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par godfreyho
ans
#224524
Oui de l'argent il y en a justement donc on pourrait donner plus de moyens?

Je t'avoue que la rentabilité je m'en fous quand il s'agit de la vie de personnes en danger.
Et les beauferies sur l'argent gaspillé pour les chômeurs par exemple je n'en peux plus, un peu de compassion ne leur ferait pas de mal à ces gueulards.
C'est facile de donner des leçons quand on est pas concerné et que l'on a pas de réel problème...
par resO
Homme de 37 ans vierge
#224528
Je t'explique juste ce ressenti, ça ne signifie pas que j'y adhère à 100 %, à part peut-être l'immobilisme ou impression d'inaction des politiciens surtout qu'ici, il s'agit de vies humaines qui sont en jeu. Expliquer en signifie pas cautionner :wink: .
Là où je suis d'accord c'est qu'on peut agir rapidement sans que ça ne prenne des mois de discussion. Ce n'est pas comme si on découvrait tout récemment l'existence de ce problème.

Des associations féministes lors du grenelle contre la violence faite aux femmes ne voulaient d'ailleurs pas que cet événement ne soit qu'un feu de paille ou un (énième) coup de communication du gouvernement pour se donner bonne conscience, sans de vraies actions concrètes derrière.
Dernière modification par resO le 08 sept. 2019, 15:28, modifié 1 fois.
par godfreyho
ans
#224531
resO a écrit :Je t'explique juste ce ressenti, ça ne signifie pas que j'y adhère à 100 %
Oui j'avais bien compris, je ne parlais pas de toi mais des personnes que tu citais justement, désolé (comme disais Michel).
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#224552
VACN a écrit : 08 sept. 2019, 12:20 La façon dont on parle de la violence conjugale continue à me faire rire jaune.

On parle d'allouer des fonds à la lutte contre la violence conjugale envers les femmes ; on s'indigne que telle personne soit la n-ième femme de l'année à mourir sous les coups de son compagnon ; on ouvre des refuges pour femmes battues...

Entendons-nous bien : en soi, c'est très bien de parler des violences subies par des femmes et de lutter contre ces violences. Mais comme toujours, on fait comme si la violence était à sens unique, comme si un homme ne pouvait être qu'agresseur, et une femme que victime. Il est fort possible que les femmes subissent davantage de violences conjugales (même si le fait qu'on en entende davantage parler ne veut pas nécessairement dire que ça arrive plus souvent); mais le discours dans lequel on baigne élude complètement les victimes masculines et les agresseuses, jusqu'à la possibilité de leur existence. Il vaudrait peut-être mieux lutter contre la violence conjugale, sans a-priori vis-a-vis du sexe des agresseurs et des victimes, parce que si on se concentre uniquement sur les violences que subissent les femmes, ça veut dire que celles subies par les hommes n'ont aucune importance.

Honnêtement, c'était quand, la dernière fois que vous avez entendu parler d'un homme agressé par sa compagne dans la presse ou dans une émission de télé ? C'était quand, la dernière fois que la société s'est intéressée à la violence conjugale sans se focaliser exclusivement sur les femmes ?
Je ne vais pas répéter les propos de Genisa qui a très bien expliqué pourquoi on parle des violences faites aux femmes : parce qu'elles sont les plus nombreuses et qu'elles s'inscrivent dans un système social sexiste, et que les femmes qui en sont victimes sont victimes parce qu'elles sont femmes.
Les violences contre les hommes sont plus rares et ne font pas partie d'un système social défavorable aux hommes ; d'ailleurs, les hommes victimes le sont bien souvent de la part d'autres hommes (couples homosexuels) ou alors ils sont tués parce qu'ils ont commis des violences auparavant sur leurs compagnes.

L'accompagnement des hommes victimes existe, et un homme qui se rend dans une association de lutte contre les violences conjugales sera entendu, épaulé, aidé. Mais cette violence ne sera pas le fruit d'une société entière qui fait que les femmes sont moins payées, moins considérées, davantage victimes que les hommes pour ce qui est des violences conjugales et/ou sexuelles.

Je sais bien que je pisse dans un violon quand je tiens ces propos à VACN, qui préfère aller dénicher des vidéos de femmes complices du sexisme qui plaignent les Incels qui tuent les femmes (sic), mais je sais qu'il y a aussi d'autres personnes qui lisent ce forum et je ne peux pas laisser de tels propos passer sans y répondre et rappeler la réalité des faits.

