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par Roulian
Homme de 46 ans non vierge
#240885
Bonjour,

je m'appelle presque Roulian, disons que c'est juste une version plus latine que mon prénom réel qui fait moins exotique :smile:

J'ai 44 ans, et je ne suis pas vierge, mais c'est presque comme si. Pour décrire mon parcours sentimental et plus généralement de vie : adolescent puis jeune adulte, je fais de longues études, j'habite chez papa-maman pendant trèèèès longtemps. J'ai une vie sociale inexistante, et je me dis que je ne vais jamais rencontrer la moindre femme. La femme finit par arriver quand j'ai presque 25 ans, la seule que j'aie connue à ce jour (et quand je dis connue, ça veut dire embrassée, et le reste). Nous ne sommes plus ensemble aujourd'hui, nous avons rompu cette année. Pour une raison que je n'ai jamais vraiment compris, mon ex-compagne était super complexée sur la sexualité, et comme de mon côté c'est aussi un domaine dans lequel je ne suis pas du tout à l'aise, et bien... on n'a vraiment pas fait grand-chose en autant d'années. Et, peut-être de façon très étrange, je le gérais plutôt bien, car on s'entendait bien sur beaucoup d'autres domaines et on savait se donner de l'affection.

Bref, du coup, maintenant que je ne suis plus en couple, j'ai retrouvé cette pression que je ressentais aussi forte avant, d'être fortement inexpérimenté, et d'avoir l'impression que tout le monde autour de moi, les gens, les images, la télé, est en période de rut 12 mois par an et je suis complètement déboussolé par rapport à cela. Et, bien entendu, le manque d'affection, ça c'est le pire, c'est bien plus cruel que l'absence de sexualité pour moi. A côté de cela, je me suis bien construit professionnellement parlant, il y a des domaines de la vie où je ne doute pas de ce que je suis et de ce dont je suis capable... sauf en ce qui concerne les jeux de l'amour et plus généralement des relations humaines, donc.

Je me sens encore assez jeune (d'ailleurs je fais jeune), je n'arrive pas à trouver ma place auprès des gens de mon âge et je n'arrive pas non plus à trouver ma place avec des personnes plus jeunes, bref, c'est la galère socialement parlant. Mais pour le moment, je fais mon possible pour ne pas me laisser abattre, car de toute façon rester dans son coin à se morfondre, c'est la meilleure chose à faire pour que cela continue et que la situation empire. Je ne sais plus qui disait, on tombe 7 fois, on se relève 8, et j'essaie de faire de cela mon mot d'ordre actuellement. Je pense que cela me ferait du bien de partager mon expérience, ou plutôt, mon manque d'expérience, et pourquoi pas de pouvoir échanger avec des gens qui se reconnaissent dans ce genre de parcours de vie.

A bientôt de vous rencontrer sur d'autres sujets !
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par MathSo
Homme de 29 ans vierge
#240902
Bonjour Roulian, et sois le bienvenu parmi nous :grin: .
Roulian a écrit : J'ai 44 ans, et je ne suis pas vierge, mais c'est presque comme si. Pour décrire mon parcours sentimental et plus généralement de vie : adolescent puis jeune adulte, je fais de longues études, j'habite chez papa-maman pendant trèèèès longtemps. J'ai une vie sociale inexistante, et je me dis que je ne vais jamais rencontrer la moindre femme. La femme finit par arriver quand j'ai presque 25 ans, la seule que j'aie connue à ce jour (et quand je dis connue, ça veut dire embrassée, et le reste). Nous ne sommes plus ensemble aujourd'hui, nous avons rompu cette année
Bon, au moins d'un côté tu as déjà vécu une longue relation de couple, et tu n'es plus vierge. C'est déjà un point très positif :wink: . Certaines personnes sur ce forum (dont moi) ne peuvent en dire autant. Si je comprends biens, tu es resté avec ta compagne pendant près de 20 ans c'est ca ? C'est déjà une bonne partie de ta vie que tu as passé avec elle mine de rien.

