- 25 avr. 2018, 17:42
#210233
J'ai cherché un sujet qui parlait d'écriture, je n'en ai pas trouvé hormis un qui citait un poème de Baudelaire et un autre qui parlait de crowfunding. J'ai trouvé fort dommage qu'il n'y en ait pas, sachant que l'écriture peut aider à se soulager (comme l'art en général), à apaiser les tensions qu'on pourrait avoir sans pouvoir les éteindre.
Je suis inscrit sur un site, Short Edition, où des auteurs amateurs peuvent publier librement leurs oeuvres. Il y a de la poésie, des nouvelles, des petits textes (nommés TTC pour très très courts) et même de la bande dessinée. Des concours y sont organisés, pour y participer il suffit d'envoyer son texte au comité chargé de sélectionner les oeuvres. J'ai fait quelques forums d'écriture et celui-ci m'a été le plus agréable. Si jamais ça intéresse quelqu'un.
Je ne sais pas si beaucoup ici écrivent. Pour ma part oui, de la poésie en forme classique. J'en ai écrit quelques uns sous forme de sonnets, en voici deux datant de fin 2017 :
Ennui commun
Dehors badinaient bien mille indolents candides ;
Marches, couloirs, rayons, buffets, parc, agora,
Le pourtour de l'étang, les ceps de sophora ;
Le campus débordait de ces âmes placides.
Là-bas, on voit rosir des fronts plissés, humides,
Perlant sur l'herbe anis, laquelle au vent aura
Chaque feuille tombante. Et s'y taira l'aura
Vive de ces errants hors d'atteinte des rides.
Ici, sur le bois d'ocre arquent, sous le repos,
Maints corps. La lueur ambre éclabousse leurs dos,
Cascadant, se jetant de l'obscur dôme trouble.
Delà ces rangs éteints, dans son riant habit
Un grison récitait d'un paresseux débit ;
Sourd à la pluie d'abat de soupirs qui redouble.
Nitescence
Le canal s'est drapé de la clarté sélène
Et, serein, il a bu son clapot négligent
Pour célébrer l'albe astre : olympienne gent
Illunant de la berge et la plage l'arène.
J'ai naguère emprunté dans une cantilène
Les abords caillouteux de ce chemin d'argent
Que je voyais à peine et le pas diligent
J'allais vers l'appui neuf attendre ma sirène.
Sa voix m'avait atteint depuis son écueil
À l'abri des regards, inapte à tout accueil ;
Elle m'a dit rêver d'elle et moi sur la rive.
Je suis au même endroit et sous le même dais
Où des nuits durant, fiévreux, je t'attendais,
Loreleï. De nouveau, seul ton mirage arrive.
N'hésitez pas à poster vos oeuvres, quelles qu'elles soient.
Je suis inscrit sur un site, Short Edition, où des auteurs amateurs peuvent publier librement leurs oeuvres. Il y a de la poésie, des nouvelles, des petits textes (nommés TTC pour très très courts) et même de la bande dessinée. Des concours y sont organisés, pour y participer il suffit d'envoyer son texte au comité chargé de sélectionner les oeuvres. J'ai fait quelques forums d'écriture et celui-ci m'a été le plus agréable. Si jamais ça intéresse quelqu'un.
Je ne sais pas si beaucoup ici écrivent. Pour ma part oui, de la poésie en forme classique. J'en ai écrit quelques uns sous forme de sonnets, en voici deux datant de fin 2017 :
Ennui commun
Dehors badinaient bien mille indolents candides ;
Marches, couloirs, rayons, buffets, parc, agora,
Le pourtour de l'étang, les ceps de sophora ;
Le campus débordait de ces âmes placides.
Là-bas, on voit rosir des fronts plissés, humides,
Perlant sur l'herbe anis, laquelle au vent aura
Chaque feuille tombante. Et s'y taira l'aura
Vive de ces errants hors d'atteinte des rides.
Ici, sur le bois d'ocre arquent, sous le repos,
Maints corps. La lueur ambre éclabousse leurs dos,
Cascadant, se jetant de l'obscur dôme trouble.
Delà ces rangs éteints, dans son riant habit
Un grison récitait d'un paresseux débit ;
Sourd à la pluie d'abat de soupirs qui redouble.
Nitescence
Le canal s'est drapé de la clarté sélène
Et, serein, il a bu son clapot négligent
Pour célébrer l'albe astre : olympienne gent
Illunant de la berge et la plage l'arène.
J'ai naguère emprunté dans une cantilène
Les abords caillouteux de ce chemin d'argent
Que je voyais à peine et le pas diligent
J'allais vers l'appui neuf attendre ma sirène.
Sa voix m'avait atteint depuis son écueil
À l'abri des regards, inapte à tout accueil ;
Elle m'a dit rêver d'elle et moi sur la rive.
Je suis au même endroit et sous le même dais
Où des nuits durant, fiévreux, je t'attendais,
Loreleï. De nouveau, seul ton mirage arrive.
N'hésitez pas à poster vos oeuvres, quelles qu'elles soient.
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