Comment nous avez-vous connu ? Recherche, bouche à oreille...
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par deadwood
Homme de 48 ans non vierge
#256079
Azrael a écrit : Par contre "une médecin" pour moi ça ne sonne pas français
Essaye Une/La/Ma toubib moi je trouve que ça passe crème :grin: :joy:
par EloiseF
Femme de 31 ans non vierge
#256083
Eno a écrit : 11 janv. 2024, 05:36 Je connais déjà ces arguments Lux, mais ils ne me convainquent pas spécialement. Après oui, je suis d'accord que si ça se limite à quelques tracts militants, alors c'est une utilisation qu'on peut qualifier d'artistique, ça passe. Mais pour moi ça doit rester marginal, et ne pas être imposé comme le veulent certains groupes de pression. Genre ça :


Panneau.jpg


C'est juste moche et à moitié incompréhensible. Ça fait pitié, qui peut sérieusement défendre une aberration visuelle pareille ? Ça va à l'encontre de la clarté qui est le premier but d'une signalétique.
Eno tu trouves que le mot assistant maternel n'est pas lisible sur ce paneau ? :flushed:
par Alexandra
Femme de 40 ans vierge
#256090
A ce stade, il faut un autre topic sur l'écriture inclusive et les évolutions de la langue française, où nous pourrons chacun nous lamenter, qui de la disparition de l'accent circonflexe, qui de l'ajout du point médian ou de l'usage de "malaisant".
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#256102
Eno a écrit : 11 janv. 2024, 05:36 Je connais déjà ces arguments Lux, mais ils ne me convainquent pas spécialement. Après oui, je suis d'accord que si ça se limite à quelques tracts militants, alors c'est une utilisation qu'on peut qualifier d'artistique, ça passe. Mais pour moi ça doit rester marginal, et ne pas être imposé comme le veulent certains groupes de pression. Genre ça :


Panneau.jpg


C'est juste moche et à moitié incompréhensible. Ça fait pitié, qui peut sérieusement défendre une aberration visuelle pareille ? Ça va à l'encontre de la clarté qui est le premier but d'une signalétique.

Ne parlons même pas de ceux qui inventent carrément des mots... comme si on pouvait tout charcuter à sa guise, et s'étonner ensuite de créer des réactions en retour. Il faut vraiment avoir une pensée complètement mégalo voire fasciste pour imposer contre vents et marées son idéologie à l'ensemble de la population, au mépris des règles communes qui sont la base d'une société civilisée.
Ce qui est délirant (et je le dis à dessein, car pour moi, on est dans le fantasme pur), c'est que tu parles de fascisme, d'obligation, de fait d'imposer des choses alors même qu'on vient de t'expliquer qu'au contraire, c'était bien l'Académie française qui avait imposé des règles en interdisant certains mots féminisés (par exemple autrice, qui existait au 17e siècle) pour la rendre plus masculine et faire entrer de l'idéologie dans la langue.
On nous serine à longueur de temps que la seule langue "idéologue", ce serait la langue des féministes, alors même que notre langue est le pur produit de déformations liées à des volontés politiques : volonté qu'elle soit masculinisée, volonté que l'argot disparaisse, volonté que le français supplante toutes les langues régionales, et j'en passe.
Vouloir prétendre que notre langue est une version première, pure, parfaite, qui n'aurait subi aucune modification pour des raisons d'idéologie est un pur fantasme, une construction mentale qui n'a aucune réalité scientifique.

Je ne dis pas que ça permettrait de justifier qu'on impose d'autres usages. Mais il faut réfléchir un peu avant de partir dans des diatribes qui traitent de fascistes des personnes qui désirent que la langue reflète l'ensemble des individus qui l'emploient.
Oui, la langue va continuer à bouger. A évoluer. Oui, peut-être grâce à des volontés féministes. Je ne pense pas que ce soit très grave, à vrai dire, d'autant que celles et ceux (oh mon dieu, je fais de l'écriture inclusive, je suis une sale fasciste !) qui militent pour cette langue plus inclusive n'ont absolument pas les moyens, aujourd'hui, de l'imposer. Le discours normatif, ambiant, reste celui de la langue masculine, où le masculin l'emporte sur le féminin, où on fait interdire le point médian par des ministres aussi bêtes que leurs pieds, etc.
Et ça me permet une dernière pirouette par rapport au sujet initial : je pense au contraire que l'écriture inclusive peut faire partie du débat sur la question du genre, car là encore, on est plutôt dans une pratique qui est personnelle et qui n'est, en général, imposée à personne. Je n'ai jamais vu d'endroit où on était forcé d'écrire en écriture inclusive — en revanche, des directives contre l'écriture inclusive, j'en ai connu, oui. Mais la réponse que je donnerai est la même que pour l'identité de genre : si certains ont envie d'écrire comme ça, au bout d'un moment, vous aurez beau essayer d'interdire et de ridiculiser, mais ils continueront à le faire. Et ça ne vous empêchera pas de vivre votre vie à vous et de continuer à écrire comme vous l'entendez. Pas la peine donc de s'exciter...
Alexandra, Pasta aime ça
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par Eno
Homme de 41 ans non vierge
#256107
Je l'avoue, j'ai utilisé le terme pour te trigger. Ça a visiblement bien marché. :innocent:

Tu ne me feras jamais avaler une aberration comme le point médian. Même avec tous les arguments du monde, ça me heurte, c'est comme ça. Tu uses donc de l'énergie pour rien. Pour d'autres aspects plus raisonnables de l'écriture inclusive (celles et ceux, un(e) etc.), je les utilise déjà, comme à peu près tout le monde non ? De même que je ne suis pas fermé par principe à l'évolution de la langue, je pioche juste dans ce qui me parait raisonnable et laisse le reste de côté. Bref, je continuerai à écrire comme je l'entends, et toi pareil. Tant qu'on arrive à se comprendre c'est le principal !
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#256171
Eno a écrit : 11 janv. 2024, 23:28 Je l'avoue, j'ai utilisé le terme pour te trigger. Ça a visiblement bien marché. :innocent:

Tu ne me feras jamais avaler une aberration comme le point médian. Même avec tous les arguments du monde, ça me heurte, c'est comme ça. Tu uses donc de l'énergie pour rien. Pour d'autres aspects plus raisonnables de l'écriture inclusive (celles et ceux, un(e) etc.), je les utilise déjà, comme à peu près tout le monde non ? De même que je ne suis pas fermé par principe à l'évolution de la langue, je pioche juste dans ce qui me parait raisonnable et laisse le reste de côté. Bref, je continuerai à écrire comme je l'entends, et toi pareil. Tant qu'on arrive à se comprendre c'est le principal !
Mais personne ne t'a demandé d'écrire différemment, il me semble.
Quant à user du mot "aberration" pour une forme de graphie, encore une fois, ça en dit plus long sur toi que sur celles et ceux qui l'utilisent.
Sache juste que ce n'est pas parce que ça te heurte (on ne saura pas pourquoi, d'ailleurs, c'est juste du ressenti en réalité) que ça ne sera pas utilisé. C'est tout :wink:
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par Eno
Homme de 41 ans non vierge
#256180
Comme si toi, dans ta vie, rien ne se basait sur des ressentis... Faut redescendre du piédestal un peu. Ça me heurte parce que c'est moche, compliqué, bordélique, ingérable sur un texte long, que ça va à l'encontre de la fluidité de la lecture et que ça brise le lien fondamental avec la prononciation. Et ça me heurte aussi, oui, parce que c'est mon ressenti tout à fait légitime de citoyen qui a le droit d'avoir un avis différent du tien, que ça te plaise ou non.

De toute façon on s'accordera sur le fait que c'est l'usage à long terme qui fera loi, et je ne me fais guère de souci à ce niveau-là. Les problèmes que ça pose, et son caractère bien trop idéologique pour être honnête, ramèneront ce délire du point médian face au mur de la réalité. C'est tout.

Pour d'autres aspects plus raisonnables encore une fois, il n'y a pas trop de soucis, et beaucoup les utilisent déjà, même sans savoir qu'il faudrait appeler ça de l'écriture « inclusive ».
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#256373
Je n'ai jamais dit que je ne basais rien sur des "ressentis" (si on veut respecter la langue, commençons par ne pas utiliser des participes passés en substantifs, je pense que l'académie française serait d'accord avec moi sur ce point, et comme tu as l'air très à cheval sur le respect de notre chère Langue Française, allons jusqu'au bout).
Je dis juste que quand on a une réaction aussi épidermique (tu vois un peu le champ lexical que tu emploies, la laideur, le bazar, avec des mots très péjoratifs), alors qu'on parle d'une façon d'écrire qui n'a jamais été imposée à personne, ça en dit bien plus long sur la personne qui utilise tous ces mots liés à l'émotion que sur la façon d'écrire en question.
Et je fais clairement le lien, oui, avec les questions de sexualité ou d'identité de genre. Les gens ayant des réactions très vives sur ces sujets expriment pour moi un malaise qui leur est propre et qui n'a rien à voir avec ce que les gens font de leur genre ou de leur c*l (ou de leur langue française :wink: ).

Encore une fois, non, je ne suis pas parfaite, mais ce que les gens font avec leur corps, avec la langue française, ça ne provoque en moi aucune réaction positive ni négative. Je suis contente quand je vois des gens heureux. Le reste n'a aucune importance à mon sens, c'est tout.

Quant à la longévité du point médian, seul l'avenir nous le dira. Je ne doute pas qu'une nouvelle force réactionnaire puisse, comme il y a 4 siècles, venir empêcher les gens de permettre à la langue d'inclure qui ils le souhaitent dans leurs discours.
Mais je sais aussi, ayant fait des études de lettres et donc par extension ayant fait pas mal de linguistique, que la langue est une matière vivante qui ne se laisse pas enfermer dans le conformisme. Fort heureusement. Elle continuera d'évoluer, même si certains veulent la contenir — et je trouve ça assez beau.
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