient après.

Et mon père pareil bien qu'il était timide et réservé ca ne l'as pas du tout empêché d'avoir beaucoup de petit amie quand je lui demande combien de petite amie il a eu avant ma mère ,n'exprimant pas ses émotion il me répondit simplement "quelqu'une" avec un petit sourire qui en dit long .

Mais bon le souci a été que mon père est très très vieux jeux c'est a dire pour lui la masturbation est considéré pour lui comme honteux ce qui est ridicule je le conçois pour lui c'est sois faire l'amour ou rien .

Du coup a cause a cause de ces betises ben j'ai pas reussi a connaitre le plaisir de l'orgasme qu'a 16-17 ans.
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par opus41
Homme de 55 ans non vierge
#87794
Et pour être tout à fait honnête, parfois il m'arrive d'en vouloir à mes parents... je sais c'est moche!
Pareil Laure ! en fait je crois avoir vu ma mère et mon père se faire un bisou ;, le jour où il est parti au boulot et où il est mort ! c'est le seul souvenir de bisou que j'ai entre eux . En plus j'ai dormi à coté de leur lit jusqu'à l'âge de 7 ans ( 6ème enfant donc appart trop petit ! et ca aussi je leur en veux d'avoir fait autant de gamins , j'aurai préferé ne pas arriver , en plus ils en voulaient plus mais la contraception à l'époque était pas celle d'aujourd'hui : je suis donc une "erreur" en plus ! ( qui a été compensé par une trop grande protection de ma mère d'autant plus que mon père est dcd j'avais 7 ans )
Je dois avouer dans le même style ( c'est trés glauque ! ) que ma mère se lève habituellement avant moi : les rares fois où elle est en retard , je me demande si elle ne serait pas morte dans son sommeil !! à ces moments là ,je l'éspère presque !! je sais je vais pas bien dans ma tête !! :D c'est bizarre tout ça , il faudrait que j'en parle à ma psy !! ( cet aprem pourquoi pas ? )
par katy81
ans
#87795
Dites moi ci je me trompe mais est ce que ce n'est pas une question de génération époque, et d'éducation.

Mes parents et j'en suis persuadé non connu personne avant de se fréquenter. Ma mère avait 24ans et mon père 30ans à leur mariage, elle a eu mon frère 3ans après à 27ans et moi à 30ans.
Ma mère étant à l'époque dans les DOM TOM elle n'a pas vécu mai 68 comme en métropole etc...

si je prends ton âge Mnp tu as 10 ans de moins que moi, et JCL et Laure sont de ma génération, Traviata et Opus encore d'une génération autre .
Nos parents n'ont certainement pas eu la même éducation ni le même état d'esprit selon l'époque.
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par JCL
Femme de 36 ans vierge
#87798
Honnêtement, je pense être autant de ta génération que de celle de Mnp. J'ai des amis qui ont 20 ans, d'autres qui en ont 30, et sinon la maturité, tout est semblable entre eux. D'ailleurs, mai 68 n'est qu'un évènement ponctuel et c'est plutôt la mentalité des années 60-70 qui compte. Et il faut arrêter de croire que tous les jeunes étaient dans la rue pour manifester et dans les festivals pour ba*ser. Je pourrais très bien transposer la personnalité de mes parents chez des jeunes des années 2000 sans que quoi que ce soit ne change.

Je ne crois pas du tout que la génétique ait quelque chose à voir de manière directe sur notre timidité et notre VT. Par exemple je manque énormément de confiance en moi à cause de mes parents (oui, je les accuse comme une ado mais si ses propres parents ne croient pas en leurs enfants, qui le fera ?). Néanmoins je sens que je suis de nature expansive, à me mettre en avant, à (trop souvent) donner mon opinion, à aborder les gens... C'est comme une dualité entre ce que je suis et ce que j'ai appris à être.

