Vous avez des questions à poser concernant votre prochaine rencontre ? C'est par ici que ça se passe !
Avatar de l’utilisateur
par Manners
Femme de 33 ans vierge
#165070
Comme beaucoup d'entre vous , ma mère avait acheté pour ma soeur, mon frère et moi quelques livres qui étaient bien foutus en nous disant que si on avait des questions on pouvait lui poser.

Par contre silence radio chez mon père, j'ai jamais su s'il était sortit avec une autre femme que ma mère, ils nous a jamais parlé de relation sexuel ou sentimental à aucun de nous 3.
(L'homme qui fait des gosses mais qui s'en lave les mains quand il s’agit de les éduquer ...)

J'ai beaucoup apprit au collège et à l'école primaire avec les copines :smile: , je me rappel que quand j'avais 7 ou 8 ans une copine à moi avait ramené un magazine playboy qu'on avait regardé ensuite dans les toilettes :smile:

Jean: je peux comprendre qu'à l'adolescence ta mère ce soit senti gênée d'en parler avec toi, c'est là que ton père aurait peut être du prendre le relais.
rooter a écrit :s. Les rares fois où mes parents ont essayé de se mêler de ma vie sentimentale m'ont vraiment gênés.
Je pense que si on est habitué tôt à en parler avec ses parents il n'y a pas de gène par la suite. Mais s'ils ne disent rien et que d'un coup à l'adolescence ils se mettent à poser des questions alors oui c'est super gênant.

Ma mère m'a demandé il y a quelques mois où j'en étais niveau garçon et pourquoi j'ai jamais rien dit sur le sujet et je lui ai menti pour la rassurer.
Genisa a écrit : Ma mère m'a par contre souvent dit que les garçons ça pressait pas, qu'il fallait attendre la fin des études, de trouver le bon, ou je sais pas quoi.
Exactement pareil, en gros avoir un copain à l'adolescence c'était des conneries pour ma mère et une preuve d'immaturité.
Genisa a écrit :e me souviens aussi qu'une fois elle m'avait dit qu'on couchait par amour, le reste c'était pour "les cochons"
Encore pareil :laughing:
Avatar de l’utilisateur
par Libertia
Femme de 32 ans non vierge
#165071
Personnellement je ne pense pas que l'éducation sexuelle en elle même ait un rapport. L'éducation en a certainement une par contre.
Pour ma part, il n'y a pas vraiment de tabou à ce sujet la. Je ne l'ai jamais abordé de moi même mais mes parents m'en ont déjà parlé (bon une fois ou deux, largement suffisant et gênant).
J'estime avoir eu les informations nécessaires en tout cas, que ce soit par le biais de l'école ou d'internet.
Avatar de l’utilisateur
par lutopi
47 ans vierge
#165072
Moi non plus je n'ai jamais eu aucune éducation sexuelle car mes parents s'en fichaient complétement.


Mais je trouve que c'est absolument incroyable qu'il y ait de tels tabous sur la chose la plus naturelle de la vie.

On dirait que le sexe choque davantage que la guerre.
Avatar de l’utilisateur
par Heol
Homme de 48 ans non vierge
#165077
Mon père de par son métier était absent la moitié de l'année, et pour ma mère un futur sentimental et sexuel pour moi n'était pas imaginable, mais de toutes façons, c'etait un tabou terrible dans la famille. Le poids de la religion était omnimpresent. Un simple baiser profond vu à la télévision installait un silence gêné dans la pièce, et entendre le moindre mot du vocabulaire sexuel général, déclenchait chez moi un malaise, alors les prononcer je n'imagine même pas.

Mes parents se sont entièrement reposés sur le système scolaire pour que je fasse mon apprentissage dans ce domaine. Quelle erreur ! J'avais les mêmes questionnements que n'importe qui sur le sujet. Ces questions à qui pouvais-je les soumettre ? À un enseignant, étranger à mon cercle personnel et familial ?... Ben non. À mes parents, les personnes qui devraient être les plus aptes à l'écoute de sujets très personnels ? Ben encore moins... Ok je vais me dem*rder.

Enfin j'en ai retiré que l'attirance, la sexualité, le plaisir, c'est dangereux, c'est mal et c'est grave (sauf mariage en bon et du forme). C'est une bêtise que commettent de mauvaises personnes. Enfin du coup avec mes problèmes de santé je n'allais pas y goûter, j'allais rester un bon garçon... Oui maman, comment oserais je te décevoir toi qui sait plus que quiconque ce qui est bon pour moi... Quel gâchis, et je ne parle essentiellement pas de l'aspect sexuel de l'existence. (Selon ma psy, ma mère m'aurait fait payer sa propre frustration sexuelle.)

