Comment nous avez-vous connu ? Recherche, bouche à oreille...
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par Eno
Homme de 41 ans non vierge
#255351
Perso j'ai beaucoup de mal à être à l'aise avec ce sujet, et je suis absolument contre l'écriture dite "inclusive", qui me parait être une absurdité totale. Mais bon... Chacun voit midi à sa porte.

Je ne veux de mal à personne, que chacun vive sa vie comme il l'entend pour être heureux. Par contre je ne veux pas que ça empiète sur ma personne, que l'on m'impose quelque chose. Donc il y a une forme d'équilibre à trouver, il faut que chacun fasse des compromis. Enfin c'est probablement pas très clair ce que je dis, mais je ne veux pas en rajouter non plus vu l'ambiance du débat. Mais je suis plutôt conservateur sur ce sujet comme sur d'autres, et je me méfie par principe du prosélytisme médiatique et idéologique dans lequel nous baignons.
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par Saryon
Femme de 35 ans non vierge
#255357
Je tiens à préciser que je ne suis pas juste dans le témoignage. Une partie de mes connaissances sur le sujet vient de l'expérience directe d'être une personne trans qui est sous hormones depuis 1 ans et demi. Mais le reste vient de la lecture de dizaines de livres et d'articles sur le sujet, soit écrit par les premiers concernés, soit des textes de vulgarisation ou de recherche écrit par des spécialistes, tant en français qu'en anglais.

Comme pour beaucoup de discriminations, je pense que chez beaucoup de gens c'est surtout qu'ils méconnaissent le sujet et que donc ils ont peur. Les gens qui sont vraiment contre c'est une minorité (bruyante, très introduite et financée, mais une minorité). Si on regarde les gens qui défendent publiquement des positions transphobes, on notera d'ailleurs qu'ils sont journalistes, écrivains, animateurs, politiciens, patrons... mais quasiment jamais biologistes, généticiens, sociologues, historiens, médecins... autrement dit c'est des gens qui parlent sur des sujets sur lesquels ils n'ont aucune expertise particulière.

L'idéal ça serait effectivement de faire disparaitre complètement le genre. Mais c'est une insitution millénaire et très ancrée dans les mentalités, donc penser qu'on peut abolir tout ça du jour au lendemain ce n'est pas réaliste. C'est pourquoi les femmes et les minorités de genre continuent à utiliser le concept et à s'appuyer dessus pour être visible.
Nectaris aime ça
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par Saryon
Femme de 35 ans non vierge
#255377
Rekkan, je l'aurais plutot classé dans la catégorie des gens qui ont peur parce qu'ils n'y connaissent rien.

Les trans sont plus pauvres que la moyenne, avec un accès très limité aux médias. En face, y'a des gens comme Elon Musk, JK Rowling, le gouvernement britannique... Les moyens financiers, le pouvoir, la capacité d'influence ne sont pas du tout les mêmes.
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par rekkan
Homme de 44 ans vierge
#255392
Je suis parti mais je n'ai jamais dit que je ne reviendrai pas. Comme je n'aime pas qu'on casse du sucre sur mon dos, je me permets de revenir (provisoirement) pour mettre les choses au point.
Avec le recul, je reconnais m'être emporté (la faute à mon hyperimpulsivité) et je regrette, car je pense que cela a nuit à la claire expression de mon opinion qui est : la non-binarité est une construction qui intellectuellement ne tient pas. Contrairement à ce qui a été dit, j'ai beaucoup réfléchi sur le sujet et n'apprécie donc que modérément d'être traité d'ignorant ou de troll. J'ai le droit d'avoir cette opinion, qui n'a absolument rien à voir avec la transphobie.
Par ailleurs je réitère ma qualification de wokisme dans le sens d'une inclusion excessive et injustifiée.
Saryon a écrit : Mais le reste vient de la lecture de dizaines de livres et d'articles sur le sujet, soit écrit par les premiers concernés, soit des textes de vulgarisation ou de recherche écrit par des spécialistes, tant en français qu'en anglais.
Voici donc une spécialiste autoproclamée de la non-binarité. J'ai cherché une thèse sur le genre mais bizarrement elle ne conclut pas en l'existence d'un troisième genre. Je pense que c'est surtout le fruit d'une interprétation très personnelle, car, dans le cas contraire, je pense que ce fait serait connu depuis longtemps du grand public. Les partisans l'auraient en effet depuis longtemps révélé au grand jour.
Saryon a écrit : Comme pour beaucoup de discriminations, je pense que chez beaucoup de gens c'est surtout qu'ils méconnaissent le sujet et que donc ils ont peur.
L'argument de l'ignorance est celui qu'on sort à chaque fois qu'on veut retirer à l'autre le droit de s'exprimer. En d'autres termes, tu n'y connais rien alors ferme-la.
Ce n'est pas parce qu'on ne reconnaît pas la non-binarité qu'on discrimine les personnes concernées. Personnellement je me contente de les ignorer. Je n'ai pas peur, ça m'agace, c'est tout.
Saryon a écrit :Les gens qui sont vraiment contre c'est une minorité (bruyante, très introduite et financée, mais une minorité). Si on regarde les gens qui défendent publiquement des positions transphobes, on notera d'ailleurs qu'ils sont journalistes, écrivains, animateurs, politiciens, patrons... mais quasiment jamais biologistes, généticiens, sociologues, historiens, médecins... autrement dit c'est des gens qui parlent sur des sujets sur lesquels ils n'ont aucune expertise particulière.
Même remarque que précédemment ta soi-disant expertise en la matière ne t'autorise pas à disqualifier de fait tous les autres sous prétexte qu'ils ne sont pas de ton avis. J'aurais cru que tu verrais la différence mais la transphobie n'a rien à voir avec la non-binarité : les non-binaires n'ont jamais subi aucune transformation. En parlant de minorité bruyante, j'en ai autant à l'égard des non-binaires. C'est l'hôpital qui se moque de la charité.
Saryon a écrit :L'idéal ça serait effectivement de faire disparaitre complètement le genre. Mais c'est une institution millénaire et très ancrée dans les mentalités, donc penser qu'on peut abolir tout ça du jour au lendemain ce n'est pas réaliste. C'est pourquoi les femmes et les minorités de genre continuent à utiliser le concept et à s'appuyer dessus pour être visible.
Voici des propos bien extrémistes. C'est bien connu, être un homme ou une femme, c'est juste dans la tête. Il faudrait penser à ne pas prendre ton cas pour une généralité.
Willy654 a écrit :Tu penses que rekkan est introduit et financé ? C'est bien ça ?
Alors oui je suis financé par les Illuminati dans le cadre d'une organisation socialo-juive dans le but d'éradiquer les chats noirs de la planète ... Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !
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par ludoch
Homme de 30 ans vierge
#255414
Je m'interroge sur la non-binarité.

