- 04 oct. 2019, 22:57
#226199
Jusqu’à un âge assez tardif en comparaison avec mon entourage, le désir et la recherche d’une relation amoureuse ne me préoccupaient pas. Je regardais les femmes comme je regardais les hommes (je suis hétérosexuel), de façon neutre.
Aujourd’hui, où mon inexpérience dans le domaine amoureux est vécue comme une souffrance et où cette recherche a ainsi beaucoup gagné en importance, mon regard sur les femmes n’a plus rien de neutre. Il est sexualisant.
Progressivement, l’habitude s’est installée de chercher à croiser le regard des femmes. Comme à la recherche d’un contact, même le plus primaire et précaire, quelques secondes de flottement où la possibilité d’une attirance mutuelle ne peut trouver aucun obstacle - sauf irruptions incongrues de trottinettes électriques, lancées à 20 km/h par des collégiens hilares.
Lorsque le regard est soutenu quelques secondes, renvoie l’image d’une ouverture, je ressens une sensation fugitive mais agréable, narcissique. Je cherche alors à renouveler la sensation, un autre regard, une autre dose de cette sensation agréable, qui par ailleurs m’échappe dans le quotidien de mes relations avec le sexe opposé. Lorsqu’il n’y a pas d’échange, ou que le regard échangé m’apparaît comme neutre, c’est un échec.
Une succession d’échanges, selon si je les considère comme réussis ou infructueux (les mots sont un peu forts), pourra avoir de l’influence sur ma bonne ou mauvaise humeur.
Oui, c’est parfaitement subjectif, bien que cela parte d’un contact réel c’est unilatéralement que je détermine si de l’intérêt, un désir, a pu traverser ou non l’esprit de l’autre personne au moment où nous nous sommes croisés.
A partir de ce ressenti, je me suis interrogé. Ces quelques secondes, a priori triviales, me posent trois questions :
- Est-ce un comportement spécifique aux personnes frustrées affectivement ? Ou est-ce un comportement commun, simplement amplifié par la frustration affective ?
- Est-ce un comportement principalement masculin ou également féminin ?
- La dernière question est liée à la deuxième : dans quelle mesure ce comportement est-il malsain, met-il mal à l’aise la personne regardée ?
J’aurais tendance à penser que c’est un comportement commun pour les hommes, amplifié par la frustration affective, et qu’il met mal à l’aise les femmes, susceptibles de ressentir comme une agression cette invasion permanente du désir masculin.
La réponse à ces questions est évidente pour les regards sur les fesses, les seins, les regards interminables type caméra de surveillance. Je parle ici d’un échange de regards, de regarder dans les yeux, quelques secondes.
Tout le problème est celui de l’équilibre. On pourrait dire que "c'est quelque chose de normal et sans conséquence". Mais si ce comportement est pris à grande échelle, est-ce que ce n’est pas fatiguant pour les regardées ?
Pour faire un parallèle, mais ce n’est pas directement le sujet qui m’intéresse ici, être désiré ponctuellement peut-être agréable. En revanche pour une personne (homme ou femme) parfaitement conforme aux canons de beauté, qui ne se verrait jamais regardée autrement que par le prisme du désir, ça peut être terrible.
J'ai l'impression d'avoir trop pensé seul à ce sujet. J’aimerais avoir vos avis sur ce comportement : est-ce qu'il vous est familier, comment le considérer, etc.
Aujourd’hui, où mon inexpérience dans le domaine amoureux est vécue comme une souffrance et où cette recherche a ainsi beaucoup gagné en importance, mon regard sur les femmes n’a plus rien de neutre. Il est sexualisant.
Progressivement, l’habitude s’est installée de chercher à croiser le regard des femmes. Comme à la recherche d’un contact, même le plus primaire et précaire, quelques secondes de flottement où la possibilité d’une attirance mutuelle ne peut trouver aucun obstacle - sauf irruptions incongrues de trottinettes électriques, lancées à 20 km/h par des collégiens hilares.
Lorsque le regard est soutenu quelques secondes, renvoie l’image d’une ouverture, je ressens une sensation fugitive mais agréable, narcissique. Je cherche alors à renouveler la sensation, un autre regard, une autre dose de cette sensation agréable, qui par ailleurs m’échappe dans le quotidien de mes relations avec le sexe opposé. Lorsqu’il n’y a pas d’échange, ou que le regard échangé m’apparaît comme neutre, c’est un échec.
Une succession d’échanges, selon si je les considère comme réussis ou infructueux (les mots sont un peu forts), pourra avoir de l’influence sur ma bonne ou mauvaise humeur.
Oui, c’est parfaitement subjectif, bien que cela parte d’un contact réel c’est unilatéralement que je détermine si de l’intérêt, un désir, a pu traverser ou non l’esprit de l’autre personne au moment où nous nous sommes croisés.
A partir de ce ressenti, je me suis interrogé. Ces quelques secondes, a priori triviales, me posent trois questions :
- Est-ce un comportement spécifique aux personnes frustrées affectivement ? Ou est-ce un comportement commun, simplement amplifié par la frustration affective ?
- Est-ce un comportement principalement masculin ou également féminin ?
- La dernière question est liée à la deuxième : dans quelle mesure ce comportement est-il malsain, met-il mal à l’aise la personne regardée ?
J’aurais tendance à penser que c’est un comportement commun pour les hommes, amplifié par la frustration affective, et qu’il met mal à l’aise les femmes, susceptibles de ressentir comme une agression cette invasion permanente du désir masculin.
La réponse à ces questions est évidente pour les regards sur les fesses, les seins, les regards interminables type caméra de surveillance. Je parle ici d’un échange de regards, de regarder dans les yeux, quelques secondes.
Tout le problème est celui de l’équilibre. On pourrait dire que "c'est quelque chose de normal et sans conséquence". Mais si ce comportement est pris à grande échelle, est-ce que ce n’est pas fatiguant pour les regardées ?
Pour faire un parallèle, mais ce n’est pas directement le sujet qui m’intéresse ici, être désiré ponctuellement peut-être agréable. En revanche pour une personne (homme ou femme) parfaitement conforme aux canons de beauté, qui ne se verrait jamais regardée autrement que par le prisme du désir, ça peut être terrible.
J'ai l'impression d'avoir trop pensé seul à ce sujet. J’aimerais avoir vos avis sur ce comportement : est-ce qu'il vous est familier, comment le considérer, etc.