- 29 déc. 2022, 23:55
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Watashi ga Motenai no wa dō Kangaetemo Omaera ga Warui! que l'on peut traduire par : Peu importe comment vous le voyez, c'est de votre faute si je ne suis pas populaire ! est un manga comédie/tranche de vie débuté en 2011, écrit et dessiné par deux auteurs sous le pseudonyme de Nico Tanigawa.
Il raconte les déboires de Tomoko, une otaku sombre et solitaire atteinte d'anxiété sociale et de ses rudes tentatives pour devenir populaire au lycée, malgré son inaptitude à reconnaître ses propres faiblesses. Au fil de (très) nombreux échecs, Tomoko gagne en maturité et réapprend à tisser des liens avec ses pairs. Une adaptation animée sortie en 2013 reprend la première année dans l'histoire de notre anti-héroïne.
Cette comédie a marqué les esprits pour le décalage entre humour et peine qu'elle exprime avec sa protagoniste drôle et vilaine à la fois. On rit des plans absurdes de Tomoko tout en étant triste de son sort, ce qui rend le personnage iconique et attachant.
Surtout, elle traite de sujets ô combien invisibles et pourtant très répandus tels que l'isolement des adolescents, l'anxiété et la phobie sociale. Watamote a provoqué une sorte de libération de parole sur les réseaux, de personnes qui se sont longtemps cru seules parce qu'isolées et qui se sont soudain reconnues dans le personnage et sa façon d'agir : moi aussi j'ai été Tomoko.
Moi aussi j'avais la phobie qu'on se moque de ma différence et inventais toute sorte de stratagèmes pour éviter les gens. Pour moi aussi ça demandait un effort considérable de passer une commande au resto, tant j'avais perdu le reflex du contact. Moi aussi je fulminais de voir les autres s'amuser en groupe tout en cherchant des moyens idiots d'attirer l'attention.
Et c'est frappant de voir à quel point cela transcende les frontières. On sent que les auteurs ont vécu ces situations pour arriver à l'exprimer de façon aussi juste et sincère. Que cela vienne d'un manga n'est pas surprenant quand on sait que ce média est un refuge pour beaucoup de jeunes dont certains deviennent par la suite mangaka.
Suite à son succès, l’œuvre a été reçu comme malaisante par une partie du public, ce qui je pense démontre qu'il à percé un tabou en confrontant un large public à une souffrance invisible dans la société. Car pour qui la vit, l'anxiété sociale EST un malaise. Le choix d'en faire une comédie joue pour beaucoup dans sa facilité à aborder des thèmes graves avec un ton léger, et en rire via un personnage auquel on s'attache est un terrifiant moyen d'exorciser un passé honteux et douloureux.
À bientôt pour une autre reco sur le même thème
Watashi ga Motenai no wa dō Kangaetemo Omaera ga Warui! que l'on peut traduire par : Peu importe comment vous le voyez, c'est de votre faute si je ne suis pas populaire ! est un manga comédie/tranche de vie débuté en 2011, écrit et dessiné par deux auteurs sous le pseudonyme de Nico Tanigawa.
Il raconte les déboires de Tomoko, une otaku sombre et solitaire atteinte d'anxiété sociale et de ses rudes tentatives pour devenir populaire au lycée, malgré son inaptitude à reconnaître ses propres faiblesses. Au fil de (très) nombreux échecs, Tomoko gagne en maturité et réapprend à tisser des liens avec ses pairs. Une adaptation animée sortie en 2013 reprend la première année dans l'histoire de notre anti-héroïne.
Cette comédie a marqué les esprits pour le décalage entre humour et peine qu'elle exprime avec sa protagoniste drôle et vilaine à la fois. On rit des plans absurdes de Tomoko tout en étant triste de son sort, ce qui rend le personnage iconique et attachant.
Surtout, elle traite de sujets ô combien invisibles et pourtant très répandus tels que l'isolement des adolescents, l'anxiété et la phobie sociale. Watamote a provoqué une sorte de libération de parole sur les réseaux, de personnes qui se sont longtemps cru seules parce qu'isolées et qui se sont soudain reconnues dans le personnage et sa façon d'agir : moi aussi j'ai été Tomoko.
Moi aussi j'avais la phobie qu'on se moque de ma différence et inventais toute sorte de stratagèmes pour éviter les gens. Pour moi aussi ça demandait un effort considérable de passer une commande au resto, tant j'avais perdu le reflex du contact. Moi aussi je fulminais de voir les autres s'amuser en groupe tout en cherchant des moyens idiots d'attirer l'attention.
Et c'est frappant de voir à quel point cela transcende les frontières. On sent que les auteurs ont vécu ces situations pour arriver à l'exprimer de façon aussi juste et sincère. Que cela vienne d'un manga n'est pas surprenant quand on sait que ce média est un refuge pour beaucoup de jeunes dont certains deviennent par la suite mangaka.
Suite à son succès, l’œuvre a été reçu comme malaisante par une partie du public, ce qui je pense démontre qu'il à percé un tabou en confrontant un large public à une souffrance invisible dans la société. Car pour qui la vit, l'anxiété sociale EST un malaise. Le choix d'en faire une comédie joue pour beaucoup dans sa facilité à aborder des thèmes graves avec un ton léger, et en rire via un personnage auquel on s'attache est un terrifiant moyen d'exorciser un passé honteux et douloureux.
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