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par SnapBack
ans
#233150
Valsiny a écrit : 27 mai 2020, 20:45 Oui, l'épilation intime était une pratique importante dans l'Antiquité gréco-romaine. La statuaire grecque représente un idéal du corps tout court, dans un monde où la plupart des corps sont pourtant enlaidis par divers maux. Mais je pense que Lux voulait surtout insister sur l'historicité des goûts. Pour ma part, je les historicise au point de douter de l'existence d'un "corps normal", et donc poilu, dont nous aurions été éloignés par l'invention de techniques de modification corporelle. Il me semble que ce serait retomber dans la fausse opposition nature-culture que de penser ainsi.
Je suis d’accord : notre environnement n’a plus rien de naturel en plus.

Malgré certaines modes dont la pornographie où hommes et femmes sont généralement épilés... ce qui n’est pas le cas partout (au Japon, curieusement, représenter un sexe en images - pornographie incluse - est interdit et floutter : les actrices japonaises ont souvent un pubis très poilu, peut-être dans cette optique de censure).
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#233244
Valsiny a écrit : 27 mai 2020, 20:15 Sur les goûts d'autrefois : il faudrait vérifier. La pince à épiler existe depuis longtemps (on en a retrouvé une à Pompéi). Mais la difficulté n'empêche pas certains goûts de devenir majoritaires. Autrefois, la plupart des gens avaient les dents mal rangées : on n'en rangeait pas moins ces dentitions dans la catégorie du laid, et on appréciait les rares dentitions bien ordonnées.
Les dents ont toujours représenté, jusqu'à aujourd'hui, un vrai marqueur social. Pouvoir se faire soigner les dents, c'était être riche ; et plus ta nourriture est mauvaise, parce que tu n'as pas les moyens de bien manger, plus ta dentition s'en ressent.
Je pense que, comme la question du corps des femmes (qu'on appréciait à une époque rondes, voire grosses, et le teint blanc, parce que cela signifiait qu'elles étaient suffisamment riches pour ne pas travailler en extérieur), on est sur une question d'appréciation physique qui dérive d'une question sociale. Ce que les riches peuvent obtenir sera toujours préféré : aujourd'hui on aime les femmes minces voire maigres et au teint hâlé, parce que les riches arrivent mieux à contrôler leur poids et peuvent faire des UV ou partir suffisamment en vacances pour avoir ce teint bronzé.
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par Valsiny
Homme de 35 ans vierge
#233266
Sur les dents, il faudrait que je retrouve mes sources, mais je suis à peu près sûr que les dents des riches étaient aussi mal rangées, et cela tout au long d'une période qui va de l'invention de l'agriculture (c'est-à-dire de la malbouffe) à nos jours. Sans parler des caries et de l'haleine. Pourtant on ne pensait pas que ces mauvaises dentitions étaient bonnes ou belles. De même pour les corps qui, même chez les riches, étaient souvent enlaidis par des maladies qui, en l'absence de médecine efficace, laissaient facilement des traces importantes. Le seul "beau corps" n'en restait pas moins le rare corps sain, jeune et bien formé (dans l'Antiquité en tout cas), et non le corps du riche lambda.

C'est-à-dire que le rapport entre normes esthétiques et normes sociales est à la fois évident et lâche. Les secondes n'expliquent pas entièrement les premières, qui gardent une part d'arbitraire. La grosseur est un bon exemple : toutes les aristocraties oisives ne l'ont pas valorisée. C'est qu'un grand nombre de choses entrent en jeu dans la genèse de ces normes, qui peuvent entrer en concurrence - ce qui me vient à l'esprit : souci d'être conforme et souci de se distinguer - et tantôt l'emportent, tantôt cèdent, pour des raisons qui nous échappent un peu, comme nous échappent les raisons de la persistance d'une certaine hétégorénéité, même dans les sociétés les plus coercitives, et qui n'est jamais seulement le fait de fortes têtes. Cela laisse supposer l'existence d'un certain arbitraire individuel, heureux ou malheureux selon qu'il parvient à se faire imiter ou non.

Sur le bronzage : je ne suis pas certain que ce soit distinctif aujourd'hui, mais peut-être ; en revanche, je suis sûr que la marque laissée par les lunettes de ski est un sujet de fierté :smirk:
par x00
Homme de 35 ans non vierge
#233270
En Amérique, tout le monde se fait aligner les dents, tellement que les dents non alignés sont un inconvénients pour les entretiens d'embauche.

En France ça commence, des adultes commencent des soins a titre esthétique. Ça fait un peu peur pour l'avenir...

@Lux et même quand on y pense, aujourd'hui la mode des chaussures blanches.... C'est une mode également lié au statut social. Quelqu'un qui n'a pas besoin de se salir les pieds...
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par Bonbenbof
Homme de 41 ans non vierge
#233390
Je crois qu'il y avait déjà eu un topic similaire, mais il doit être perdu dans les profondeurs du forum.

Honnêtement, la pilosité d'une future partenaire, ce sera comme elle l'entend, et certainement pas comme je l'attends.

Ce n'est pas la coupe intime qui définit la qualité d'une relation. Et ça va dans les deux sens. De l'homme vers la femme, mais aussi de la femme vers l'homme...

