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par Hyperion
ans
#176067
Attendre la cinquantaine pour se rattraper, n'est-ce pas un peu "trop tard"?

Je suis d'accord avec les propos de mon VDD. Je n'ai pas honte d'être introverti. Etre casanier est mal vu selon la Société (mais pour celui ou celle qui le/la vit, je ne crois pas). J'essaie de faire des sorties (même si c'est tout seul) afin de prendre l'air, voir un peu de monde, ce qui se passe à l'extérieur (autre moyen de se tenir au courant sans regarder les infos).

Je ne sais pas si c'est en soi on peut se sentir vraiment "heureux(se)" et "profiter un max" en faisant comme tout le monde...
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par Berthier
Homme de 42 ans non vierge
#176089
katy81 a écrit : Loin de moi l'idée de mettre tout sur le dos des parents mais c'est difficile de devoir changer un mode de pensé ou de fonctionnement quand on a été éduquer d'une certaine manière,
L'éducation joue, comme la tendance, plus ou moins consciente, au mimétisme comportemental, dans le cas où les parents sont eux même très introvertis
Coelio a écrit : Image
les shadoks :heart_eyes:
par resO
Homme de 37 ans vierge
#176106
Coelio a écrit :
Plus jeune je ne sortais clairement pas beaucoup (tout du moins pour quelqu'un de mon âge), j'étais assez casanier également, préférant rester au calme. Je ne suis pas une exception ici.

Mais j'ai toujours fait l'effort de sortir. Il y a des soirées où je me suis fait ch*er. Il y en a encore, même si j'ai progressé, où je me fais ch*er parce que je suis juste incapable d'aller vers les autres quand je ne connais pas.

Quand je compare ta signature (qui est super!) et tes messages, je ne comprends pas pourquoi tu es si fataliste. C'est vraiment dommage. Si j'arrive à m'en sortir, je ne vois pas pourquoi d'autres ne le pourraient pas. Je ne suis pas extraordinaire ni surhumain, loin de là, vraiment.
Mouais, chez nous les sorties étant plus jeune....pas de quoi réveiller mémé .... j'y viendrai plus loin.

Oublie cette (stupide) signature, j'en suis qu'à la première partie. Fataliste (on me sort soit ça ou pessimiste) mais j'ai un regard lucide et réaliste surtout.
katy81 a écrit :j'ai pas mal réfléchit sur cette histoire de personnalité et il y a un aspect peu évoqué c'est que la personnalité se construit durant l'enfance et se fait en grande partie par les adultes qui nous entourent.

Même si à la base je ne suis pas exubérante, l'éducation que j'ai reçue et les remarques répétés durant mon enfance et ce jusqu'à l'adolescence n'ont fait qu'accroitre ce sentiment d'être réservée, voire timide. Entendre que l'on doit être discret, ne pas faire de vague etc... a très certainement étouffé des émotions qui auraient sans doute émergées si mes parents n'y avaient pas mis des barrières (mes parents sont des gens discret dans la vie de tous les jours) depuis longtemps j'ai toujours eu ce sentiment de ne pas être vraiment moi.
par exemple les tatouages j'aurai aimé en avoir depuis toujours, à ma majorité et dès mes premiers salaires j'aurai pu m'en faire malgré tout ça mon père était totalement contre et de fait je n'ai jamais osé en faire un même petit sans lui dire.
Tout comme le fait d'avoir confiance en soi, de se donner une chance si on échoue ne pas baisser les bras, d'affronter la vie etc si on ne nous montre pas comment les affronter, si on ne nous valorise pas durant la vie d'adulte l'épanouissement se fait difficilement.
J'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait un décalage entre ce que j'aurai aimé faire et ce que mes parents m'autorisait à faire (dans le sens estimait être bien).
Quand je vois comment certains parents ont éduqué certaines personnes de mon entourage ça ne m'étonne pas qu'ils soient plus "braillard" ou extraverti ou même juste plus épanoui, qu'ils osent se lancer des défis ou juste dire qu'ils ne sont pas d'accord. Dire non par exemple.
Comme des parents très exigeants peuvent transmettre une sorte de complexe d'infériorité si on échoue ou de se dénigrer parce qu'on se sent trop nul etc... ou être trop exigeant avec soi-même.

Loin de moi l'idée de mettre tout sur le dos des parents mais c'est difficile de devoir changer un mode de pensé ou de fonctionnement quand on a été éduquer d'une certaine manière, et il faut ajouter bien entendu tous les autres aléas de la vie comme le harcèlement scolaire entre autre. Et on doit se battre avec soi-même mais du coup aussi avec tout cet héritage.