Après pour le reste, je vois que toi aussi tu as eu les "symptômes" de la VT : Vécu longtemps chez les parents, un cercle social peu (ou pas) développé, les mêmes questions que l'on se pose (à savoir si l'on va finir par trouver quelqu'un ... Question que je me pose moi aussi :sweat_smile: ). Tu verras qu'ici, on est beaucoup à avoir eu un peu le même vécu que toi si ca peut te rassurer :wink: .
Roulian a écrit :Bref, du coup, maintenant que je ne suis plus en couple, j'ai retrouvé cette pression que je ressentais aussi forte avant, d'être fortement inexpérimenté, et d'avoir l'impression que tout le monde autour de moi, les gens, les images, la télé, est en période de rut 12 mois par an et je suis complètement déboussolé par rapport à cela. Et, bien entendu, le manque d'affection, ça c'est le pire, c'est bien plus cruel que l'absence de sexualité pour moi.
Ah oui, cette pression que l'on connait tous :sweat_smile: . A savoir la famille (ou les amis) qui s'inquiètent pour toi et te demandent tous le temps : "c'est quand que tu nous présentes quelqu'un ?". C'est vrai que les images er la télé n'arrangent rien. Et encore plus en cette période de noël où l'on nous abreuve de téléfilms bien gnan-gnan et à l'eau de rose (et complètement irréalistes dans la vraie vie :sweat_smile: ). Il est vrai que le manque affectif fait plus "mal" que le manque sexuel, mais si d'un autre côté tu as réussi à te débrouiller sur le plan professionnel, c'est déjà un bon truc :wink: .
Roulian a écrit :Je ne sais plus qui disait, on tombe 7 fois, on se relève 8, et j'essaie de faire de cela mon mot d'ordre actuellement.
C'est très bien de garder un état d'esprit positif malgré les déconvenues :wink: . Sinon, "tomber 7 fois, se relever 8" est un proverbe japonais d'un auteur inconnu :sweat_smile: . Mais c'est aussi le titre d'un livre de Philippe Labro. D'ailleurs, Mylène Farmer le chante elle aussi :sweat_smile: :



Sois encore le bienvenu Roulian, et au plaisir de te lire :wink: .
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#240920
C'est " drôle " de constater que peu importe l'âge des symptômes de la VT (même si tu n'es plus à proprement dit VT) reste en place, le doute de retrouver quelqu'un, le manque d'interaction sociale etc., c'est assez symptomatique de notre communauté, en tout cas c'est ce qui en ressort de ce forum.

Bienvenue à toi parmi nous :).
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par Mimi2020
Femme de 44 ans vierge
#240966
Roulian a écrit : 12 déc. 2021, 21:43
" et bien... on n'a vraiment pas fait grand-chose en autant d'années. Et, peut-être de façon très étrange, je le gérais plutôt bien, car on s'entendait bien sur beaucoup d'autres domaines et on savait se donner de l'affection.

Bref, du coup, maintenant que je ne suis plus en couple, j'ai retrouvé cette pression que je ressentais aussi forte avant, d'être fortement inexpérimenté, et d'avoir l'impression que tout le monde autour de moi, les gens, les images, la télé, est en période de rut 12 mois par an et je suis complètement déboussolé par rapport à cela.
C'est évident que tu n'es pas resté à rien faire du tout en 20 ans de vie de couple !!

C'est TA perception de la sexualité débridée et banalisée qui te fait porter ce regard sur toi.
Une seule et unique partenaire, peu de fantaisies sexuelles ? Comme le montre la société.

Tu as vécu une relation de couple qui t'équilibrais toi et ta femme visiblement et le plus important pour moi c'est d'être en accord avec soi même et ne pas essayer de faire "comme tout le monde", justement.
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#245607
Roulian a écrit : 24 août 2022, 21:20 et moi qui me questionnait déjà fortement et régulièrement sur la nature des rapports entre les hommes et les femmes en général, et plus particulièrement sur la façon dont je voyais ma place dans tout cela, je viens de passer à un autre niveau. J'avais déjà une bonne idée de ce qu'est la déconstruction, et là je me sens encore un peu plus dans la peau de l'architecte en train de dire d'un air à la fois gêné et consterné au chef de chantier qu'il faut tout raser :joy:
On serait curieux d'en savoir plus :sunglasses:
par Roulian
Homme de 46 ans non vierge
#245616
Ouh là... gros chantier en cours.
Alors je préviens tout de suite, tout ce qui suit, je l'ai réécrit, restructuré plusieurs fois, et malgré mes efforts, il est bien possible que cela reste confus en plusieurs endroits (et à coup sûr, incomplet...). Tant pis. Tu voulais en savoir plus Azrael, tu vas être servi :joy:
Je précise que les considérations qui suivent me sont propres et spécifiques à ma situation, c'est-à-dire s'inscrivent dans la perspective d'une relation hétéroromantique, avec donc les limites que cela induit.