Ah, petit détail. Mes parents ne savent rien de la relation que je vis aujourd'hui, j'aimerai partager cela avec eux, mais je pense que c'est impossible, il ne s'en réjouirai pas : elle est plus âgée, divorcée, elle n'a pas une profession qui soit en vue, elle a des enfants (ooohlalaaaa !) J'ai l'impression de vivre une existence débridée et d'avoir une liaison illégitime, ça rajouterai presque du piment ! Selon leur cahier des charge, je dois au moins leur présenter une avocate ou médecin, sans enfants, de mon âge maximum. ("Va pas te mettre avec une serveuse de bar, ou une divorcée en tous cas..." - eh ben je vais faire les sorties des lycées, t'inquiètes pas.-)

J'ai une sœur divorcée de 8 ans de plus ("On l'avait bien prévenue, pas la peine de pleurer maintenant et encore moins de nous présenter quelqu'un d'autre") et un frère aîné de 50 ans, dont mes parents tolèrent plus que n'acceptent sa compagne. "Enfin elle est fonctionnaire, c'est déjà ça." Et puis elle n'avait pas d'enfants. Ils en ont un ensemble qui a sept ans.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#165089
J'ai connu les premiers cours d'éducation sexuelle ... essentiellement consacrés à la mécanique et à la contraception féminine qui commençait. Rien ou presque sur le préservatif, pour la bonne raison que c'était avant les années sida, donc ça n'avait absolument pas l'aspect incontournable d'aujourd'hui.

Heureusement que mes copines m'ont expliqué pour les règles, et pour le reste je me suis débrouillée toute seule. J'ai appris par ma mère qu'il fallait se méfier d'un homme qui veut vous montrer ses estampes japonaises, cela sous-entend en réalité qu'il a des visées malhonnêtes sur votre personne, il faut savoir que la plupart des hommes ne pensent qu'à ça, et il faut résister jusqu'à trouver celui, honnête, qui sortira avec vous en tout bien tout honneur, se présentant à vos parents, venant vous chercher et vous raccompagner chez eux, avant de vous demander en mariage. On forme ainsi un ménage, le mot "couple" étant strictement prohibé. Mes parents étaient un "ménage" qui s'entendait bien, mais sans manifestations amoureuses non plus. (à se demander parfois comment on était arrivées sur terre, ma soeur et moi).

J'ai été très sage dans mon lycée (de filles) jusqu'au bac et encore un peu après, ma soeur nettement moins, et je suis devenue à mon tour une fille perdue quand j'ai décidé de partir vivre ma vie. Un temps j'ai eu une vision assez romantique, (ou romanesque ?) de l'amour, et puis j'ai enfin découvert la vraie vie avec mes relations, mes ami(e)s etc...

J'ai vécu avec un homme sans être mariée, je me suis mariée enceinte avec qqun qui n'était ni de mon milieu ni de ma religion, l'horreur , quoi ...

J'ai apprécié l'intitulé "vie affective et sexuelle" des séquences qu'ont connu mes filles au tournant du XXIème siècle. Une part y était notamment faite à l'idée de ne pas se "brader" juste pour faire comme tout le monde, à relier amour et faire l'amour, et j'ai repris le sujet à la maison, mais dans un esprit de liberté. Je voulais surtout insister sur le libre choix, et "ne pas faire comme les autres parce que tout le monde le fait". J'ai abordé les risques, et dit ensuite que je laissais venir s'il y avait d'autres demandes.

Mes filles aînées ont aujourd'hui toutes les deux un copain, et je trouve qu'elles ont toujours eu une vision assez saine de la relation.

La dernière a maintenant 15 ans, et on a aussi des conversations sur la question, souvent à la suite d'un film, d'une émission... Faut dire qu'en 5ème elle est rentrée en me disant qu'une fille du collège lui avait dit d'aller faire un 69 à un gars d'une autre classe ... ça a donné lieu à une séance assez grandiose (et très longue) , je ne dis pas que j'étais ravie de rentrer dans ces détails à 12 ans, mais avais-je le choix ?
Et je suis draconienne sur l'usage d'internet et FB à la maison.
par katy81
ans
#165096
à mon avis la VT n'est pas lié au manque d'éducation sexuelle. par exemple j'ai très vite compris d'où sortait les bébés puisqu'étant réglé à 10 ans l'explication a été faite en amont, le sida on en parlait depuis que j'étais en primaire, etc...