après en matière de goût si vraiment on n'aime pas les boites de nuit ou les soirées pas besoin de luter contre sa nature tant pis il existe d'autres moyens de se divertir, de découvrir des choses et de profiter de la vie et heureusement.
+1000. Mes parents ne m'ont rien appris, fallait juste que je m'occupe comme je peux et que je travaille bien à l'école et basta. Pas de moments complices, de crises de fou rire ou de démonstrations d'affection ou d'encouragement, rien. Ou alors je m'en rappelle pas. Je rentrais souvent seul de l'école communale, c'est dire.
Mon père n'est ni manuel ni féru des technologies (les SMS a une époque fallait lui apprendre et l'ordi j'ai laissé tomber). Comment ai-je pu apprendre à me servir d'un ordi après avoir eu mon tout premier en terminale ?? Hormis la discrétion et quelques traits du visage, nous n'avons pas grand chose en commun. Il ne pas pas appris à me battre (j'en ai pas eu besoin quoique pour faire taire certaines remarques sur ma taille ça m'aurait servi de paraître plus viril) ou bricoler, ne m'a pas emmené faire du foot ou pêcher...il était pris par son boulot. Les voyages, très peu pour lui.
Ma mère savait cuisiner, était un peu maniaque mais ne m'a rien transmis non plus et puis elle s'est barrée très tôt. J'ai rêvé ou imaginé quelquefois que j'apprenais que c'était pas eux mes vrais parents, ça veut tout dire...

Et puis les sorties c'était très limite, surtout depuis la séparation :
Quelques rares séances ciné, une sortie vers 14 ans à la Mer de Sable (même pas Eurodisney/Parc Astérix mais ça ), trop peu de sorties scolaires (le seul truc "extra", quelques jours à Venise), 2 annivs à 6 ans puis 2 au collège 2 au lycée puis 3 depuis la fac chez des camarades de classe (on en reparle aussi de mes non-anniversaires ?) , quelques séjours en vacances en Guadeloupe tous les 3 ans jusqu'à 19 ans mais toujours en famille où on sortait se baigner ou voir de la famille très éloignée .
La plupart du temps dans ce coin perdu de cambrousse (enfin ça va en IDF on a les transports heureusement) où on reçoit peu de gens (que des amis mon père ou un oncle et sa femme 2 ans par an) mais sinon jamais de fête (chez nous je précise).
Des cousins du côté maternel jusqu'à 8 ans, après ca a été ceux du côté paternel jusqu'au lycée (un peu après entre rien du tout et la fac aussi) mais d'années en année, ces visites se font fait plus rares.


A côté de ça mes potes et ou autres camarades de classe c'était des voyages à l'étranger, des sorties en boîte (bon ça à la rigueur c'est bizarrement pas mon truc en tant que black), des colonies de vacances , des séjours en famille ou des week-ends dans différents coins de France, des clubs sportifs ou culturels en dehors des cours, des fêtes tous les ans ou même des pyjamas party, des cadeaux, ou simplement des camarades de classe qui s'invitent chez eux pour jouer à la console dernière génération ( ex la PS2 était sur le point de sortir déjà quand j'ai acheté la n64). Bref, de quoi avoir des choses à raconter sur leurs WE. Et puis élevés par 2 parents, ils avaient un train de vie confortable comparé au mien d'une famille modeste.
Tu m'étonnes que je sois casanier,moins sociable et que j'ai vécu moins de choses que les autres avec des parents qui sont eux-mêmes casaniers dont ma névrosée de mère :unamused: ...
Narval a écrit : Et puis il restera toujours la crise de la cinquantaine pour se rattraper si jamais on a une illumination :laughing:
Bof, je sais ps si je tiendrai jusque là...c'était avant que j'aurais mieux profité de la vie (et des filles en particulier), pas après le demi-siècle où je suis censé avoir un vécu plein de choses. J'aurais encore cette impression d'être en retard.
Pasta a écrit : Tu as une banalité hors normes ?
Une vie trop "plan-plan" par rapport à d'autres je veux dire.
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par Loom
Homme de 44 ans vierge
#176156
Je ne me suis jamais senti vraiment hors norme. Y a bien sur ma timidité, mon coté solitaire et ma virginité qui jouai contre moi mais il me semble que je n'ai jamais eu soucis d’intégration. Le seul moment où je l'ai senti ( ou que l'on me la fait croire :angry: ), c'est lorsque l'on te rabâche régulièrement que c'est pas normal d’être bien seul, de pas vouloir sortir , que ma vie doit être ennuyeuse etc.. que j'ai commencer à le croire et résultat, bah déprime et tout et tout alors que ça ne me posais pas problème.
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par Fye
Homme de 36 ans vierge
#176160
Non, je ne me considère pas comme dans la norme, mais pas du genre "bon coté hors norme", plutôt "hors norme bof bof".

Du genre pour mon âge je suis immature, j'ai du mal à savoir ce que je veux dans la vie, au niveau personnel, professionnel.
J'ai des goûts assez larges et du mal à établir une échelle d'appréciation.
Et puis je suis ultra timide socialement, surtout avec les personnes que je ne côtoie pas / très peu :\.

