[Amaz]

D'accord,

Donc si j'ai bien saisi bien la chose, ce serait l'anxiété qui t'empêche de parler aux gens et de te sentir alaise, mais une fois l'étape de la première rencontre passée, tu arrives à entretenir de bonnes relations avec les gens ?, c'est comme ça que j'ai cru comprendre ton fonctionnement.

Mais au long cours, tu n'as aprioris pas de grosse difficulté à entretenir une relation avec les gens.

Ça diffère de mon cas, que je connaisse ou non les gens, bah même au long cours, j'ai du mal avec la réciprocité, j'ai du mal à faire la conversation, des difficultés à trouver des sujets de conversation, des difficultés à regarder les gens dans les yeux (est ce ton cas d'ailleurs ?). Pourtant, aprioris, à la différence de toi, je ne me sens pas anxieux sur l'intant T dans le cadre du travail etc, cependant, j'ai un mal fou à faire et à entretenir la conversation et même quand je m'y essaye, j'ai l'impression que la conversation n'est pas fluide, je ne sais pas trop comment le décrire précisément, c'est dur à décrire, il faut le voir pour le comprendre.

[Nectaris]

Chacun a une psychologie différente, ses domaines de prédilection et ceux qui ne nous sont pas acquis. Quelqu'un de sociable et charismatique peut complètement échapper au message d'une œuvre d'art ou comprendre la détresse d'une personne. C'est quelque chose qui s'apprend aussi, quand j'ai commencé comme facteur j'avais du mal avec la partie clientèle, et puis avec le temps tu prends l'habitude du contact, tu acquières le vocabulaire qu'il faut, etc... mais il ne faut pas hésiter à demander de l'aide, surtout si en plus tu souffres de troubles qui t'empêchent de progresser, c'est comme se faire une paire de lunettes pour mieux suivre en cours. L'anxiété chez moi vient du rapport à un monde écrasant qui ne me ressemble pas (et m'a harcelé) et l'absence de semblables avec qui exprimer ce que je suis et aime vraiment dans la vie.

[Amaz]

Jusqu'à preuve du contraire, je n'ai pas de ''trouble'' quelconque et même si c'était le cas une fois le diag fait, la suite est plus que hasardeuse en France, on laisse le plus souvent les gens dans la nature. Dis-toi que j'ai un ami qui souffre d'un stress post-traumatique majeur et il a eu un mal de chien à trouver une clinique qui l'accepte et encore ! la clinique en question n'était pas spécialisé dans le stress posttraumatique complexe. À un moment donné, il voyait une psychiatre avant son entrée en clinique et dis-toi que la psychiatre n'avait même pas pris l'initiative de l'orienter vers une structure plus spécialisée, il a fait ses recherches par lui-même, il en avait parlé à sa psychiatre et à partir de ce moment-là, elle a fait les démarches, comme quoi, hélas, on n'est jamais mieux servi que par soi-même ici ^^

Désolé, je veux polluer ton topic.

[Mellow]

Ça a l'air tellement naturel pour la plupart des gens mais c'est pas possible pour moi entre ma personnalité d'introverti, mes traumatismes, ma phobie/dégout de tout ce qui se rapporte au monde extérieur et mes hobbies d'otak qui sont le cœur vivant de mon être, je ressens toujours un grand fossé avec les autres... Et de mon côté il y a ce que je recherche dans une relation ; une autre personne intérieure avec qui partager mon jardin secret La seule avec qui une fusion marchait fut celle qui m'a pris dans ses bras, mais ça ne collait pas entre nous niveau personnalité.

Oui, j'ai compris que tu fonctionnais différemment et je ne disais pas que tu aurais dû sortir avec ces 3 femmes juste parce qu'elles sont attirées par toi.

Mais je ne pensais pas que tu rejetais tout ce qui se rapporte à l'extérieur ? Je ne vais pas trop insister, sinon ta présentation va faire 15 pages et tu en as peut-être déjà marre de te justifier, mais je pense qu'il faudrait que tu travailles sur ton ouverture au monde... si ce n'est pas déjà le cas. Tu t'es longtemps senti rejeté et tu as donc développé un rejet/degoût pour l'extérieur, c'est ce que je comprends entre les lignes en tout cas et je peux sincèrement m'identifier un petit peu. Trouver une personne introvertie qui a une vie intérieure riche et qui s'intéresserait à ton moi profond, good , mais il faudrait que tu puisses t'intéresser à elle aussi, à ce qui la rend complexe et à son individualité en-dessous du masque social ou de ta perception initiale, à ses hobbies qui ne seront pas forcément les mêmes que les tiens ou pas du tout otaku. Trouver son "clone" fait rêver (t'avais d'ailleurs parlé de la femme de tes rêves sur le fo), j'avoue, mais une relation de couple à long terme c'est bien plus que ça J'ai jamais été en couple, hein, mais c'est ce que j'ai compris de mes observations.