Une part de l'éducation sexuelle se fait par la curiosité des enfants/ados dans les livres, entre copain/copines, à la télé même si c'est évoqué les séries fleurs bleues etc...), sur son propre corps et le net .. sauf que depuis quelques années le libre accès au porno fait voler en éclat la "sexualité respectueuse".
traviata a écrit : Faut dire qu'en 5ème elle est rentrée en me disant qu'une fille du collège lui avait dit d'aller faire un 69 à un gars d'une autre classe ... ça a donné lieu à une séance assez grandiose (et très longue) , je ne dis pas que j'étais ravie de rentrer dans ces détails à 12 ans, mais avais-je le choix ?
c'est préférable de demander à ses parents dans ce cas plus que d'aller effectivement "voir" sur le net ce que ça peut bien être.... mais ppffiiouu comment explique t on ce genre de pratique à une enfant ?! :worried:
par salambo
ans
#165097
Je l'ai donc déjà dit dans un autre post, on ne parlait pas de ça à la maison, mais ça ne veut pas dire que c'était tabou en fait. C'est juste que mes parents estimaient que si on avait des questions on les poserait mais ils ne voulaient pas prendre d'initiatives, et honnètement je préfère ça. J'ai des copains pour qui les parents ont pris l'initiative du genre "fils, maintenant tu es grand, il faut qu'on parle" et ben en général ils ne l'ont pas très bien vécu....
Je me souviens avoir eu un cours d'éducation sexuelle au collège (classique : comment mettre une préservatif, où les trouver, l'existence des plannings familiaux (ce que j'avais trouvé vachement bien à l'époque, et encore aujourd'hui)...). Bon vous imaginez l'ambiance, on a 13 ans, les garçons rigolent bêtement, les filles sont un peu gênées, du classique là encore. Mais je me souviens que j'avais dit à mes parents que j'avais un cours comme ça, et ma mère m'avait demandé le soir comment ça s'était passé. Je lui avais dit sans rentrer dans les détails. Je pense qu'elle voulait savoir si j'avais eu les infos de base, genre comment se protéger et où trouver de l'aide si je ne voulait pas lui en parler, et puis voila, elle avait dû voir que ça avait été correctement fait. Le reste de mon éductaion s'est faite sans surprise auprès de mes ami(e)s et internet.
Pour mes règles, je ne me souviens plus comment j'avais eu l'info mais lorsque je les ai eu la première fois je savais parfaitement ce que c'était et ce que ça impliquait.
Avatar de l’utilisateur
par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#165098
Sans que mes parents soient " vieille école ", le sujet a été assez peu abordé. Je me souviens d'une séance en sciences naturelles au collège consacrée à la reproduction (citant le préservatif) et une autre au lycée consacrée au SIDA. Il y a eu aussi ce petit manuel sur le sexe trouvé dans les affaires de mon grand frère. Malgré cela, je crois que j'ai vraiment intégré toute la mécanique de manière retardée (avec une première masturbation complète à 18 ans). Je me suis ainsi ridiculisé auprès de camarades de lycée à propos d'une évocation d'une éjaculation dans un texte de Rousseau ; bien que j'avais deviné en mon fort intérieur qu'il s'agissait de cela, je me suis interrogé à voix haute sur ce passage... Or malheur à l'ado ignorant ou qui passe pour l'être auprès de ses " congénères " !

Je pense qu'au-delà de l'aspect technique (pas si compliqué que ça à expliquer " les papas mettent une graine dans les mamans qui en ont une elles aussi, les deux se mélangent et forment un bébé "), ce qui a manqué ce sont les conseils sur les relations sentimentales, quelque chose de mieux qu'une ou deux remarques à la pertinence douteuse (" avec les filles, il faut faire du mystère "). Charge que les parents peuvent et doivent assumer à mon sens.

Je pense que ce manque expliquerait le fait que pour nombre d'entre nous, nous nous sommes retrouvés totalement désemparés, avec des pensées comme " Mais ça s'aborde comment une fille à la fin ? " / " Les filles sont compliquées " / " Les filles sont une tribu hostile qui fonctionne selon un mode aussi différent qu'incompréhensible ".

C'est d'autant plus malheureux qu'une partie des choses à savoir sont d'une simplicité enfantine, mais DOIVENT être dites ! Comme le fait d'être honnête sans être naïf.
par salambo
ans
#165100
Lereveur a écrit : ce qui a manqué ce sont les conseils sur les relations sentimentales, quelque chose de mieux qu'une ou deux remarques à la pertinence douteuse (" avec les filles, il faut faire du mystère "). Charge que les parents peuvent et doivent assumer à mon sens.