Pour répondre à la question des moyens, elle est cruciale : que les gens ne comprennent pas à quoi servent leurs impôts, j'ai envie de dire, c'est leur problème, et il suffit pourtant d'aller chez le médecin pour savoir à quoi ça sert quand on ne paye pas ou pas entièrement une consultation.
La prise en charge dans les associations ou par les forces de police des violences conjugales n'est pas bonne, par faute de moyens, de formation aussi ; il faut absolument améliorer ça, afin de réussir à combattre ce fléau. Un Grenelle, cela ne sert à rien si on ne prend pas de vraies décisions et qu'on n'investit pas l'argent nécessaire.
D'ailleurs, j'ai entendu l'autre matin sur France Inter un procureur qui estimait qu'il faudrait non pas créer des centres d'hébergement pour femmes battues mais pour les hommes coupables de violences, afin que ce soit à eux de quitter le domicile, et pas aux victimes. Ça, ce serait une vraie bonne mesure à mettre en place : celui qui quitte tout, c'est celui qui porte la culpabilité sur ses épaules ; comme pour le viol, il faudrait que la honte change de camp, une bonne fois pour toutes.
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par Everest
Homme de 48 ans non vierge
#224557
http://www.rfi.fr/france/20190903-grene ... hie-femmes

Plus d'infos sur les chiffres et leur évolution.....

Le but de cette plateforme est de sortir les victimes de l'isolement et du sentiment qu'il n'y a pas d'issue pour justement ne pas arriver à tous ces drames. Et protéger les victimes éventuelles le temps que la situation s'apaise.

Bien sur qu'il y a bien d'autres injustices ( suicide des forces de l'ordre , des agriculteurs , sdf , plus d'un enfant qui meurt par semaine sous les coups de ses parents ) et on a parfois l'impression que l'on ne met pas tous les moyens.

A VACN : il faut quand meme que tu intègres le fait que dans le cadre des violences conjugales , c'est très majoritairement les femmes qui en sont les victimes.

Il faut que chacun fasse un pas vers l'autre :wink:
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#224559
Everest a écrit : 08 sept. 2019, 19:47 Bien sur qu'il y a bien d'autres injustices ( suicide des forces de l'ordre , des agriculteurs , sdf , plus d'un enfant qui meurt par semaine sous les coups de ses parents ) et on a parfois l'impression que l'on ne met pas tous les moyens.
Il y a toujours "d'autres injustices". Il y a les violences faites aux homosexuels, aux personnes de couleur, le mépris de classe, l'inégalité des chances, etc.
Parler, quelques jours par an, de ce que vivent les femmes, ce n'est pas ignorer tout le reste.
Les agriculteurs, les forces de l'ordre, c'est encore autre chose : ce ne sont pas des discriminations systémiques (liées à un système social), mais plutôt des conditions de travail indignes. Les syndicats essaient de s'en emparer, pour les forces de l'ordre ; pour les agriculteurs, comme on parle de travailleurs isolés, c'est très difficile de faire usage du collectif. Je pense qu'il faudra de toute façon profondément repenser l'agriculture, les aliments produits, et pour cela les agriculteurs auront besoin d'aides de l'Etat.
Encore une fois, militer pour une cause n'empêche pas de s'intéresser à d'autres causes.
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par godfreyho
ans
#224560
Lux a écrit :D'ailleurs, j'ai entendu l'autre matin sur France Inter un procureur qui estimait qu'il faudrait non pas créer des centres d'hébergement pour femmes battues mais pour les hommes coupables de violences, afin que ce soit à eux de quitter le domicile, et pas aux victimes. Ça, ce serait une vraie bonne mesure à mettre en place : celui qui quitte tout, c'est celui qui porte la culpabilité sur ses épaules ; comme pour le viol, il faudrait que la honte change de camp, une bonne fois pour toutes.
Ah oui, je plussoie totalement, c'est indigne que la culpabilité soit portée par les victimes, je connais une femme victime de violences conjugales, c'est elle qui a du quitter la ville où elle habitait, son ex compagnon, lui a toujours son boulot et n'est même pas inquiété, c'est complètement dingue.
par SnapBack
ans
#224564
Lux a écrit :(...) aux personnes de couleur
C’est un détail, Lux, mais il vaut mieux dire une personne noire, métisse que « de couleur ».
Comme on dit blanc pour les personnes... blanches :wink:

La couleur de peau reste une partie de l’identité et identifier une personne comme noire, c’est mieux que « de couleur ». Certaines personnes disent « black » car ça gène encore un peu alors que ça n’a rien de raciste (certains mots le restent par contre).
par resO
Homme de 37 ans vierge
#224565
Snapback : "personne de couleur" ça n'englobe pas que les personnes noires.