Pendant longtemps, dans ma vie, je ne percevais pas en quoi l'homme que j'étais à un moment donné avait évolué par rapport au jeune adulte que j'étais. Il a fallu beaucoup de temps et de travail sur moi pour que cela arrive enfin. Maintenant, je vois le chemin déjà parcouru, et je sais que ce voyage se poursuit.

Je vous présente le Roulian de vingt ans : introverti (je le suis toujours), très timide (j'ai évolué sur ce point, mais aller davantage vers les gens reste quelque chose de non naturel, je dois livrer des efforts pour cela), avec un physique que je juge banal, faisant très jeune, et une absence au niveau du charisme (je pense que c'est encore vrai aujourd'hui). Ne le montrant pas, mais assez désespéré de ne pas rencontrer de jeune femme qui lui plaise et qui voudrait bien de lui. Mais c'est pourtant tout à fait logique, je ne faisais aucun effort pour cela. Je ne regardais que les jeunes femmes jolies, ce qui est certes subjectif, mais disons, qui avaient un certain attrait esthétique.
Je n'avais pas d'idée précise sur ce que cela signifiait d'être en couple, sur ce que cela engendrait comme conséquences réelles. Le Roulian de l'époque ne sait pas encore qu'il n'éprouvera quasiment jamais d'attirance sexuelle, il ne sait pas qu'il confond cela avec l'attirance esthétique ainsi que l'attirance romantique.
Je suis à l'époque, tout comme aujourd'hui, quelqu'un de gentil. Trop naîf avec les gens, et inoffensif. En revanche, mes connaissances sur la façon dont les hommes et les femmes se perçoivent dans la société et interagissent sont quasiment inexistantes. Je sais qu'il faut bien se comporter avec les femmes, mais mis à part enfoncer des portes ouvertes, il ne faut rien me demander de plus subtil.

Puis, j'ai rencontré mon ex-compagne. Je n'ai pas de doute à ce sujet, chacun de nous deux a aimé sincèrement l'autre. Toutefois, je sais aujourd'hui que j'ai projeté dans cette relation ce que j'attendais de la compagne que je souhaitais, alors même que je ne connaissais pas mon ex-compagne aussi bien qu'il l'aurait fallu. Un couple se crée et joue, comme bien d'autres l'ont fait, le font et le feront, ce jeu social du couple convenu. Bien aidé en cela par la famille : les parents, les oncles et tantes qui se sont rencontrés jeunes adultes, ont fondé une famille, etc.
Cela correspondait parfaitement à la façon dont je concevais la relation amoureuse - et, malgré tout le recul et l'analyse que je peux réaliser aujourd'hui de mon fonctionnement, cela reste ce dans quoi je me projette : une relation "sérieuse", monogame, publique, bref, "normale" aux yeux de bien des gens.

Au fil des années, j'ai appris de nouveaux concepts. Le conditionnement social, avec les rôles attendus de l'homme et de la femme. La masculinité toxique. La charge mentale (et il me faut bien l'avouer, je n'ai vraiment pas été bon sur ce point-ci avec celle qui a partagé ma vie). Le spectre de l'asexualité. Tout ceci nourrit mes réflexions sur la façon dont je conçois le rapport entre les individus, entre les hommes et les femmes. Et je prends petit à petit réellement conscience de ce bruit assourdissant qui, une fois qu'on est en mesure de le percevoir, ne s'en va plus.
Je prends petit à petit la pleine conscience de toute cette pression qui s'exerce sur nous, et surtout sur les femmes, de ce qui fait qu'elles ne sont pas du tout les gagnantes du scénario prévu pour elles. De ces rôles que l'on se force à jouer, pour être reconnu, validé, pour faire comme tout le monde. De ces frustrations, de ces déceptions, de ces renoncements que l'on se force à accepter pour "rester dans le jeu", que ce soit en tant que célibataire ou personne casée (et on les connait, ces "bons conseils" que livrent les copines sur ce qu'une fille doit faire si elle veut garder son mec...). J'ai "fichu la paix" à mon ex-compagne, car ma libido a toujours été nettement inférieure à la moyenne donc cela n'était pas ma préoccupation, mais comment les choses se seraient-elles passées si j'avais été plus dans la moyenne ?