Je ne suis pas d'accord avec toi sur ce point. Je ne pense pas que ce soit aux parents de faire l'éducation sentimentale. Je voit mal ma mère me dire : alors tu vois pour aborder un garçon, il faut faire ceci, et ensuite au premier rdv tu fais ça. (je schématise volontairement)

Il n'y a pas de plan pré-établi avec les sentiments et je suis intimement convaicu que c'est une expérience "de vie". C'est très presonnel la façon d'aborder notamment, et ça dépend aussi surtout de la personne en face. Perso pour savoir comment ça se passait, j'ai posé la question à des copin(e)s qui étaient/ont été en couple. Déjà ça permet d'avoir plusieurs manières de faire, et puis je trouve ça moins gênant (j'ai vraiment pas envie de savoir comment mes parents ont dragués à l'époque! Je suis peut-être vieille école aussi?).
Lereveur a écrit : Je pense que ce manque expliquerait le fait que pour nombre d'entre nous, nous nous sommes retrouvés totalement désemparés, avec des pensées comme " Mais ça s'aborde comment une fille à la fin ? " / " Les filles sont compliquées " / " Les filles sont une tribu hostile qui fonctionne selon un mode aussi différent qu'incompréhensible ".


C'est l'adolescence ça :smile: Je pense que tout les monde s'est posé ce genre de question (filles comme garçons) même le plus cool des gars, celui beau gosse à qui tout réussit (on en connait forcément un!) il s'est posé ces questions. Après avoir un(e) grand(e) frêre (soeur) peut peut-être aider? N'en ayant pas je ne peux pas savoir :grin:
Lereveur a écrit : C'est d'autant plus malheureux qu'une partie des choses à savoir sont d'une simplicité enfantine, mais DOIVENT être dites ! Comme le fait d'être honnête sans être naïf.
Enfin, pour ta dernière remarque, c'est du bon sens. Ensuite, c'est très dur à faire quand on n'a jamais expérimenté. Malheureusement, je pense qu'il faut avoir du vécu (soit s'être fait avoir, soit quelqu'un de proche qui s'est fait avoir) pour notamment savoir comment ne pas être naïf. A mon avis, à la première fille qui te roule, je ne sais pas si vraiment un discours des parents sur "ne sois pas naïf mon fils" soit vraiment utile. Ou alors comme on ne connais pas les signes on devient parano/jaloux maladif? Là je ne sais pas je m'interroge.
par Jean
Homme de 33 ans non vierge
#165102
salambo a écrit :Lereveur a écrit :
ce qui a manqué ce sont les conseils sur les relations sentimentales, quelque chose de mieux qu'une ou deux remarques à la pertinence douteuse (" avec les filles, il faut faire du mystère "). Charge que les parents peuvent et doivent assumer à mon sens.


Je ne suis pas d'accord avec toi sur ce point. Je ne pense pas que ce soit aux parents de faire l'éducation sentimentale. Je voit mal ma mère me dire : alors tu vois pour aborder un garçon, il faut faire ceci, et ensuite au premier rdv tu fais ça. (je schématise volontairement)
Pour moi les parents doivent répondre aux questions de leurs enfants. Et surtout donner des réponse correctes et pas volontairement biaisés pour éviter la gène.
Les réponses que ma mère avait pu me donner étaient en fait assez décalées par rapport à la réalité.
Par exemple je pensais au collège que la seule utilité du sexe était de faire des bébés. Je ne comprenais pas l'expression "faire l'amour" car je ne savais pas que les motivations les plus courantes pour avoir des rapports sexuels étaient l'expression des sentiment amoureux et la recherche du plaisir.
Je ne savais pas que mes parents s'aimaient, et je pensais qu'il avaient eu des rapport deux fois dans leur vie, pour avoir ma soeur et moi :neutral_face: . D'ailleurs mes parents ne dormaient pas souvent ensemble.

D'ailleurs à cause de ça je m'étais ridiculisé aux cours d'éducation sexuelle au collège, quand on nous parlait de contraception. Je ne comprenais pas du tout à quoi ça servait. Pour moi m'expliquer comment avoir des rapports sexuels sans avoir d'enfant, c'est comme si on essayait de m'expliquer comment mettre une chaussure sans la chausser ou comment prendre une douche sans se laver :joy: