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par Jean
Homme de 33 ans non vierge
#251049
J'étais un peu dans le même état d'esprit que ce que tu décris quand j'avais ton age.
Mais en vieillissant je me suis rendu compte de la réalité : 22 ans ce n'est pas vraiment tard pour une première fois, bien sur c'est au delà de la médiane mais il y a finalement un bon tiers de la population qui fait sa première fois après 20 ans même si c'est un tabou et que personne n'en parle par honte.
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par Valsiny
Homme de 36 ans vierge
#251059
J’ai connu cette espèce de révélation. J’ai la première fois bien en tête. J’avais dix-huit ans, je me promenais dans un parc en attendant que ma mère vienne me chercher. Je mâchais mon chagrin (j’étais éperdument amoureux d’un garçon de ma classe). Et ce sentiment s’est imposé à moi, que je ne connaîtrais en fait jamais rien avec un garçon. Et pourtant, je savais que j’étais jeune encore, que beaucoup de choses changeraient quand je commencerai à vivre plus librement, à rencontrer des gens différents.

La malédiction s’est confirmée. Pourtant je ne crois toujours pas en ces choses-là. Je pense que ce sentiment d’une malédiction est en fait le sentiment confus de difficultés énormes, je veux dire, de difficultés bien plus importantes que celles qui nous étaient apparues jusque-là. Le mot de « malédiction » s’impose alors d’autant mieux que ce qu'on sent ou pressent manque de contours, de clarté. On ne sait pas bien quoi, mais c’est là, et ça empêche. Je pouvais croire que c’était difficile pour moi parce que je ne m’étais tout simplement pas encore épris de personnes susceptibles de partager mes sentiments, que les choses seraient plus simples si je pouvais en rencontrer d’autres, et souvent. Mais j’ai compris ce jour-là que le mal venait de plus loin, que s’il fallait le surmonter le chemin serait ardu, et que je n’aurais peut-être pas la force d’y parvenir.
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par Alexandra
Femme de 40 ans vierge
#251238
Julio a écrit : 22 mai 2023, 12:06 Comme je t’ai dit je ne rejette absolument pas la faute sur les femmes, je sais que c’est « de ma faute » si je ne parviens pas à passer le cap de l’amitié.
Juste un petit grain de sel, ce n'est la faute de personne et surtout pas la tienne. Tu as un problème qui a probablement une cause ou des causes qui tiennent sans doute pour partie à tes interactions avec le monde, mais sans doute pas que. Quand on sort un peu de l'ordinaire, en général il faut trouver quelqu'un qui aime l'extraordinaire et c'est moins courant que les personnes lambdas.

Une partie de tes questions peut aussi se travailler avec un psy je pense.

Après 22 ans ça reste jeune, si tu en as très envie et que tu cherches à rencontrer quelqu'un, vraisemblablement tu trouveras.
Et si tu te dis, non mais d'où elle me dit ça à 40 ans et sur ce forum, je te répondrais que je n'ai quasiment pas fourni d'efforts sur cette question parce qu'autant ça a beaucoup dérangé mes proches, autant je me suis demandé pourquoi je n'étais pas normale, mais dans le fond je m'en fichais (c'est donc différent depuis 18 mois).
par kaloan
Homme de 30 ans vierge
#252099
Valsiny a écrit : 22 mai 2023, 20:00 J’ai connu cette espèce de révélation. J’ai la première fois bien en tête. J’avais dix-huit ans, je me promenais dans un parc en attendant que ma mère vienne me chercher. Je mâchais mon chagrin (j’étais éperdument amoureux d’un garçon de ma classe). Et ce sentiment s’est imposé à moi, que je ne connaîtrais en fait jamais rien avec un garçon. Et pourtant, je savais que j’étais jeune encore, que beaucoup de choses changeraient quand je commencerai à vivre plus librement, à rencontrer des gens différents.

