Coelio a écrit :
Plus jeune je ne sortais clairement pas beaucoup (tout du moins pour quelqu'un de mon âge), j'étais assez casanier également, préférant rester au calme. Je ne suis pas une exception ici.
Mais j'ai toujours fait l'effort de sortir. Il y a des soirées où je me suis fait ch*er. Il y en a encore, même si j'ai progressé, où je me fais ch*er parce que je suis juste incapable d'aller vers les autres quand je ne connais pas.
Quand je compare ta signature (qui est super!) et tes messages, je ne comprends pas pourquoi tu es si fataliste. C'est vraiment dommage. Si j'arrive à m'en sortir, je ne vois pas pourquoi d'autres ne le pourraient pas. Je ne suis pas extraordinaire ni surhumain, loin de là, vraiment.
Mouais, chez nous les sorties étant plus jeune....pas de quoi réveiller mémé .... j'y viendrai plus loin.
Oublie cette (stupide) signature, j'en suis qu'à la première partie. Fataliste (on me sort soit ça ou pessimiste) mais j'ai un regard lucide et réaliste surtout.
katy81 a écrit :j'ai pas mal réfléchit sur cette histoire de personnalité et il y a un aspect peu évoqué c'est que la personnalité se construit durant l'enfance et se fait en grande partie par les adultes qui nous entourent.
Même si à la base je ne suis pas exubérante, l'éducation que j'ai reçue et les remarques répétés durant mon enfance et ce jusqu'à l'adolescence n'ont fait qu'accroitre ce sentiment d'être réservée, voire timide. Entendre que l'on doit être discret, ne pas faire de vague etc... a très certainement étouffé des émotions qui auraient sans doute émergées si mes parents n'y avaient pas mis des barrières (mes parents sont des gens discret dans la vie de tous les jours) depuis longtemps j'ai toujours eu ce sentiment de ne pas être vraiment moi.
par exemple les tatouages j'aurai aimé en avoir depuis toujours, à ma majorité et dès mes premiers salaires j'aurai pu m'en faire malgré tout ça mon père était totalement contre et de fait je n'ai jamais osé en faire un même petit sans lui dire.
Tout comme le fait d'avoir confiance en soi, de se donner une chance si on échoue ne pas baisser les bras, d'affronter la vie etc si on ne nous montre pas comment les affronter, si on ne nous valorise pas durant la vie d'adulte l'épanouissement se fait difficilement.
J'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait un décalage entre ce que j'aurai aimé faire et ce que mes parents m'autorisait à faire (dans le sens estimait être bien).
Quand je vois comment certains parents ont éduqué certaines personnes de mon entourage ça ne m'étonne pas qu'ils soient plus "braillard" ou extraverti ou même juste plus épanoui, qu'ils osent se lancer des défis ou juste dire qu'ils ne sont pas d'accord. Dire non par exemple.
Comme des parents très exigeants peuvent transmettre une sorte de complexe d'infériorité si on échoue ou de se dénigrer parce qu'on se sent trop nul etc... ou être trop exigeant avec soi-même.
Loin de moi l'idée de mettre tout sur le dos des parents mais c'est difficile de devoir changer un mode de pensé ou de fonctionnement quand on a été éduquer d'une certaine manière, et il faut ajouter bien entendu tous les autres aléas de la vie comme le harcèlement scolaire entre autre. Et on doit se battre avec soi-même mais du coup aussi avec tout cet héritage.
après en matière de goût si vraiment on n'aime pas les boites de nuit ou les soirées pas besoin de luter contre sa nature tant pis il existe d'autres moyens de se divertir, de découvrir des choses et de profiter de la vie et heureusement.
+1000. Mes parents ne m'ont rien appris, fallait juste que je m'occupe comme je peux et que je travaille bien à l'école et basta. Pas de moments complices, de crises de fou rire ou de démonstrations d'affection ou d'encouragement, rien. Ou alors je m'en rappelle pas. Je rentrais souvent seul de l'école communale, c'est dire.
Mon père n'est ni manuel ni féru des technologies (les SMS a une époque fallait lui apprendre et l'ordi j'ai laissé tomber). Comment ai-je pu apprendre à me servir d'un ordi après avoir eu mon tout premier en terminale ?? Hormis la discrétion et quelques traits du visage, nous n'avons pas grand chose en commun. Il ne pas pas appris à me battre (j'en ai pas eu besoin quoique pour faire taire certaines remarques sur ma taille ça m'aurait servi de paraître plus viril) ou bricoler, ne m'a pas emmené faire du foot ou pêcher...il était pris par son boulot. Les voyages, très peu pour lui.
Ma mère savait cuisiner, était un peu maniaque mais ne m'a rien transmis non plus et puis elle s'est barrée très tôt. J'ai rêvé ou imaginé quelquefois que j'apprenais que c'était pas eux mes vrais parents, ça veut tout dire...
Et puis les sorties c'était très limite, surtout depuis la séparation :
Quelques rares séances ciné, une sortie vers 14 ans à la Mer de Sable (même pas Eurodisney/Parc Astérix mais ça ), trop peu de sorties scolaires (le seul truc "extra", quelques jours à Venise), 2 annivs à 6 ans puis 2 au collège 2 au lycée puis 3 depuis la fac chez des camarades de classe (on en reparle aussi de mes non-anniversaires ?) , quelques séjours en vacances en Guadeloupe tous les 3 ans jusqu'à 19 ans mais toujours en famille où on sortait se baigner ou voir de la famille très éloignée .
La plupart du temps dans ce coin perdu de cambrousse (enfin ça va en IDF on a les transports heureusement) où on reçoit peu de gens (que des amis mon père ou un oncle et sa femme 2 ans par an) mais sinon jamais de fête (chez nous je précise).
Des cousins du côté maternel jusqu'à 8 ans, après ca a été ceux du côté paternel jusqu'au lycée (un peu après entre rien du tout et la fac aussi) mais d'années en année, ces visites se font fait plus rares.
A côté de ça mes potes et ou autres camarades de classe c'était des voyages à l'étranger, des sorties en boîte (bon ça à la rigueur c'est bizarrement pas mon truc en tant que black), des colonies de vacances , des séjours en famille ou des week-ends dans différents coins de France, des clubs sportifs ou culturels en dehors des cours, des fêtes tous les ans ou même des pyjamas party, des cadeaux, ou simplement des camarades de classe qui s'invitent chez eux pour jouer à la console dernière génération ( ex la PS2 était sur le point de sortir déjà quand j'ai acheté la n64). Bref, de quoi avoir des choses à raconter sur leurs WE. Et puis élevés par 2 parents, ils avaient un train de vie confortable comparé au mien d'une famille modeste.
Tu m'étonnes que je sois casanier,moins sociable et que j'ai vécu moins de choses que les autres avec des parents qui sont eux-mêmes casaniers dont ma névrosée de mère
...
Narval a écrit :
Et puis il restera toujours la crise de la cinquantaine pour se rattraper si jamais on a une illumination
Bof, je sais ps si je tiendrai jusque là...c'était avant que j'aurais mieux profité de la vie (et des filles en particulier), pas après le demi-siècle où je suis censé avoir un vécu plein de choses. J'aurais encore cette impression d'être en retard.
Pasta a écrit :
Tu as une banalité hors normes ?
Une vie trop "plan-plan" par rapport à d'autres je veux dire.