- 17 avr. 2017, 17:40
#189945
Au cours de mes études, j'ai rencontré pas mal de filles encore vierges à 25-26 ans, donc je suis persuadée aussi que même si ça reste minoritaire, dans certains environnements (notamment les filières universitaires ou professionnelles avec peu de mixité), c'est quelque chose qui n'a vraiment rien d'exceptionnel statistiquement parlant. C'est sûr que ça permet de bien dédramatiser les choses. En ce qui me concerne, je vois par exemple qu'en tant que telle, ma situation ne me gêne pas vraiment. Lorsque j'en fait un drame, c'est parce que ça me renvoie une mauvaise image de moi : comme l'image de quelqu'un qui aurait fait moins bien que les autres, qui aurait échoué là où tout le monde s'en sort. Alors qu'en vrai, ça, je crois que c'est souvent une image complètement biaisée et faussée de nous-mêmes.
On se dévalorise parce que le fait d'être vierge à notre âge est dévalorisé dans la société dans laquelle on vit et est considéré comme un problème.
Mais bon, après tout, où est le souci ? Etre vierge n'empêche ni d'être charmant, ni de tourner la tête à son monde. Sans sacraliser la virginité, ce qui serait seulement inverser la chose et serait particulièrement débile et intolérant, faudrait pourtant qu'on arrive à voir ça autrement que comme une défaillance. On est peut-être en manque de modèles positifs. Pourtant ça peut être charmant aussi de s'assumer comme on est.
Évidemment, je ne parle pas ici de la situation où l'absence de relation sentimentale en elle-même est vraiment vécue comme une souffrance. C'est simplement que dans mon cas, je crois que lorsque j'en souffre, c'est beaucoup plus pour des raisons narcissiques et de confiance en moi.