En gros, communique davantage afin d'approfondir tes échanges avec les femmes qui pourraient t'intéresser, ne te fie pas uniquement aux apparences et à tes peurs/préjugés. Et comme tu as besoin de temps pour faire confiance et te sentir à l'aise/accepté, dis-le leur, à toi de ralentir le rythme :) Plus facile à dire qu'à faire, I know.

Tu n'es pas obligé de répondre, je vais arrêter avec mes questions.

[Nectaris]

Non non n'hésite pas, mon fil est là pour ça

Tu as entièrement raison de bout en bout. Je pense avoir maintenant dépassé l'idéal de la femme des rêves, toutefois les rencontres restent difficile à cause du malaise ou de l'ennui ressentis dès qu'il s'agit de me soumettre au "monde normal", parce que je m'y sens étouffé, pas valorisé dans mon être et que je m'y fais globalement ch*er. Et ça me le rappelle de façon percutante chaque fois qu'une connaissance montre le moindre signe de gout pour cette normalité. Je sais qu'il y a le Persona Vs Moi, mais je galère beaucoup à sortir de cet état d'esprit parce que je suis depuis trop longtemps dans la spirale de l'isolement et la méfiance du monde.

Je suis vraiment bien avec moi même aujourd'hui mais je conserve des mauvais réflexes ou préjugés quand je suis confronté à l’extérieur. Je tente déjà de me rapproche d'autres personnes avec des loisirs de geek et je vois que le public est plus large qu’auparavant, surtout les plus jeunes

Avoir le temps et la place de m'exprimer dans les conversations est toujours un problème, oui. Au moins grace à toute nos discussions sur le Forum, je cerne bien mes problèmes et j'ai des mots faciles pour en parler N'hésites pas si tu as d'autres questions ou conseils qui pourrait m'aider !

[Mellow]

Ok, contente que ça ne te dérange pas ^^ je mets du temps à répondre pour prendre un peu de recul.

toutefois les rencontres restent difficile à cause du malaise ou de l'ennui ressentis dès qu'il s'agit de me soumettre au "monde normal", parce que je m'y sens étouffé, pas valorisé dans mon être et que je m'y fais globalement ch*er.

Te soumettre au monde normal ? そこまで ? (À ce point ?) Ok, je comprends mieux pourquoi tu disais que tu te sentais comme un alien dans tes interactions avec les autres. Cependant je ne sais pas vraiment de quoi tu parles : tu veux dire que tu ne peux pas te permettre d'être toi-même et que tu dois avoir une "persona normale" pour survivre ? Ou alors tu veux dire que tu ne supportes pas le modèle ambiant parce qu'il t'oppresse ?
Je me suis abonnée il y a quelques mois à la chaîne youtube d'une femme autiste (elle souffre notamment du syndrome post traumatique, entre autres malheureusement :/). Elle parle souvent de la nécessité du "masking" c'est-à-dire se comporter différemment pour s'adapter aux autres et les mettre à l'aise, par survie (elle avait souffert de harcèlement scolaire) et pour qu'elle soit bien traitée. Elle a donc pris l'habitude de parler avec un ton enjoué, mettre des vêtements roses et sourire très souvent alors qu'elle est en dépression.
Est-ce que c'est similaire pour toi ? (Le masking, pas l'autisme) Je me souviens que tu avais dit que te sentais libre de mettre des collants pour sortir. C'est pas le cas au travail ? As-tu eu des critiques ou moqueries sur tes hobbies ou style de vie ? Ou des gens qui arrêtent soudainement de te parler ?
Je ne me sens pas non plus valorisée en tant que personne, j'ai l'habitude de ne pas être "comprise" ou prise au sérieux ou "vue" comme un humain en 3D, pas juste en 1D. Je m'en accomode et j'ai renoncé à m'ouvrir vraiment au travail (pour plusieurs raisons), mais ça changera peut-être un jour. Ça me permet de me dire "oh, ils peuvent penser ce qu'ils veulent et me coller l'étiquette de leur choix, ils ne connaissent pas la vraie Mellow".
Tu te fais chi*r dans un groupe ou en tête à tête avec une femme qui t'intéresse ? Au travail ? Donne un exemple.

Et ça me le rappelle de façon percutante chaque fois qu'une connaissance montre le moindre signe de gout pour cette normalité. Je sais qu'il y a le Persona Vs Moi, mais je galère beaucoup à sortir de cet état d'esprit parce que je suis depuis trop longtemps dans la spirale de l'isolement et la méfiance du monde.

Tu ne supportes pas ce fossé entre les gens et toi parce que tu le ressens comme un rejet ou un jugement ou bien une grosse incompréhension des styles de vie les plus courants ? Ton persona est très différent de toi ? Tu te méfies pour ne pas souffrir, être déçu ou jugé ?

Je tente déjà de me rapproche d'autres personnes avec des loisirs de geek et je vois que le public est plus large qu’auparavant, surtout les plus jeunes

C'est un début et une bonne idée, l'univers geek pour se sociabiliser car très proche de tes goûts. Cependant... il y a une certaine diversité dans ce milieu (proprios, couples hétéros mariés, personnes CDIsées, fans de sport, CSP+, etc). Je me demande si tu ne ressentiras pas le même isolement ou sentiment de pas y avoir ta place.

[Nectaris]

tu veux dire que tu ne peux pas te permettre d'être toi-même et que tu dois avoir une "persona normale" pour survivre ? Ou alors tu veux dire que tu ne supportes pas le modèle ambiant parce qu'il t'oppresse ?

Surtout la deuxième. La première c'est un reliquat de l'époque où j'étais harcelé, mais je l'ai vaincu.

Elle parle souvent de la nécessité du "masking" c'est-à-dire se comporter différemment pour s'adapter aux autres et les mettre à l'aise, par survie (elle avait souffert de harcèlement scolaire) et pour qu'elle soit bien traitée. Elle a donc pris l'habitude de parler avec un ton enjoué, mettre des vêtements roses et sourire très souvent alors qu'elle est en dépression.

Je comprends, on entend souvent parler de ce comportement quand on aborde la dépression (comme Sayori dans DDLC). Ma persona c'est plutôt un masque humoristique et taquin mais je ne dirais pas que c'est complétement l'inverse de ce que je ressens au fond. C'est surtout que l'humour est un moyen de garder ma santé mentale et ne pas m'ennuyer dans un environnement que je trouve déprimant (surtout au travail).

Je me souviens que tu avais dit que te sentais libre de mettre des collants pour sortir. C'est pas le cas au travail ? As-tu eu des critiques ou moqueries sur tes hobbies ou style de vie ? Ou des gens qui arrêtent soudainement de te parler ?

Non mais pour le coup ça, ça vient vraiment de l'intérieur et ce n'est pas une façade. M'habiller ou exprimer ma féminité est un merveilleux moyen de me sentir moi même, bien que je le fasse pour moi et ne m'expose pas trop en général (même en garçon). J'ai souffert de moqueries et de rejet à l'école en partie parce que je ne faisait pas assez masculin, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui et je ne me soucis plus du regard des autres à ce niveau là. Mes collègues m'acceptent comme je suis et il y a des personnes plus LGBT que moi. C'est surtout le fossé de la sociabilité et de l'intégration : J'ai des collègues en couple homo-parental ou transgenre et pourtant, on a rien en commun niveau hobbies, culture, etc... alors que c'est ça ma vie.

Je ne me sens pas non plus valorisée en tant que personne, j'ai l'habitude de ne pas être "comprise" ou prise au sérieux ou "vue" comme un humain en 3D, pas juste en 1D. Je m'en accomode et j'ai renoncé à m'ouvrir vraiment au travail (pour plusieurs raisons), mais ça changera peut-être un jour. Ça me permet de me dire "oh, ils peuvent penser ce qu'ils veulent et me coller l'étiquette de leur choix, ils ne connaissent pas la vraie Mellow".

Je vois ce que tu veux dire mais tu ne te sens pas frustrée d'être incomprise et de renoncer ? Après ce n'est que le travail, tu as peut être des amis à l’extérieur ?

Tu te fais chi*r dans un groupe ou en tête à tête avec une femme qui t'intéresse ? Au travail ? Donne un exemple.

J'en ai pléthore mais à chaque fois, c'est mon caractère introverti et ma vie intérieure qui ne colle pas avec ce que la vie de groupe attend de nous. Je ne me suis jamais senti valorisé dans les conversations parce que je ne peux pas y exprimer ce que je suis. Entre les coupures clopes de 5 min et les sorties de groupe où tout le monde s'accapare la parole, difficile de développer ta passion profonde pour tel ou tel chose, et ce n'est pas ce que les gens veulent entendre dans ces moments de détente là de toute façon. Seulement pour moi c'est justement ça la détente ! Ça se passe mieux en tête à tête mais quand tu es très passionné pour des choses précises et absolument pas dans les conventions sociales, c'est difficile de se lier. Or, j'ai l'impression que les filles me voient comme "normal" bien qu'un peu réservé mais je me trompe peut être. Et puis souvent quand je rencontre quelqu'un avec qui le courant passe, ça reste partiel et il/elle a déjà une vie remplie et ne souhaite pas aller plus loin.

Tu ne supportes pas ce fossé entre les gens et toi parce que tu le ressens comme un rejet ou un jugement ou bien une grosse incompréhension des styles de vie les plus courants ? Ton persona est très différent de toi ? Tu te méfies pour ne pas souffrir, être déçu ou jugé ?

C'est la question la plus complexe mais j'ai pris des notes depuis les derniers échanges que tu as lancé, en particulier quand tu as pointé mon rejet de l'extérieur. Déjà, c'est vrai que j'ai beau être de nature positive et bien m'assumer seul, je ressens toujours les profondes séquelles dues au harcèlement et les complexes enfouis vis à vis du monde extérieur. Les mauvais réflexes ou les idées noires ressurgissent au contact de certaines situations, un peu comme une crise post-traumatique. Il y a toujours des faits et gestes chez les autres que j'extrapole de manière très négatives, voir carrément hostile... Je ne sais pas encore si je pourrais vraiment guérir de ça, il me faudrait recevoir l'attention et l'amour qui me fait défaut depuis très longtemps, et que l'on m'apprécie pour ce que je suis intérieurement car c'est ce que je cherche mais n'arrive pas à trouver. Le seul moyen d'avancer je le sais, c'est de briser la spirale de l'isolement en me refaisant par exemple des amis. Et ça me demande beaucoup de temps et d'énergie de surmonter ma phobie.

C'est un début et une bonne idée, l'univers geek pour se sociabiliser car très proche de tes goûts. Cependant... il y a une certaine diversité dans ce milieu (proprios, couples hétéros mariés, personnes CDIsées, fans de sport, CSP+, etc). Je me demande si tu ne ressentiras pas le même isolement ou sentiment de pas y avoir ta place.

Oui je le ressens mais je commence à l'accepter. Je crois que j'ai eu pendant très longtemps une vision idyllique des relations en imaginant un groupe d'amis ou une copine en marge comme moi, restant vivre à part et contre le monde. Je vois que c'est la solitude qui m'a fait penser ça et que c'était surement un moyen de garder espoir dans les moment durs, alors que comme tu le dis la réalité de vie de chacun est nuancée et fragmentée, et j'ai maintenant envie de trouver ma place là dedans donc je tâtonne car il me faut tout réapprendre.

Merci d'avoir relancé mon sujet en tout cas, ça me permet d'y voir un peu plus clair

[Mellow]

Ah mince, j'ai oublié de faire un copier coller avant que je sois déconnectée. Bon, je recommence.

OK, si je comprends bien, tu te sens étouffé par les conventions sociales parce que tu ne peux pas t'exprimer sur ce qui te passionnes, sur qui tu es, car tes collègues mènent des vies très différentes de la tienne. Du coup, tu t'ennuies un peu malgré tes efforts pour faire de l'humour et passer du temps avec eux. Tout cela fait qu'il est difficile pour toi de te lier aux autres.
Je te rejoins là-dessus, mes collègues sont aussi très différents de moi, de par leur style de vie, leurs opinions sur les gens et la société, etc. J'ai essayé de dire mon avis, mais comme tu dis, quelques uns accaparent la parole ou alors se montrent borné et je suis interrompue et il n'y a pas vraiment d'échange.
J'ai aussi remarqué un raccourci que certaines avaient fait sur ma vie, donc maintenant je n'ai plus confiance, comme disent les policiers dans les séries US : "tout ce que vous direz sera retenu contre vous" lol Oui c'est frustrant de renoncer à être vraiment moi-même au boulot mais si faire la fille sérieuse permet de moins être jugée (du moins pas sur ma vraie personnalité), bah je préfère. Je pense que je ferai à nouveau des efforts quand je changerai de poste (il y a eu des comportements qui m'ont dégoûtée). Oui, j'ai des 2 amies, je les vois peu mais je peux effectivement être totalement moi-même avec elles 
Je trouve que tu te débrouilles bien mieux que moi dans un groupe, ta capacité à faire de l'humour et ton côté positif.
Cependant, est-ce que tous tes centres d'intérêt sont exclusivement hors des conventions sociales ? Il n'y en a pas quelques uns que tu puisses partager avec tes collègues ? En ce qui me concerne, ce serait peut-être les séries TV ou les films, tout dépend des goûts de chacun. Est-ce qu'il y a des choses que tu aimerais faire et qui seraient des centres d'intérêt plus communs ? Ça pourrait être un bonus, avec tes hobbies geek ^^ Sans se forcer, bien sûr. J'aimerais bien faire de la danse, par exemple, je procrastine depuis longtemps

