- 26 févr. 2014, 17:20
#104527
Note : Ce message est en trois parties, car trop long pour un seul post. Mon texte total fait 9000 caractères :)
La peur du rejet est très handicapante. Il y a de très bons bouquins sur le sujet, la thérapie peut également beaucoup aider...
Mais il ne faut pas se leurrer, si l'on a une blessure profonde dans son être, tous ces livres ainsi que la thérapie comportementale agissent tels des correctifs que l'on applique sur un système d'exploitation informatique qui plante un peu trop.
Le problème c'est que le système a des failles à sa source, mais... C'est souvent trop de boulot d'aller jeter un œil (il n'y a d'ailleurs pas de mode d'emploi pour ça, tout est trop incertain). C'est plus rapide et moins coûteux en énergie d'appliquer ce que l'on appelle en programmation informatique un patch, un correctif. Bon, j'arrête ici ma comparaison, car les êtres ne sont pas des machines froides et sans vie, mais j'espère qu'elle m'a servi à vous faire comprendre le problème.
Le plus gros cadeau que l'on puisse se faire est de vouloir s'aimer, et de se retrousser les manches dans cette quête. Car une fois qu'on s'aime d'un amour inconditionnel (oui inconditionnel, et je vais vous raconter ci-dessous comment ce parcours s'est passé pour ma petite personne), les petits désordres de personnalité comme la peur du rejet ne sont plus que de légères fissures sur une maison accueillante. Il reste alors quelques coups de peinture et d'enduit à mettre, et c'est ce que je fais en ce moment dans ma vie.
Comment ça s'est passé pour moi :
Un soir je me suis retrouvé assez mal, stressé et tendu. Je repassais en boucle des paroles déstabilisantes que quelqu'un m'avait adressé en public, et j'imaginais les réparties mordantes que j'aurais pu lui faire... « Oui, voilà, j'aurais pu lui dire ça ». Comme dans une partie d’échec, j'imaginais les réponses possibles de l'adversaire, je cherchais la répartie qui m'aurait donné raison. La répartie qui m'aurait sauvé la face, et qui m'aurait apporté l'adhésion et la sympathie de toutes les personnes présentes.
En temps normal j'aurais considéré mon état anxieux et triste comme parfaitement justifié face à cette situation. J'aurais ensuite cherché le sommeil en m'abrutissant d'une façon ou d'une autre. Mais pas ce soir là...
Ce soir là j'avais envie de comprendre mon état. En regardant d'un point de vue objectif, il n'était pas certain que cette personne me voulait du mal. Et ce petit sourire sur son visage, il n'était pas certain que cela soit du mépris pour moi. Après réflexion, je devais me rendre à l'évidence : cette personne ne me veut pas de mal. Au mieux elle s'interroge sur mon compte, au pire elle est complètement indifférente et ne s'interroge jamais sur mon compte.
J'ai d'abord voulu me détendre, mais j'avais la ferme intention de comprendre pourquoi je me sentais aussi triste.
Après une séance de méditation audio en position allongée, dans le noir. Je me suis répété la question « Je suis quoi, moi ?... Qu'est-ce que je suis ?... Qui est aux commandes ? Est-ce qu'il y a quelqu'un aux commandes de Pierre ? » Et puis j'ai laissé venir les images qui m'apparaissaient à l'esprit. C'était juste de l'imagination, j'ai laissé venir les images, tout en répétant la question « Qui est aux commandes ? ».
J'ai vu un rideau de théâtre, et je me suis vu en scène, sous la forme d'une marionnette à taille humaine. Cette marionnette rejouait comme un automate la scène du « rejet » que je venais de subir. Mon comportement affable et faussement sûr de moi transparaissait de façon caricaturale sur cette marionnette...
Je ne pouvais que sourire devant ce personnage qui jouait et rejouait en boucle la même séquence.
Mais j'ai répété ma question « Qui est aux commandes ? »...
Je le précise encore une fois, ce n'était pas une expérience mystique, un état de transe ou de rêve lucide, ce n'était que de l'imagination.