Je pense que l'on peut considérer que chaque individu a une partie féminine et une partie masculine. On pourrait définir un curseur.
Les parties féminines et masculines sont très difficiles à définir de manière objective car cela dépend de nombreux facteurs (éducation, culture, ...).
Par exemple, pour la culture, en France, on a longtemps considéré
le football comme un sport d'homme alors qu'au Etats-Unis le soccer est une activité de femme (ou les hommes se consacrent plus au football américain).

Avec cette vision, on voit que peu d'individus sont de vrai homme ou de vrai femme car c'est dur pour un homme d'aimer 100 % d'activité d'homme. (même si c'est vrai que les normes sociales poussent à le faire)

Si une personne aime 50 % d'activité d'homme et 50 % d'activité de femme alors elle a un genre mi-homme, mi-femme.

Finalement, c'est une conception qui ressemble au Yin et au Yang.

Mais cette manière de pensée définie mal l'absence de genre.
C'est probable que ceux qui se considèrent sans genre, sont ceux qui sont pour la suppression des genres.

Après, dès que l'on s'attaque aux normes beaucoup de gens sont déstabilisés,
car ces normes leur donnent une sensation de sécurité.
Ils ont des repères qui les aident à se sentir bien dans leur peau.
deadwood aime ça
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#255430
Personnellement, et je ne pense pas être si idiot, je n'y comprends pas grand-chose à ces discussions sur le "genre" (du coup, je n'emploie simplement jamais le terme). Et je ne vois pas comment on peut comprendre, quand tout le monde ne semble pas d'accord sur les définitions.

J'ai rempli quelques fois des formulaires, qui m'interrogeaient sur mon genre. Il n'y avait que deux cases au choix à cocher (H/F, féminin/masculin), et de toute évidence, on ne me demandait pas comment moi je ressentais la chose.

Si je tape une recherche google, voilà sur quoi je tombe directement :
À la naissance, nos organes génitaux déterminent notre genre « féminin » ou « masculin ». Mais l’identité de genre, c’est autre chose. Il s’agit du sentiment profond de qui on est. Et ce sentiment ne correspond pas toujours au sexe biologique.
Je lis ici que le sexe correspond au genre ; que le genre et l'identité de genre, par contre c'est pas la même chose. Par extension, je lis qu'on ne peut juste pas "faire disparaître ou abolir le genre". Dès le premier truc que je tape, j'ai une autre version des choses que ce que je lis depuis le début de ce topic.

Ensuite, si le genre et "l'identité de genre" c'est la même chose, pourquoi avoir créé cette expression? Surtout que lexicalement, "identité de genre", c'est pour ma part dénué de sens. Si une correspondante vient à m'interroger, non pas sur ma couleur, mais mon "identité de couleur", ça me fera le même effet : je lui demanderai de parler français, et je ne pense pas qu'elle m'en voudra.