C'est certain, l'éducation y est pour beaucoup. A ce que je lis, nos parents nous ont culpabilisés sur la sexualité, de manière volontaire (la masturbation, c'est mal) ou non (aucun geste tendre entre eux, le sujet n'est jamais abordé à la maison).
Mnp, on dirait que tu es en compétition avec tes parents (et qu'ils gagnent, donc malaise grandi). Et c'est quand même très révélateur que sur trois enfants, aucun ne soit à l'aise avec la séduction, l'amour et le sexe, non ?

Si on base notre "norme" sur ce qu'on voit à la maison et ce que nous dit la société, et que les deux diffèrent trop, peut-être a-t-on du mal à savoir quoi faire, comment faire, comment nous positionner vis-à-vis de tout cela, à agir, etc.

Je n'en veux pas réellement à mes parents, ils ont fait ce qu'ils pouvaient dans la limite de leurs moyens. Ils ont foiré certains aspects et en ont mieux réussi d'autres. D'autant plus que dire que tout est de leur(s) faute(s) est quand même de la mauvaise foi. C'est oublier que nous sommes nous mêmes des êtres humains avec notre propre manière de raisonner et d'agir, et que l'éducation qu'ils nous ont donnée a dû composer avec chaque façon d'être de leurs enfants (ainsi qu'avec les "séquelles" de leur propre éducation, leur personnalité et leurs autres soucis). Tout le monde part dans la vie avec les ratés dû à nos parents, nous c'est entre autres la VT. A nous de faire en sorte que ça aille mieux. (Et bonne chance à tous !)

J'ai une autre anecdote sur l'éducation (si on peut dire) : je ne me souviens plus du contexte mais ma mère m'a dit il y a quelques mois "les hommes sont tous violents". J'ai eu l'impression de me prendre un ÉNORME uppercut. Je n'ai jamais pensé que les hommes étaient tous violents. Ou, tout du moins, je considère les humains comme des animaux comme les autres sous un vernis (la moral, la société, le bien-pensant, la politesse...). Donc que les Hommes étaient violents (entre autres) et non que les hommes étaient violents. Mais j'ai alors réalisé que ma mère m'avait toute ma vie insinuée cette idée dans la tête. Et j'ai pris conscience que j'agissais avec les hommes comme si je m'attendais à ce qu'un jour ou l'autre, ils me frappent (physiquement et/ou moralement). Or mon père a toujours été un homme très doux, jamais un geste violent envers quelqu'un ou un animal, très à l'écoute.
Encore une fois, c'est se battre pour se construire entre ce que l'on m'apprend (ma mère, l'éducation) et ce que je vois (mon père, mon environnement).
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par Lereveur
Homme de 43 ans non vierge
#87800
Je ne peux que confirmer ce qui a été écrit. Les antécédents familiaux, sans systématiquement constituer l'ensemble du problème, font partie des influences avérées.

Mes parents nous ont eu relativement tard (un grand frère plus un faux jumeau, à 33 et 35 ans), dans le sens où par rapport à nos camarades de classe, ils étaient un peu plus vieux comparés à leurs propres parents.

Enfants nous avons eu comme tout le monde entre les mains des contes de princes et de princesses (vraiment pas ce qu'il y a de mieux pour appréhender ce que sont vraiment les relations sentimentales !). Sans que le sexe soit expressément tabou, le sujet n'était pas vraiment abordé. Il y a avait juste des petites phrases en passant (en 6e par exemple j'ai eu un court béguin pour une fille, de même que mon frère pour une autre, ma mère a juste dit que nous avions bon goût).

Aujourd'hui encore je ne me sens pas de discuter amours avec mes frères, il y a juste des informations indirectes (genre découverte d'une boîte de capotes dans les affaires de l'un, ou tentative de suicide pour un râteau chez l'autre). Pour autant que je sache, aucun d'eux n'a jamais eu de petite copine (tout au plus notre grand frère n'a pas répondu à une fille pas mal qui semblait s'intéresser à lui je crois).