à suivre...
La peur du rejet est très handicapante. Il y a de très bons bouquins sur le sujet, la thérapie peut également beaucoup aider...
Mais il ne faut pas se leurrer, si l'on a une blessure profonde dans son être, tous ces livres ainsi que la thérapie comportementale agissent tels des correctifs que l'on applique sur un système d'exploitation informatique qui plante un peu trop.
Le problème c'est que le système a des failles à sa source, mais... C'est souvent trop de boulot d'aller jeter un œil (il n'y a d'ailleurs pas de mode d'emploi pour ça, tout est trop incertain). C'est plus rapide et moins coûteux en énergie d'appliquer ce que l'on appelle en programmation informatique un patch, un correctif. Bon, j'arrête ici ma comparaison, car les êtres ne sont pas des machines froides et sans vie, mais j'espère qu'elle m'a servi à vous faire comprendre le problème.
Le plus gros cadeau que l'on puisse se faire est de vouloir s'aimer, et de se retrousser les manches dans cette quête. Car une fois qu'on s'aime d'un amour inconditionnel (oui inconditionnel, et je vais vous raconter ci-dessous comment ce parcours s'est passé pour ma petite personne), les petits désordres de personnalité comme la peur du rejet ne sont plus que de légères fissures sur une maison accueillante. Il reste alors quelques coups de peinture et d'enduit à mettre, et c'est ce que je fais en ce moment dans ma vie.
Comment ça s'est passé pour moi :
Un soir je me suis retrouvé assez mal, stressé et tendu. Je repassais en boucle des paroles déstabilisantes que quelqu'un m'avait adressé en public, et j'imaginais les réparties mordantes que j'aurais pu lui faire... « Oui, voilà, j'aurais pu lui dire ça ». Comme dans une partie d’échec, j'imaginais les réponses possibles de l'adversaire, je cherchais la répartie qui m'aurait donné raison. La répartie qui m'aurait sauvé la face, et qui m'aurait apporté l'adhésion et la sympathie de toutes les personnes présentes.
En temps normal j'aurais considéré mon état anxieux et triste comme parfaitement justifié face à cette situation. J'aurais ensuite cherché le sommeil en m'abrutissant d'une façon ou d'une autre. Mais pas ce soir là...
Ce soir là j'avais envie de comprendre mon état. En regardant d'un point de vue objectif, il n'était pas certain que cette personne me voulait du mal. Et ce petit sourire sur son visage, il n'était pas certain que cela soit du mépris pour moi. Après réflexion, je devais me rendre à l'évidence : cette personne ne me veut pas de mal. Au mieux elle s'interroge sur mon compte, au pire elle est complètement indifférente et ne s'interroge jamais sur mon compte.
J'ai d'abord voulu me détendre, mais j'avais la ferme intention de comprendre pourquoi je me sentais aussi triste.
Après une séance de méditation audio en position allongée, dans le noir. Je me suis répété la question « Je suis quoi, moi ?... Qu'est-ce que je suis ?... Qui est aux commandes ? Est-ce qu'il y a quelqu'un aux commandes de Pierre ? » Et puis j'ai laissé venir les images qui m'apparaissaient à l'esprit. C'était juste de l'imagination, j'ai laissé venir les images, tout en répétant la question « Qui est aux commandes ? ».
J'ai vu un rideau de théâtre, et je me suis vu en scène, sous la forme d'une marionnette à taille humaine. Cette marionnette rejouait comme un automate la scène du « rejet » que je venais de subir. Mon comportement affable et faussement sûr de moi transparaissait de façon caricaturale sur cette marionnette...
Je ne pouvais que sourire devant ce personnage qui jouait et rejouait en boucle la même séquence.
Mais j'ai répété ma question « Qui est aux commandes ? »...
Je le précise encore une fois, ce n'était pas une expérience mystique, un état de transe ou de rêve lucide, ce n'était que de l'imagination.
à suivre...
Dernière modification par Pierre le 26 févr. 2014, 17:29, modifié 1 fois.