D'ailleurs, même si je comprends ici ce qu'essaie de dire l'auteur, pourquoi on ne parle pas dans ce cas de sentiment de genre? Ca me semble plus approprié, parce que pour moi le sentiment, l'identité, c'est censé être deux choses différentes, qui ne se rejoignent pas forcément. J'ai beau renier mes origines portugaises d'un côté, considérer que je n'ai rien à voir avec ce côté portugais de la "famille", que dans l'idée je suis français ou autres, il reste que tout ça relève du sentiment. Il reste que si l'on s'interroge sur mon identité, bah oui, dans les faits, je suis fils de français ET de portugais, nul sentiment ne saurait modifier cette part de mon identité.


Accessoirement, il y a bien sûr pas mal de choses qui me choquent ou dérangent, dans la différence d'éducation que reçoivent les hommes et les femmes, dans les discours "un homme c'est ceci et une femme cela", dans le fait d'emm*rder ceux qui ne se plient pas au truc, si c'était moi je changerais beaucoup de choses. Pour autant, j'ai du mal à croire qu'un strict "il faut absolument faire en sorte que les hommes et les femmes ça soit du pareil au même, que globalement ils fassent pareil et pratiquent tout pareil, qu'ils s'habillent tout pareil, soient habitués tout pareil", etc soit une idée si brillante, ou intéresse tant de monde. En l'état, si les hommes sont autant attirés et intéressés par les femmes, et les femmes par les hommes, à mon sens c'est aussi parce qu'on rajoute physiquement à la différenciation, qu'on s'habille plus ou moins différemment, qu'on a une certaine tendance à ne pas suivre ou avoir suivi la même voie, à ne pas connaître les mêmes trucs, à réagir différemment, qu'il y a une part de mystère, de découverte, de différence, d'enrichissement dans la rencontre, selon l'expression du poète qu'on "cherche du nouveau". Quand t'as une nana, ça peut être un gros + qu'elle aime un truc que la masse pense (plutôt) pour les mecs (tu peux trouver ridicule que la masse pense ceci). Par contre si c'est en toutes choses ton "pote mec moyen" dans un corps de femme, ce qui est autre chose, je crains que ton intérêt soit la plupart du temps réduit.
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par Pasta
Homme de 37 ans vierge
#255436
Azrael a écrit : 09 déc. 2023, 23:39 D'ailleurs, même si je comprends ici ce qu'essaie de dire l'auteur, pourquoi on ne parle pas dans ce cas de sentiment de genre? Ca me semble plus approprié, parce que pour moi le sentiment, l'identité, c'est censé être deux choses différentes, qui ne se rejoignent pas forcément. J'ai beau renier mes origines portugaises d'un côté, considérer que je n'ai rien à voir avec ce côté portugais de la "famille", que dans l'idée je suis français ou autres, il reste que tout ça relève du sentiment. Il reste que si l'on s'interroge sur mon identité, bah oui, dans les faits, je suis fils de français ET de portugais, nul sentiment ne saurait modifier cette part de mon identité.
Pourtant le Portugal ça n'existe pas dans la nature. C'est bien plus une construction sociale que le genre qui lui au moins est basé sur le sexe biologique. Ce n'est qu'un « sentiment » collectif, et ça n'existait même pas il y a quelques milliers d'années.

La notion de genre comme celle de Portugal a beaucoup évolué selon les lieux et les époques. Aujourd'hui ça n'a pas disparu bien sûr, mais on est au moins d'accord que les hommes, les femmes et les portugais devraient avoir les mêmes droits et opportunités. De ce point de vue, je ne trouve pas si choquant l'idée de vouloir abolir les genres puisque qu'ils ne devraient de toute façon pas avoir d'importance, même si je ne pense pas que ce soit concrètement possible. De la même façon, je comprends le point de vue des non-binaires : pourquoi se revendiquer d'un genre puisque ça ne devrait rien changer ?
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#255441
Pasta a écrit : 10 déc. 2023, 15:31 Pourtant le Portugal ça n'existe pas dans la nature. C'est bien plus une construction sociale que le genre qui lui au moins est basé sur le sexe biologique. Ce n'est qu'un « sentiment » collectif, et ça n'existait même pas il y a quelques milliers d'années.

La notion de genre comme celle de Portugal a beaucoup évolué selon les lieux et les époques.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire, ou à quoi tu réponds.

Quand je dis que dans les faits, je suis fils de portugais, je ne prétends pas que (toujours dans les faits) ça impliquerait X ou Y, parce qu'un portugais il serait "par nature ceci". Juste, dans les faits je suis le fils d'un portugais, que je le veuille ou non. Ou encore, on peut dire que j'ai plutôt des traits latins, que des traits asiatiques (même si ça ne correspond qu'à ce qu'on voit aujourd'hui dans telles régions).
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