La malédiction s’est confirmée. Pourtant je ne crois toujours pas en ces choses-là. Je pense que ce sentiment d’une malédiction est en fait le sentiment confus de difficultés énormes, je veux dire, de difficultés bien plus importantes que celles qui nous étaient apparues jusque-là. Le mot de « malédiction » s’impose alors d’autant mieux que ce qu'on sent ou pressent manque de contours, de clarté. On ne sait pas bien quoi, mais c’est là, et ça empêche. Je pouvais croire que c’était difficile pour moi parce que je ne m’étais tout simplement pas encore épris de personnes susceptibles de partager mes sentiments, que les choses seraient plus simples si je pouvais en rencontrer d’autres, et souvent. Mais j’ai compris ce jour-là que le mal venait de plus loin, que s’il fallait le surmonter le chemin serait ardu, et que je n’aurais peut-être pas la force d’y parvenir.
Moi aussi j'ai cette impression que c'est une malédiction, un fait immuable. Et j'ai essayé de m'y faire depuis mon plus jeune âge. Mais après je pense que ça en revient à la question de l'oeuf et la poule. Est-ce que je suis condamné car c'est en effet ma condition ou est-ce que je suis comme ça parce que je m'en suis persuadé ?
par Jeroboam
Homme de 34 ans non vierge
#252109
Si ça peut te rassurer, j'ai un nombre d'amis non négligeable qui n'ont connu aucune relation jusque 25-26 ans et qui sont maintenant tous en couple solide et heureux.

On en parle très peu, mais c'est très très répandu les hommes qui n'ont aucune expérience passé 22/23 ans, au point que ce n'est finalement pas si alarmant que ça.

Toutefois, je comprends ton sentiment, on pense tous être maudit.
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par Valsiny
Homme de 36 ans vierge
#252298
kaloan a écrit : 07 juil. 2023, 11:39
Valsiny a écrit : 22 mai 2023, 20:00 J’ai connu cette espèce de révélation. J’ai la première fois bien en tête. J’avais dix-huit ans, je me promenais dans un parc en attendant que ma mère vienne me chercher. Je mâchais mon chagrin (j’étais éperdument amoureux d’un garçon de ma classe). Et ce sentiment s’est imposé à moi, que je ne connaîtrais en fait jamais rien avec un garçon. Et pourtant, je savais que j’étais jeune encore, que beaucoup de choses changeraient quand je commencerai à vivre plus librement, à rencontrer des gens différents.

La malédiction s’est confirmée. Pourtant je ne crois toujours pas en ces choses-là. Je pense que ce sentiment d’une malédiction est en fait le sentiment confus de difficultés énormes, je veux dire, de difficultés bien plus importantes que celles qui nous étaient apparues jusque-là. Le mot de « malédiction » s’impose alors d’autant mieux que ce qu'on sent ou pressent manque de contours, de clarté. On ne sait pas bien quoi, mais c’est là, et ça empêche. Je pouvais croire que c’était difficile pour moi parce que je ne m’étais tout simplement pas encore épris de personnes susceptibles de partager mes sentiments, que les choses seraient plus simples si je pouvais en rencontrer d’autres, et souvent. Mais j’ai compris ce jour-là que le mal venait de plus loin, que s’il fallait le surmonter le chemin serait ardu, et que je n’aurais peut-être pas la force d’y parvenir.
Moi aussi j'ai cette impression que c'est une malédiction, un fait immuable. Et j'ai essayé de m'y faire depuis mon plus jeune âge. Mais après je pense que ça en revient à la question de l'oeuf et la poule. Est-ce que je suis condamné car c'est en effet ma condition ou est-ce que je suis comme ça parce que je m'en suis persuadé ?
Je ne suis pas sûr que cette question importe beaucoup. Si tu veux avoir une vie amoureuse, il faut commencer par identifier ce qui t'empêche d'avoir une vie amoureuse. Ensuite, te demander si tu peux changer, modifier, soigner ce qui t'en empêche. Ou bien, ou en même temps : expérimenter, essayer dans tous les sens, à l'aveugle, parce que tâtonner permet aussi, parfois, de trouver des solutions, de décoincer quelque chose (comme le musicien qui rate sans cesse un enchaînement d'accords, mais qui à force d'entraînement parvient à surmonter l'obstacle, sans toutefois savoir exactement ce qu'il a modifié dans sa façon de faire).
par kaloan
Homme de 30 ans vierge
#252322
Dans mon cas je sais plus ou moins ce qui m'empêche davoir des relations amoureuses.
Mais je sais que les chances que j'en vienne à bout sont proche du néant donc je considère ça comme une malédiction comme on l'appelle ici. Et puis il y a le fait que la réussite dans la concrétisation d'une relation amoureuse ou sexuelle repose en grande partie sur la chance j'ai l'impression
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par Gallion
Homme de 33 ans vierge
#253566
La sensation que ça n'arrivera jamais est très présente dans ma tête également.
Tout simplement parce ce que je ne suis pas du tout quelqu'un d'à l'aise socialement.
J'ai même très honte de moi sur ce que je suis dans mon intimité, alors je me dis que je ne pourrais jamais entre-ouvrir cette porte pour quelqu'un.