Lux a écrit : La prise en charge dans les associations ou par les forces de police des violences conjugales n'est pas bonne, par faute de moyens, de formation aussi ; il faut absolument améliorer ça, afin de réussir à combattre ce fléau. Un Grenelle, cela ne sert à rien si on ne prend pas de vraies décisions et qu'on n'investit pas l'argent nécessaire.
D'ailleurs, j'ai entendu l'autre matin sur France Inter un procureur qui estimait qu'il faudrait non pas créer des centres d'hébergement pour femmes battues mais pour les hommes coupables de violences, afin que ce soit à eux de quitter le domicile, et pas aux victimes. Ça, ce serait une vraie bonne mesure à mettre en place : celui qui quitte tout, c'est celui qui porte la culpabilité sur ses épaules ; comme pour le viol, il faudrait que la honte change de camp, une bonne fois pour toutes.
Ce serait déjà un bon début que les policiers récalcitrants prennent conscience du problème en étant plus attentifs même s'ils ne sont pas formés quant aux plaintes reçues (quand on ose en faire la démarche, ce qui n'est pas facile) et en faisant leur travail, et que le système judiciaire suive aussi en lançant des procédures qui s'imposent.

Des centres pour prendre en charge les hommes violents ? Pourquoi pas ??
Je ne sais pas si tu es au courant à ce sujet mais apparemment ça existe déjà (comme exemple , la FNACAV http://www.fnacav.fr/ ). Qu'il y ait de la place ou non dans les centres proposés par cette fédération je l'ignore. Je suis surtout très étonné qu'on n'en parle pas du tout de cette solution dans les médias et je me demande bien pourquoi.
C'est dommage que les victimes soient obligées de partir (tout comme dans les cas de harcèlement scolaire en changeant d'école et des fois je me demande si cela n'est pas fait parfois pour fuir l'entourage du compagnon violent (si par exemple le femme en question a rejoint son compagnon en habitant dans sa région).
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#224566
SnapBack a écrit : 08 sept. 2019, 20:06
Lux a écrit :(...) aux personnes de couleur
C’est un détail, Lux, mais il vaut mieux dire une personne noire, métisse que « de couleur ».
Comme on dit blanc pour les personnes... blanches :wink:

La couleur de peau reste une partie de l’identité et identifier une personne comme noire, c’est mieux que « de couleur ». Certaines personnes disent « black » car ça gène encore un peu alors que ça n’a rien de raciste (certains mots le restent par contre).
Tu fais bien de me reprendre. Généralement je dis "personnes racisées" mais c'est un terme qui est mal compris et assez mal aimé, mais qui a le mérite d'évoquer la réalité sociale de ces personnes.
Dire "noir" ou "métisse", cela ne "suffisait" pas car je voulais inclure aussi les personnes maghrébines, asiatiques, bref tous les non blancs.
resO a écrit : 08 sept. 2019, 20:07 Des centres pour prendre en charge les hommes violents ? Pourquoi pas ??
Je ne sais pas si tu es au courant à ce sujet mais apparemment ça existe déjà (comme exemple , la FNACAV http://www.fnacav.fr/ ). Qu'il y ait de la place ou non dans les centres proposés par cette fédération je l'ignore. Je suis surtout très étonné qu'on n'en parle pas du tout de cette solution dans les médias et je me demande bien pourquoi.
C'est dommage que les victimes soient obligées de partir (tout comme dans les cas de harcèlement scolaire) et des fois je me demande si cela n'est pas fait parfois pour fuir l'entourage du compagnon violent (si par exemple le femme en question a rejoint son compagnon en habitant dans sa région).
Mais je pense simplement que cette fédération est minoritaire, voilà pourquoi on n'en parle pas. Il y a tellement de cas de violences conjugales... et ça demande aussi une aide judiciaire, parce qu'un homme violent ne reconnaît pas forcément sa violence et ne veut pas forcément quitter son domicile.
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