Pasta a écrit :
Voilà, c’est ce que je disais : si les femmes travaillent davantage à temps partiel, c’est forcément qu’on les y force. Il ne peut pas exister de femme qui travaille à temps partiel par choix, c’est impossible.
Je ne nie pas les chiffres, je nie les conclusions qu’on en tire. Par ailleurs je ne me considère pas comme désavantagé, juste comme pas plus ni moins avantagé qu’une femme.
Eh bien sûr, s'il n'y a quasiment que des femmes à temps partiel, c'est juste parce qu'elles trouvent toutes ça super cool de toucher moins d'argent et de pouvoir moins évoluer dans leur carrière. Et puis si les hommes ne prennent pas de temps partiel, ce n'est pas parce que le système dans lequel on évolue leur apprend qu'ils doivent privilégier leur carrière et que la famille est du domaine de leur femme.
A ne considérer que des cas particuliers et à refuser de voir la chose dans son ensemble, on en arrive à des absurdités pareilles.
Le temps partiel est quasiment toujours un choix par défaut, d'autant plus lorsqu'on vit dans un foyer monoparental. Non, ce n'est pas un choix libre et éclairé — ou alors de façon très rare, comme les très rares hommes qui font eux aussi ce choix.
Et bien sûr que si, tu es plus avantagé qu'une femme. Comme je suis plus avantagée qu'une personne de couleur. Je ne me flagelle pas en disant ça, je reconnais la réalité, c'est tout.
Pasta a écrit :Si, les femmes ont le choix, elles peuvent choisir ou non d’avoir des enfants, elles peuvent choisir leur compagnon, et discuter avec lui de la façon dont les tâches sont réparties. À moins d’être dans une relation abusive, il n’y a rien qui les oblige à effectuer des tâches dont elles ne veulent pas.
Si : le conditionnement qu'elles ont subi les y force.
Les femmes intègrent que c'est à elles de veiller sur les autres. Donc non, elles ne vont pas faire comme la majorité des hommes qui ne s'inquiètent pas de savoir si leur enfant a des vêtements propres. Et ce n'est pas une question de génétique ou de choix personnel. Soyons sérieux deux minutes : les statistiques sur les tâches domestiques ne vous alertent pas ? Qui aime les tâches domestiques ? PERSONNE !
Pasta a écrit :
C’est un compromis au sein d’un couple où l’un attache plus d’importance que l’autre aux tâches domestiques. Il aurait fallu que son compagnon accepte d’effectuer des tâches qu’il n’aurait pas voulu faire autrement ?
Le pauvre, tu as raison. Participer aux tâches domestiques, voilà qui n'est pas digne d'un mâle, un vrai.
Pasta a écrit :
Je peux en dire autant.
Je me sais avantagée sur plein de choses : classe sociale, couleur de peau. Ca ne me donne pas de l'urticaire de le reconnaître. Quant au débat sur les femmes, là encore, je ne fais pas partie de celles qui subissent un compagnon violent ou qui refuse de faire des tâches domestiques et travaillant dans la fonction publique, je n'ai pas d'écart de salaire avec mes collègues masculins. Donc quand je vous réponds, ce n'est pas pour ma paroisse que je gueule. Je le fais car c'est une réalité et qu'il faut être sacrément aveugle ou de mauvaise foi (ou les deux) pour ne pas le voir.
Fye a écrit :
Je n'ai pas vraiment compris où tu voulais en venir mais on est pas tous pareils ni égaux, on est différent.
Et je ne vois pas la différence comme dégradant.
Elle n'est pas dégradante mais au sens où tu l'entends, elle est essentialisante. Pour moi, l'existence précède l'essence : je suis sartrienne et on ne viendra pas me dire que mes ovaires conditionnent quoi que ce soit à ma manière de mener mon existence.
On reproche constamment aux femmes de se comporter comme des hommes et aux hommes de se comporter comme des femmes. Vous ne voyez pas que votre prétendue complémentarité est un mensonge qui permet d'enfermer les gens dans des cases ?
Et pour la seconde fois, comment se fait-il que vous ne soyez pas des mâles alpha qui ont tout réussi, si nos différences font de nous des êtres qui ont des qualités spécifiques depuis la naissance ? Je m'en étonne.