Je prends conscience que sans m'en rendre compte, j'ai aussi subi un modelage. Je sais que j'ai subi cette toxicité de la société, car tout le monde vit dedans et elle nous agresse, doucement, continument. Mais dans quelle mesure ce modelage a-t-il altéré celui que j'aurais pu être ? Suis-je vraiment maître de mes attirances ? Mon inconscient a-t-il été programmé pour réagir plus favorablement envers les femmes qui jouent le rôle que la société attend de leur part ? Qui satisfont au moins en partie ces codes, comme autant d'obligations, que la majorité de la société valide ? Est-ce qu'il reste encore quelque part un "moi authentique" qui n'aurait pas été modifié ? Et quelle personne ce moi authentique voudrait-il vraiment rencontrer ?
Je prends conscience que j'ai eu beaucoup de chance de vivre dans une famille qui a tout fait pour me préserver de la masculinité toxique, et je me dis, mais comment font les autres qui n'ont pas eu cette chance ? Quels dégâts cela crée dans la représentation des relations homme-femme ? Est-ce rattrapable ?
Je crois que c'est à ce moment que je peux dire que je comprends ce que cela signifie, la déconstruction. Et ce n'est pas confortable, mais c'est sacrément nécessaire, et c'est impensable alors de revenir dans l'état antérieur. C'est une pilule rouge de Néo.

Donc, avec tout cela, aujourd'hui, je me questionne beaucoup sur ce que j'attends d'une relation amoureuse. Et aussi, sur ce que je pourrais y apporter. Je ne sais pas si un jour je rencontrerai de nouveau une femme qui me plairait, et à laquelle je plairais. Et si, dans cette hypothèse, je saurais me montrer assez courageux pour lui faire comprendre qu'elle me plaît. Mais, jusque-là, ce n'est pas nouveau, le Roulian de vingt ans connaît bien tout cela.
La différence, c'est que maintenant, en plus de tout cela, je veux une personne qui soit prête comme moi à refuser ce jeu de dupes, et qui se sent assez forte pour assumer ce refus. Je veux rencontrer une personne qui puisse me dire qu'elle n'a aucune envie de se plier à ce qu'on attend d'elle, y compris moi. Qu'elle assume de se balader dans la tenue de son choix, parce qu'elle n'a pas à faire d'effort pour plaire, ni à moi, ni à personne d'autre. Qu'elle n'en a rien à faire qu'on ne fasse pas l'amour deux fois et demi par semaine en testant de temps en temps une nouvelle position, parce que c'est ce que cette grande revue de littérature qu'est Biba nous enjoint de faire (et que si ça ne tenait qu'à nous, on irait cramer tout ça). Je veux qu'elle puisse me dire en toute franchise, si jamais on vit une forme de sexualité, que je n'ai pas été bon pour lui faire du bien, parce que faire semblant, ça craint (et oui, mon ego s'en remettra, il est pas en sucre).
Je veux rencontrer une personne libre. Qui ne se sente contrainte en rien, et surtout pas par moi. Qui en soit au moins au même point que moi de cette colère sourde sur tout ceci. Et je sais maintenant que c'est une condition indispensable pour que je puisse l'aimer, pour dépasser cette bête histoire d'attirance esthétique (et après, histoire de continuer à me torturer : qu'est-ce qui fera qu'elle me choisit comme la personne spéciale et unique dans sa vie ? Sans doute que toutes ces réflexions feront partie de ce qui lui plait chez moi, mais cela ne suffira pas, il faudra bien d'autres choses...). Et enfin, je veux qu'elle sache, qu'elle n'aie aucun doute sur le fait que tout ceci, ce n'est pas juste un beau discours, c'est quelque chose dont je suis profondément convaincu. A la limite, c'est même sur un autre plan que ça se joue, c'est comme une revendication politique.
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par Nectaris
Homme de 33 ans vierge
#245630
La présence de ton ex compagne ne te manque pas? Je comprends que l'on a pas les mêmes attentes à 20 ans qu'à 40 et qu'une relation change au cours du temps mais tu la décris comme cordiale et affectueuse donc ça doit faire quelque chose de retourner au célibat?
Roulian a écrit :Mais dans quelle mesure ce modelage a-t-il altéré celui que j'aurais pu être ? Suis-je vraiment maître de mes attirances ? Mon inconscient a-t-il été programmé pour réagir plus favorablement envers les femmes qui jouent le rôle que la société attend de leur part ? Qui satisfont au moins en partie ces codes, comme autant d'obligations, que la majorité de la société valide ? Est-ce qu'il reste encore quelque part un "moi authentique" qui n'aurait pas été modifié ? Et quelle personne ce moi authentique voudrait-il vraiment rencontrer ?
C'est un long travail sur soi en effet, je me reconnais dans ton texte. Je sens bien que je sors d'un âge où l'on projette son idéal sur une autre pour accepter de construire quelque chose avec une personne réelle, qui a ses propres affects etc... (D'ailleurs je pensais en faire un topic sur le fofo)

