- 23 juil. 2022, 15:26
#244685
j'ai plusieurs fois parlé de mon vécu ou ressenti, non sans une certaine pudeur évidemment (avec quelques codes à déchiffrer ou en restant vague pour par dire que ça parle de moi) dans mes chansons. J'ai parlé de harcèlement scolaire, d'anxiété sociale, de claustrophobie, de burnout, même de dépression et de suicide et c'est reconnu comme acceptable. Mais jamais je n'ai osé raconter cette difficulté amoureuse et cette misère sexuelle, en réalité je ne parle presque jamais d'amour, que pour parler d'autre chose, comme un outil pour faire une chanson à double sens ou pour amener le sujet sur quelque chose de mieux. Parce que simplement je ne sais pas ce que c'est, mais je sais que le jour où je reconnaitrai publiquement que je suis en misère affective, ma réputation sera ruinée, parce que c'est dévalorisé par la société.
De même qu'on ne verra jamais une oeuvre parler sérieusement de ce sujet, autrement qu'en le tournant à la dérision. On se moque aisément des puceaux, des incels, on fait des clichés, les gens s'imaginent que ce sont tous des geeks boutonneux sales et obèses qui bégayent et restent enfermés chez eux en ayant aucune vie sociale, alors que dans les faits, ben non. Et quand on en parle à nos proches, ils disent qu'il y a forcément un truc qui va pas chez nous pour expliquer cette misère.
C'est parce que tu es comme ça et tu répond que untel aussi mais est en couple, oui mais tu as ça en plus, mais lui aussi, etc. Quant à la difficulté d'être dans cette situation est relativisée par "ah tu sais moi aussi j'ai pas trouvé de copain ou de copine depuis longtemps" alors qu'ils sont célib depuis 6 mois et ont eu deux trois plans Q
Marcorel a écrit : ↑23 juil. 2022, 14:17 On ne dis rien et on ne fait rien, il faut accepter son sort dignement et sans se plaindre, sinon c'est vu comme quelqu'un qui aime bien se plaindre et qui ne cherche pas à s'en sortir.
Le paraître prime sur l'être.
C'est un théatre des apparences, mais quand le rideau se baisse, chacun est seul avec lui même et doit se débrouiller tout seul.
j'ai plusieurs fois parlé de mon vécu ou ressenti, non sans une certaine pudeur évidemment (avec quelques codes à déchiffrer ou en restant vague pour par dire que ça parle de moi) dans mes chansons. J'ai parlé de harcèlement scolaire, d'anxiété sociale, de claustrophobie, de burnout, même de dépression et de suicide et c'est reconnu comme acceptable. Mais jamais je n'ai osé raconter cette difficulté amoureuse et cette misère sexuelle, en réalité je ne parle presque jamais d'amour, que pour parler d'autre chose, comme un outil pour faire une chanson à double sens ou pour amener le sujet sur quelque chose de mieux. Parce que simplement je ne sais pas ce que c'est, mais je sais que le jour où je reconnaitrai publiquement que je suis en misère affective, ma réputation sera ruinée, parce que c'est dévalorisé par la société.
De même qu'on ne verra jamais une oeuvre parler sérieusement de ce sujet, autrement qu'en le tournant à la dérision. On se moque aisément des puceaux, des incels, on fait des clichés, les gens s'imaginent que ce sont tous des geeks boutonneux sales et obèses qui bégayent et restent enfermés chez eux en ayant aucune vie sociale, alors que dans les faits, ben non. Et quand on en parle à nos proches, ils disent qu'il y a forcément un truc qui va pas chez nous pour expliquer cette misère.
C'est parce que tu es comme ça et tu répond que untel aussi mais est en couple, oui mais tu as ça en plus, mais lui aussi, etc. Quant à la difficulté d'être dans cette situation est relativisée par "ah tu sais moi aussi j'ai pas trouvé de copain ou de copine depuis longtemps" alors qu'ils sont célib depuis 6 mois et ont eu deux trois plans Q