tu n'as pas compris ce que raconte Spinoza
Rien d'étonnant je ne l'ai jamais lu et je n'ai pas prévu de le mettre sur ma liste de lecture. Pour le moment, je m'intéresse aux écrits d'Emil Cioran.
Comme déjà indiqué tes
croyances ne sont pas les miennes.
Tu es persuadé, je pense , que la volonté peut tout.
Ma volonté me sert bien. Elle me permet de survivre, de me lever le matin, de rester propre, de ne pas sombrer dans l'alcool (j'ai une envie d'alcool en ce moment qui ne me lâche pas) , de ne pas chercher du réconfort dans l'absorption inutile de nourriture, d'aller travailler quand j'ai un emploi et dans un tas d'autres choses.
Mais la volonté pure ne résout pas tout, loin s'en faut.
"Il c'est passé tel chose dans mon passé, donc je réagirais toujours de cette façon"
Nous ne sommes pas des petits robots dont il suffit de lire le listing du programme pour comprendre leur réactions.
Des réactions j'en ai déjà identifiées, après coup, quelques unes, mais pas toutes, et elles sont toutes inadaptées dans une situation de séduction et je les ai à l'insu de mon plein-gré. C'est le résultat de l'angoisse qui me tenaille à ces occasions.
Et je ne parle pas de la pression: j'ai l'impression que toute ma vie se joue à ces moments-là:
il n'y aura plus d'autres occasion. Le sentiment angoissant de l'urgence.
Après tu ajoutes, mais ce n'est pas totalement indépendant, une estime de soi très souvent basse en ce qui concerne le champ social.
Une éducation où il n'y a pas de place aux démonstrations d'affection:
Les seules fois où j'embrassais ma mère étaient avant une séparation de plusieurs jours et au retour.
(suscitées en partie par la pensée commune tacite qu'on pourrait ne plus jamais se revoir).
Une éducation où il n'y a pas de place pour la démonstration des émotions.
Quand je pleurais quand j'étais enfant, ma mère avait souvent cette phrase "garde tes larmes pour plus tard". (j'ai vraiment compris ce qu'elle voulait dire à sa mort).
Tiens, un exemple de réaction que je juge inappropriée.
Aujourd'hui, je pense qu'un ou plusieurs de mes voisins se sont suicidés (ou pire).
Je sortais faire des courses, la police était dans mon immeuble et avait investi un appartement, des voisins étaient dehors, un gosse pleurait. Je ne me suis pas arrêté. J'étais sidéré, je ne savais pas quoi faire, j'aurais pu demander à mes voisins ce qui se passait mais j'y ai renoncé. J'ai estimé que ce n'était pas le bon moment et je crois aussi que lâchement je ne voulais pas voir ça. J'ai du donner l'image d'une personne extrêmement froide.
J'ai fait tarder mon retour, j'espérais ne plus revoir mes voisins en rentrant. La police était toujours présente ce qui me fait penser qu'un évènement grave est arrivé. J'aurais pu leur demander ce qui se passait (j'avais peur d'essuyer un: en quoi cela vous regarde?) mais on ne discute pas avec un type qui porte un pistolet mitrailleur prêt à s'en servir.
La solution à cela est de toute évidence de se répéter inlassablement que tout est impossible, non ? ;)
Le contraire de "tout est possible"
n'est pas "tout est impossible".
Sinon, comment expliquer la résilience
La résilience dont tu parles je l'expérimente peut-être sans le savoir.
Avec ce que j'ai vécu je devrais être peut-être totalement dingue, alcoolique au dernier degré, suicidaire ou drogué voire délinquant chronique. La résilience a des limites j'imagine.
Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses.
Il n'y a que trois choses que l'on puisse faire avec une femme [...]. On peut l'aimer, souffrir pour elle ou en faire de la littérature.