Au final ma virginité c'est une suite logique de ma personnalité, je suis amical mais ne me mouille pas trop, me rapprocher de quelqu'un me fait peur. (du genre une collègue m'a invitée chez elle pour discuter et ça ma fait ultra flipper sur le coup donc j'ai refusé)

J'aurais bien aimé être normal, au final être dans la norme c'est plutôt cool je trouve.
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par Blue284
Homme de 32 ans non vierge
#176186
pomme22 a écrit :Je sais que ma question est un peu bizarre et formulée de façon maladroite, mais je serais curieuse de savoir comment vous vous percevez globalement au niveau personnalité, en mettant un peu de côté cette histoire de virginité (même si ça peut être intéressant de réfléchir aux liens entre les deux). Je veux dire si vous sentez que vous correspondez plus ou moins à ce qui est attendu socialement en termes de comportement, de goûts, d'opinions, etc. ou si vous avez l'impression d'être en décalage pour pas mal de choses.
Par rapport à la "norme" en soi, il y a une époque où je me sentais "différent" des autres et que j'étais à part... aujourd'hui je ne pense même plus à la soi-disante "norme" que la société (ou je ne sais pas qui) voudrait m'infliger et à vrai dire je n'en ai absolument rien à faire. Une vidéo (en anglais par contre mais le texte est disponible en sous-titre, toujours en anglais) m'a un jour fait réfléchir sur le concept même de normalité et depuis je trouve le concept particulièrement stupide, donc dès que j'entend quelqu'un parler d'être "normal" ça a facilement tendance à me faire tiquer. Pour la vidéo, le passage intéressant est vers 8min, la personne nous explique que si on estime la "normalité" (taille d'un individu ou tout critère possible pour définir des choses normales) sur 36 critères, les chances d'être dans les 36 critères en même temps sont d'une sur un million, donc c'est limite "anormal" d'être "normal", d'où mon avis sur ce sujet.

Avec le temps, je pense de plus en plus que nous sommes tous différents à notre manière, il n'est donc pas possible de réellement figer une norme particulière. Nous avons tous des qualités, des défauts, des attirances plus ou moins louables pour certaines choses, des comportements plus ou moins destructeurs, d'autres plus bienfaisants, nous avons tous un vécu différent, une appréciation différente de la réalité... bref, tellement de choses différentes les uns des autres, même s'il est toujours possible de trouver des points communs avec d'autres personnes, qu'il me semble absurde de raisonner en terme de "normalité".

Je n'écoute plus les gens qui me parlent de "normalité" ou qui voudraient que je me conforme à leur mode de pensée, j'essaie au contraire de garder le plus possible un esprit critique et surtout de m'assumer tel que je suis. J'ai tout sauf envie de me conformer à une quelconque "norme", même du point de vue professionnel, car je veux être tel que je suis réellement et ne pas être dans le paraître.

Par rapport à ma propre approche de la VT d'ailleurs, j'ai le sentiment que si j'ai rencontré Amapola dernièrement et qu'on est ensemble aujourd'hui, c'est justement parce que j'ai commencé à pleinement m'assumer tel que je suis, à prendre réellement confiance en moi-même et en mes capacités, que j'essaie d'être le plus sincère et honnête avec les autres (et avec moi-même) et que je cherche à être le plus authentique possible (càd sans masque). J'ai le sentiment quelque part que c'est justement en s'extirpant de la "norme" (au moins mentalement) qu'on peut être soi-même authentique, quand on arrête de vouloir se conformer à ce qu'on nous dit et qu'on commence à assumer pleinement sa personnalité, ses préférences, ses goûts, ses opinions, ses choix ou ce genre de choses.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#176218
Fye a écrit :Du genre pour mon âge je suis immature, j'ai du mal à savoir ce que je veux dans la vie, au niveau personnel, professionnel.
Ce n'est pas exactement une question de maturité ; les circonstances - notamment le contexte actuel de crise, entre autres niveau emploi - peuvent nous conduire à " errer " pendant pas mal de temps. A ton âge, j'étais en mode " métro - boulot - dodo ", dans les clous du système, mais mentalement paumé. Il m'a fallu quelques années d'essais, d'erreurs et de moments pénibles pour aller un peu mieux. Et il y a encore du chemin à faire, au sein d'un avenir qui s'annonce incertain.
par katy81
ans
#176237
d'accord avec Lereveur, entre nos souhaits, ce que la vie nous réserve et ce qu'elle nous propose il peut y avoir un fossé et ce n'est pas essentiellement de notre fait.
Trouver sa voie autant personnel que professionnel aujourd'hui c'est compliqué.
Loom a écrit :c'est lorsque l'on te rabâche régulièrement que c'est pas normal d’être bien seul, de pas vouloir sortir , que ma vie doit être ennuyeuse etc.. que j'ai commencer à le croire et résultat, bah déprime et tout et tout alors que ça ne me posais pas problème.
C'est ce qui est le plus agaçant subir les remarques alors qu'on n'a rien demandé et que ce sont eux qui provoquent ton mal être finalement.
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par Hyperion
ans
#176258
Je suis d'accord avec Katy81. Le problème c'est que dès qu'une action, un évènement, un comportement est approuvé par le groupe (la société), c'est considéré comme "normal" car cela entre dans la norme ou constitue en soit une norme. Dérogé à cela c'est être jugé de marginal(e) et donc recevoir des propos négatifs comme l'a écrit Loom.

La liberté, c'est aussi le choix de suivre ou pas les normes et être ou pas en conformité avec la Société.
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