Sur ton "toi authentique" tu le vois comme quelque chose que tu aurai perdu (ou que tu cherche) ou tu l'as déjà en toi et n'arrives pas à l'exprimer en société?
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#245632
Roulian a écrit : 26 août 2022, 02:01 Tant pis. Tu voulais en savoir plus Azrael, tu vas être servi :joy:
Ouais ma curiosité est satisfaite :joy: Je vivrai assez loin de ce qui est "attendu" d'où la curiosité, ça ne peut être que positif de réfléchir à tout cela dans tous les cas.

Roulian a écrit : 26 août 2022, 02:01 Suis-je vraiment maître de mes attirances ? Mon inconscient a-t-il été programmé pour réagir plus favorablement envers les femmes qui jouent le rôle que la société attend de leur part ? Qui satisfont au moins en partie ces codes, comme autant d'obligations, que la majorité de la société valide ?
On n'est jamais que partiellement maître de ses attirances, il y aura toujours une part de mystère. Je pense qu'au bout d'un moment, on se connaît quand même assez pour tenter une réponse à ces questions.

On peut notamment se demander de quels mecs on s'entoure à côté : si on n'est attiré que par des filles calmes, discrètes, sensibles, serviables, peu promptes à s'énerver etc etc (les choses que la société tend à attendre de leur part), tout en préférant la compagnie de mecs qui sont à l'opposé, il y a peut-être des questions à se poser ; si on privilégie les mêmes profils, il me semble jusqu'ici qu'on peut difficilement conclure à grand-chose d'inquiétant.

Roulian a écrit : 26 août 2022, 02:01 Qu'elle assume de se balader dans la tenue de son choix, parce qu'elle n'a pas à faire d'effort pour plaire, ni à moi, ni à personne d'autre.
C'est sûr, dans l'absolu on n'est pas obligé de faire des efforts pour plaire, et on ne peut être au max tout le temps. Après je ne sais pas si on est d'accord, mais c'est un peu le jeu quand on est en couple, de faire des efforts de temps en temps et d'entretenir la flamme (parfois ça ne se vit pas vraiment comme des efforts). Si on s'habille tout le temps, certains diront "n'importe comment", qu'on néglige complètement son apparence, ou qu'on ne ressemble plus à la personne qu'on était l'année d'avant, il ne s'agit pas de dire à l'autre "c'est ta faute tu ne me désires plus". L'idéal est dans l'équilibre : je tiens compte de moi, et je tiens compte de toi, à un moment ou à un autre.

Roulian a écrit : 26 août 2022, 02:01 Je veux rencontrer une personne libre. Qui ne se sente contrainte en rien, et surtout pas par moi. Qui en soit au moins au même point que moi de cette colère sourde sur tout ceci. Et je sais maintenant que c'est une condition indispensable pour que je puisse l'aimer,
Faut-il absolument qu'elle soit déjà au même point que toi? Ce n'est pas une critique mais une simple question, qu'est-ce que chacun y gagne au fond? Il y a des endroits où il y a un tel bourrage de crâne, une telle pression, et où les gens ne sont tellement pas habitués à remettre ce qu'on leur dit en question, que tu entendras juste le même refrain : "à tel âge faut avoir fait des enfants, surtout les femmes", "le rôle d'une femme/d'un homme c'est ça", "le mec est supérieur", jusqu'à "il est normal que le mec nous mette une correction de temps en temps" ; et ce genre d'idées se transmet de génération en génération, chercher un discours opposé c'est chercher de la neige en juillet. Ca te fait penser que (de manière générale), on ne peut pas franchement dire qu'on choisit d'être ce que t'appelles une femme libre, une personne libre, ou de ne pas l'être ; et au passage, rejeter illico toute femme qui ne serait pas "libre", alors qu'elle subit déjà généralement cette situation, peut faire penser à une double punition. Je souhaite aussi une relation, avec celle qui ne règlera pas sa vie en fonction des diktats, mais certaines sans y être sont ouvertes à la discussion, capables de remettre enfin les choses en question.