Déjà, c'est vrai que j'ai beau être de nature positive et bien m'assumer seul, je ressens toujours les profondes séquelles dues au harcèlement et les complexes enfouis vis à vis du monde extérieur. Les mauvais réflexes ou les idées noires ressurgissent au contact de certaines situations, un peu comme une crise post-traumatique. Il y a toujours des faits et gestes chez les autres que j'extrapole de manière très négatives, voir carrément hostile... 

Dans mon cas c'est moins intense mais j'ai quand même tendance à me renfermer dans certaines situations, à reproduire parfois un raisonnement datant de mes années lycée ou université. Et à mal interpréter certains trucs. Je vais en parler à ma psy. Je ne pense pas qu'on puisse s'en débarrasser complètement mais il est sûrement possible d'être moins affecté et de contrôler davantage nos réactions en travaillant sur les raisonnements derrière tout ça.

Oui je le ressens mais je commence à l'accepter. Je crois que j'ai eu pendant très longtemps une vision idyllique des relations en imaginant un groupe d'amis ou une copine en marge comme moi, restant vivre à part et contre le monde. Je vois que c'est la solitude qui m'a fait penser ça et que c'était surement un moyen de garder espoir dans les moment durs, alors que comme tu le dis la réalité de vie de chacun est nuancée et fragmentée, et j'ai maintenant envie de trouver ma place là dedans donc je tâtonne car il me faut tout réapprendre.

Je suis contente de lire ça ! Petit à petit, tu verras que ça va le faire ^^

De rien, j'ai pu réfléchir sur mes trucs aussi

[Nectaris]

Ça fait tout pile un an que j'ai vécu ce que j'ai appelé plus haut mon basculement, le 1er mars. Étrangement, j'ai eu une conversation profonde cette après-midi même avec une nouvelle collègue avec qui je rigole bien. Entre nous c'est le jour et la nuit, le yin-yang, totalement comme chien et chat niveau personnalité, milieu, passions, tout ce que vous voulez. Et pourtant on arrive bien à communiquer et il y a eu un moment de calme où je me suis retrouvé à parler de mes soucis exactement comme je le fais sur ce forum mais très rarement IRL, surtout avec quelqu'un qui n'a pas nos difficultés.
Elle a été très à l'écoute et a vraiment cherché à m'aider en me proposant des conseils ; m'ouvrir à de nouvelles passions moins solitaires en lien avec ce que j'aime, programmer une sortie chaque semaine pour ne pas m'isoler, trouver un contexte plus intimiste où j'ai la place de m'exprimer, ne pas idéaliser les autres et apprécier la richesse que peut m'apporter leur différence.
Je savais tout ça dans les grandes lignes, mais de l'entendre d'une personne complètement opposée dans une conversation impromptue m'a touché. Comme lorsque Lerêveur m'a poussé à sortir de ma chambre pour aller faire du JDR, je comprends que je néglige totalement le soutien des autres en ne sollicitant jamais leur aide alors que c'est ce qui me manque le plus, donc merci à vous <3
Je lui ai envoyé un message pour la remercier et elle m'a répondu qu'elle resterait à l'écoute n'importe quand si j'ai envie de parler. Je cherchais à me faire des amis dans les cercles qui me ressemblent mais on dirait qu'il y a des surprises où on ne s'y attend pas

[Amelie]

C’est super ! Moi aussi j’ai tendance à préférer les introvertis mais très très rarement le courant passe aussi avec les extravertis. Il y a des extravertis qui sont très populaires et s’entendent avec tout le monde (c’était le cas de ces deux collègues), en plus ces personnes là sont vraiment ouvertes et à l’écoute. Contente pour toi que tu aies pu trouver une telle personne pour t’écouter.