ReMoi a écrit : ↑05 août 2023, 23:30
Ce qui m’interroge surtout, c’est la place de la masturbation dans la sexualité dans l’esprit des gens. Certaines personnes ont des relations sexuelles mais ne se masturbent pas. D’autres, c’est l’inverse, et pourtant ce sont eux qui seront stigmatisés. Pourtant, la masturbation fait partie de la sexualité. À croire que seuls les rapports à plusieurs ont de l’importance. Et puis, à deux entre deux inconnus et à deux pendant un moment de partage et d’intimité émotionnelle, ce n’est pas pareil. Alors le rejet des autres des personnes qui ne couchent pas, c’est envers quel(s) type(s) de rapport sexuel à deux ou plus ?
Ont-ils la même réaction envers quelqu’un qui a eu des rapports pendant l’adolescence ou jeune adulte mais plus ensuite, et envers un vierge tardif qui aura ses premiers rapports la quarantaine passée ?
Sont-ils aussi interrogatifs, voire moins inquisiteurs, s’ils déterminent des causes psychologiques, un passé traumatique, pour expliquer une VT ? S’ils y voient une raison religieuse ? Ou sont-ils plus agressifs s’ils ne comprennent pas pourquoi ?
Sont-ils plus tolérants s’ils sont eux-mêmes satisfaits de leur vie sexuelle et ainsi moins enclins à reporter leur frustration sur les autres ? Ou s’ils vivent eux-mêmes des difficultés ? (Je viens de lire un bouquin qui expliquait notamment qu’il avait été montré que les actes de bonté étaient plus liés à l’humeur qu’au caractère…)
Je pense qu’il serait très intéressant de déterminer très précisément quelles sont les idéologies quant à la sexualité pour comprendre ce qui les choque le plus dans le choix ou non de ne pas avoir de rapports sexuels avec des pairs.
Je sens de la haine
Pour te répondre, comme je le ressens à travers les gens qui insistent sur la question du "pourquoi tu n'as pas d'enfant", je pense que les gens sont interrogés par la situation des VT parce qu'il y a de la jalousie avant tout.
Sans sexe, nous n'avons donc pas connu tous les problèmes que les gens ont connu à cause du sexe. Et les gens se sentent toujours mieux quand ils voient quelqu'un d'autres souffrir, ça les aide à relativiser.
Je dirai du moins que c'est une part de ces gens, et l'autre part, c'est comme ceux qui réagissent à l'asexualité, ou une simple personne qui aime la pizza et ne comprend pas pourquoi les gens s'en passent si facilement quand ça sera pas possible pour eux.
Ces derniers y voient une incompréhension et la propre souffrance de leur manque, ainsi que le reflet de leurs vies.
Et puis tu as les gens qui ne comprennent pas la situation parce que c'est le sexe est aussi bénin dans une vie et normal que le fait d'apprendre à parler et à marcher, donc qu'est-ce qui s'est passé pour que ça ne fonctionne pas ?
Pour la masturbation, elle est souvent liée au célibat, et encore maintenant, l'idée qu'un des partenaires le pratique prouve qu'il n'est pas satisfait au lit, ou sinon, c'est parce que l'autre partenaire est absent, et c'est accepté parce qu'il vaut mieux seul que tromper l'autre, bref...
Mais je te rassure ! De nos jours, il y a aussi de nombreux bouquins qui poussent de plus en plus les gens à voir la masturbation, seul ou en couple, avec une autre vision plus libératrice et moins clichée.
Chez les femmes, la masturbation dépasse le cliché et le stade de la "catin" maintenant, ça permet de découvrir son corps, et c'est même parfois, selon ma vision, un symbole de libération pour le corps de la femme qui n'est plus comme ayant besoin du sexe opposé pour faire valoir sa sexualité.
Mais en conclusion, on pourrait lister les idéologies, les autres, resteront les autres.
Les gens seront toujours perplexes face à la différence, et surtout sur un sujet appartenant au champ de la "normalité" qui n'existe pas vraiment.
Souvent, c'est juste que les gens imaginent notre vie de leur point de vue, pour ceux qui ne pourraient vivre sans rapport, ou être en couple, c'est une vie incompréhensible, et comme le cerveau n'aime pas l'inexplicable, les gens cherchent à comprendre pourquoi, et pour eux, ils y a forcément une raison.