- 28 sept. 2022, 10:08
#246327
@Valsiny, c'est intéressant que tu t'appuies sur les couleurs, parce que cela fait exactement apparaître ce que bien des gens expliquent sur l'utilité des mots... dans un premier temps, lorsque l'on apprend les couleurs, un langage pauvre suffit, "bleu", "rouge", "vert", etc. Et puis, un jour, on se rend compte que ce langage n'est pas à même de rendre compte de la diversité des coloris possibles ; le rouge grenat n'est pas le rouge bordeaux, qui n'est pas le rouge corail, etc. Et, peut-être dans le même temps, on se rend compte qu'une autre problématique est qu'une couleur peut se retrouver entre deux couleurs. Mais une fois que l'on a ajouté le turquoise entre le vert et le bleu, il reste encore de la place entre deux teintes dont l'une des deux est "la nouvelle", etc.
Comme on parle de continu, on ne peut pas créer des mots à l'infini, au bout d'un certain temps on est bloqué. Mais pour autant, faut-il se priver de créer de nouveaux mots ? Bien entendu que non. Et cela veut dire que tout le monde doit les apprendre. Certes, c'est contraignant, et bien on le fait quand même, parce que quand tout le monde les utilise, on n'a l'air un peu bête si l'on est le seul à ne pas savoir de quoi l'on parle.
Il existe une controverse (à ma connaissance non tranchée) sur l'interaction exacte qu'il y a entre la perception des couleurs et l'aptitude du langage à les décrire. Pour certaines personnes, il existe une corrélation entre la capacité à disposer d'un champ lexical fourni et l'aptitude à percevoir et différencier les couleurs. Je ne sais pas s'ils ont raison ou pas, il n'empêche que je trouve cette idée assez contre-intuitive et plutôt troublante. Et si jamais c'est avéré, c'est une raison indiscutable pour favoriser le fait de nommer.
Toujours sur la langue, je n'ai aucun doute sur le fait qu'un écrivain d'aujourd'hui ou du passé disposera de nettement plus de vocabulaire que moi pour décrire, par exemple, une idéale première journée de printemps, et que par sa plume, il serait capable de me faire ressentir l'ambiance du moment. Parce qu'il sait jouer avec les mots et nommer des concepts, et les exprimer d'une façon qui échappe à ma créativité, mais qui saura parler à ma perception. Je ne vois pas pourquoi il en irait différemment lorsque cela concerne d'autres champs qui peuvent toucher ma perception ou mon ressenti.
Je suis d'accord avec toi pour dire que certaines mots sont mal choisis (en particulier, la demi-sexualité porte bien mal son nom de mon point de vue). Par contre, je ne te suis pas sur la fin de ton message. Aurais-tu un quelconque souci avec l'athéïsme ? Moi, pas du tout
Comme on parle de continu, on ne peut pas créer des mots à l'infini, au bout d'un certain temps on est bloqué. Mais pour autant, faut-il se priver de créer de nouveaux mots ? Bien entendu que non. Et cela veut dire que tout le monde doit les apprendre. Certes, c'est contraignant, et bien on le fait quand même, parce que quand tout le monde les utilise, on n'a l'air un peu bête si l'on est le seul à ne pas savoir de quoi l'on parle.
Il existe une controverse (à ma connaissance non tranchée) sur l'interaction exacte qu'il y a entre la perception des couleurs et l'aptitude du langage à les décrire. Pour certaines personnes, il existe une corrélation entre la capacité à disposer d'un champ lexical fourni et l'aptitude à percevoir et différencier les couleurs. Je ne sais pas s'ils ont raison ou pas, il n'empêche que je trouve cette idée assez contre-intuitive et plutôt troublante. Et si jamais c'est avéré, c'est une raison indiscutable pour favoriser le fait de nommer.
Toujours sur la langue, je n'ai aucun doute sur le fait qu'un écrivain d'aujourd'hui ou du passé disposera de nettement plus de vocabulaire que moi pour décrire, par exemple, une idéale première journée de printemps, et que par sa plume, il serait capable de me faire ressentir l'ambiance du moment. Parce qu'il sait jouer avec les mots et nommer des concepts, et les exprimer d'une façon qui échappe à ma créativité, mais qui saura parler à ma perception. Je ne vois pas pourquoi il en irait différemment lorsque cela concerne d'autres champs qui peuvent toucher ma perception ou mon ressenti.
Je suis d'accord avec toi pour dire que certaines mots sont mal choisis (en particulier, la demi-sexualité porte bien mal son nom de mon point de vue). Par contre, je ne te suis pas sur la fin de ton message. Aurais-tu un quelconque souci avec l'athéïsme ? Moi, pas du tout