J'ai des exemples de comportements douteux sur la question. J'entends encore un coloc, un queutard, raconter l'un de ses exploits. A savoir qu'il emballe une nana, qu'il finit dans son lit, mais qu'après avoir baissé sa culotte, la toison étant trop fournie à son goût, il la plante et se barre carrément.

J'ai un collègue qui malgré une pilosité faciale très conséquente est littéralement dégouté par tout poil. Ainsi, il nous a déjà expliqué que sa femme pratique l'épilation intégrale.

J'ai déjà échangé avec plusieurs femmes qui m'ont expliqué que le poil les dégoute, aussi bien sur elles-mêmes que sur un partenaire. J'ai une collègue d'une cinquantaine d'année qui est très "libérée", selon laquelle la pilosité est un critère déterminant pour le choix de ses conquêtes.

La raison invoquée du dégoût du poil est souvent l'hygiène. Sans savon mais sans poil, ça passe alors? Non parce qu'en fait, prendre une douche et se laver n'a rien à voir avec la pilosité. A ce rythme alors, nous devrions tous nous balader la boule à zéro.

Pour ma part, j'ai certainement des préférences, mais je n'ai surtout aucune exigence. Je sais que les deux configurations peuvent me plaire. Ce n'est pas que tout est sexy à mes yeux, mais je pense que l'érotisme passe beaucoup par l'imaginaire, et le jeu. Et le poil, en laisser ou non, ça peut être rigolo. J'ai appris ça assez tôt (maximum 14 ans...), en tombant sur une BD érotique chez un oncle. Dans mon souvenir, la seconde scène se déroulait entre un gars et une femme qui se disait désolée de ne pas s'être rasé les aisselles. Et et le mec s'en amusait beaucoup au point que ce soit justement ce détail qui le stimule... Cette manière d'accepter l'autre dans un moment aussi intime m'avait vraiment beaucoup plu. Du coup, c'est quelque chose que j'essaye moi-même d'appliquer.
par Kay67
Femme de 32 ans vierge
#233397
Je suis très SURPRISE par tout les témoignages et avis sur la pilosité que tu nous a fait partagé ! :open_mouth: Je suis toujours tellement étonnée de l'image dégueulasse de la pilosité, alors qu'en fait c'est tout à fait naturel et il n'y aucun rien de sale ou répugnant.
Après c'est un autre débat la pilosité anormale chez une femme (poitrine, cuisse, et une partie du visage) qui peut faire peur ...déjà que la pilosité est répugnante pour beaucoup de personnes alors si en plus elle est anormale, j'ai l'impression que c'est peine perdu d'avance ! mais bon comment faire si aucun homme ne l'accepte ? :disappointed_relieved:
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par Bonbenbof
Homme de 41 ans non vierge
#233398
Kay67 a écrit : 04 juin 2020, 19:00 Je suis très SURPRISE par tout les témoignages et avis sur la pilosité que tu nous a fait partagé ! :open_mouth: Je suis toujours tellement étonnée de l'image dégueulasse de la pilosité, alors qu'en fait c'est tout à fait naturel et il n'y aucun rien de sale ou répugnant.
Je crois que ça reste quand même des cas minoritaires. En général, ceux qui semblent totalement horrifiés par les poils passent quand même pour des gens bizarres aux yeux du plus grand nombre...

Ceci dit, je crois que ce dégoût est un phénomène qui a tendance à s'accentuer, particulièrement chez les plus jeunes.

J'avais lu il y a quelques années un article dans un magazine destinés aux familles, dans lequel des spécialistes bossant dans des plannings familiaux expliquaient être de plus en plus souvent confrontés à des témoignages de jeunes filles traumatisées par une expérience (En général la première...) de rejet parce qu'elles avaient des poils au pubis.

Le principal responsable selon ces spécialistes, c'était le porno, d'une part à travers sa facilité d'accès qui en fait quasi l'unique base d'éducation sexuelle des jeunes, et d'autre part parce qu'il présente des normes aussi bien en termes de pratiques que de physiques qui n'ont rien de normal.


En ce qui concerne la pilosité anormale, je crois aussi qu'il faudra aussi la définir. Avoir des poils aux pattes au naturel... Ben, c'est comme ça... Mais là aussi les normes ont imposé des critères esthétiques qui impliquent l'épilation systématique. Un mec normalement constitué et bien dans sa tête devrait se montrer un minimum compréhensif sur la question...

Après, je comprends qu'à d'autres endroits, ça devient plus que gênant, pour ne pas dire handicapant. Avec un partenaire potentiel, je pense que l'idéal sera d'en parler, et de voir à quel point c'est problématique ou pas. J'imagine qu'il doit tout de même exister quelques solutions d'ordre médical pour que cela ne pose plus de problèmes.
Laura aime ça
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par VACN
Homme de 30 ans non vierge
#233399
Bonbenbof a écrit :Le principal responsable selon ces spécialistes, c'était le porno, d'une part à travers sa facilité d'accès qui en fait quasi l'unique base d'éducation sexuelle des jeunes
Le revers de la médaille, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'autres options pour l'éducation sexuelle. Je veux dire, pas à l'école, par exemple. Il devrait y avoir des cours comme ça.
Je vois les "têtes pensantes" s'indigner dans la presse de ce que la pornographie est le seul éducateur sexuel des jeunes, mais ça ne bouge pas beaucoup pour leur fournir des alternatives efficaces.
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