Lux a écrit :on vit dans une société où on nous éduque, où on vit en société, où on nous sollicite avec des images et des principes qui agissent grandement sur notre comportement.
Les filles n'ont pas le gène du rose, pourtant toutes les petites filles (ou la grande majorité) réclament du rose. Ce sont des conditionnements qui sont très forts et qui à mon sens contrebalancent grandement l'influence que pourrait avoir notre biologie sur notre existence.
Ah mais tout le monde (enfin ceux qui discutent içi, et par exemple les "biologistes") est d'accord avec ça! Ca ne serait pas sérieux de dire le contraire. L'environnement a une part prépondérante, pour toutes les espèces. Et dans le cas de l'homme, héritage culturel et l'éducation, bien sur que ça joue énormément.
Ce que je dit, c'est qu'il ne faut pas occulter l'aspect "biologique", cela n'a pas de sens non plus selon moi. L’environnement, la culture et l'éducation interagissent avec nos contraintes biologiques. C'est comme si pour essayer de comprendre le mouvement de deux étoiles qui tourbillonnent ensemble, on occultait une des deux. Utiliser l'argument "arrêter de parler des gênes/hormones car vous voyez qu'il y a des variations dans les comportements" est un non sens total.
Par exemple tu parles de l'attraction sexuelle. Oui bien il y a une immense variabilité, oui bien sur cela dépends de la culture. Mais non, on ne peut pas occulter le fait qu'il y a des tendances universelles qui témoignent du fait qu'il n'y a pas que l'éducation et la société qui sont à l'oeuvre. Pardon de prendre un exemple extrême qui peut sembler stupide, mais tu penses que les gens jeunes, qui sont en age de se reproduire sont plus attiré par les personnes de leur âge, globalement en bonne santé, ou par des personnes de 90 ans? Tu penses sincèrement que ce n'est qu'une conséquence de la culture? C'est donc qu'il a bien des "forces" qui nous poussent à nous orienter vers certaines personnes.
Je ne critique pas le fait de placer le curseur plutôt du côté de l’environnement/société; vu la complexité des ces problèmes, c'est presque une question philosophique. Je dit qu'au final, le discours actuel scientifique montre qu'il faut impérativement prendre en compte les tous aspects du problème si on veut avancer sur ces questions.
Après il faut aussi faire preuve de discernement, ne pas mettre tout dans les même paniers. Par exemple on imagine bien que la couleur de la robe bleue/rose (qu'on imagine arbitraire), ce n'est pas trop de l'ordre de la contrainte biologique mais plutôt une manifestation sociale. Par contre, d'autres variations comportementales h/f liées au tempérament, aux "pulsions", on imagine que la biologie a un rôle éventuellement plus grand.
Je ne peux pas trop parler des cycles hormonaux sur l'humeur des femmes et je t'avouerai que que je ne savais pas que l'ont pouvait considérer cette analyse comme étant sexiste. Je ne sais pas dans quelle mesure c'est vrai ou pas, mais mettons que cela soit vrai qu'il y ait une tendance (statistique, dans la population) à ce que les femmes soient sujettes à de tels changements d'humeur. En quoi cela serait-il un problème EN SOI? Y'a une tendance à un changement d'humeur à l’adolescence ( ne me dit pas que ce n'est pas prouvé, je l'ai expérimenté précisément
), et oui, c'est du aux hormones (ou alors la terre est plate). Et alors? Le problème n'est pas cette contrainte biologique, le problème sont les gens qui les exagèrent sans les comprendre, et surtout qui en tirent des considérations morales/sociales etc...
Mais je crois fermement que pour se battre contre ces jugements et ses considérations, ben le message "il n'y a aucune contraintes biologiques" "rien n'est biologique car vous voyez il y a des variations" et bien il est contre productif car il est tout simplement une exagération, dans l'autre sens, qui est infondée au regards des connaissances actuelles.
Lux a écrit :Au lieu d'essayer de comprendre le monde et les individus qui le composent en classent les gens dans des cases
Tu parles de qui? De quel discours? Celui des scientifiques (particulièrement des biologistes?)? En quoi avoir une vision neutre et multipolaire (il y a plusieurs champs de causes) serait-elle davantage source de préjugés que la vision "tout est construction sociale"?