Kael08 a écrit : ↑31 mars 2020, 05:19
Ce qui me chagrine un bon coup, vous savez, c'est le fait de me dire que je n'aurais pas pu profiter de la jeunesse que j'aurais voulu avoir, en faite c'est comme si tout était fait pour qu'elle me soit inaccessible...et c'est ce qui s'est passé
Attention, quand je dis jeunesse, ça englobe beaucoup de choses, par exemple le fait d'avoir un groupe d'amis et s'amuser et déconner, avoir une petite amie, même ne serait-ce que sortir et se raconter des histoires, dont l'on aurait parlé peut-être plus tard, tout en rigolant, ça c'est quelque chose qui n'arrivera jamais maintenant
Le fait d'avoir une amie, une confidente, une meilleur amie, et en même temps notre copine, tout ça tombant dans le ravin, je ne m'apitoie pas pour autant, mais beaucoup de chose que j'aurais aimé vivre ne se feront jamais, et ça, peu importe si je souhaite le tourner dans tout les sens, c'est un fait !
Il n'y a pas grand-chose là-dedans que tu ne puisses encore vivre à ton âge, même si cela risque d'être légèrement différent.
En général j'ai du mal à comprendre les "si j'avais vécu ceci tout jeune, ah maintenant c'est trop tard, j'en garde une fêlure éternelle". Ca me semble paradoxal, de regretter ce genre de relations... particulièrement pour un âge où elles sont le plus fragiles. Les jeunets sont encore plus inconstants, plus immatures, plus indécis ; c'est assurément encore plus fréquent qu'ils te lâchent du jour au lendemain, parfois parce qu'ils prennent le chemin de la c*nnerie, parfois parce qu'ils pensent avoir trouvé mieux, parfois en essayant de garder les objets que tu leur as prêtés, parfois par pur caprice, parfois parce qu'il ou elle se rend compte en quelques heures que non, finalement il ou elle ne t'aime pas tant que ça. J'ai aussi été seul à l'excès pendant ma jeunesse, mais les moments auxquels je pourrais penser avec nostalgie, c'est plutôt des moments où j'étais seul.
Peut-être que jusque dans les oeuvres de fiction, on a un peu trop l'habitude de décrire les plus jeunes années comme un paradis perdu, manière facile de tirer des larmes il faut en convenir ; joie, découverte et insouciance, ok ok mais ça peut un peu se vivre à tous les âges.
Je ne suis pas en train de dire que le mieux, ce ne serait pas de vivre des relations satisfaisantes dès son jeune âge, juste qu'à cet âge on finit souvent par se rendre compte que tel lien était précaire, qu'on était physiquement accompagné en étant seul au fond, et j'invite à se demander s'il ne faudrait pas tempérer le regret, comme si les 25 ans importaient moins que les 15.
Mais ce n'est qu'un avis parmi d'autres, bienvenido!