Ma mère a bien aimé mai 68, des tas de sorties avec sa bande de copains (je ne sais pas si elle a eu beaucoup d'aventures, en tout cas elle ne comprend pas mes difficultés à sortir). Mon père ne s'est jamais vraiment exprimé à ce sujet. D'une manière générale les tentatives de communication sont plutôt foireuses.

Je sais que j'ai ma part de responsabilité, pour avoir agi bien stupidement... En même temps je suis certain que bien que de bonne volonté, mes parents ont commis de gros ratages, et oui, je leur en veux pour cela. L'autre jour au téléphone ma mère a encore employé des mots doux (" mon cœur "), mais je reste assez distant, et je ne distille certaines informations que suivant l'humeur du moment, ce qui ne me rend pas plus lisible (j'évite aussi les sujets à clash comme ma recherche de boulot, sauf quand j'ai des résultats bien concrets).

J'ai dit une fois à un confident que j'ai du respect pour eux, mais de l'affection... C'est plus discutable, aussi horrible que ça paraisse. Après eux-mêmes ont dû faire avec leurs propres parents (ma grand-mère maternelle ayant été assez " spéciale ", si j'en crois ma mère).
par Mnp30
Homme de 32 ans vierge
#87802
Mes parents pour ainsi dire ont respectivement 54-55 ans donc sont nés fin des années 50 pour ma mère et tout début 60 pour mon père donc bien avant mai 68 .

Donc justement ils nous ont inculqué des choses très contradictoire d'un coté ils étaient très réservé sur le sexe et l'amour alors qu'a leur jeunesse ils s'amusaient comme des petits fou de ce coté la ca n'as pas de sens .

Et justement ils ne comprennent pas pourquoi ils ont fais des enfants qui ont du mal avec les filles ou garçon ,mon père a du mal a comprend il me dis toujours de me bouger le cul pour me trouver quelqu'un,que je devrai déja etre avec une fille a cette age la etc..... donc ils m'aident pas en disant ça mais bon .

C'est vrai que coté seduction mon frère par contre n'as aucun mal a attirer les filles au contraire il pourrait en avoir 36000 des copines elles viennent toute a lui mais il refuse tout car il est trop difficile .

Mais oui sur les trois il n'y en pas un qui as reussi a gerer ça.
par Ouakari
Homme de 46 ans non vierge
#87804
Mes parents se sont mariés et reproduits jeunes. Ma mère à pris le premier venu à 18 ans pour se barrer au plus vite de chez ses parents, mon père à pris la première qui voulait de lui. Résultat : chambre à part dès les 30/35 ans, sexe tabou et les sentiments amoureux n'existent pas. Pour l'affectif et le sexe on devait donc se débrouiller, aucun conseils ni encouragements (mon frère et mes sœurs s'en sont pas trop mal sortis)

Heureusement (ou pas ?), enfant j'avais ... une grande sœur (25 mois de plus que moi). Je sais que ça peut être un sujet hyper-mega-tabou, mais j'aimerais savoir, pour ceux qui ont des frères et sœurs, quelles genres de relations aviez-vous entre vous quand vous étiez enfant (là je parle de découverte de la sexualité voire de sentiments amoureux, une sorte de "compensation affective" en somme) ?
Parce qu'on parle souvent (en psycho) de la relation triangulaire parents/enfant mais rarement des relations frère/sœur...pourtant cela construit tout autant notre personnalité.
Laure a écrit :Et pour être tout à fait honnête, parfois il m'arrive d'en vouloir à mes parents... je sais c'est moche!
Je n'en ai jamais voulu à mes parents, ils sont comme ils sont, mais pour être tout à fait honnête moi aussi; dans l'hypothèse où mes parents mourraient, je me demande si ça me ferait du mal.. ou pas :$ . Je sais c'est trash, mais je tiens beaucoup plus à mes frère/sœurs. Quand je vois certaines familles où les frères et sœurs se déchirent pour un oui ou pour un non, c'est impensable pour nous.